Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

mercredi 18 septembre 2019

Du dimanche 15 septembre au lundi 23 septembre 2019 : ILE DE NOIRMOUTIER – ILE D’YEU (PORT JOINVILLE) – SABLES D’OLONNE – ILE DE RE (ST MARTIN DE RE) – HENDAYE


Dimanche 15 septembre : Ile de Noirmoutier – Ile d’Yeu (22M)
Beau temps ensoleillé et chaud.
On quitte Noirmoutier à mi-marée descendante pour arriver à l’île d’Yeu à mi-marée montante ; on a donc six heures pour parcourir une vingtaine de miles ; génois seul pour pêcher tranquillement (force 3 puis 4, grand largue, mer belle) et surprise, on attrape un petit maquereau ! Empannage au sud de Noirmoutier, on hisse la voile pour accélérer, une navigation tranquille et agréable.
Amarrage laborieux à Port Joinville en raison du manque de taquets (24 euros).

Lundi 16 septembre : Visite de l’île d’Yeu
La marina est proche de la ville où il y a pléthore de vélos à louer, nous voilà partis pour un demi-tour de l’île, nombreuses pistes balisées pour les cyclistes.








Port de pêche de Port Joinville











Dolmen de la Planche à Puare ; ce monument du néolithique (4000 av. J-C) est composé de trois chambres funéraires ; il était à l’origine recouvert d’un amas de terre et de pierres, le cairn.














Pointe du But, récif des Chiens Perrins









Au Sud, la Côte sauvage,








plage des Sables rouis.













Le Vieux-Château (XIV° siècle) protégeait l’île des envahisseurs.












Le port de La Meule assèche à marée basse ;












il est entouré de pittoresques cabanes de pêcheurs.

























L’église de St Sauveur (XI° siècle), construite en style roman, a subi de nombreuses modifications ;











la dernière rénovation a mis en valeur des fresques anciennes « Saint Nicolas apaise la tempête ».













Les maisons de l’île d’Yeu sont blanchies à la chaux,













les volets, de couleurs pastel, sont souvent bleus.








Mardi 17 septembre : Ile d’Yeu – Sables d’Olonne (30M)

Toujours du beau temps !

Départ un peu après la marée haute, mer agitée dans le chenal et au sortir du port en raison du ressac ; on prend du temps pour ranger amarres et pare-battages avant de hisser les voiles (force 4, bon plein à travers, mer peu agitée), on file à plus de 7 nœuds.
Prise d’un ris pour gîter moins et ralentir afin de ne pas arriver aux Sables à marée basse ; cela ne suffit pas, on enroule un demi-génois. Prise d’un deuxième ris à titre préventif !
Amarrage à Port Olona (29 euros) par l’avant, place courte, on cogne…








Tour Arundel









Sympathique soirée à bord avec Jean Paul et Françoise qui partent retrouver Vanille en Sicile, ainsi que Marie Christine qui vient de laisser Christian et Agapanthe en Grèce…
Ils essaient de me convaincre de faire une halte à l’île de Ré…

Mercredi 18 et jeudi 19 septembre : Sables d’Olonne
Soleil, mais beaucoup de vent pendant ces deux jours ; on reste au port et on commence à ranger le bateau en vue de l’hivernage.

Vendredi 20 septembre : Sables d’Olonne – Ile de Ré (Saint Martin de Ré) (29M)
Départ un peu avant la marée basse des Sables pour arriver à marée haute à Saint Martin : le seuil découvre d’1,50 mètre à rajouter aux 2,30 mètres de notre tirant d’eau, soit 3,80 mètres.
Encore du soleil ! Louvoyage (force 4 faiblissant, mer peu agitée) contre le vent, les vagues et le courant, on peine à avancer ; la situation s’améliore en arrivant à Ré, la houle se calme et le courant nous emmène, on avance bien et on arrive juste à l’heure à l’entrée du chenal de St Martin ; l’arrivée entre les remparts est impressionnante mais on passe l’écluse avec un mètre d’eau sous la quille.
Amarrage dans le bassin à flot de Saint Martin en Ré (34 euros), à couple de russes, en cinquième position ! Le lendemain, on devra sortir du port pour libérer un bateau.
Il fait très chaud, on mange dehors, crabe au menu de ce soir.

