Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

mardi 30 juillet 2013

Du samedi 27 au lundi 29 juillet : NISOS LEVKAS – NISOS PAXOS (GAIOS) – NISOS ANTIPAXOS (ESMERALD BAY) – NISOS PAXOS (LAKKA) (54M, 4M et 10M)

Le vent tarde un peu à se lever, on en profite pour longer un peu la côte Ouest de Levkas où de belles plages se nichent entre les falaises, malheureusement à contre-jour...
Bonne navigation tranquille vers Paxos (vent force 2 à 3) sans avoir besoin de louvoyer.
Mouillage à Gaios : du monde et des cailloux, on mouille deux fois avant de trouver une place correcte…

Discothèque et ballet incessant d’annexes, sinon, le petit port de Gaios est très joli ; bon approvisionnement, un pêcheur de langoustes sur le quai.






L’entrée du port de Gaios aux belles façades vénitiennes











Face à Gaios, le monastère Moni Panagia sur un petit îlot 









Le lendemain, nous allons mouiller à Antipaxos, dans la baie Émeraude, aux eaux bleu-lagon ; ce serait un mouillage de rêve si nous étions seuls, mais c’est loin d’être le cas, du moins pendant la journée… 
Hamac et cartes postales.








Le « levitationing », un nouveau sport nautique ?












Pas de vent ce lundi, l’idéal pour faire du rase-cailloux sur la côte Ouest de Paxos qui est magnifique.






Le rocher d’Ortholithos cache une petite grotte.









Mouillage de rêve au pied des falaises d’Erimitis pour une halte baignade-repas par temps calme ; on voit notre encre se poser sur le sable à 14 mètres de fond !
Animal non identifié qui nage très vite et semble avoir deux ailerons.










La grotte d’Ipapandi creusée dans la falaise calcaire ; l’un explore, tandis que l’autre garde le bateau !








Mouillage dans la jolie baie de Lakka ; ambiance familiale dans le petit port ; taverne Piazza, bon et prix corrects.

dimanche 28 juillet 2013

Jeudi 25 et vendredi 26 juillet : NISOS ITHACA – NISOS LEVKAS (TRANQUIL BAY et ORMOS VASIKLI) (23M et 29M)

Bonne navigation avec un vent de plus en plus favorable (force 3 puis 4, on prend un ris), vers Leucade, l’île aux falaises blanches.
Après un arrêt baignade, on va mouiller dans Tranquil Bay, à l’entrée de la baie de Nidri, pratiquement fermée par une péninsule ; la nuit sera tranquille !






Tranquil Bay, très boisée 










De Nidri, il est très facile d’aller à Levkas, la capitale, reliée au continent par un pont ; le chenal que nous avions emprunté en descendant chemine à travers des marais salants.






Afin de mieux résister aux tremblements de terre, les maisons sont en bois, protégées de tôles ondulées peintes,












et le clocher de la vieille église Agios Minas est curieusement métallique.











Le lendemain, on fait le tour de Skorpios - l’île d’Onassis - et de Méganisi, très découpée ; paysages magnifiques et verdoyants.
Louvoyage vers Ormos Vasikli (vent force 2 à 6, on prend deux ris), où nous mouillons ; la baie où est canalisée la brise de l’après-midi, est le rendez-vous des véliplanchistes et des kitesurfers.
Nuit houleuse puis tranquille.




Le saut de Leucade ou saut de l’amour : on y précipitait des innocents en guise de sacrifice puis des criminels ; plus tard, ce saut dans la mer était censé guérir le mal d’amour ; la poétesse Sapho y aurait laissé la vie…










La plage de sable de Porto Katsiki se cache entre hautes falaises blanches.

jeudi 25 juillet 2013

Mercredi 24 juillet : NISOS KEFALLINIA – NISOS ITHACA (VATHI) (29M)

Départ l’après-midi avec pas mal de vent (force 4 à 5) ; on renonce à louvoyer vers Fiscardo - il risque de ne pas y avoir de place - et on fait route vers Ithaque, la patrie d’Ulysse.

Beaux paysages vallonnés et verdoyants ;






falaises sculptées par l’érosion.










Calme plat sous le vent de l’île puis vent de face en remontant au Nord (force 5) ; on teste plusieurs mouillages ainsi que le port de Kioni, très encombré par les bateaux de location…
Ulysse nous avait pourtant prévenus que le retour à Ithaque n’était pas si facile !
Finalement, on revient mouiller dans le port de Vathi (force 6, rafales à 7), dans une baie profonde ; nuit ventée et houleuse car le port n’est pas abrité des vents dominants.






Vathi a reconstruit ses maisons colorées, sagement alignées le long du quai.

