Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

jeudi 31 mai 2012

Dimanche 27 mai : TASUCU (TURQUIE) – GIRNE (REPUBLIQUE TURQUE DE CHYPRE) (64M)


Partis avant le lever du soleil, nous faisons la moitié de la route au moteur, l’autre moitié à la voile (force 3 à 4) ; navigation très agréable.
Après une heure et demie d’attente pour le fuel, amarrage dans le port commercial de Girne (quai Delta Marina), pas le même standing que les marinas turques !





Très agréable soirée dans l’enceinte du château-fort de Girne qui domine l’ancien port, un cadre magnifique ; spécialités turques et danses folkloriques ; Jacques présente nos couleurs !

Samedi 26 mai : VISITE DES ENVIRONS DE TASUCU


Après une halte dans le delta du Göksu où hivernent les oiseaux migrateurs, nous visitons l’église souterraine de Sainte Thècle, convertie par Saint Paul.





A Silifke, arrêt au château avant le repas traditionnel turc : galettes au fromage et crudités.











Visite du site romain de Diocaesarea, consacré à Zeus ; les frises ont conservé quelques couleurs…







Repas sur le quai du port.

vendredi 25 mai 2012

Vendredi 25 mai : BOZYAZI – TASUCU (54M)


Départ à 5H30 car les prévisions météo sont similaires à celles des jours précédents.
On commence à prendre le rythme : départ au moteur sans vent, grand largue et vent arrière avec toute la voilure (force 4-5), puis montée rapide à force 6 - 7 et arrivée avec 2 ris et génois à 50%.
Aujourd’hui s’ajoute une surprise : il y a tellement de vent dans le port de plaisance, que la flotte va mouiller dans l’avant-port de commerce, par 30 nœuds de vent quand même !

Tout cela mérite une petite bière que je vais m’empresser d’aller boire à la santé des lecteurs de ce blog.
Les mariniers viennent en annexe nous apporter quelques œillets, mais le déménagement dans l’autre port n’est prévu que demain à l’aube, on se couche tôt !

Jeudi 24 mai : VISITE D’ANAMURIUM ET DU CHATEAU D’ANAMUR


Anamur est la capitale de la banane, c’est vrai qu’elles sont meilleures que celles qu’on trouve chez nous ; les bananiers poussent dans des serres, à l’abri du gel, l’hiver.

Anamurium
La cité antique d’Anamurium s’est implantée sur le cap Anamur, le bien nommé (anemos veut dire vent) ; elle s’est surtout développée à l’époque romaine et byzantine : thermes, odéon, aqueduc…





La nécropole est particulière : les tombes au toit arrondi comportaient deux chambres, l’intérieure abritait les corps, l’extérieure recueillait les offrandes funéraires.











Figuier de Barbarie 










Le château d’Anamur
Château-fort seldjoukide, reconstruit par les turcs avant de tomber aux mains des ottomans qui y ajoutent une mosquée.
Jolie vue sur le chemin de ronde qui surplombe la mer.






Le donjon









Repas sur le quai : salades et poisson, peut-être de la plie (délicieux, cela nous change des boulettes et du poulet !)
Un tambour et un clarinettiste ajoutent une note plus authentique.
Digestif sur Agapanthe.

Mercredi 23 mai : ALANYA – BOZYAZI (68M)


La côte est très jolie, le Taurus tombe dans la mer.
Le vent se lève en milieu de matinée ; on fait un bord de spi tranquille mais il fait des tours juste avant de l’affaler…
Vent arrière, voiles en ciseaux.
En début d’après-midi, les bateaux en avance nous annoncent qu’il y a plus de 40 nœuds près du Cap Anamur ; on prend deux ris en prévision.
Le vent forcit en approchant du cap (force 5), la mer grossit, mais on poursuit au vent arrière ; après le cap, au grand largue avec nos deux ris et un tiers de génois, nous avons force 6 à 7 avec des rafales à un bon 8 ; 12,3 nœuds, notre record de vitesse est battu !
Nous ancrons dans le port en nous amarrant par l’arrière, bien contents d’être arrivés !
Certains bateaux ont eu des rafales à 57 nœuds et il y a eu un peu de casse, mais rien de grave...
Bozyazi est un petit port de pêche qui semble volontiers accueillir les plaisanciers ; ils ont à l’occasion de notre arrivée aménagé une douche et un W .C. ; aussi les équipages de l’EMYR décident-ils de leur offrir une VHF.

