Dimanche 25 août : Brest – Ste Evette
(37M)
Odile
rentre à Limonest / Craponne / Couzon pour la rentrée pendant trois semaines.
Raymond prend la relève, sans pouvoir prétendre au grade d’amiral.
De mon
côté, je reprends le blog, sans pouvoir prétendre au grade de blogueur en chef,
ni au style de la cheftaine. Pour les photos, c’est pareil, elles proviendront
du téléphone et donc de qualité médiocre ; je ne remettrai pas les photos
publiées l’année dernière dans les endroits déjà visités.
Le
programme du jour est de rejoindre Audierne, en passant par le Raz de Sein au
bon moment ; les savants calculs nous font partir à 11H pour bénéficier de
courants favorables. En fait, pas de besoin de calculs, il suffit de regarder
les gribs de Squid !
Ça
aurait pu être une belle journée sous spi, ça aurait pu, mais ça n’a pas
été ; l’équipage avait besoin de plus de temps pour s’acclimater.
Résultat : 8 heures de moteur et arrivée à Ste Evette à 19H45, 37M plus
loin. Prise d’une bouée par l’arrière. Il faut signer une décharge parce qu’on
mesure plus de 12 mètres, et payer 11,5€ pour la nuit. Commande d’une baguette
et de deux croissants pour demain matin. Oui, ça change avec Raymond !
Nuit
tranquille
Lundi 26 août : Ste Evette – Audierne
– Ste Evette (1M et 1M)
Raymond se lève de bonne heure pour guetter le boulanger et en profite pour
faire une photo de l’aube.
A 8H
la boulangerie passe comme prévu. On se met en route pour une longue croisière
AR vers Audierne à mi-marée. Pas de difficulté dans le chenal où il y a
toujours plus de 5 mètres.
Amarrage
au ponton visiteur, accueilli par un pontonnier plus dégourdi que celui de l’année
dernière. C’est gratuit pour quelques heures, petit tour dans la ville,
recueillement devant le portail de l’église St Raymond.
Achat d’un beau tourteau (les langoustines n’arrivent qu’à 18H30).
Le
repas du soir est assuré ; cuisson 18 minutes après reprise de
l’ébullition, un peu perturbée par la nécessité de changer la bouteille de gaz
au milieu.
Retour
à Ste Evette, même prix, même commande de pain, mais sans croissants, Raymond
commençant son régime demain (ce sera un engagement permanent pendant ces trois
semaines, je crois).
Mardi 27 août : Ste Evette – Archipel
des Glénans (34M)
Je
vais enfin aller aux îles des Glénans ! Odile était plus que réticente en
regardant les hauts fonds tout autour des îles, mais promis, on fera attention
et on prendra de la marge par rapport aux marées.
Pour
confirmer cette prudence, on ira d’abord mouiller à l’Est de Penfret, en
arrivant à marée basse, et pas au milieu de La Chambre, où il n’y a pas d’eau.
Moteur pendant 5H30 pour faire 34M. Mouillage sous le phare de Penfret.
Raymond : « elle est où la boulangerie ? » C’est une astuce
qui demande une certaine réflexion, pour en savourer toute la substantifique
moelle.
Mercredi 28 août : Les Glénans (Penfret
– St Nicolas – Penfret) (1M et 1M)
Balade
sur l’île de Penfret, jolie, avec des stagiaires des Glénans partout, des
catamarans partout aussi. Il faut remonter l’annexe en la faisant rouler sur 2
pare battages.
Départ
à la mi-marée pour l’île de St Nicolas. On passe avec 5 mètres d’eau dans les
chenaux, sans prendre d’alignements (merci GPS). Amarrage sur une bouée ;
on n’a pas le droit de mouiller. Il y a beaucoup de monde. Promenade sur l’île
avec de très belles plages et des eaux turquoise qui rivalisent avec les
Caraïbes. Il y a quand même une différence pour la température de l’eau ;
d’après les instruments du bord, elle serait à 20°C, mais on n’y croit pas.
Le Fort de l’île St Nicolas
Retour
à Penfret pour la nuit, on ne pourrait pas rester à St Nicolas sans toucher le
fond.
Jeudi 29 août : Archipel des Glénans
– Concarneau (10M)
Trois
heures de moteur pour faire les 10M jusqu’à Concarneau.
C’est
bien la peine de venir en Bretagne, pour avoir moins de vent qu’en
Méditerranée. Il fait très beau. Amarrage à un catway visiteur, avec peu de
place pour manœuvrer ; je m’y reprends à trois fois, mais on s’enfile dans
la place sans rien heurter.
