Dimanche 15 septembre : Ile de
Noirmoutier – Ile d’Yeu (22M)
Beau
temps ensoleillé et chaud.
On
quitte Noirmoutier à mi-marée descendante pour arriver à l’île d’Yeu à mi-marée
montante ; on a donc six heures pour parcourir une vingtaine de
miles ; génois seul pour pêcher tranquillement (force 3 puis 4, grand
largue, mer belle) et surprise, on attrape un petit maquereau ! Empannage au
sud de Noirmoutier, on hisse la voile pour accélérer, une navigation tranquille
et agréable.
Amarrage
laborieux à Port Joinville en raison du manque de taquets (24 euros).
Lundi 16 septembre : Visite de l’île
d’Yeu
La
marina est proche de la ville où il y a pléthore de vélos à louer, nous voilà
partis pour un demi-tour de l’île, nombreuses pistes balisées pour les
cyclistes.
Port de pêche de Port Joinville
Dolmen de la Planche à Puare ; ce monument du néolithique (4000 av. J-C)
est composé de trois chambres funéraires ; il était à l’origine recouvert
d’un amas de terre et de pierres, le cairn.
Pointe du But, récif des Chiens Perrins
Au Sud, la Côte sauvage,
plage des Sables rouis.
Le Vieux-Château (XIV° siècle) protégeait l’île des envahisseurs.
Le port de La Meule assèche à marée basse ;
il est entouré de pittoresques cabanes de pêcheurs.
L’église de St Sauveur (XI° siècle), construite en style roman, a subi de
nombreuses modifications ;
la dernière rénovation a mis en valeur des fresques anciennes « Saint
Nicolas apaise la tempête ».
Les maisons de l’île d’Yeu sont blanchies à la chaux,
les volets, de couleurs pastel, sont souvent bleus.
Mardi 17 septembre : Ile d’Yeu –
Sables d’Olonne (30M)
Toujours
du beau temps !
Départ
un peu après la marée haute, mer agitée dans le chenal et au sortir du port en raison
du ressac ; on prend du temps pour ranger amarres et pare-battages avant
de hisser les voiles (force 4, bon plein à travers, mer peu agitée), on file à plus
de 7 nœuds.
Prise
d’un ris pour gîter moins et ralentir afin de ne pas arriver aux Sables à marée
basse ; cela ne suffit pas, on enroule un demi-génois. Prise d’un deuxième
ris à titre préventif !
Amarrage
à Port Olona (29 euros) par l’avant, place courte, on cogne…
Tour Arundel
Sympathique
soirée à bord avec Jean Paul et Françoise qui partent retrouver Vanille en
Sicile, ainsi que Marie Christine qui vient de laisser Christian et Agapanthe en Grèce…
Ils
essaient de me convaincre de faire une halte à l’île de Ré…
Mercredi 18 et jeudi 19 septembre :
Sables d’Olonne
Soleil,
mais beaucoup de vent pendant ces deux jours ; on reste au port et on
commence à ranger le bateau en vue de l’hivernage.
Vendredi 20 septembre : Sables
d’Olonne – Ile de Ré (Saint Martin de Ré) (29M)
Départ
un peu avant la marée basse des Sables pour arriver à marée haute à Saint
Martin : le seuil découvre d’1,50 mètre à rajouter aux 2,30 mètres de
notre tirant d’eau, soit 3,80 mètres.
Encore
du soleil ! Louvoyage (force 4 faiblissant, mer peu agitée) contre le
vent, les vagues et le courant, on peine à avancer ; la situation
s’améliore en arrivant à Ré, la houle se calme et le courant nous emmène, on
avance bien et on arrive juste à l’heure à l’entrée du chenal de St Martin ;
l’arrivée entre les remparts est impressionnante mais on passe l’écluse avec un
mètre d’eau sous la quille.
Amarrage
dans le bassin à flot de Saint Martin en Ré (34 euros), à couple de russes, en
cinquième position ! Le lendemain, on devra sortir du port pour libérer un
bateau.
Il
fait très chaud, on mange dehors, crabe au menu de ce soir.
Samedi 21 septembre : Visite de l’île
de Ré
Ré est
une grande île, plate et sablonneuse avec de jolis villages ; location de
vélos électriques qui aident bien contre le vent.