Samedi 21 septembre : Visite de l’île de Ré
Ré est une grande île, plate et sablonneuse avec de jolis villages ; location de vélos électriques qui aident bien contre le vent.

Saint Martin de Ré

Le port était à l’origine un port de commerce pour l’exportation du sel et du vin ; après une attaque anglaise, Vauban l’a fortifié (14km de remparts sur un demi-cercle).







Thira dans le petit port de Saint Martin















Fermeture de l’écluse, une heure après la marée haute













Le port, très agréable, encercle un îlot.














Maisons blanchies à la chaux et volets pastel




























Porte de Toiras


















Maison à colombages










La Couarde sur Mer







Vignes
















Galerie d’art



























Presqu’île de Loix








Entre terre et mer,















le petit port de Loix.

























Ars en Ré








Ce petit port était très important à l’époque du sel.















Clocher (XV° siècle) : sa flèche de 40 mètres, peinte en noir et blanc sert d’amer aux navigateurs.














Marais salant









Ré est une halte bien sympathique, achat de produits locaux : huîtres et palourdes pour le repas du soir, vin de l’île et Pineau des Charentes, miel, biscuits…


Dimanche 22 et lundi 23 septembre : Ile de Ré – Hendaye (185M)
Le baromètre chute, passage d’une dépression ; le vent a soufflé cette nuit mais s’est calmé. Il fait encore chaud et on a du mal à supporter nos cirés.
On n’a pas prévu de s’arrêter à La Rochelle, le port n’accepte pas de visiteurs lors du Grand Pavois.

Départ à marée haute de Saint Martin (force 4, travers, mer belle), on longe l’île de Ré avant de bifurquer sous le pont qui la relie au continent. Moteur dans le chenal puis bord de près dans le Pertuis d’Antioche, entre Ré et Oléron, on prend un ris (force 4, près, mer peu agitée). Temps couvert puis ensoleillé.





Le Français en visite à La Rochelle ; ce trois-mâts danois, ex-Kaskelot ou Cachalot, ravitaillait le Groenland.








Virement de bord après Oléron, on enroule un peu de génois ; houle moins désagréable et on est sur la bonne route. Sur un coup de gîte, la porte du four s’ouvre, la plaque vole dans le carré, prise d’un deuxième ris (force 5, près, mer agitée).
Grain en milieu d’après-midi, on enroule le génois et on abat légèrement ; la mer se forme très rapidement dans le Golfe de Gascogne en raison des faibles profondeurs, plusieurs vagues submergent le bateau. Lors du deuxième grain, c’est le placard de la cuisine qui s’ouvre, libérant boites hermétiques et papier alu. La queue du troisième grain est inoffensive.
A l’embouchure de la Gironde, deux cargos tournent devant nous pour entrer dans le chenal, on ralentit pour éviter le deuxième ; on évite ensuite plusieurs bateaux de pêche. On ne les voit pas à l’AIS depuis qu’on a changé d’ordinateur, c’est ennuyeux pour cette nuit, le radar reprend du service…
Le vent tourne (force 5, bon plein puis travers) mais la mer reste agitée, on est un peu malades tous les deux ; sandwiches au menu de ce soir.
Nuit étoilée, quartier de lune ; à la hauteur d’Arcachon, le vent faiblit, on largue les ris (force 3, travers, mer peu agitée).