Du dimanche 21 au mardi 23 juillet : NISOS ZAKINTHOS – NISOS KEFALLINIA (ARGOSTOLI, ORMOS KATELIOS, AY EUPHEMIA) (31M, 24M, 27M)

Visite des grottes bleues de Zakinthos puis  louvoyage vers Céphalonie ; le vent se lève progressivement (2 à 5 pour la brise de l’après-midi).








Miracle, Jacques pêche une superbe bonite, notre première prise de l’année!











Amarrage au quai d’Argostoli, la capitale de l’île, située dans le repli d’un fjord, en bordure d’une lagune (15 euros, une nuit comptant pour deux jours) ; marché sur le quai.
On y retrouve Nymphéa pour la soirée; au menu de Thira, bonite au vin blanc et à la sauce tomate.

En partant, le bateau de croisière voisin nous arrache mouillage, main de fer ; Jacques en négocie le remboursement…
Route au portant vers Ormos Katelios (force 4 à 5 avec de la houle) ; on se fait une frayeur au milieu de cailloux non signalés, mouillage devant la grande plage.
Nous avons quelque temps une fuite d’eau douce, les réserves fondent à vue d’œil et nous écopons davantage d’eau chaque jour ; on shunte le chauffe-eau qui semble en cause…

Vent par l’arrière le matin (force 2 puis 4) ; 






mouillage-baignade devant la jolie plage de Skala, bordée de pins ; au fond, le mont Enos;








panne de vent derrière l’île, puis louvoyage (force 4-5, 2 ris) avec des rafales à 6 dans le chenal entre Céphalonie et Ithaque.
Mouillage dans le port d’Ay Euphemia en attendant qu’une place se libère au quai le lendemain.
Il n’y a plus ni voiture, ni scooter, ni taxi ; on part un peu dépités, sans avoir pu visiter l'île, mais non sans avoir pu goûter au robola, le vin blanc local…

Céphalonie, la plus grande des îles Ioniennes est très découpée ; prospère dès l’époque mycénienne, elle fut très convoitée; au moyen-âge, le comté de Céphalonie appartenait aux Francs, elle fut ensuite vénitienne puis anglaise.
Comme ses voisines, elle a été détruite par le tremblement de terre de 1953.

lundi 22 juillet 2013

Du jeudi 18 au samedi 20 juillet : MISSALONGHI – NISOS ZAKINTHOS (LIMIN ZAKINTHOS et AYIOS NIKOLAOS) (47M et 17M)

Départ vers les îles de la mer Ionienne ; moteur ce matin, le troisième essai de spi sera le bon !
Le vent monte un peu en arrivant dans l’île de Zakinthos (ou Zante), on continue avec le génois.
Encore un choc sur le bateau mais on ne voit rien ; peut-être une tortue car elles sont nombreuses par ici ; elles viennent pondre chaque année dans la baie de Laganas, au Sud de l’île.
Amarrage au quai de Zakinthos (10 euros car on refuse les services de l’« agent », sinon ce serait 15 ; il n’y a plus de prise électrique disponible mais un voisin italien nous offre de se brancher chez lui, cela nous coûtera une bouteille de Makedonikos !).
Avant de quitter l’île, nous remontons vers Ayios Nikolaos pour y mouiller ; louvoyage tranquille puis plus musclé (2 à 5-6, on prend un ris).

Zakinthos a été florissante à la période vénitienne attirant les artistes crétois qui fuyaient les Ottomans et fondèrent l’École ionienne de peinture.

Zakinthos, entièrement détruite par un tremblement de terre en 1953, fut en partie reconstruite sur le modèle architectural vénitien ; la ville est assez animée mais notre visite de l’île est quelque peu décevante ; côte Est très construite, pas de village typique, églises fermées… La côte Ouest par contre est magnifique mais nous l’avions peut-être mieux vue de la mer il y a deux ans.





Zakinthos : le campanile de l’église Agios Dionysios - réplique de celui de la place Saint Marc à Venise - veille sur le port.











La baie Agios Giorgios, aux eaux turquoise, a été rebaptisée baie du naufrage…











Ilots Mizithres, à l’à-pic du cap Keri












L’île est très boisée : nombreux pins et champs d’oliviers.












La falaise est creusée de grottes bleues et d’arches







jeudi 18 juillet 2013

Mercredi 17 juillet : NAVPAKTOS – MISSALONGHI (25M)

On fait nos adieux à Michel et Micheline de Nymphéa ; cela a été un plaisir de partager ces dix jours de navigation avec eux mais notre planning nous impose d’accélérer un peu…
Pas mal de vent ce matin (force 5-6) et de la houle ; on part avec le génois seul au portant, pour passer sous le pont de Rion.