Visite de la ville close de Concarneau, Jacques devant l’horloge du beffroi
Courses
et dégustation d’une tranche d’espadon aller-retour. Délicieux.
La
commande du pilote ne marche plus.
Vendredi 30 août : Concarneau – Ile
de Groix (25M)
Six
heures de moteur pour faire les 25M jusqu’au mouillage de Locmaria à Groix.
Au
fait, j’ai remis en service les moulinets de pêche, toujours avec le même
succès. Le mouillage sera un peu houleux, puisqu’on ne peut pas trop
s’approcher, mais on est abrité du vent qui va se lever un peu la nuit
prochaine.
Samedi 31 août : Groix (Locmaria
– Port Tudy) (8M)
Descente
à terre, en passant par une étape intermédiaire où je me mouille un peu les
chaussures. On laisse l’annexe avec une permission de 4 heures puisque la marée
basse est dans 2 heures.
Eglise de Locmaria : le vitrail sert de guide nautique avec les ports
de Groix.
Promenade
agréable jusqu’au phare des Chats (les chats, ce sont les rochers qui guettent
les navigateurs imprudents).
Déjeuner
au seul bistrot-restaurant de Locmaria ouvert. Le poisson vient du Pacifique et
il est à la mode fish and chips, on prend un steak tartare.
Retour
à l’annexe juste à temps, et la marée qui monte à la vitesse d’un poney au
galop (on n’est pas au Mont St Michel), nous met rapidement à flot.
Navigation
à la voile, 15 nœuds de vent, jusqu’à Port Tudy, au milieu d’une régate. Le
port est plein, l’avant-port presque, aussi. Nous sommes amarrés avec six
bateaux sur une bouée.
Au
menu ce soir : pâtes aux œufs, lardons. Raymond aurait bien rajouté de la
purée, mais je l’ai empêché.
Dimanche 1er septembre : Visite de
Groix
Nous
louons des vélos chez Bikini, un électrique pour moi, et un VTT de super
compétition pour Raymond. Tous les deux marchent bien, mais Raymond va trouver
qu’il y a beaucoup de montées à Groix. Quelques courses au Carrefour local et
nous voilà partis pour un tour de l’île très agréable. Sauf que je me blesse à
un orteil qui devient tout bleu. Je réussis à négocier un délai avant
l’amputation (Raymond préparait déjà le couteau à pain), mais ça me fait mal.
Plages des Sables Blancs
et des Sables Rouges.
Tous
les bateaux locaux sont partis travailler, il ne reste plus dans le port que
les retraités. C’est 18 euros la bouée pour la nuit.
Lundi 2 septembre : Ile de Groix –
Belle Ile (25M)
Journée
de pannes…
On
attend que le vent se lève un peu pour partir. Normalement on devrait avoir de
quoi s’éviter une nouvelle traversée au moteur.
Les
amarres sont larguées, et… le moteur ne s’embraye pas. Après plusieurs
tentatives, on ne bouge toujours pas. C’est bizarre parce qu’il y a un peu de
vent et que le bateau ne dérive pas. Comme dirait le Pr Shadoko, quand il y a
trop de mystères, c’est qu’il y a une explication. Un coup d’œil au
sondeur : 2,5 – 2,6 mètres. Mais c’est bien sûr, on est scotchés sur le
fond ! Heureusement, la marée remonte et un quart d’heure plus tard, nous
voilà libérés.
Comme
prévu par Arome, le vent se lève à 15H07, travers 6 à 7 nœuds, vers Belle Île.
On vise le mouillage de Port Herlin au sud. A l’arrivée, surprise les
pointillés de la trace sont suspendus (des points de suspension en quelque sorte),
plus de GPS ! On s’en sort en reportant la position donnée par la VHF sur
la carte, mais Raymond commence à se demander dans quelle galère il est venu se
fourrer.
Beau
mouillage désert, en mer comme à terre. C’est peut-être pour ça qu’on ne capte
plus rien ?
Mardi 3 septembre : Belle Ile (Port
Herlin – Ster Wen – Sauzon) (7M et 3M)
Le
Macoui aurait-il déserté le bateau ? Ce matin, le GPS fonctionne comme si
de rien n’était, et même le pilote auto se remet à piloter.
