Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

dimanche 30 juin 2013

Vendredi 28 et samedi 29 juin : NISOS SERIFOS – NISOS KYTHNOS (ORMOS APOKRIOSI, MERIKHAS et ORMOS FIKIADHA) (27M, 1,5M et 1,5M)

Louvoyage toute la journée avec un vent très irrégulier : force 5-6 quand on quitte Serifos, on prend deux ris, puis on en largue un qu’on reprend très vite ; la mer est un peu agitée…
Le quai de Merihas ne semblant pas très abrité, nous allons mouiller dans Ormos Apokriosi.
Lors de la baignade, on voit des bulles sortir des rochers, émanations probablement volcaniques comme les eaux thermales de Loutra, de l’autre côté de l’île.
Le lendemain, on s’amarre au port de Merikhas (bien s’éloigner du quai car les ferries manœuvrent dans le port) avant de s’installer pour la nuit dans Ormos Fikiadha, jolie baie mais un peu encombrée par les bateaux à moteur…


Kythnos est une île aride, couverte de garrigue.






Chora : le dallage est décoré de motifs peints à la chaux











Driopida est un joli village, mélange de toits bleus cycladiques et de toits de tuiles continentaux.











Une étroite bande de sable relie la terre à l’îlot Ayios Lukas, séparant ainsi l’anse Fikiadha, où nous avons mouillé, de l’anse Kolona.

vendredi 28 juin 2013

Mercredi 26 et jeudi 27 juin : NISOS PAROS – NISOS SERIFOS (LIVADI et ORMOS KOUTALAS) (30M et 6M)

Avant de reprendre notre route en solitaires, nous faisons une halte-baignade dans la baie de Parikia : on croise un banc de mulets, des sars, une belle girelle paon verte et un curieux poisson aux ailes bleu fluo, un grondin volant.

Un peu de vent en fin de matinée pour partir ; navigation tranquille au près et moteur pour terminer…
Amarrage au quai de Livadi, côté Nord.
Nous avions eu quelques mésaventures quand nous étions venus à Serifos avec un bateau de location, il y a quinze ans ; lors d’un coup de meltem, nous avons déchiré la grand voile et n’avons pas réussi à remonter au vent avec un bout de génois et le moteur ; mouillage en catastrophe dans la baie voisine ; vers 23 heures, une petite accalmie, on tente de rentrer avec le moteur à fond dans la baie de Livadi (sinon, ce serait la fuite…) ; ouf, les bateaux au quai attrapent nos amarres et nous font une place en double file ; il y avait force 9 mais à cette époque, pas de météo fiable…
Cette fois-ci, c’est plus calme ! Par contre, on ne retrouve pas le village tranquille qu’on avait connu…
Le vent se lève le lendemain matin, on retend nos 50 mètres de chaîne ; au milieu du petit-déjeuner, on doit - comme nos voisins - lever l’ancre en catastrophe ! La baie est réputée pour êtes plus ventée qu’en pleine mer et les fonds pour leur mauvaise tenue…
Décidément Serifos ne nous porte pas chance !
Mouillage dans la baie de Koutalas, jolie mais assez isolée ; marche sous le cagnard puis stop - on rencontre des hollandais sympas qui nous emmènent chez un loueur - jusque Livadi  d’où nous partons rayonner.

Sérifos est l’île du héros Persée qui tua la Méduse dont le regard pétrifiait le roi et les habitants.

L’île est aride mais offre de nombreux sentiers de randonnée ; elle a longtemps vécu de ses mines de fer, aujourd’hui abandonnées.


                                                           Baie de Livadi





Hora, construite sur un éperon rocheux, forme un ruban blanc qui descend de l’ancienne forteresse vénitienne.
























Panagia










Le monastère fortifié des Taxiarques (XV° siècle) servait de refuge lors des attaques de pirates






Détail de l’iconostase















Lustre égyptien













Après nous avoir gentiment fait visiter le catholicon et offert un loukoum, le pope part officier à Livadi.

jeudi 27 juin 2013

Du dimanche 23 au mardi 25 juin : NISOS ANTIPAROS – NISOS PAROS (ORMOS MARMARA, NAOUSSA MARINA, ORMOS AY IOANNOU et PARIKIA) (20M, 12M, 1M et 10M)

On décide de contourner Paros; départ avec un bon vent portant (force 5-6), un peu de moteur au Sud de l’île, puis on retouche le vent ; louvoyage (force 6), on reprend nos deux ris.
Catastrophe, lors d’un coup de roulis, je suis projetée sur la table du carré qui se désolidarise de son socle… Les véliplanchistes, eux, semblent bien s’amuser et nous font un signe de la main en nous croisant !
Mouillage-baignade dans la grande baie de Marmara aux eaux turquoise.
Le soir, le meltem après avoir soufflé six jours tombe enfin ; voile puis moteur, on va s’amarrer dans Naoussa Marina où il n’y a que quelques places (pendille, 15 euros tout compris).
L’endroit est très animé le soir, les restaurants le long des petits ports font le plein, cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu autant de monde !
Catherine et Philippe nous invitent dans un restaurant de fruits de mer, les pieds dans l’eau !