Lundi matin, vent faible de face ; on affale les voiles, moteur mais on a du mal à dépasser les 5 nœuds en raison de la houle. Le génois nous aide quelques heures.
On reçoit un appel de l’Amiral, navire militaire de la base de Cazaux ; il annonce des exercices de tir sur une zone de 20M sur 20, on sera sortis de la zone sans problème.
Quelques apparitions de dauphins, pas aussi joyeux que leurs cousins de Méditerranée.
Arrivée à Hendaye à marée basse, on remonte la Bidassoa en serrant à tribord puis à babord avant de bifurquer dans la marina Socoburu où Joël nous accueille.

Au total, on aura fait les deux tiers de la route à bonne vitesse à la voile, un tiers au moteur. On avait hésité à faire une halte à Port Médoc, on y serait arrivés en début de nuit et cela aurait rallongé notre route ; de plus la météo est moins bonne les jours suivants.
Le GPS de l’IPad a fait grève deux heures et le pilote est devenu fou quelques minutes, mais sans disjoncter comme il le faisait autrefois…



lundi 16 septembre 2019

Du dimanche 25 août au samedi 14 septembre 2019 : BREST – STE EVETTE – AUDIERNE – STE EVETTE – GLENANS (PENFRET, ST NICOLAS, PENFRET) – CONCARNEAU – GROIX (LOCMARIA, PORT TUDY) – BELLE ILE (HERLIN, STER WEN, SAUZON, LE PALAIS) – LE CROUESTY – ILE AUX MOINES – LOCMARIAQUER – HOUAT – NOIRMOUTIER


Dimanche 25 août : Brest – Ste Evette (37M)
Odile rentre à Limonest / Craponne / Couzon pour la rentrée pendant trois semaines. Raymond prend la relève, sans pouvoir prétendre au grade d’amiral.
De mon côté, je reprends le blog, sans pouvoir prétendre au grade de blogueur en chef, ni au style de la cheftaine. Pour les photos, c’est pareil, elles proviendront du téléphone et donc de qualité médiocre ; je ne remettrai pas les photos publiées l’année dernière dans les endroits déjà visités.

Le programme du jour est de rejoindre Audierne, en passant par le Raz de Sein au bon moment ; les savants calculs nous font partir à 11H pour bénéficier de courants favorables. En fait, pas de besoin de calculs, il suffit de regarder les gribs de Squid !
Ça aurait pu être une belle journée sous spi, ça aurait pu, mais ça n’a pas été ; l’équipage avait besoin de plus de temps pour s’acclimater. Résultat : 8 heures de moteur et arrivée à Ste Evette à 19H45, 37M plus loin. Prise d’une bouée par l’arrière. Il faut signer une décharge parce qu’on mesure plus de 12 mètres, et payer 11,5€ pour la nuit. Commande d’une baguette et de deux croissants pour demain matin. Oui, ça change avec Raymond !
Nuit tranquille

Lundi 26 août : Ste Evette – Audierne – Ste Evette (1M et 1M)





Raymond se lève de bonne heure pour guetter le boulanger et en profite pour faire une photo de l’aube.









A 8H la boulangerie passe comme prévu. On se met en route pour une longue croisière AR vers Audierne à mi-marée. Pas de difficulté dans le chenal où il y a toujours plus de 5 mètres.

Amarrage au ponton visiteur, accueilli par un pontonnier plus dégourdi que celui de l’année dernière. C’est gratuit pour quelques heures, petit tour dans la ville, recueillement devant le portail de l’église St Raymond.







Achat d’un beau tourteau (les langoustines n’arrivent qu’à 18H30).







Le repas du soir est assuré ; cuisson 18 minutes après reprise de l’ébullition, un peu perturbée par la nécessité de changer la bouteille de gaz au milieu.

Retour à Ste Evette, même prix, même commande de pain, mais sans croissants, Raymond commençant son régime demain (ce sera un engagement permanent pendant ces trois semaines, je crois).

