Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

samedi 29 septembre 2012

Jeudi 27 septembre : ILE KALIMNOS – ILE LEROS : BAIE XEROKAMPOS (6M)



Une petite navigation pour aujourd’hui : nous avons rendez-vous à Léros avec A Tom qui essaie de nous rattraper depuis deux ans !
Mouillage dans la baie de Xerokampos et amarrage à une bouée de la taverne.






Laure et Claude nous attendent avec une bouteille de champagne pour fêter l’évènement ! 
A nos navigations et à votre santé !





Repas à l’unique taverne de la baie ; bon, prix correct.

jeudi 27 septembre 2012

Mardi 25 et mercredi 26 septembre : VISITE DE L’ILE DE KALIMNOS et POTHIA – EMBORIOS (14M)






Kalimnos est réputée pour ses éponges ; depuis l’antiquité, les pêcheurs plongeaient en apnée, puis avec un scaphandre ; leur sécurité ne s’est améliorée que depuis l’apparition des bouteilles à air comprimé.
Actuellement, la majorité des éponges viennent de Floride mais elles sont toujours traitées à Kalimnos : on ne garde que le squelette de l’animal qui donne une éponge brune, un peu rugueuse mais plus résistante que les jaunes, éclaircies chimiquement.









Horio, l’ancienne capitale de l’île est dominée par la forteresse de Pera ; cette citadelle des Chevaliers de Saint Jean abrite cinq petites églises dont l’une est encore décorée de fresques (XV° siècle).






L’ilôt Télendos  est séparé de Kalimnos depuis un tremblement de terre.





Emporios : la baie est calme, très jolie, cernée de montagnes qui plongent dans la mer; les ruches bleues, bien alignées, produisent un délicieux miel de thym.










Le petit port de Vathi se niche au fond d’un fjord.









Nous prenons un mouillage dans une petite anse isolée de la baie d’Emporios où viennent pêcher les oiseaux.

Lundi 24 septembre : ILE ASTIPALIA – ILE KALIMNOS (38M)


Le vent doit faiblir aujourd’hui ; très bonne navigation (force 5 au bon plein - on enroule un peu de génois - puis force 4 au travers) avec une mer peu agitée.
On longe Kos avant d’arriver à l’île Kalimnos, non loin des côtes turques.






Amarrage au nouveau ponton qui borde le quai NW de Kalimnos ou Pothia (5 euros) ; attention à ne pas trop s’approcher, notre safran cogne sur un bloc de béton).

dimanche 23 septembre 2012

Samedi 22 et dimanche 23 septembre : REPOS






Avis de grand frais pour ces deux jours ; nous restons à Skala Astipalia, petit port très agréable, loin des circuits touristiques.










Nous montons par un petit sentier vers la forteresse vénitienne (XV° siècle),











qui abrite l’église Evangelistria.












La ville haute, Hora, est très jolie avec ses maisons anciennes restaurées.












Cette vieille femme grecque manie la quenouille pour filer la laine ; elle nous propose chaussettes et bonnets !

Vendredi 21 septembre : ILE THIRA – ILE ASTIPALIA (61M)


Après cet intermède à Thira, on reprend la mer vers le Dodécanèse.
Longue navigation au bon plein avec du vent (4 à 6, 2 ris) et une houle désagréable; on marche bien mais avec pas mal de gite et on prend un peu d’eau…
Il fait plus frais, surtout à l’ombre ; c’est pourquoi ce meltem de fin de saison n’est pas trop violent.






L’île Astipalia, en forme de papillon est assez pelée.









Mouillage et amarrage au petit quai de Skala Astipalia (8 euros, il n’y a de la place que pour 6 bateaux depuis que le quai s’est effondré lors d’une tempête ; besoin d’une grande rallonge pour se connecter à l’électricité).
Beaucoup de petits chats sur le quai qui s’invitent à bord !

samedi 22 septembre 2012

Du lundi 17 au jeudi 20 septembre : VISITE DE THIRA et NAVIGATION DANS THIRA (14M)



Santorin est une île volcanique dont la gigantesque explosion du XVI° siècle avant J.-C. a fait s’effondrer son centre, creusant une immense caldeira cernée de falaises ; la mer s’est engouffrée dans une brèche laissant émerger au centre l’ancien sommet, l’’îlot Nea Kameni.




