Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

mardi 29 novembre 2016

Vendredi 25 novembre 2016 : TYRELL BAY (CARRIACOU, LA GRENADE) – CLIFTON BAY (UNION, SAINT VINCENT ET LES GRENADINES) (11M)

A Carriacou, on fait les formalités de sortie des Grenadines de La Grenade.
Route au près (vent 4 à 5, un ris et génois demi-enroulé), un peu de louvoyage en raison du courant.
Arrivée à Union et prise d’une bouée à Clifton Bay juste sous la barrière de corail ;  le « boat boy » nous taxe 7 euros pour l’aide à l’amarrage qu’il est difficile de refuser (autrefois, c’était un coca !) et la bouée du Parc Marin des Tobago Cays coûte 20 euros.

Formalités d’entrée aux Grenadines de Saint Vincent, à l’aéroport tout proche : on paie 39 euros à un douanier peu agréable et 12 euros à l’immigration.







Bar de l’Anchorage Yacht Club et son bassin aux requins
















Le village est animé, les jeunes jouent du djembé sur la place.








Le mouillage est très joli, les kite-surfers s’en donnent à cœur joie, on a une pensée pour Gary venu s’entraîner ici il y a quelques années.








Le bar d’Happy Island, un minuscule îlot, est construit sur des coquilles de lambi vides.

lundi 28 novembre 2016

Mercredi 23 novembre et jeudi 24 novembre 2016 : ST GEORGE’S TOWN – MOLINIERE BAY (LA GRENADE) – TYRELL BAY – SANDY ISLAND – TYRELL BAY (CARRIACOU) (2M, 28M, 2M et 2M)

Quelques miles au moteur pour prendre une bouée à la pointe de la Molinière ; parc de sculptures sous-marines et sergents-majors ; on prend nos premières photos mais l’eau est un peu trouble...
Vent de face, moteur jusqu’au Nord de La Grenade ; on retrouve du vent à la pointe (bon plein puis près, force 4 qui faiblit, on largue le ris).
Un oiseau pêche notre crevette et se retrouve pris à l’hameçon ; malheureusement pour lui, impossible de le libérer, on coupe le fil...

Un peu de moteur en virant de bord, on mouille dans l'île de Carriacou à Tyrell Bay juste derrière Mor Karen, mais à côté d'un banc de sable ;








il est 17H30, la nuit tombe.














De bon matin, un pêcheur vient nous vendre une langouste, une belle de 2kg, on se laisse tenter, même si j’empêche Jacques de négocier !









Dans l’île, il existe un chantier de construction de bateaux locaux, selon un savoir-faire hérité d’émigrants écossais.








Un petit tour sur bouée (8 euros) à Sandy Island ; sable blanc et palmiers, mais un peu trop de vent pour le snorkeling.








Retour à Tyrell Bay pour la nuit, on invite Karen et Claus à dîner.
Le vent souffle encore cette nuit.

vendredi 25 novembre 2016

Du dimanche 20 novembre au mardi 22 novembre 2016 : VISITE de LA GRENADE

LA GRENADE est une île volcanique fertile, dont l’histoire est sensiblement parallèle à celle de Trinidad : elle était peuplée par les Amérindiens (Arawaks et Caraïbes) quand elle fut découverte et appelée Conception par Christophe Colomb ; les Espagnols la rebaptisèrent Grenade en raison des monts verdoyants qui leur rappelaient la Grenade andalouse. Français et Anglais se la disputent à l’époque coloniale, tandis qu’esclaves africains viennent travailler dans les plantations de canne à sucre, de cacao et de muscade, apportant leur culture (musique, carnaval...).










Les Amérindiens connaissaient déjà le cocoa






















La Mère et l’Enfant (Mayumbe, 1650)



















Unités de mesure britanniques : peck, gallon...









La Grenade devient indépendante en 1974.

