Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

mardi 31 mai 2011

Lundi 30 mai : RETOUR

La première partie de notre croisière est terminée ; mai est une période idéale pour naviguer : nous n’avons pas manqué de vent (hormis dans les Eoliennes !) et il n’y a aucun problème pour trouver de la place dans les ports ni au mouillage.
Retour en France via Athènes et rendez-vous au 27 juin pour la deuxième partie de notre voyage !

Dimanche 29 mai : Visite de l’île de CORFOU






L’île de Kerkyra est très verte, la végétation luxuriante : oliviers, cyprès, figuiers, agrumes…

Le MONT PANTOKRATOR domine le nord de l’île et la baie de Gouvia mais le temps est nuageux… Belles icones dans le monastère.

PALEOKASTRITSA : la côte est découpée de six criques aux eaux cristallines, cernées de falaises ; le tourisme a malheureusement défiguré le paysage… Du monastère de la Panagia Theotokos et de la terrasse de l’unique café, la vue sue la baie est vraiment magnifique, de quoi donner envie de se faire moine !

PELEKAS : Baignade sur la belle plage de sable fin ; du village, le panorama sur l’ile est impressionnant, malheureusement bouché car l’orage gronde…

SINARADES : petit village tranquille aux belles maisons ocres ; le temps semble s’y être arrêté…

samedi 28 mai 2011

Samedi 28 mai : Visite de la ville de CORFOU







Corfou, Kerkyra en grec, gréco-byzantine puis romaine, fut tour à tour occupée par les vénitiens, les français et enfin les britanniques ; elle ne ressemble pas aux villes grecques mais plutôt à ses voisines italiennes…
Après avoir visité le vieux fort vénitien, on s’imprègne de l’ambiance de la vieille ville (inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO) aux clochers rouges et aux bougainvilliers ; ruelles tortueuses où pend le linge côtoient les rues commerçantes aux boutiques de luxe.
En ce début de week end, les corfiotes se sont donnés rendez-vous sur l’Esplanade où l’ambiance est très animée : terrasses de café bondées, concert en plein air, jeu d’échec grandeur nature...
On s’attarde sous les arcades de la « rue de Rivoli » envahie de pigeons tandis que se joue un match de cricket !

Restau corfiote typique au Ninos. La liqueur de kumquat, orange fluo, est la spécialité de l’île.

Vendredi 27 mai : CORFOU – GOUVIA (9M)




Petit détour par la Chapelle Vlacherma, posée sur l’eau (et au bout de la piste de l’aéroport !) puis, nous contournons la ville de Corfou vers la marina de Gouvia, toute proche, où nous laissons le bateau pour un mois.

Depuis quelque temps nous prenons l’eau, apparemment par le passage de coque du condenseur, aussi mettons-nous le bateau à sec pour les réparations ; assez impressionnant de prendre son repas à 5 mètres de haut !
Très bons services à la Marina et personnel efficace : grutage, chantier, voilier, laverie…

Attention, ne pas oublier de faire les formalités auprès de la police du port (il y a un bureau dans la marina) et d’avancer les montres d’une heure.

Jeudi 26 mai : AYIOS YEORYIOU – CORFOU (ORMOS GARITSAS) (33M)




Petit déjeuner sur la terrasse, première baignade même si l’eau est encore fraiche (19°C), c’est le début de l’été !
Vent variable et navigation tranquille le long de la côte nord de l’île de Corfou : falaises blanches et côte dentelée de nombreuses criques avec des plages de sable ; derrière le phare, les montagnes albanaises (et les anciens blockhaus) sont toutes proches...

Le temps tourne à l’orage et nous mouillons à Corfou, au sud du vieux fort, juste avant l’averse ! Finalement, nous renonçons à descendre à terre…

lundi 23 mai 2011

Lundi 23 mai à mercredi 25 mai : NAXOS (SICILE-ITALIE) – AYIOS YEORYIOU (CORFOU-GRECE) 296M

Nuit houleuse mais le vent du large se calme et nous décidons de partir ; paysages montagneux magnifiques, volcans, sites préhistoriques, temples grecs, monuments normands, mosaïques et pates d’amandes, la Sicile est tout cela à la fois et demeure une de nos destinations préférées.
La traversée de la mer Ionienne vers Corfou, 235M en ligne directe, se fera au mieux au près, au pire, en louvoyant…

Moteur pour lutter contre la houle puis louvoyage avec un ris le long de la Calabre ; juste avant la nuit, l’œillet du point d’amures du génois lâche et nous hissons la trinquette…
Nous passons bien au large du Cap Spartivento : l’année dernière nous nous étions aventurés dans une zone interdite et avions été coursés pendant la nuit par un bateau avec son projecteur !
Averses, vent de face (prise d’un 2° ris à 3H du matin), houle à nous donner le mal de mer et courant contraire ; pas vraiment des vacances !