Platon a parlé de l’Atlantide, une civilisation insulaire engloutie et certains pensent que cette cité légendaire pourrait être Akrotiri.
Plus probablement, cette explosion a provoqué un gigantesque raz-de-marée qui a déferlé sur la Crète détruisant les palais minoens.
La dernière éruption a eu lieu en 1950, suivie d’un tremblement de terre.
Cette île volcanique, noire mais aussi blanche ou rouge est très fertile ; son vin blanc est réputé.

Fira






Le site est magnifique ; la ville blanche perchée sur la falaise surplombe la Caldeira 













Les ânes font la navette














entre le petit port de Mesa Gialos












et la ville haute de Fira.















Le palais Ghizi, ancienne villa patricienne














Eglise Agios Stilianos

























Au loin, Firostefani et Oia








Oia
Oia était au XIX° siècle un port commercial très actif ; il en reste une jolie ville cycladique avec de très jolies boutiques d’art et artisanat où il fait bon se promener.






Eglises et maisons blanches ou couleurs pastel font le dos rond, peut-être pour mieux résister aux tremblements de terre ?











Les églises aux toits bleus sont innombrables,

























toutes différentes des unes des autres…

























Les maisons troglodytes ont été rénovées et transformées en hôtels.

































Akrotiri
La ville, vieille de 3500 ans a été découverte sous les cendres : 





place et ruelles bordées de maisons à plusieurs étages en bois ou en pierre ; au rez-de-chaussée, les ateliers et les magasins… 






Une ville prospère que les habitants semblent avoir quittée avant le cataclysme.

Musée préhistorique
Il rassemble les objets et les fresques trouvés sur le site d’Akrotiri et datant pour la plupart de 1600 av. J.-C.






Ibex en or














Fresque des femmes

















et des papyrus










L’ancienne Thira
Au VIII° siècle av. J.-C., les Doriens venus de Sparte s’y installèrent et leur chef Theras donna son nom à l’île et à la ville qu’il fonda, Thira ; située sur la colline Mesa Vouno, elle occupait une position stratégique naturellement fortifiée, près des plaines cultivables et des ports. 






L’aigle, emblème de Zeus










Néa Kameni
Le dernier jour, nous ne résistons pas à l’envie de naviguer dans le cratère mais les fonds sont trop profonds pour pouvoir mouiller; on prend un coffre entre Néa et Palaio Kameni, non loin des eaux chaudes et sulfureuses, signe de l’activité du volcan.






Néa Kameni, île inhospitalière, faite de cendres noires ; le contraste avec Fira est saississant ! 








Le soir, nous nous amarrons à une tonne de Mesa Gialos et montons à Fira admirer le coucher du soleil sur Néa Kameni et Thirassia.
Retour en pagayant contre la houle car le moteur de l’annexe est en panne.
Pour la nuit, on trouve une bouée réservée aux catamarans de promenade.

L’île a gardé beaucoup de charme, malgré l’invasion touristique amenée par ces immeubles flottants qui mouillent juste devant Fira.
Les prix sont assez gonflés et en particulier, il faut se méfier des restaurants, parfois chers et où on mange mal ; on vous recommande la taverne Stolidas, juste en face du petit quai de notre mouillage, à l’Est de Red Beach (menu de poisson grillé, salade grecque et vin blanc des vignes du patron).
On pensait se réapprovisionner en casquettes - on en a perdu une bonne demi-douzaine cet été - au nom de Thira, mais elles sont toutes marquées « Santorini »…








mercredi 19 septembre 2012

Dimanche 16 septembre : ILE DHIA (CRETE) – THIRA (CYCLADES) (61M)


Nous quittons la Crète, une belle île mais à ne pas visiter en bateau.
Nous sommes un peu excités à l’idée d’aller à Thira (se prononce comme avec un th anglais), le nom grec de l’île de Santorin ; cet endroit nous avait particulièrement séduits lors d’une navigation, il y a une quinzaine d’années et c’est pourquoi nous avons baptisé notre voilier « Thira ».