St George’s Town
La capitale, construite par les Français, a réhabilité de nombreux anciens bâtiments coloniaux.








La ville et sa cathédrale surplombent la baie de Carénage, 

















bordée par le Palais de Justice.



















Le tunnel Sendall passe sous le fort St George 


















et mène à la place de l’Esplanade 










puis au marché aux poissons ; on négocie un vivaneau qui, oublié dans le bus a dû se promener dans la ville jusqu’à ce que son odeur le démasque !









Marché aux épices le samedi matin, notamment de noix de muscade








Repas sur le pouce ; Jacques teste à nouveau un « chicken roti », sorte de crêpe insipide fourrée de pommes de terre au curry et d’os de poulet...







On se console à la Maison du Chocolat avec un succulent chocolat chaud et un milk-shake au chocolat.








Tour de la Grenade

On loue une voiture avec Karen et Claus, mais Jacques doit acheter un permis de conduire grenadien (25 US$) ! 






Les couleurs panafricaines de son drapeau – rouge, vert, jaune – s’affichent partout le long des routes.









Route vers le Nord, les paysages sont vallonnés, couverts de végétation, avec de nombreux muscadiers, cacaoyers









et papayers,





















sur la route qui mène à Concord Falls. 













A Gouyave, on visite une usine de conditionnement des noix de muscade, nutmegs, dont le pays est le deuxième producteur mondial, après l’Indonésie : 




le fruit du muscadier ressemble à un abricot, qui s’ouvre lorsqu’il est mûr ; il laisse alors apparaître son noyau marron, la noix de muscade, entouré d’une membrane filamenteuse rouge, le macis.














Les noix sont séchées pendant deux mois, puis cassées, triées et mises dans des sacs de jute avant d’être exportées.








Dans l’eau, les meilleures coulent et servent à la cuisine, celles qui flottent sont de moindre qualité et seront utilisées pour faire des cosmétiques.








A Duquesne Bay, plage de sable gris, les pêcheurs réparent leurs filets.















Levera Bay Beach, une plage magnifique où viennent pondre les tortues luths ; 















nous sommes seuls pour notre première baignade de la saison.









Le Morne des Sauteurs au Nord de la baie doit son nom aux Caraïbes, qui, en 1651, sautèrent du haut de la falaise pour échapper aux Français.








La tenancière du bistrot fait une délicieuse glace maison avec ces amandes.









A part de bonnes pizzas le midi, on ne donne pas dans la gastronomie ; le soir, à 19 heures tout est fermé, on trouve des ailerons de poulet frits dans un bar, à manger avec les doigts...
Nuit à Sauteurs, North Bay Inn (65 euros, confort suffisant).
Le lendemain, petite halte pour voir bouillonner les bulles soufrées des Hot Springs.
On descend ensuite jusqu’au lac Antoine, 





avant de visiter la distillerie River Antoine, la plus ancienne distillerie des Antilles qui fonctionne avec une roue à aubes ; elle produit du rhum agricole de manière encore très artisanale (59 et 65°).










Belmont Estate, une entreprise de traitement du cocoa :









des cabosses de cacaoyer,


















on extrait les fèves de cocoa qui sont mises à fermenter dans des caisses de bois, recouvertes de feuilles de bananier pendant une semaine ;














elles sont ensuite séchées au soleil sur des grands plateaux où elles sont retournées avec les pieds, « walking the cocoa », 









avant d’être polies, triées et exportées ; les prochaines étapes seront la torréfaction qui dégagera l’arôme, le concassage, jusqu’à obtenir une pâte de cacao amère qui servira à faire de la poudre de cacao ou du chocolat.

Sur la route du retour :








Grand Étang, un lac de cratère,
















Annandale Falls.
















Les enfants en uniforme sortent de l’école.











Au total, une belle petite île intéressante où les gens échangent volontiers quelques mots ; elle nous a semblé moins pauvre que Trinité et Tobago.