Le lendemain, on va se baigner sous l’église Ay Ioannou (l’eau est presqu’à 23°C) avant de faire route au moteur vers Parikia ; il fait très chaud, on regrette presque déjà le meltem !
Amarrage sur la digue extérieure de Parikia (3,69 euros et 5 euros pour l’électricité) ; bon approvisionnement, petit marché de légumes, trois poissonneries (on ne compte plus vraiment sur notre pêche…), laverie.


Depuis l’Antiquité, Paros est surtout réputée pour la beauté et la pureté de son marbre blanc : la Vénus de Milo, la Victoire de Samothrace et la frise du Parthénon, ont toutes été sculptées dans du marbre de Paros.

Naoussa






L’église Agios Nikolaos domine le vieux village de Naoussa,














aux étroites ruelles et passages voûtés ;














son petit port de pêche est dallé de marbre.









Parikia
L’église de la Panagia Ekatontapiliani, « aux cent portes » a été construite au IV° siècle, selon le vœu d’Hélène, la mère de l’Empereur Constantin; c’est la plus ancienne basilique paléochrétienne de Grèce.






Baptistère












L’iconostase s’appuie sur d’anciennes colonnes et laisse entrevoir l’abside où officie le pope.














Icône de la Vierge (XVII° siècle)













La chapelle Agios Nikolaos est peut-être la plus ancienne ; on admire la coupole et les voûtes en pierres polychromes. 











Ruelle de la vieille ville











Les murailles du kastro sont construites de marbres de récupération !














Surprenante, cette croix faite de faïences ottomanes !











Blue Star nous prend Catherine et Philippe ; leur aide a été précieuse, on a eu l’impression de ne plus rien avoir à faire ! Nous avons passé de bons moments ensemble, profitant de leur entrain de nageurs et de randonneurs ; leur conclusion, c’est que dans les Cyclades, il y a plus de vent qu’à Belle-Île mais aussi davantage de soleil !
Bon retour et bon courage pour la reprise.

On répare la table : il y a maintenant plus de vis et pièces inox que de bois ! Malheureusement la colle époxy a commencé à polymériser alors que l’assemblage n’était pas terminé, mais de toute façon, ça parait solide.

mardi 25 juin 2013

Samedi 22 juin : NISOS SIFNOS – NISOS ANTIPAROS (17M)

On part en fin d’après-midi, au bon plein avec un bon vent (force 4) qui monte rapidement à 6, on prend un ris ; des rafales sous le vent des îles, mais heureusement le mouillage dans le chenal entre Despotiko et Antiparos est plus calme ; bonne nuit tranquille!




vendredi 21 juin 2013

Jeudi 20 et vendredi 21 juin : NISOS MILOS – NISOS SIFNOS (ORMOS VATHI et ORMOS PLATI YIALOS) (25M et 6M)


On quitte Milos lors d’une fenêtre météo, avec un petit regret, celui de n’avoir pu aller voir les falaises de Kleftico…
Louvoyage pour sortir de la baie avec la trinquette ; on prend deux ris mais le vent nous lâche et on en relargue un très vite.
Navigation au près (force  4-5, forcissant à 6) avec une mer assez agitée, on prend une bonne rincée ; rafales à 8 en entrant dans Ormos Vathi à Sifnos, le bateau se couche…
Mouillage avec 50 mètres de chaîne dans l’eau, on est paré pour la nuit !
Le vent souffle la nuit, la journée et encore un peu la nuit… Il faut veiller car on a des voisins grincheux…      
Le lendemain, nous allons mouiller dans Ormos Plati Yialos (force 6, devenant 4 sous le vent de l’île) d’où nous partons visiter Sifnos ; paysages assez verdoyants et sentiers qui se prêtent à la randonnée.
L’île est réputée pour sa gastronomie : restau à Vathi - Tsikali -  et à Kastro - To Astro - (bons et prix très honnêtes).

Sifnos, l’île d’Apollon, tenait sa richesse de mines d’or et d’argent ; elle offrit à Delphes le fameux Trésor des Sifniens.

Les mines épuisées, elle déclina, appauvrie par les guerres et attaques des Barbares et des pirates, puis reprit de l’importance lors de l’occupation vénitienne ; au XVII° siècle, elle s’enrichit grâce au commerce et devint un important centre spirituel dans la mer Égée.  






Le monastère des Taxiarques (XVI° siècle) veille sur le petit port de pêche de Vathi.











Le Monastère de la Panagia Chryssopigi (XVII° siècle), lieu de pélerinage,












possède un lustre original.