Par
contre, le vent a déserté et c’est au moteur qu’on navigue en pêchant à vitesse
réduite. L’expression « en pêchant » signifie qu’on fait tout ce
qu’il faut pour que des poissons normalement constitués viennent mordre à nos
stratagèmes, mais ne signifie rien quant au résultat. Dans notre cas, seules
des algues sont attirées, comme cela devient une habitude depuis quelques
temps.
Donc
nous arrivons devant Ster Wen et comme le temps est beau, nous y faisons halte
pour manger et faire la sieste. C’est très beau, mais à mon avis, ce n’est pas
« le plus beau mouillage de France » comme le prétend le guide. Ça
ressemble un peu au mouillage de la Scandola, mais sans rivaliser tout à fait.
Odile a eu tort de ne pas vouloir y faire étape.
Ster Wen
Puis
poursuite jusqu’à Sauzon pour y faire quelques courses et profiter de ce joli
port. La bouée y est quand même deux fois plus chère qu’à Groix.
Sauzon
Mercredi 4 septembre : Belle Ile (Sauzon
– Le Palais) (4M)
Ce
matin, comme prévu, il y a un peu de crachin (breton), un peu de vent arrière.
Comme on a un peu la flemme, et qu’il n’y a que 4M à faire, on se contente du
génois. Arrivée au Palais, il faut mouiller dans l’avant-port, sur deux bouées.
C’est un peu sportif, car la marinière n’explique pas bien ce qu’elle veut
faire, part à toute allure avec mon amarre qui passe sous le bateau, je coupe
le moteur, on dérive, les voisins sortent force pare battages et conseils, etc,
etc… Finalement, ça aurait pu être simple, si on n’avait pas fait compliqué. La
vie du marin fait finalement souvent référence aux Shadoks.
Port du Palais
Mon
médecin personnel m’ayant déconseillé de faire de l’exercice avec mon pied tout
bleu, nous remettons au lendemain l’excursion prévue dans l’île, avec l’idée de
louer des vélos.
Dès
qu’il y a un peu de vent, le mouillage s’agite et il faut sans cesse veiller
aux bateaux voisins qui veulent absolument venir arracher quelque chose à
Thira.
Jeudi 5 septembre : Visite de Belle Ile
Nous voilà en route pour louer nos vélos, quand on voit un engin bizarre, qui
tient plutôt du kart que de la voiture, à louer pour 40 euros.
On
fait l’affaire, ce n’est pas beaucoup plus cher que deux vélos ! Dommage,
parce que Raymond avait fait force provisions au petit-déjeuner, en prévision
des efforts violents.
Finalement
on a bien fait ; l’île est grande et il vaut mieux aller rapidement d’un
point à un autre et prendre le temps de se balader dans les sites intéressants.
La pointe des Poulains est superbe,
de même que les Aiguilles de Port Coton, ainsi nommé, car par gros temps, la
mer laisse une écume en forme de coton sur la plage.
On se
fait la réflexion que finalement, les côtes rocheuses sont plus
impressionnantes et belles depuis la terre que depuis la mer. De la mer, on ne
voit pas les découpes, tout est fondu sur la falaise en arrière et cela donne
un fond uni.
On a
raté le marché du matin : pas de poisson, pas de crabe donc. Mais on a
mangé de bonnes crêpes à Sauzon.
Les
prix d’amarrage montent de plus en plus : 32 euros la nuit sur nos bouées.
Vendredi 6
septembre : Belle Ile – Le Crouesty (14M)
Il faut passer La Teignouse avant 11H30 à cause des
courants. Nous partons donc dès que les voisins qui nous coincent partent et on
pousse un peu Volvo pour être dans les temps. Puis petite brise jusqu’au
Crouesty, sous voiles. Là, on arrive trop tôt, c’est l‘heure du lunch, il faut
attendre 14H. Finalement, on trouve une place au ponton visiteurs (29 euros).
Le Crouesty est devenu une immense marina bondée. Pas
de commerce à proximité, que des restos, des bars et des marchands de
tee-shirts. Un ship quand même avec des bouteilles de gaz. Lessive, courses,
Raymond revient une heure après : le supermarché est de l’autre côté du
port, à deux kilomètres.
On abandonne l’idée d’aller à Vannes : trop de
contraintes avec la marée, cela nous boufferait une bonne partie de la semaine ;
on se contentera du Golfe du Morbihan.
Samedi 7 septembre : Le Crouesty –
Ile aux Moines (3M)
Le guide
Imray nous dit qu’il faut passer le goulet un peu avant la PM ; je ne vois
pas pourquoi, et les voisins à couple de Thira le confirment : on peut
passer à partir de deux heures après BM. Donc, à 10H, après avoir fait le plein
d’eau, Volvo en route à 4,5 nœuds, pour faire notre entrée. On fait la course
avec un First 40.7, qui lui marche à la voile, il gagne.