Mardi 22 mai : REPOS


A chaque étape un peu mouvementée, nous prenons de l’eau, mais cette fois-ci, par l’arrière semble-t-il.
Nos meilleurs limiers se sont mis sur la piste : Odile a détecté la présence d’huile et donc une fuite au niveau du moteur ; Jacques, faisant de la spéléologie au fond des coffres, a trouvé un tuyau d’évacuation non branché, mais connecté sur un passe-coque ; c’est la sortie de la pompe à main qui s’est débranchée.
On a donc un espoir d’avoir trouvé la cause mais l’endroit étant particulièrement peu accessible, nous allons attendre de trouver un réparateur souple pour intervenir ; finalement, Ael-mat nous aidera gentiment à réparer.

Dîner habillé autour de la piscine de la marina, avec le même orchestre que l’on retrouve à chaque étape !

La citadelle d'Alanya

jeudi 24 mai 2012

Du samedi 19 au lundi 21 mai : EXCURSION EN CAPPADOCE


Le départ en bus est fixé à 4 heures du matin ! On traverse la montagne riche en mines de bauxite (aluminium) et en carrières de marbre, pour arriver dans la fertile Cappadoce (céréales, betteraves, figues…) qui est aussi une grande région d’élevage.

Au cœur de l’Anatolie Centrale, entre la chaîne Pontine au nord et le Taurus au sud, se trouve la Cappadoce, plateau volcanique à 1200 mètres d’altitude ; il y a dix millions d’années, les volcans Erciyes, Hasan et Melendiz ont d’abord rejeté cendres et  lapilli qui se sont agglomérés en un tuf tendre, puis de la lave qui a formé un basalte plus dur.


Le voyage en ballon donne une impressionnante vue d’ensemble; spectacle magique que cette cinquantaine de ballons survolant la Cappadoce dans la lumière du petit matin, un souvenir inoubliable !































L’eau coulant des flancs des vallées et le vent, ont donné naissance à d’étonnantes formes : cônes appelés « cheminées de fée », surmontés d’un bloc de roche plus dure ; l’érosion poursuivant son œuvre, le bloc de basalte s’effondre, laissant les cônes s’arrondir jusqu’à former des dunes pétrifiées, puis disparaître…
Dans le sud, les rivières ont creusé le plateau, d’étroites vallées.








 La vallée des champignons

























 Les trois demoiselles d'Ürgüp
























Le vent a sculpté des formes étranges, des phoques dans la vallée de Devrent











Vallée rouge : le tuf blanc est coloré en rose ou rouge par les sels de fer










ou en jaune par le soufre













Les couleurs varient selon l’éclairage et les saisons












Dunes pétrifiées









Habitations troglodytes
Depuis toujours, les habitants de la Cappadoce ont creusé leurs habitations dans la falaise et même dans les cheminées de fée ! Elles sont isolées du froid en hiver, de la chaleur en été.
Beaucoup sont restées habitées jusqu’en 1970 et quelques-unes le sont encore.






Château d’Uchisar













Vallée de Zelve

































Le moulin






Partout, de nombreux pigeonniers creusés dans la paroi; la fiente des pigeons était recueillie tous les six mois et servait d’engrais naturel











Vallée de Göreme 






















Villes souterraines
Afin de se protéger des envahisseurs, les habitants creusaient des villes souterraines ; certaines, sur une vingtaine d’étages, abritaient 30000 personnes qui pouvaient y vivre en autarcie pendant plusieurs mois.
Puits, aération, éclairage, tout était prévu, même l’église et le cimetière ! Le premier étage était réservé au bétail, les suivants  à la cuisine, au pressoir et aux entrepôts, et enfin, aux pièces d’habitation et aux chambres ; toutes ces pièces étaient reliées entre elles par des galeries que l’on pouvait condamner de l’intérieur par des meules de pierre.







