Du jeudi 22 juin au samedi 24 juin : SYRACUSE – CATANE (29M) et VISITE de CATANE et de l’ETNA

Depuis deux jours, il commence à faire très chaud.

Départ en fin de matinée après la visite du parc archéologique.

Grand soleil et peu de vent de face, moteur ; aide du génois l’après-midi (grand largue, force 3, mer belle).

On rentre dans le port de Catane en même temps qu’un cargo.

Amarrage en bout de ponton dans le Club Nautico de Catane (très bon accueil mais pendilles trop courtes, 70 euros) ; on se tire sur le bateau voisin.

CATANE (UNESCO)

Au XVII^e siècle, Catane fut détruite deux fois en vingt-quatre ans, d’abord par une coulée de lave de l’Etna qui a atteint la mer, puis par le tremblement de terre de 1693 (on a compté 16 000 morts, les deux tiers de sa population). La ville fut reconstruite selon un tracé orthogonal avec de larges rues et des immeubles de deux étages au maximum. Les maisons en pierre de lave noire et les rues pavées de lave lui ont valu le surnom de « Catania Nera ».

Piazza Duomo

Basilica Cattedrale Sant’Agata, édifiée au XI^e siècle par le Normand Roger I^er ; sa façade baroque est l’œuvre de Vaccarini ;

Sainte Agathe, patronne de la ville, fut martyrisée pour avoir refusé d’épouser un consul romain ; il lui fit arracher les seins avec des tenailles et la jeta en prison. La légende veut que son voile sauva la ville d’une coulée de lave ;

l’intérieur est sobre.

Chiesa della Badia di Sant’Agata, à la façade curviligne, autre chef d’œuvre de Vaccarini.

Fontana dell’Amenano ; la Fontana dell’Elefante, emblème de Catane, est en restauration.

Piazza dell’Universita

Cette belle place est décorée d’élégants lampadaires ;

elle est bordée de majestueux palais, le Palazzo dell’Università

et le Palazzo San Giuliano.

Palazzo Biscari 

Après le séisme de 1693, le prince de Biscari a fait édifier ce splendide palais sur les anciens remparts de Charles Quint ; le prince héritier Mondaca, polyglotte, nous le fait visiter avec moultes détails sur la petite histoire familiale ; un moment vivant et sympathique mais son français rapide avec un fort accent italien est parfois difficile à suivre !

Portail d’entrée

Sur la façade noire de la terrasse, se découpent des fenêtres ornées d’angelots sculptés dans le calcaire blanc

et de personnages mi-hommes, mi-femmes !

La salle de bal richement décorée a servi de terrain de tennis pendant l’occupation britannique !

L’orchestre s’installait sous la coupole ornée d’une fresque ;

il y accédait par cet escalier soutenu par des nuages de stuc.

Boiseries de bois de rose et sol couvert d’une mosaïque provenant d’un pavement d’époque romaine.

Monastero dei Benedettini

La façade du Monastero dei Benedettini, de style baroque tardif,  

est décorée de putti

et de têtes de lion.

Marché aux poissons

La Porta Uzeda

mène au marché aux poissons, haut en couleurs ;

on y trouve de l’espadon pêché dans le détroit de Messine

et des tellines.

Bonne soirée à bord de Thira avant le départ de Catherine et Jean-Michel ; busiata aux tellines, les triglia (petits rougets) seront pour le lendemain.

Nous avons été quelque peu déçus par Catane que nous avons trouvée très sale. Cela nous a sûrement empêchés de l’apprécier à sa juste valeur...

ETNA (UNESCO)

L’Etna est le volcan le plus grand d’Europe, par sa superficie (1 250 km2) et par son altitude (3 350 mètres).

En raison de ses continuelles manifestations éruptives au cours de ces dernières années, il est considéré comme l’un des volcans les plus actifs du monde. Les dernières coulées dévastatrices datent de 1983, 1985, 2001 et 2002. La dernière éruption importante a eu lieu le mois dernier, lors de notre arrivée dans les Eoliennes.

Nous abordons le volcan par son versant Sud.

Au loin, l’Etna fume.

Les terres volcaniques sont très fertiles : les pentes du volcan sont couvertes d’une forêt de conifères,

puis la végétation se raréfie au fur et à mesure que l’on monte.

Le bord de route est parsemé d’un chaos de blocs volcaniques

et de lave pétrifiée aux formes tourmentées.

Rifugio Sapienza, Nicolosi (1 910m)

A cette altitude, une maigre végétation tente d’émerger.

Le cratère du Monti Silvestri offre un paysage de toute beauté,

avec de jolies couleurs ;

par endroits, la roche volcanique chargée d’oxyde de fer se pare de rouille.

En contrebas, plusieurs petits cônes secondaires

Vers le haut, le Monti Calcarrazi,

la montée est plus rude qu’il ne le paraît, je n’irai pas jusqu’au bout...

Champ de lave de l’éruption de 2001

Belvédère (2 750m)

On emprunte le Funivia dell’Etna jusque 2 500m ; un bus tout terrain nous mène ensuite au belvédère pour une petite balade guidée.

Paysage lunaire, minéral 

Le sol est formé de lapillis, pierres ponce très légères,

parmi lesquelles on peut trouver des cristaux de pyrite (FeS2).

Sous les lapillis de la dernière éruption, la neige !

Lave pétrifiée aux formes fantastiques

Au pied du belvédère, l’ancien cratère effondré, la Valle del Bove.

Au sommet, trois des quatre cratères sommitaux fument en permanence et rejettent en grandes quantités de la vapeur d’eau, du dioxyde de carbone et du dioxyde de soufre. Le cratère du Sud-Est est responsable de l’éruption du mois dernier avec expulsion de lave, de pyroclastites et de gaz.

Un paysage dépouillé et fascinant dont on ne se lasse pas...