Mardi 27 août : Ste Evette – Archipel des Glénans (34M)
Je vais enfin aller aux îles des Glénans ! Odile était plus que réticente en regardant les hauts fonds tout autour des îles, mais promis, on fera attention et on prendra de la marge par rapport aux marées.
Pour confirmer cette prudence, on ira d’abord mouiller à l’Est de Penfret, en arrivant à marée basse, et pas au milieu de La Chambre, où il n’y a pas d’eau.
Moteur pendant 5H30 pour faire 34M. Mouillage sous le phare de Penfret. Raymond : « elle est où la boulangerie ? » C’est une astuce qui demande une certaine réflexion, pour en savourer toute la substantifique moelle.

Mercredi 28 août : Les Glénans (Penfret – St Nicolas – Penfret) (1M et 1M)
Balade sur l’île de Penfret, jolie, avec des stagiaires des Glénans partout, des catamarans partout aussi. Il faut remonter l’annexe en la faisant rouler sur 2 pare battages.
Départ à la mi-marée pour l’île de St Nicolas. On passe avec 5 mètres d’eau dans les chenaux, sans prendre d’alignements (merci GPS). Amarrage sur une bouée ; on n’a pas le droit de mouiller. Il y a beaucoup de monde. Promenade sur l’île avec de très belles plages et des eaux turquoise qui rivalisent avec les Caraïbes. Il y a quand même une différence pour la température de l’eau ; d’après les instruments du bord, elle serait à 20°C, mais on n’y croit pas.






Le Fort de l’île St Nicolas









Retour à Penfret pour la nuit, on ne pourrait pas rester à St Nicolas sans toucher le fond.

Jeudi 29 août : Archipel des Glénans – Concarneau (10M)
Trois heures de moteur pour faire les 10M jusqu’à Concarneau.
C’est bien la peine de venir en Bretagne, pour avoir moins de vent qu’en Méditerranée. Il fait très beau. Amarrage à un catway visiteur, avec peu de place pour manœuvrer ; je m’y reprends à trois fois, mais on s’enfile dans la place sans rien heurter.








Visite de la ville close de Concarneau, Jacques devant l’horloge du beffroi








Courses et dégustation d’une tranche d’espadon aller-retour. Délicieux.

La commande du pilote ne marche plus.

Vendredi 30 août : Concarneau – Ile de Groix (25M)
Six heures de moteur pour faire les 25M jusqu’au mouillage de Locmaria à Groix.
Au fait, j’ai remis en service les moulinets de pêche, toujours avec le même succès. Le mouillage sera un peu houleux, puisqu’on ne peut pas trop s’approcher, mais on est abrité du vent qui va se lever un peu la nuit prochaine.

Samedi 31 août : Groix (Locmaria – Port Tudy) (8M)
Descente à terre, en passant par une étape intermédiaire où je me mouille un peu les chaussures. On laisse l’annexe avec une permission de 4 heures puisque la marée basse est dans 2 heures.







Eglise de Locmaria : le vitrail sert de guide nautique avec les ports de Groix.











Promenade agréable jusqu’au phare des Chats (les chats, ce sont les rochers qui guettent les navigateurs imprudents).
Déjeuner au seul bistrot-restaurant de Locmaria ouvert. Le poisson vient du Pacifique et il est à la mode fish and chips, on prend un steak tartare.
Retour à l’annexe juste à temps, et la marée qui monte à la vitesse d’un poney au galop (on n’est pas au Mont St Michel), nous met rapidement à flot.
Navigation à la voile, 15 nœuds de vent, jusqu’à Port Tudy, au milieu d’une régate. Le port est plein, l’avant-port presque, aussi. Nous sommes amarrés avec six bateaux sur une bouée.
Au menu ce soir : pâtes aux œufs, lardons. Raymond aurait bien rajouté de la purée, mais je l’ai empêché.