C’est le plus long pont suspendu au monde, plus de 2 km ; il faut s’annoncer pour obtenir l’autorisation de passer en précisant la hauteur du mât (18,30 mètres pour Thira) ; pas de problème de tirant d’air mais passer sous un pont est toujours un peu stressant !



Dans le Golfe de Patras, on file vers Missalonghi puis on emprunte un chenal de 2,5 Miles dragué à travers marécages et marais salants.






Le long du chenal s’égrènent de jolies maisons de pêcheurs sur pilotis, les pelades.












Barques à fond plat









Mouillage devant la marina ; pour la première fois, selon les conseils de Michel, on met notre boule de mouillage !
Surprise, on y retrouve Marie et Serge, anciens de la Route de Malte, à bord d’un magnifique First 47,7.

mercredi 17 juillet 2013

Mardi 16 juillet : NISOS TRIZONIA – NAVPAKTOS (15M)

Bord de spi tranquille (force 2 à 4) qui ne nous mène pas vraiment où on veut…Le vent monte (force 5), on affale le spi et on change de bord pour aller vers Navpaktos, plus connue sous le nom de Lépante.
Mouillage devant la plage et baignade avant l’orage ; grimpette vers les fortifications vénitiennes qui s’étagent jusqu’au kastro (XV° siècle).


La célèbre bataille navale de Lépante vit la victoire de la Sainte Ligue (Vénitiens et Espagnols aidés des galères pontificales) sur les Ottomans (1571), ce qui mit un coup d’arrêt à leur progression ; Cervantès, le père de Don Quichotte, y perdit une main…





Le château a évolué au fil des époques antique, byzantine, vénitienne et ottomane...







Le petit port vénitien, devant lequel nous avons mouillé.

Lundi 15 juillet : ORMOS PANORMOS – NISOS TRIZONIA (9M)

Mer d’huile ce matin ; entre les mers Égée et Ionienne, le golfe de Corinthe est protégé du vent.

Moteur puis voile (force 3-4 par l’arrière) jusqu’à l’île de Trizonia ; amarrage le long de la digue. Laverie à l’hôtel Drymna (8 euros).






Port de Trizonia

mardi 16 juillet 2013

Dimanche 14 juillet : GALAXIDI – ORMOS PANORMOS (12M)









C’est le 14 juillet, les bateaux français pavoisent !










On alterne voile et moteur pour cette courte navigation ; mouillage dans Ormos Panormos mais l’eau n’est pas très engageante…

lundi 15 juillet 2013

Samedi 13 juillet : VISITE DE DELPHES (V° siècle av. J.-C.)

Selon la mythologie, Zeus fit s’envoler deux aigles de chaque extrémité de la terre ; ils se rencontrèrent à l’omphalos, le nombril du monde, au pied du Mont Parnasse ; un premier sanctuaire fut ainsi consacré à Gaïa, la Terre dont l’oracle était gardé par un serpent ; Apollon, dieu des Arts et de la Beauté, accompagné par un dauphin (delphini) tua le serpent Python et composa un air sur sa cithare ; c’est ainsi que naquirent les jeux delphiques qui avaient lieu tous les quatre ans.

Le sanctuaire d’Apollon attirait des pèlerins de toute la Méditerranée, qui venaient consulter son oracle ; une prêtresse, la Pythie entrait en transes (elle mâchait des feuilles de laurier, tout en respirant des vapeurs qui sortaient d’une fissure de la terre) et les prêtres « interprétaient »  la prédiction d’Apollon…

En remerciement au dieu, ceux-ci lui offraient trésor, colonne ou autre ex-voto qui bordaient la voie sacrée.  


Le site de Delphes est grandiose, entre le mont Parnasse et la vallée de Pléistos couverte d’oliviers qui descend vers le golfe de Corinthe.




Trésor des Athéniens, en marbre de Paros, construit avec le butin gagné sur les Perses à la bataille de Marathon ; les métopes racontaient les travaux d’Héraclès et les exploits de Thésée.










Le Temple d’Apollon, plusieurs fois reconstruit ; c’est là qu’on venait consulter l’oracle.












Le théâtre où se déroulaient les jeux pythiques.











La Tholos, petit temple circulaire consacré à la déesse-mère Gaia.













Le sphinx ailé qui surmontait la colonne des Naxiens.












Frise du Temple des Siphniens : Apollon et Artémis tuent un ennemi.
Le temple a été offert avec la dîme prélevée sur les mines d’or et d’argent de l’île de Siphnos.












Statue chryséléphantine d’Apollon, tête en ivoire, coiffée d’or ; offrande de Crésus, roi de Lydie.