Saint
Martin de Ré
Le
port était à l’origine un port de commerce pour l’exportation du sel et du vin ;
après une attaque anglaise, Vauban l’a fortifié (14km de remparts sur un
demi-cercle).
Thira dans le petit port de Saint Martin
Fermeture de l’écluse, une heure après la marée haute
Le port, très agréable, encercle un îlot.
Maisons blanchies à la chaux et volets pastel
Porte de Toiras
Maison à colombages
La
Couarde sur Mer
Vignes
Galerie d’art
Presqu’île
de Loix
Entre terre et mer,
le petit port de Loix.
Ars en
Ré
Ce petit port était très important à l’époque du sel.
Clocher (XV° siècle) : sa flèche de 40 mètres, peinte en noir et blanc
sert d’amer aux navigateurs.
Marais salant
Ré est
une halte bien sympathique, achat de produits locaux : huîtres et
palourdes pour le repas du soir, vin de l’île et Pineau des Charentes, miel,
biscuits…
Dimanche 22 et lundi 23 septembre :
Ile de Ré – Hendaye (185M)
Le
baromètre chute, passage d’une dépression ; le vent a soufflé cette nuit mais
s’est calmé. Il fait encore chaud et on a du mal à supporter nos cirés.
On n’a
pas prévu de s’arrêter à La Rochelle, le port n’accepte pas de visiteurs lors
du Grand Pavois.
Départ
à marée haute de Saint Martin (force 4, travers, mer belle), on longe l’île de
Ré avant de bifurquer sous le pont qui la relie au continent. Moteur dans le
chenal puis bord de près dans le Pertuis d’Antioche, entre Ré et Oléron, on
prend un ris (force 4, près, mer peu agitée). Temps couvert puis ensoleillé.
Le Français en visite à La Rochelle ; ce trois-mâts danois, ex-Kaskelot ou
Cachalot, ravitaillait le Groenland.
Virement
de bord après Oléron, on enroule un peu de génois ; houle moins
désagréable et on est sur la bonne route. Sur un coup de gîte, la porte du four
s’ouvre, la plaque vole dans le carré, prise d’un deuxième ris (force 5, près,
mer agitée).
Grain
en milieu d’après-midi, on enroule le génois et on abat légèrement ; la
mer se forme très rapidement dans le Golfe de Gascogne en raison des faibles
profondeurs, plusieurs vagues submergent le bateau. Lors du deuxième grain,
c’est le placard de la cuisine qui s’ouvre, libérant boites hermétiques et
papier alu. La queue du troisième grain est inoffensive.
A
l’embouchure de la Gironde, deux cargos tournent devant nous pour entrer dans
le chenal, on ralentit pour éviter le deuxième ; on évite ensuite plusieurs
bateaux de pêche. On ne les voit pas à l’AIS depuis qu’on a changé
d’ordinateur, c’est ennuyeux pour cette nuit, le radar reprend du service…
Le
vent tourne (force 5, bon plein puis travers) mais la mer reste agitée, on est
un peu malades tous les deux ; sandwiches au menu de ce soir.
Nuit
étoilée, quartier de lune ; à la hauteur d’Arcachon, le vent faiblit, on
largue les ris (force 3, travers, mer peu agitée).
Lundi
matin, vent faible de face ; on affale les voiles, moteur mais on a du mal
à dépasser les 5 nœuds en raison de la houle. Le génois nous aide quelques
heures.
On
reçoit un appel de l’Amiral, navire militaire de la base de Cazaux ; il
annonce des exercices de tir sur une zone de 20M sur 20, on sera sortis de la
zone sans problème.
Quelques
apparitions de dauphins, pas aussi joyeux que leurs cousins de Méditerranée.
Arrivée
à Hendaye à marée basse, on remonte la Bidassoa en serrant à tribord puis à
babord avant de bifurquer dans la marina Socoburu où Joël nous accueille.
Au
total, on aura fait les deux tiers de la route à bonne vitesse à la voile, un
tiers au moteur. On avait hésité à faire une halte à Port Médoc, on y serait
arrivés en début de nuit et cela aurait rallongé notre route ; de plus la
météo est moins bonne les jours suivants.
Le GPS
de l’IPad a fait grève deux heures et le pilote est devenu fou quelques minutes,
mais sans disjoncter comme il le faisait autrefois…