Dimanche 1er septembre : Visite de Groix

Nous louons des vélos chez Bikini, un électrique pour moi, et un VTT de super compétition pour Raymond. Tous les deux marchent bien, mais Raymond va trouver qu’il y a beaucoup de montées à Groix. Quelques courses au Carrefour local et nous voilà partis pour un tour de l’île très agréable. Sauf que je me blesse à un orteil qui devient tout bleu. Je réussis à négocier un délai avant l’amputation (Raymond préparait déjà le couteau à pain), mais ça me fait mal.







Plages des Sables Blancs















et des Sables Rouges.









Tous les bateaux locaux sont partis travailler, il ne reste plus dans le port que les retraités. C’est 18 euros la bouée pour la nuit.


Lundi 2 septembre : Ile de Groix – Belle Ile (25M)
Journée de pannes…
On attend que le vent se lève un peu pour partir. Normalement on devrait avoir de quoi s’éviter une nouvelle traversée au moteur.
Les amarres sont larguées, et… le moteur ne s’embraye pas. Après plusieurs tentatives, on ne bouge toujours pas. C’est bizarre parce qu’il y a un peu de vent et que le bateau ne dérive pas. Comme dirait le Pr Shadoko, quand il y a trop de mystères, c’est qu’il y a une explication. Un coup d’œil au sondeur : 2,5 – 2,6 mètres. Mais c’est bien sûr, on est scotchés sur le fond ! Heureusement, la marée remonte et un quart d’heure plus tard, nous voilà libérés.
Comme prévu par Arome, le vent se lève à 15H07, travers 6 à 7 nœuds, vers Belle Île. On vise le mouillage de Port Herlin au sud. A l’arrivée, surprise les pointillés de la trace sont suspendus (des points de suspension en quelque sorte), plus de GPS ! On s’en sort en reportant la position donnée par la VHF sur la carte, mais Raymond commence à se demander dans quelle galère il est venu se fourrer.
Beau mouillage désert, en mer comme à terre. C’est peut-être pour ça qu’on ne capte plus rien ?

Mardi 3 septembre : Belle Ile (Port Herlin – Ster Wen – Sauzon) (7M et 3M)
Le Macoui aurait-il déserté le bateau ? Ce matin, le GPS fonctionne comme si de rien n’était, et même le pilote auto se remet à piloter.
Par contre, le vent a déserté et c’est au moteur qu’on navigue en pêchant à vitesse réduite. L’expression « en pêchant » signifie qu’on fait tout ce qu’il faut pour que des poissons normalement constitués viennent mordre à nos stratagèmes, mais ne signifie rien quant au résultat. Dans notre cas, seules des algues sont attirées, comme cela devient une habitude depuis quelques temps.
Donc nous arrivons devant Ster Wen et comme le temps est beau, nous y faisons halte pour manger et faire la sieste. C’est très beau, mais à mon avis, ce n’est pas « le plus beau mouillage de France » comme le prétend le guide. Ça ressemble un peu au mouillage de la Scandola, mais sans rivaliser tout à fait. Odile a eu tort de ne pas vouloir y faire étape.







Ster Wen









Puis poursuite jusqu’à Sauzon pour y faire quelques courses et profiter de ce joli port. La bouée y est quand même deux fois plus chère qu’à Groix.








Sauzon

























Mercredi 4 septembre : Belle Ile (Sauzon – Le Palais) (4M)
Ce matin, comme prévu, il y a un peu de crachin (breton), un peu de vent arrière. Comme on a un peu la flemme, et qu’il n’y a que 4M à faire, on se contente du génois. Arrivée au Palais, il faut mouiller dans l’avant-port, sur deux bouées. C’est un peu sportif, car la marinière n’explique pas bien ce qu’elle veut faire, part à toute allure avec mon amarre qui passe sous le bateau, je coupe le moteur, on dérive, les voisins sortent force pare battages et conseils, etc, etc… Finalement, ça aurait pu être simple, si on n’avait pas fait compliqué. La vie du marin fait finalement souvent référence aux Shadoks.