Brûle-parfum de bronze, porté par une jeune fille














Antinoüs, le favori de l’empereur Hadrien ; il a été divinisé après sa mort tragique.













L’Aurige, vainqueur de la course de quadriges ; statue de bronze, grandeur nature, offerte par le tyran de Gela en Sicile.










Pour nous, ce troisième pèlerinage à Delphes a de nouveau été un moment intense, bien que l’oracle d’Apollon ne nous ait rien prédit !

Vendredi 12 juillet : ORMOS STENO – GALAXIDI (17M)

Peu de vent, de la houle, peu de voile, beaucoup de moteur…

On s’amarre au quai de Galaxidi (10 euros, eau et électricité gratuites), une charmante petite ville, au fond d’un port naturel, bordé d’une pinède ; malheureusement, le vent y amène des algues filamenteuses…
Pas de location de voitures mais bus pour Delphes, via Itéa ; laverie très chère…






Galaxidi














Figure de proue décorant une ancienne maison d’armateur ; elle tient dans la main une corne d’abondance ou corne d’Amalthéa - la chèvre qui a nourri Zeus -, signe de prospérité.













Numéro de porte

vendredi 12 juillet 2013

Jeudi 11 juillet : KIATO – ORMOS STENO (22M)

On quitte le Péloponnèse pour la Grèce continentale, au Nord.
Bonne route vers le Golfe d’Andikiron, avec un peu de vent qui devient plus favorable.
La baie Veresses est un peu sale, on préfère mouiller dans la baie Steno.

Eau un peu trouble, chaude en profondeur mais froide en surface ; sans doute y a-t-il une source toute proche, celle de Loutraki qui abreuve toute la Grèce n’est pas très loin.






La pêche dans les fermes marines semble plus fructueuse que la nôtre !

jeudi 11 juillet 2013

Mardi 9 et mercredi 10 juillet : EXCURSION AUTOUR DE CORINTHE

L’ ancienne Corinthe aurait eu pour roi Sisyphe qui, pour avoir trahi Zeus, fut condamné à rouler éternellement un rocher au sommet de la colline ; celui-ci retombait à peine arrivé en haut… C’est son petit-fils Bellophoron, exilé en Lycie, qui réussit à tuer la Chimère grâce à Pégase, son cheval ailé.





La ville s’étageait de l’Acrocorinthe vers la cité antique jusqu’aux ports de Léchaion et de Kenchré (du nom des deux fils de Pirène, nés de ses amours avec Poséidon).





La cité antique prospéra dès le VII° siècle avant J.-C., contrôlant l’isthme, au carrefour de l’Occident et de l’Orient ; elle vivait essentiellement du commerce, on y travaillait le bronze et la poterie et on y construisait des trirèmes.
A son apogée, elle fonda des colonies, notamment Syracuse.
Elle s’allia à Sparte contre Athènes pendant la guerre du Péloponnèse, dirigea la ligue de Corinthe à l’époque macédonienne, et enfin, fut la capitale de la Grèce romaine pendant trois siècles.
Ville de luxe mais aussi de débauche avec ses prostituées sacrées… Réprobateur, le philosophe Diogène se retira dans un tonneau tandis que Saint Paul essaya d’y mettre bon ordre dans sa lettre aux Corinthiens.

Le site romain est impressionnant et laisse deviner son importance et sa splendeur passées.





La fontaine de Pirène, fille du dieu des fleuves ; inconsolable après la perte d’un de ses fils, tué accidentellement par Artémis, elle versa tant de larmes qu’elle se transforma en source.










De nombreux magasins bordaient l’agora romaine.












Le temple d’Octavie possède des chapiteaux corinthiens à feuilles d’acanthes.












Détail d’un vase à décor zoomorphe (V° siècle av. J.-C.)








L’Acrocorinthe, citadelle fortifiée s’accroche à un pic rocheux ; le bastion antique fut occupé au Moyen-âge, tour à tour par les Francs, les Turcs, les Vénitiens.


Cette immense forteresse, la plus grande de Grèce, entourait la ville moyenâgeuse. 





Il fallait franchir trois portes monumentales pour y accéder ; la première est turque (XIV° siècle), la deuxième a été remaniée par les Vénitiens.











Belle vue sur la Corinthie très fertile ; les raisins secs dorés ou noirs sont délicieux.














Figurine de l’époque franque (XIII° siècle)










Héraion de Perachora





Le sanctuaire consacré à Héra occupe un endroit magnifique à la pointe du cap Mélangavi qui ferme le golfe de Corinthe (III° siècle av. J.-C.).











La côte est très sauvage.













Coucher de soleil sur le golfe de Corinthe.