Kastro, ancien village fortifié vénitien












Artemonas, la ville d’Artemis jouxte Apollonia











Bel iconostase de la Panagia tis Amou d’Artemonas














Spécialités de Sifnos, les poteries décorent toits et maisons.

jeudi 20 juin 2013

Du lundi 17 au mercredi 19 juin : NISOS FOLEGANDROS – NISOS MILOS (36M)

En prévision d’un vent frais, on part plus tôt que prévu vers Milos ; très bonne navigation au bon plein-travers avec un ris (force 4 à 6) ; on passe au Sud de Poliegos et Kimolos et on contourne Milos par le Nord ; panne de vent, on termine au moteur…
Amarrage au quai d’Adamas (7 euros pour le port, 8 euros pour eau et électricité) dans Ormos Milou, très bon abri.
On y passe trois nuits car le meltem dure, pas très intense mais gênant pour remonter au Nord…
Deux soirées-apérifs avec Captain Ginger avec qui nous avions navigué l’an dernier, lors de l’EMYR.

Depuis l’ère néolithique, on y a exploité la noire obsidienne puis le cuivre qui ont servi à fabriquer des armes et divers ustensiles ; actuellement, l’île vit encore de l’extraction de kaolin et de différents minerais.

Les Doriens, refusant de se soumettre à Athènes, furent exterminés ; la paix et la prospérité revenues, cette époque nous valut la célèbre Aphrodite, appelée Venus de Milo ; elle fut découverte au XIX° siècle par un fermier qui ramassait des pierres pour clore son champ !





Ormos Milou, immense port naturel, est aussi un cratère volcanique ; très joli, mais moins spectaculaire qu’à Santorin.











Les pêcheurs rangent leurs caïques dans les sirmata, creusés dans la roche.












Le vieux village de Plaka, au pied du Kastro est assez sympathique.










Décor de l’église de Korfiatissa qui rappelle les pigeonniers de Tinos.













La dame de Filakopi, jolie figurine d’argile tourné (1200 av. J.-C.)














Comment Venus a-t-elle perdu ses bras ? L’énigme reste entière… 
Milos n’a droit qu’à une copie, l’original est au Louvre… (III° siècle av. J.-C.)












Le site de Sarakiniko, tuf volcanique d’un blanc immaculé, est spectaculaire :











la mer brise sur la roche,












creusant des grottes et cette arche magnifique ;












le vent érode la roche tendre qui est chapeautée par une roche plus dure, formant de petites cheminées de fée.






                       Mignon petit port de pêche troglodytique de Mantrakia







Crique de Papafraga












Plage de Paliohori ; Milos est surnommée l’île aux couleurs.

mercredi 19 juin 2013

Dimanche 16 juin : NISOS THIRA – NISOS FOLEGANDROS (ORMOS KARAVOSTASI) (37M)

Réveillés par la houle, on part de bonne heure ; vent de face, variable en direction et en force (2 à 4) : louvoyage et moteur…
Mouillage dans l’île Folegandros à Karavostasi.


Folegandros, toute en longueur, est montagneuse et très aride ; occupée par les Vénitiens, elle fut plusieurs fois désertée après avoir subi l’assaut des pirates et des Turcs. Au siècle dernier, elle a servi de prison aux réfugiés politiques.





Construite sur une arête rocheuse, l’église de la Panagia Kimissis (ou Dormition de la Vierge) surplombe le beau village de Hora.











Hora s’est construite autour du Kastro Vénitien qui surplombe la falaise.











Les maisons aux façades accolées forment une enceinte dans ce bourg défensif.











Le village est très joli, avec des balcons colorés.












Baie d’Angali, au coucher du soleil

lundi 17 juin 2013

Vendredi 14 et samedi 15 juin : NISOS IOS – NISOS THIRA (25M)

Temps nuageux et même quelques gouttes de pluie ; bord de travers (force 4) pour arriver à Santorin.
L’entrée dans la Caldeira est toujours un moment extraordinaire ; en haut de la falaise, les villages d’Oia et de Thira (ou Fira) sont d’une blancheur éclatante…
On mouille dans le Sud, près de la plage rouge, à l’abri du vent mais pas trop de la houle…
Le lendemain, on essaie de mouiller sous la pointe Akrotiri, mais les fonds de galets de basalte ne nous conviennent pas ; on retourne à notre mouillage précédent…

En 1650 av. J.-C., ce volcan a explosé, pulvérisant cette florissante cité et laissant au centre une immense Caldeira à 300 mètres de profondeur; l’éruption a créé un raz de marée qui a submergé la Crète et détruit la civilisation minoenne ; sept siècles plus tard, les Doriens sont revenus s’installer sur les terres ainsi fertilisées, la surnommant Kalliste, la plus belle…
Les îlots centraux Palea et Nea Kameni sont le fruit d’éruptions postérieures.


Bien que notre dernière visite date de septembre dernier, on y retourne avec autant de plaisir !





Oia, très joli village qui s’agrippe à la falaise ; maisons, églises, terrasses et escaliers s’imbriquent harmonieusement.











Incontournables à Santorin, les clochers bleus,












les moulins et campaniles,













et bien sûr les ânes !













Derrière Oia, l’îlot Thirassia




























Une « maison bretonne », selon Philippe !












Le décor invite à la sieste !












Firostefani et au fond, Oia











Fira, la capitale de l’île, malheureusement vraiment très touristique…











Falaises de basalte et de cendres volcaniques, blanches, noires ou ocres…











Catherine et Philippe, devant la Plage Rouge













Difficile d’y faire crocher l’ancre !