Port du Palais









Mon médecin personnel m’ayant déconseillé de faire de l’exercice avec mon pied tout bleu, nous remettons au lendemain l’excursion prévue dans l’île, avec l’idée de louer des vélos.
Dès qu’il y a un peu de vent, le mouillage s’agite et il faut sans cesse veiller aux bateaux voisins qui veulent absolument venir arracher quelque chose à Thira.


Jeudi 5 septembre : Visite de Belle Ile




Nous voilà en route pour louer nos vélos, quand on voit un engin bizarre, qui tient plutôt du kart que de la voiture, à louer pour 40 euros. 








On fait l’affaire, ce n’est pas beaucoup plus cher que deux vélos ! Dommage, parce que Raymond avait fait force provisions au petit-déjeuner, en prévision des efforts violents.
Finalement on a bien fait ; l’île est grande et il vaut mieux aller rapidement d’un point à un autre et prendre le temps de se balader dans les sites intéressants. 






 La pointe des Poulains est superbe,







































de même que les Aiguilles de Port Coton, ainsi nommé, car par gros temps, la mer laisse une écume en forme de coton sur la plage.








On se fait la réflexion que finalement, les côtes rocheuses sont plus impressionnantes et belles depuis la terre que depuis la mer. De la mer, on ne voit pas les découpes, tout est fondu sur la falaise en arrière et cela donne un fond uni.
On a raté le marché du matin : pas de poisson, pas de crabe donc. Mais on a mangé de bonnes crêpes à Sauzon.
Les prix d’amarrage montent de plus en plus : 32 euros la nuit sur nos bouées.

Vendredi 6 septembre : Belle Ile – Le Crouesty (14M)
Il faut passer La Teignouse avant 11H30 à cause des courants. Nous partons donc dès que les voisins qui nous coincent partent et on pousse un peu Volvo pour être dans les temps. Puis petite brise jusqu’au Crouesty, sous voiles. Là, on arrive trop tôt, c’est l‘heure du lunch, il faut attendre 14H. Finalement, on trouve une place au ponton visiteurs (29 euros).
Le Crouesty est devenu une immense marina bondée. Pas de commerce à proximité, que des restos, des bars et des marchands de tee-shirts. Un ship quand même avec des bouteilles de gaz. Lessive, courses, Raymond revient une heure après : le supermarché est de l’autre côté du port, à deux kilomètres.
On abandonne l’idée d’aller à Vannes : trop de contraintes avec la marée, cela nous boufferait une bonne partie de la semaine ; on se contentera du Golfe du Morbihan.

Samedi 7 septembre : Le Crouesty – Ile aux Moines (3M)
Le guide Imray nous dit qu’il faut passer le goulet un peu avant la PM ; je ne vois pas pourquoi, et les voisins à couple de Thira le confirment : on peut passer à partir de deux heures après BM. Donc, à 10H, après avoir fait le plein d’eau, Volvo en route à 4,5 nœuds, pour faire notre entrée. On fait la course avec un First 40.7, qui lui marche à la voile, il gagne. 

Samedi 7 septembre : Le Crouesty – Ile aux Moines (3M)
Le guide Imray nous dit qu’il faut passer le goulet un peu avant la PM ; je ne vois pas pourquoi, et les voisins à couple de Thira le confirment : on peut passer à partir de deux heures après BM. Donc, à 10H, après avoir fait le plein d’eau, Volvo en route à 4,5 nœuds, pour faire notre entrée. On fait la course avec un First 40.7, qui lui marche à la voile, il gagne. 



On mouille sous le château de Moulinsart (référence connue par la seule famille Faure), beaucoup plus joli et tranquille que le mouillage du port au NE de l’île.