La deuxième journée est plus sereine, le soleil revient mais le vent faiblit…Un peu de moteur en début de nuit, puis on remet les voiles.

Excellente navigation le dernier jour ; mouillage tranquille à Ayios Yeoryiou (Saint Georges, mais il y a au moins 3 baies sur l’île qui portent le même nom !), une large baie sur la côte ouest de l’île de Corfou. Une nuit réparatrice nous attend…

dimanche 22 mai 2011

Dimanche 22 mai : RIPOSTO – TRAORMINA - NAXOS (11M)

L’Etna se cache derrière les nuages ; averses…
Derniers achats aux pécheurs du port (rougets, gambas, calamars) car nous risquons de ne pas descendre à terre pendant plusieurs jours…
Courte navigation et mouillage houleux dans la Baie de Taormina entre l’ancienne cité grecque de Naxos, bâtie sur une coulée de lave, et son Temple.
Décidément, c’est vraiment trop houleux, et nous changeons de place pour aller mouiller à Giardini Naxos.

Samedi 21 mai : Visite AU CŒUR DE L’ETNA





Voiture, télécabine et bus nous emmènent au cœur de l’Etna, le plus grand volcan d’Europe encore en activité (40 km sur 60), qui culmine à 3350 mètres ; les Anciens y situaient les forges de Vulcain et l’habitat des Cyclopes.
Il est formé de deux principaux foyers volcaniques, le Trifoglietto et le Mongibello, et de plus de 250 petits cratères.
La dernière éruption importante date de 2006 ; elle a duré 10 jours, projetant le magma à plus de 700 mètres d’altitude.

Au fur et à mesure que nous montons, le paysage diffère : végétation luxuriante, chaos de basalte, cendres au sommet.

Le paysage est grandiose, lunaire : nous marchons sur les cendres tièdes ; des fumerolles s’échappent du cratère ; ça et là, des plaques de neige recouvertes des cendres de la dernière éruption qui remonte à une dizaine de jours ! Il peut y avoir 4 mètres de neige en hiver et une station de ski est aménagée.

Pluie et brouillard sur le chemin du retour…
Le soir, restau Marricriu face au port de Riposto : il n’y a pas de carte, il faut suivre les indications du chef ; toujours aussi bon mais les tarifs ont sérieusement augmenté !

vendredi 20 mai 2011

Vendredi 20 mai : PANAREA – STROMBOLI – RIPOSTO (80M)


Le réveil sonne à 1H du matin : on ne résiste pas au plaisir d’aller admirer une nouvelle fois le STROMBOLI qui explose tous les quarts d’heure ; on assiste à quelques magnifiques éruptions avec coulées de lave incandescente !

Nous n’avons pas fait escale cette année à Lipari ni à Vulcano, ce qui nous a permis de découvrir les îles plus petites… Nous quittons avec regret les Eoliennes et naviguons au moteur jusqu’au Détroit de Messine où s’affairent les pécheurs d’espadons. De Charybde en Scylla, nous franchissons le détroit au vent arrière et avec un courant portant de plus de 2 nœuds ! Mais tourbillons et mascarets annoncent la renverse puis un vent contraire se lève… On a trouvé un site qui devrait permettre de prévoir le courant…la prochaine fois : http://www.oloturiasub.it/?id=5.61.3

Moteur à nouveau jusqu’à Riposto pour faire le plein de fuel avant la fermeture ; 54 euros la nuit, cela se mérite d’être au pied de l’Etna !

jeudi 19 mai 2011

Jeudi 19 mai : FILICUDI – SALINA – PANAREA (26M)





Route au moteur vers SALINA, l’île des volcans jumeaux, où a été tourné « Le facteur » ; mouillage devant la ville Santa Marina, pas très sûr…

Promenade dans la ville, très coquette, mais encore endormie à l’heure de la sieste (jusque 17H) ; les maisons éoliennes, cubiques sont peintes et décorées de céramiques indiquant le nom de la boutique ou la profession de l’artisan.

