Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

dimanche 15 avril 2018

CONCLUSION DE NOTRE TOUR DE L’ATLANTIQUE


Ainsi s’achève notre Tour de l’Atlantique débuté il y a plus de deux ans, un périple de 16 330 Miles nautiques effectué en trois périodes :
-       tout d’abord, Corse – Madère –  Canaries : 2 117M entre avril 2015 et août 2015
-       ensuite, Canaries – Cap Vert – Brésil – Trinidad : 6 686M entre octobre 2015 et avril 2016
-       et enfin, Trinidad – arc antillais jusque Cuba – Açores – Sables d’Olonne : 7 527M entre novembre 2016 et juillet 2017.
Thira a navigué en solitaire, hormis entre Grenade et la Martinique où nous avons fait route avec Karen et Claus, nos amis danois de Mor Karen ; à terre ou au mouillage, nous avons fait quelques rencontres nautiques, Mindelo aux Canaries, Orionde et plusieurs « tourdumondistes » au Brésil, trois équipages français dans les Antilles, Silken Ties un bateau anglo-américain à Haïti et une jeune famille bretonne sur Balanec, à Cuba.   
Nous avons fait des rencontres mémorables et poignantes à Haïti avec les jeunes de l’île à Vache qui font vivre leur famille en proposant leurs services aux bateaux de passage.
Pour nous, la grande aventure aura été notre transat retour entre Cuba et les Açores : vingt-six jours et demi de navigation, uniquement à deux ; une expérience dont nous sommes fiers mais que nous ne sommes pas prêts à recommencer !
Un grand merci à Joël qui a fait deux traversées avec nous et qui a, avec Pierre-Henri, assuré le Thiraroutage lors de la délicate traversée du retour.
Merci à Cécile et à Antoine qui nous ont toujours soutenus ; dommage qu’ils n’aient pu se joindre à nous...
Nous dédions ce voyage à nos petits-enfants et futurs moussaillons, Corentin, Manon, Robin et Lucie qui a attendu notre retour pour venir au monde ; qu’ils puissent aller au bout de leurs rêves !

Enfin, nous avons une pensée particulière pour les Antilles dévastées après notre retour par les cyclones Irma puis Maria...

BILAN TECHNIQUE


A l’arrivée aux Sables, Thira totalise 35 400 miles (7 500 depuis le remplacement du loch à Trinidad) et le moteur compte 2 800 heures (estimation depuis le dernier éclairage du compteur car il ne s’affiche qu’exceptionnellement !).
La deuxième partie du Tour de l’Atlantique n’a pas apporté de gros soucis, mais il est normal que des travaux de maintenance soient nécessaires après ce grand périple.

ÉNERGIE
Batteries de service : les batteries ouvertes au Pb n’ayant pas supporté la période d’estivage à Trinidad, il a fallu les remplacer par ce qu’on a pu trouver sur place : deux batteries AGM de 255 Ah, donc plus que la capacité des trois anciennes, mais un peu trop hautes ; il faudra raboter un peu le plancher sous la descente.
Pourquoi les batteries ont-elles rendu l’âme, malgré le petit panneau solaire installé à Trinidad ? Peut-être les soupçons de fuite électrique sont-ils vérifiés ? Aux Sables, Gwen a trouvé que le boitier des fusibles moteur n’était pas à sa place et très près de la masse.
Chargeur de quai : notre bon vieux chargeur Cristec a rendu l’âme et il parait qu’il n’est pas réparable.
Régulateur panneaux solaires : lui aussi est HS ; il serait réparable, mais rien que le forfait « devis » de Victron revient plus cher qu’un neuf ! Pour lui, la panne est moins normale, puisqu’il n’a que 4 ans. Peut-être l’instabilité du réseau de la marina Hemingway de Cuba a-t-elle provoqué des surtensions du circuit électrique ?

INSTRUMENTS : les répétiteurs loch/speedo et vent ont été changés à Trinidad. Comme prévu, d’après les témoignages sur les forums nautiques, le nouvel i60 (vent) avait un défaut de conception : au soleil, la dilatation bloquait l’aiguille. L’appareil a été changé à St-Martin, il a tenu 10 jours, même défaut. Raymarine, conscient du problème n’en a pas moins continué à commercialiser son modèle. J’ai de nouveau fait l’échange chez Discount Marine (bon SAV) avec un modèle d’une nouvelle génération paraît-il (paraît-il parce que je ne vois pas de différence). Raymarine aura du mal à remonter dans mon estime...

MOTEUR : à 2 800 heures, un gros entretien va être fait par Gwen Marine, avec changement du joint soufflet du sail drive. J’espère qu’il n’y aura pas de mauvaise surprise comme la corrosion de l’échangeur en 2014. La tubulure d’échappement est corrodée à la sortie, à changer ou reconditionner si possible.

VOILES
Voiles : l’entretien confié au voilier de Trinidad a été un peu lamentable ; il faudra donc le faire aux Sables. Une latte de la GV est à remplacer. C’est peu pour un tel périple.
Hale-bas : réparé aux Canaries, il est de nouveau cassé ; Sparcraft prend à sa charge le remplacement des vérins.

ÉLECTRICITÉ : il va falloir revoir tous les câblages électriques entre la cabine avant et la baille à mouillage, vers les commandes du guindeau et les feux de mouillage. Les câbles existants sont complètement corrodés sur une grande longueur et toute réparation est illusoire.

EAU
Dessalinisateur : il est toujours un peu capricieux. D’après Katadyn, il faut faire la chasse à toute entrée d’air possible ; pas facile... Il y a aussi une petite fuite d’eau autour de la membrane. Pour nos prochaines étapes, on en aura moins besoin, mais finalement, c’est bien pratique.
Dernière nouvelle, une fuite en sortie du vase d’expansion du groupe eau va devoir être réparée.

Du mercredi 12 juillet au jeudi 20 juillet 2017 : HIVERNAGE DE THIRA


Avant le départ de Joël, on s’octroie une petite promenade aux Sables, une ville très agréable, et un restau pour fêter notre arrivée.
Plusieurs jours à flot pour rincer et enlever les voiles, rentrer l’hydrogénérateur et les panneaux solaires, hiverner le moteur, rincer le dessalinisateur, ranger le bateau, faire le ménage et les lessives.
Sur les conseils de Marie-Christine d’Agapanthe, Espace Mer nous met Thira au sec et nous contactons Gwen Marine et la voilerie Tarot tous installés sur le quai.
Sympathique soirée chez Françoise et Jean-Paul qui nous prêtent gentiment une voiture pour ces quelques jours ; ils s’apprêtent à faire des infidélités à Vanille en embarquant sur Tubalcain pour une nouvelle traversée de l’Atlantique.