Depuis notre dernière visite (il y a une trentaine d’années, quand même) on voit que le tourisme s’est développé. Des cabines de plage (type plages du Nord), peintes de toutes les couleurs « ornent » le bord de mer. Raymond n’arrive pas à me convaincre que cela peut être esthétique. Moi je trouve ça affreux et comprendrais qu’un Bonnet y mette le feu. Ceux qui gardent en mémoire un épisode paillottesque corse comprendront.
On pourrait mouiller, mais on prend une bouée, ce qui est finalement plus difficile à cause du courant.




Descente à terre pour une petite balade au bourg, sympathique. Il y a beaucoup de monde pour un début septembre.









On vide le bidon de fuel dans le réservoir, en complément du presque plein fait au Crouesty. Il faut dire qu’en Bretagne, on a fait beaucoup de moteur : deux fois plus que notre moyenne en Méditerranée !


Dimanche 8 septembre : Visite de l’île aux Moines
On loue des vélos, plus chers qu’à Groix, et moins performants, et on parcourt l’île de long en large et en travers. C’est possible, car l’île a la forme d’une croix. La promenade est agréable, on arrive à se perdre dix fois dans le bourg ; il y a des routes partout et peu d’indications. De temps en temps, Google Maps nous remet dans le droit chemin. 








Croix


































Raymond rêvait depuis quelques jours d’un apéro-huîtres comme quand il était venu la dernière fois, déjeuner chez Mary Boat Trip.











Il y a quelques vestiges mégalithiques dont un beau dolmen.






Dolmen de Penhaf,















avec une « hache charrue » gravée sur un pilier











Retour au bateau après avoir repris des forces grâce à une crêpe (caramel - beurre salé) sur le port.
Exercice de prévision de navigation pour calculer le moment pour sortir du Golfe et faire la route vers Houat. Le résultat nous conduit à rester un jour de plus, car le vent va souffler du nord pendant deux jours. Autant en profiter pour voir Locmariaquer, ses dolmens et goûter ses huîtres.

Lundi 9 septembre : Ile aux Moines
Aujourd’hui : repos, quelques courses au Bourg.
A 17H, on se prépare pour rejoindre Locmariaquer, Raymond mange une baguette de pain et un camembert pour prendre des forces et finalement… on reste à notre mouillage. Il pleut, il y a un peu de vent et on pourra très bien faire demain cette petite étape avant de descendre visiter le site. Ce n’est pas de la procrastination, comme d’aucuns pourraient l’imaginer, c’est du réalisme mûrement réfléchi.

Mardi 10 septembre : Ile aux Moines – Locmariaquer (2M)
On a bien fait. On prend une bouée libre d’un particulier (après avoir demandé l’autorisation quand même) devant Locmariaquer et nous voilà partis en balade. Le mouillage est assez loin avec une large étendue qui découvre, mais nous sommes en Mortes Eaux, donc il y a un peu d’eau sous l’annexe, sauf en arrivant dans le port, où on laboure un peu de fond …
C’est jour de marché : on achète des huîtres et quelques provisions ; comme d’habitude, on se fait refiler des tomates pourries.
Locmariaquer est un village sympa. On arrive juste avant la fermeture de l’Office de Tourisme qui nous donne un plan. Nous visitons le site des mégalithes, avec trois constructions néolithiques :




le tumulus d’Er Grah est une sépulture à caveau fermé de très grande dimension ;













la Table des Marchands est un vaste dolmen dont certaines pierres sont gravées ;









le Grand Menhir, de plus de 20 m de haut ; initialement dressé, il s’est effondré probablement à la suite d’un séisme.
Une guide nous donne plein d’explications très intéressantes.

Retour au bateau, nouvelle décision de report : pourquoi aller ce soir à Houat, alors qu’on pourra très bien y aller demain ? On ira demain !