Samedi 7 septembre : Le Crouesty –
Ile aux Moines (3M)
Le guide
Imray nous dit qu’il faut passer le goulet un peu avant la PM ; je ne vois
pas pourquoi, et les voisins à couple de Thira le confirment : on peut
passer à partir de deux heures après BM. Donc, à 10H, après avoir fait le plein
d’eau, Volvo en route à 4,5 nœuds, pour faire notre entrée. On fait la course
avec un First 40.7, qui lui marche à la voile, il gagne.
On mouille sous le château de Moulinsart (référence connue par la seule
famille Faure), beaucoup plus joli et tranquille que le mouillage du port au NE
de l’île.
Depuis
notre dernière visite (il y a une trentaine d’années, quand même) on voit que
le tourisme s’est développé. Des cabines de plage (type plages du Nord),
peintes de toutes les couleurs « ornent » le bord de mer. Raymond
n’arrive pas à me convaincre que cela peut être esthétique. Moi je trouve ça
affreux et comprendrais qu’un Bonnet y mette le feu. Ceux qui gardent en
mémoire un épisode paillottesque corse comprendront.
On
pourrait mouiller, mais on prend une bouée, ce qui est finalement plus
difficile à cause du courant.
Descente à terre pour une petite balade au bourg, sympathique. Il y a
beaucoup de monde pour un début septembre.
On
vide le bidon de fuel dans le réservoir, en complément du presque plein fait au
Crouesty. Il faut dire qu’en Bretagne, on a fait beaucoup de moteur : deux
fois plus que notre moyenne en Méditerranée !
Dimanche 8 septembre : Visite de l’île
aux Moines
On
loue des vélos, plus chers qu’à Groix, et moins performants, et on parcourt
l’île de long en large et en travers. C’est possible, car l’île a la forme
d’une croix. La promenade est agréable, on arrive à se perdre dix fois dans le
bourg ; il y a des routes partout et peu d’indications. De temps en temps,
Google Maps nous remet dans le droit chemin.
Croix
Raymond rêvait depuis quelques jours d’un apéro-huîtres comme quand il
était venu la dernière fois, déjeuner chez Mary Boat Trip.
Il y a
quelques vestiges mégalithiques dont un beau dolmen.
Dolmen de Penhaf,
avec une « hache charrue » gravée sur un pilier
Retour
au bateau après avoir repris des forces grâce à une crêpe (caramel - beurre
salé) sur le port.
Exercice
de prévision de navigation pour calculer le moment pour sortir du Golfe et
faire la route vers Houat. Le résultat nous conduit à rester un jour de plus,
car le vent va souffler du nord pendant deux jours. Autant en profiter pour
voir Locmariaquer, ses dolmens et goûter ses huîtres.
Lundi 9 septembre : Ile aux Moines
Aujourd’hui :
repos, quelques courses au Bourg.
A 17H,
on se prépare pour rejoindre Locmariaquer, Raymond mange une baguette de pain
et un camembert pour prendre des forces et finalement… on reste à notre
mouillage. Il pleut, il y a un peu de vent et on pourra très bien faire demain
cette petite étape avant de descendre visiter le site. Ce n’est pas de la
procrastination, comme d’aucuns pourraient l’imaginer, c’est du réalisme mûrement
réfléchi.
Mardi 10 septembre : Ile aux Moines –
Locmariaquer (2M)
On a
bien fait. On prend une bouée libre d’un particulier (après avoir demandé l’autorisation
quand même) devant Locmariaquer et nous voilà partis en balade. Le mouillage
est assez loin avec une large étendue qui découvre, mais nous sommes en Mortes
Eaux, donc il y a un peu d’eau sous l’annexe, sauf en arrivant dans le port, où
on laboure un peu de fond …
C’est
jour de marché : on achète des huîtres et quelques provisions ; comme
d’habitude, on se fait refiler des tomates pourries.
Locmariaquer
est un village sympa. On arrive juste avant la fermeture de l’Office de
Tourisme qui nous donne un plan. Nous visitons le site des mégalithes, avec trois
constructions néolithiques :
le tumulus d’Er Grah est une sépulture à caveau fermé de très grande
dimension ;
la Table des Marchands est un vaste dolmen dont certaines pierres sont gravées ;
le Grand Menhir, de plus de 20 m de haut ; initialement dressé, il s’est
effondré probablement à la suite d’un séisme.