Route vers PANAREA et très joli mouillage au soleil couchant, à Cala Junco pour dormir quelques heures…

Mercredi 18 mai : CEFALU – ALICUDI – FILICUDI (ILES EOLIENNES) (45M)



Route vers les Eoliennes, îles volcaniques du nord de la Sicile, essentiellement au moteur : Eole est un peu paresseux aujourd’hui !
ALICUDI forme un cône volcanique mais on renonce à y mouiller pour la nuit car les fonds descendent très vite.
Mouillage à FILICUDI, une île encore sauvage, par 11 mètres de fond.

Ces îles volcaniques, aux plages noires, sont très fertiles, contrairement à ce que l’on pourrait penser : oliviers, citronniers, figuiers, cactées en tout genre, géraniums géants…

mercredi 18 mai 2011

Mardi 17 mai : PALERME – CEFALU (33M)




Bonne navigation au travers (d’abord avec un ris puis sous spi quand le vent faiblit) mais avec de la houle résiduelle du coup de vent de la veille…
Jolis paysages montagneux jusqu’à Cefalu que l’on aperçoit de très loin ; le bourg avec sa Cathédrale normande se niche au pied d’un formidable promontoire rocheux.

Amarrage à Cefalu (40 euros, sans commodités, et avec la houle qui rentre dans le port).
Agréable et jolie petite ville où on aurait aimé s’attarder…
On admire dans la Cathédrale, un Christ Pantocrator en mosaïques dont se sont inspirés les artistes de la Chapelle Palatine et de Monreale.

Lavoir médiéval et rues animées avec échoppes de spécialités locales : tomates séchées, pâtes d’amandes, céramiques ; le Trinacria symbolise la Sicile (tête de la Méduse avec des serpents en guise de cheveux, ornée de trois jambes représentant les trois pointes de l’île).

Au menu de ce soir, de délicieuses gambas grillées, achetées au marché de Palerme.

mardi 17 mai 2011

Dimanche 15 et lundi 16 mai : Visite de PALERME et MONREALE







Au Moyen-âge, la Sicile fut tour à tour occupée par les Arabes venus d’Espagne (IX° et X° siècles), les Normands (XI° et XII° siècles) et les Hohenstaufen (XIII° siècle).
Cette période fut féconde tant au point de vue architectural, qu’au point de vue scientifique (médecine, astronomie) et théologique ; il y régnait une grande tolérance entre les communautés musulmanes et chrétiennes.
La ville de Palerme se développa durant ce brillant Moyen-âge sicilien et s’enrichit de ces différentes influences. Elle était couverte de mosquées, d’églises et de palais, aujourd’hui, en partie disparus ou délabrés….

Néanmoins, il subsiste quelques merveilles :
La Chapelle palatine du Palais des Normands est richement décorée de mosaïques qui représentent les scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament.

La Cathédrale de Monreale s’en est inspirée et on retrouve les mêmes scènes, en plus grandiose : une Bible en 130 tableaux sur un fond d’or, incrusté d’améthystes et de lapis-lazuli ; le cloître bénédictin, de style roman et d’inspiration arabe, est particulièrement attachant.

L’église de la Martorana est, elle aussi, couverte de belles mosaïques, dont une Nativité très harmonieuse.

La Palais Abatellis de style gothique du XV° siècle abrite un musée avec les chefs d’œuvres siciliens de l’époque.

Dans la vieille ville, assez sale, on trouve de jolies ruelles aux balcons de fer forgé et fleuris, et des endroits pittoresques tels le marché Ballaro ainsi que des rues réservées aux marchands de vélos ou à la ferblanterie... A Palerme, on continue à fabriquer et réparer les outils.
Déjeuner et apéritif avec un couple belge bien sympathique, rencontré à Monreale ; ils n’aiment pas le foot et sont fans de rugby !

samedi 14 mai 2011

Samedi 14 mai : CASTELLAMARE DEL GOLFO – PALERME (52 M)


Belle journée ; nous longeons la côte nord de la Sicile en louvoyant (on en avait perdu l’habitude !); jolis paysages montagneux.
Amarrage dans le vieux port de Palerme, près du centre ville ; on ne trouve personne sur le ponton où nous sommes enfermés, mais la nuit sera gratuite ! Le lendemain, amarrage au Yacht Club del Mediterraneo (45 euros).

vendredi 13 mai 2011

Vendredi 13 mai : Visite de SEGESTE, TRAPANI, ERICE, ZINGARO





SEGESTE :
Aux VIII° et VII° siècles av. J.-C., la Sicile, occupée par les Sicules, voit arriver les Phéniciens de Carthage qui établirent des comptoirs (Palerme) et les Grecs qui fondèrent des colonies (Syracuse et Agrigente) ; au III° siècle av. J.-C., c’est au tour des Romains d’occuper la Sicile et d’en faire le « grenier à blé » de l’Empire.
Le temple dorique de Ségeste ne fut jamais achevé car les Grecs étaient occupés à faire la guerre aux Carthaginois ; le théâtre date de l’époque romaine.