Mercredi 11 septembre : Locmariaquer – Ile d’Houat (8M)
Moteur, comme d’hab en Bretagne (!) et prise d’une bouée devant le port Saint-Gildas. En débarquant de l’annexe on nous fait payer 20 euros. C’est cher, d’autant plus qu’on n’est pas tellement protégé de la houle d’Ouest.
Location de deux vélos pour un petit tour de l’île. 





Encore de belles vues sur la côte sauvage, notamment à la pointe des Béniguets.













Le Bourg est très mignon et ne parait pas mort comme dans d’autres îles touristiques.







Jeudi 12 septembre : Ile d’Houat – Ile de Noirmoutier (30M)
Départ vers Noirmoutier, où Odile va nous rejoindre. Je me suis assuré qu’on pourrait avoir une place à L’Herbaudière, avec suffisamment d’eau sous la quille.
Encore une fois, les rafales de vent vont culminer à 3,7 nœuds, donc 7 heures de Volvo prévues.
Amarrage à l’entrée du port (32 euros).

Vendredi 13 et samedi 14 septembre : Visite de Noirmoutier
Arrivée hier soir après une journée de bus, train, bus et taxi, je reprends la plume.
Temps magnifique, soleil et température autour de 30° l’après-midi.
Noirmoutier est une île plate et sablonneuse dont le centre est occupé par des marais salants.
Pas moyen de louer ni voiture, ni vélo (pas de livraison au port pour une journée, aucun vélo libre ou prix prohibitifs), plus de navette après le 6 septembre et aucun taxi disponible… Bref, Raymond et moi, nous lançons à pied sur le chemin du littoral Nord qui n’existe pas ou qui est privatisé ; après plusieurs kilomètres dans les champs de pommes de terre, on rejoint la plage de la Madeleine qu’on suit jusqu’à celle du Vieil. Les locaux ramassent des berniques et des huîtres peu engageantes.





Anciennes maisons de pêcheurs de la plage du Vieil, blanches à volets bleus.









Il est déjà midi, trop tard pour poursuivre vers la plage des Souzeaux et ses belles maisons, la plage des Dames et ses cabines colorées et le Bois de la Chaise comme nous l’avait recommandé Jacqueline.
Visite d’une belle exposition d’artisanat d’art près de la chapelle St Hilaire où on attend Jacques ; il ne trouve pas de taxi pour nous rejoindre, retour à pied, on n’est pris en stop que pour les deux derniers kilomètres…
On voulait s’inviter le soir à « La table d’Elise », mais elle affiche complet pour tout le week-end ; on se console à la Bisquine.

Samedi, on profite du taxi de Raymond qui nous quitte après trois semaines de bons et loyaux services et de « blagues du jour », pour visiter le village de Noirmoutier.






Hôtel de ville















Balcon au coin d’une rue











Hôtel Jacobsen, hôtel particulier d’un riche négociant armateur du XVIII° siècle.
Dans l’île on importait les produits et articles de la vie quotidienne ; on exportait les céréales, les pommes de terre, les huîtres sauvages, les fruits de la pêche (crustacés et poissons, notamment les sardines) ainsi que les cendres du varech (la soude de varech est riche en potasse) ; les marchands de la Hanse venaient chercher le sel de Noirmoutier qui à l’époque, permettait surtout de conserver les aliments.






Hôtel Jacobsen, décor intérieur néo-classique














Pendule au Naufragé en bronze ; ce naufragé sur une île s’inspire de Robinson Crusoé.















Château de Noirmoutier (donjon du XII° siècle) et église St Philibert












Ex-voto, réplique au 1/30 du St Philibert, vaisseau commandé par Jacobsen











Port de Noirmoutier, quelques bateaux locaux à côté d’un cimetière de bateaux !










Marais Salants : l’eau de mer circule dans des bassins d’évaporation avant d’arriver dans les œillets, ces petits carrés où le sel cristallise ; 











le saunier recueille la fleur de sel, une fine pellicule à la surface de l’eau, et rassemble les cristaux de sel en petits tas.