Ville souterraine de Seratli









Eglises troglodytes
Evangélisée par Saint Paul, la Cappadoce comptait, dès le II° siècle, de nombreux chrétiens ; persécutés par les Romains, ils se réfugièrent dans la vallée de Göreme pour y vivre en ermite ou en communauté selon les règles et la doctrine de Basile.







Ils creusèrent de minuscules églises dans le roc









Aux X° et XI° siècles, à l’époque byzantine, ils les décorèrent de magnifiques fresques, parmi les plus belles de la Cappadoce.




L’église de Cavusin rend hommage à l’Empereur Nicéphore Phocas qui a vaincu les Arabes.


L’Ascension











L’ancienne église Tokali (ou église à la Boucle) : ses fresques représentent les scènes de la vie du Christ, à la manière d’une bande dessinée.









La nouvelle église Tokali lui est accolée ; les fresques sur fond bleu de lapis lazzuli, ont été peintes par des artistes de Constantinople ; cette Vierge Tendresse est assez émouvante.










La Bénédiction des apôtres













L’église Karanlik (ou église sombre)











Ses fresques aux couleurs très vives ont été restaurées : la descente aux enfers












La Cène










Caravansérails
Sur la route de la soie entre la Chine et Konya, les han jalonnent la piste caravanière, tous les 40km ; cubes blancs, d’architecture seldjoukide (XI° au XIII° siècle), les caravansérails accueillaient gratuitement les voyageurs pendant 3 nuits.






Caravansérail d’Agzikarahan









Derviche Tourneur
Maître soufi, Mevlana est enterré et vénéré à Konya (5 pèlerinages à Konya valent un pèlerinage à La Mecque !).







Musée Mevlana









Ce fut le premier Derviche tourneur : comme la terre tourne autour du soleil, le derviche tourneur tourne sur lui-même ; la danse du Sema symbolise une ascension spirituelle, une communion avec Dieu.
On assiste à une « cérémonie religieuse » dont l’aspect mystique nous a quelque peu échappé…






Derviche tourneur









Artisanat 
Tapis (points noués et kilims), poteries, pierres semi-précieuses, l’artisanat est encore bien vivant en Cappadoce.






Le potier nous façonne un tore en activant son tour avec les pieds ; certaines créations de cet atelier sont de véritables œuvres d’art







Nous avons beaucoup apprécié nos trois jours en Cappadoce mais nous aurions aimé consacrer plus de temps à certaines visites…
Avec Istanbul, Ephèse, Pamukkale, la Cappadoce fait partie des étapes qui valent le voyage en Turquie!

vendredi 18 mai 2012

Vendredi 18 mai : KEMER – ALANYA (63M)


Nous partons à 5 heures, au moment où le muezzin appelle à la prière, mais le vent, lui, ne se lève qu’à 8 heures…
Très bonne navigation, du près jusqu’au grand largue (3 à 5), on prend un ris ; un peu de houle à l’arrivée.
Amarrage à la marina d’Alanya qui nous offre un cocktail ; nous faisons connaissance avec les bateaux français qui ne rejoignent le groupe qu’aujourd’hui.

Jeudi 17 mai : REPOS

En raison du temps incertain, la promenade en montagne est annulée ; en ce moment, le temps est un peu couvert, mais il fait quand même 20° la nuit et 30° l’après-midi.





Dans le port de Kemer paradent les gülets (du français « goélettes »)











leur décoration s’inspire des Vikings, des pirates, de la mythologie grecque et même d’Obélix !







Quelques courses dans la ville, mais Jacques cherche en vain une cravate pour la soirée habillée de ce soir…Ian lui en prêtera une !