TRAPANI :
Sur la route du sel, entre Trapani et Marsala, on voit encore quelques moulins à vent qui servaient à propulser l’eau dans les différents bassins ; les salines forment une réserve naturelle où viennent hiverner les oiseaux migrateurs.

ERICE :
Cette cité médiévale occupe un site impressionnant ; perchée sur un rocher, elle domine Trapani, les marais salants et la mer…

ZINGARO :
Courte visite dans la réserve naturelle du ZINGARO (elle aurait mérité qu’on y passe la journée et il est même possible d’y bivouaquer) ; criques magnifiques le long du sentier du littoral, montagnes qui tombent à pic, richesse de la faune et de la flore…

Mouillage pour la nuit dans une petite baie près de Castellamare.

Jeudi 12 mai : LEVANZO – CASTELLAMARE DEL GOLFO (35M)



A l’heure du petit-déjeuner, nouvelle visite un peu tatillonne des Carabinieri : il manque le certificat d’assurance du moteur de l’annexe ! C’est bon pour cette fois…
Une Jeep nous emmène sur l’île visiter la Grotta del Genovese : au paléolithique (-12000 ans av. J.-C., au temps de Lascaux), alors que l’île était rattachée à la Sicile, les hommes ont admirablement et très finement sculpté des graffiti dans la pierre (antilopes, bisons, ânes…) ; au néolithique (-7000 av. J.-C.), dessins d’hommes et d’animaux avec du charbon de bois et de la graisse animale.

L’après-midi, première navigation estivale (on découvre bras, jambes et même un peu plus !) jusqu’à Castellemare del Golfo, en Sicile ; nous y avions été très bien accueillis, lors de la Route de Malte 2009, à l’occasion d’une reconstitution historique grandiose commémorant l’intervention de la Madone qui sauva la ville des envahisseurs anglais…
Amarrage (40 euros) et repas à la trattoria Dallo Zio Andrea, recommandée par le Routard (bon et à prix abordable).

mercredi 11 mai 2011

Mardi 10 et mercredi 11 mai : VILLASIMIUS – LEVANZO (ILES AEGATES – SICILE) (182M)





Bonne navigation au travers, force 4-5, mais avec de la houle…
Des jeunes dauphins nous accompagnent un moment, mais ne se laissent pas prendre en photo !
Belle nuit étoilée une fois la lune couchée…
Traversée en 25 heures (6 nœuds de moyenne), avec juste un peu de moteur à l’arrivée pour recharger nos batteries dont le témoin a viré à l’orange (pilote automatique et radar pompent beaucoup d’énergie) ; on testera aussi notre groupe électrogène…
Mouillage à Levanzo (Cala Fredda) ; promenade dans l’île très jolie dont les paysages font penser aux îles de Lérins; nombreux agaves et figuiers de Barbarie.

Lors de la traversée, Thira a passé le cap des 10000 Miles ; ce soir, nous fêtons dignement l’événement avec la Veuve Cliquot !
En tout cas, nous sommes bien surveillés : nous recevons la visite de la Guarda Financiaria qui recherche sans doute des clandestins et, le soir, des Carabinieri qui nous demandent d’allumer la « luce » (le feu de mouillage) ; ce n’est pas cette nuit qu’on économisera les batteries !

lundi 9 mai 2011

Lundi 9 mai : Repos


Nous attendons la fin du coup de vent avant de mettre le cap sur la Sicile…
Jacques étrenne sa combinaison de plongée (l’eau est à 15°) pour dégager un roseau pris dans l’hélice.

En quittant la Sardaigne nous retiendrons l’accueil sympathique des sardes, personnel du port et commerçants.
Malgré de jolis paysages, des plages de sable blanc et des eaux turquoises, la Sardaigne – côte ouest - n’a pas le charme de la Corse (peut-être sommes-nous un peu chauvins ?) ni le passé historique et architectural de la Sicile…
Bonnes navigations avec du vent (plutôt trop !) mais nombreux ports ensablés…