Une
guide nous donne plein d’explications très intéressantes.
Retour
au bateau, nouvelle décision de report : pourquoi aller ce soir à Houat,
alors qu’on pourra très bien y aller demain ? On ira demain !
Mercredi 11 septembre : Locmariaquer
– Ile d’Houat (8M)
Moteur,
comme d’hab en Bretagne (!) et prise d’une bouée devant le port Saint-Gildas.
En débarquant de l’annexe on nous fait payer 20 euros. C’est cher, d’autant
plus qu’on n’est pas tellement protégé de la houle d’Ouest.
Location
de deux vélos pour un petit tour de l’île.
Encore de belles vues sur la côte sauvage, notamment à la pointe des Béniguets.
Le Bourg est très mignon et ne parait pas mort comme dans d’autres îles
touristiques.
Jeudi 12 septembre : Ile d’Houat – Ile
de Noirmoutier (30M)
Départ
vers Noirmoutier, où Odile va nous rejoindre. Je me suis assuré qu’on pourrait
avoir une place à L’Herbaudière, avec suffisamment d’eau sous la quille.
Encore
une fois, les rafales de vent vont culminer à 3,7 nœuds, donc 7 heures de Volvo
prévues.
Amarrage
à l’entrée du port (32 euros).
Vendredi 13 et samedi 14 septembre :
Visite de Noirmoutier
Arrivée
hier soir après une journée de bus, train, bus et taxi, je reprends la plume.
Temps
magnifique, soleil et température autour de 30° l’après-midi.
Noirmoutier
est une île plate et sablonneuse dont le centre est occupé par des marais
salants.
Pas
moyen de louer ni voiture, ni vélo (pas de livraison au port pour une journée,
aucun vélo libre ou prix prohibitifs), plus de navette après le 6 septembre et
aucun taxi disponible… Bref, Raymond et moi, nous lançons à pied sur le chemin
du littoral Nord qui n’existe pas ou qui est privatisé ; après plusieurs
kilomètres dans les champs de pommes de terre, on rejoint la plage de la Madeleine
qu’on suit jusqu’à celle du Vieil. Les locaux ramassent des berniques et des
huîtres peu engageantes.
Anciennes maisons de pêcheurs de la plage du Vieil, blanches à volets bleus.
Il est
déjà midi, trop tard pour poursuivre vers la plage des Souzeaux et ses belles
maisons, la plage des Dames et ses cabines colorées et le Bois de la Chaise
comme nous l’avait recommandé Jacqueline.
Visite
d’une belle exposition d’artisanat d’art près de la chapelle St Hilaire où
on attend Jacques ; il ne trouve pas de taxi pour nous rejoindre, retour à
pied, on n’est pris en stop que pour les deux derniers kilomètres…
On
voulait s’inviter le soir à « La table d’Elise », mais elle affiche
complet pour tout le week-end ; on se console à la Bisquine.
Samedi,
on profite du taxi de Raymond qui nous quitte après trois semaines de bons et
loyaux services et de « blagues du jour », pour visiter le village de
Noirmoutier.
Hôtel de ville
Balcon au coin d’une rue
Hôtel Jacobsen,
hôtel particulier d’un riche négociant armateur du XVIII° siècle.
Dans
l’île on importait les produits et articles de la vie quotidienne ; on
exportait les céréales, les pommes de terre, les huîtres sauvages, les fruits
de la pêche (crustacés et poissons, notamment les sardines) ainsi que les
cendres du varech (la soude de varech est riche en potasse) ; les
marchands de la Hanse venaient chercher le sel de Noirmoutier qui à l’époque,
permettait surtout de conserver les aliments.
Hôtel Jacobsen, décor intérieur néo-classique
Pendule au Naufragé en bronze ; ce naufragé sur une île s’inspire
de Robinson Crusoé.
Château de Noirmoutier (donjon du XII° siècle) et église St Philibert
Ex-voto, réplique au 1/30 du St Philibert, vaisseau commandé par Jacobsen
Port de Noirmoutier, quelques bateaux locaux à côté d’un cimetière de
bateaux !
Marais Salants : l’eau de mer circule dans des bassins d’évaporation avant
d’arriver dans les œillets, ces petits carrés où le sel cristallise ;
le saunier recueille la fleur de sel, une fine pellicule à la surface de l’eau,
et rassemble les cristaux de sel en petits tas.