Repas dansant (mais sans dessert) avec les équipages du groupe jaune (les 33 bateaux sont répartis en trois groupes en fonction de leur taille ; Thira est  le plus petit du groupe intermédiaire, le groupe jaune).
L’animation est assurée par un orchestre ; un jeune musicien, imitateur de Mickaël Jackson et jongleur fait sensation.
Présentation des drapeaux et chant de l’EMYR clôturent la soirée.

jeudi 17 mai 2012

Mercredi 16 mai : FENIKE – KEMER (43M)


On annonce enfin du vent pour aujourd’hui !
Bonne navigation au portant et principalement vent arrière, force 4 à 6 avec des rafales sous les grains à 7 ; même avec un ris et le génois réduit, on trace à 7 nœuds de moyenne, avec une pointe à 11,8 nœuds en surfant sur une vague ! Le pilote automatique se débrouille bien, mais sur la fin, Jacques reprend la barre.
Après 3 empannages dans les règles, on opte pour un virement vent debout afin de passer le dernier cap.
Amarrage à Kemer, Turkiz Marina, où nous attend un cocktail de bienvenue.

mercredi 16 mai 2012

Mardi 15 mai : VISITE DE MYRA ET DE L’EGLISE SAINT NICOLAS


Myra 
L’ancienne Myra, comme Xanthos et Patara, était l’une des six villes qui formaient la confédération lycienne.






Le théâtre romain, très bien conservé, est adossé à la montagne qui abrite la nécropole lycienne.











Au théâtre, seuls les acteurs jouaient, ils portaient des masques d’homme ou de femme très expressifs.











Nécropole « maritime » impressionnante,  dont les tombes sont creusées dans le roc.











Certaines tombes étaient décorées de bas-reliefs, ici, un banquet funéraire.










L’église Saint Nicolas
Au V° siècle, sous l’empereur Théodose, Saint Nicolas fut le premier évêque de Myra ; il était le protecteur des marins et des enfants : on raconte qu’il fit tomber par la cheminée d’un vieil homme pauvre, trois bourses d’or pour doter ses filles ; c’est ainsi que naquit la légende de Santa Claus, puis du père Noël !






A sa mort, on édifia cette jolie basilique byzantine, encore décorée de fresques.








Les russes orthodoxes sont nombreux à y venir en pèlerinage et semblent avoir colonisé l’endroit…

Soirée cocktail à l’hôtel Corendon assez décevante; au bout d’une heure, après avoir grignoté deux canapés et un petit gâteau sec, le groupe de français file « à l’anglaise » et retrouve dans le restaurant Pergole près de la marina, quelques Emyriens anglais déjà attablés ! Bon, pas cher avec animation par une chanteuse blonde en minijupe rouge qui nous entraîne dans une danse populaire turque!

Lundi 14 mai : KAS – KALE KÖY – FENIKE (37M)


Le beau temps est revenu.
En partant, on évite de justesse une collision avec une tortue ; route vers la baie de Kekova protégée par l’île du même nom ; dans cette baie abritée, les grecs et les lyciens construisirent plusieurs cités aujourd’hui englouties en raison de la montée des eaux.




Première halte-baignade de la saison à Kale Köy (l’eau est à 22°), près d’une tombe lycienne semi-immergée, en forme de carène de navire renversée.








Spi l’après-midi jusqu’à la marina de Fenike où nous sommes accueillis avec un œillet et un sac d’oranges de la région.
Apéritif et repas avec Vanille.

Dimanche 13 mai : EXCURSION SUR L’ILE DE KASTELLORIZO


Kastellorizo est l’île grecque la plus orientale, à 20 minutes de ferry des côtes turques ; elle ne compte plus que quelques centaines d’habitants et en dessous de 200, elle serait automatiquement rattachée à la Turquie…
Le petit port de Megisti, dominé par la citadelle des Chevaliers de Rhodes, est charmant ; maisons colorées sagement alignées, eaux bleu lagon…






























Apéritif avec Jackson Smith ; pendant tout le rallye, Patricia traduira très gentiment les informations de l’EMYR au contingent français.