Une longue navigation prévue par temps calme et contre la houle ; on est content, le vent qu’on n’attendait pas se lève (3 à petit 4, au près).






Des dauphins viennent même nous accompagner un moment en passant devant l’étrave et en sautant.








Le pilote disjoncte, probablement un court-circuit, il faut donc à nouveau barrer…
Quelques miles au moteur pour ne pas arriver de nuit.
Mouillage au sud de la pointe Akrotiri, juste à côté de la plage rouge ; c’est aussi un terminus de bus, donc très pratique pour visiter l’île.








Quelques poissons curieux dont une orphie aux arêtes vert fluo qui vient mordre à l’hameçon.

Samedi 15 septembre : HERAKLION – ILE DHIA (7M)


Cécile et Gary nous quittent ce matin, ils terminent de visiter la Crète pendant que nous reprenons notre route vers le Nord ; merci à eux deux pour le plaisir qu’ils nous ont fait de venir nous voir, même si la navigation ne restera pas dans les annales !
On a un peu de mal à relever l’ancre mais l’orin s’avère efficace.
Bon vent, idéal pour kite, force 5 (un ris) faiblissant à 4 en arrivant à l’île Dhia ; c’est devenu notre mouillage favori en Crète !

lundi 17 septembre 2012

Vendredi 14 septembre : VISITE DE KNOSSOS ET HERAKLION

Knossos

L’ancien palais minoen fut construit en 2000 avant J.-C. et détruit 300 ans plus tard par un tremblement de terre ; un nouveau palais plus grand et plus beau fut reconstruit en 1600 avant J.-C. mais l’explosion  de Santorin l’a détruit de nouveau 150 ans plus tard en provoquant un gigantesque raz-de-marée…

Knossos en partie restauré, donne une meilleure idée de l’organisation du palais : autour de la cour centrale, les appartements royaux à colonnes et les bâtiments servant aux cérémonies religieuses ; en périphérie les appartements de service, les ateliers de potier et les magasins où les denrées étaient stockées dans des jarres en terre, les pithoi.
On y voit les copies des fresques conservées au musée d’Héraklion ; les minoens sculptaient les formes dans le plâtre humide avant de les peindre de couleurs vives.

On a un peu de mal à s’y retrouver dans le dédale de ces 800 pièces ; c’est peut-être là l’origine du récit mythologique du Minotaure : le roi Minos, fils de Zeus et d’Europe, aurait omis de sacrifier le taureau blanc offert par Poséidon ; pour se venger, ce dernier inspire à la femme de Minos, Pasiphaé, une passion pour le taureau et ainsi naitra le Minotaure, un monstre à corps d’homme et à tête de taureau ; Dédale l’enferme dans un labyrinthe, mais il faut le nourrir chaque année avec sept jeunes hommes et jeunes filles grecs ; Thésée, fils du roi d’Athènes se propose, tue le Minotaure et ressort grâce au fil que lui a confié Ariane, fille de Minos !






Salle du trône : le trône de Minos est en albâtre et la vasque en porphyre ; la pièce est décorée de griffons, emblème royal.











Mégaron de la reine












Fresque des dauphins














Corridor de la procession : 500 personnages apportent des offrandes au roi













Les trois déesses














Prince aux fleurs de lis











Musée archéologique d’Héraklion

Le musée est en rénovation, nous visitons donc l’exposition temporaire qui rassemble la majorité des œuvres les plus belles de l’époque minoenne ; elles témoignent de la culture et du raffinement de cette civilisation et on a du mal à imaginer qu’on ait pu trouver autant d’objets magnifiques dans les ruines que nous avons visitées.






Vases du style de Kamares, aux motifs à spirales, disques, feuilles (1800 av. J.-C.)











Pendentif en or repoussé ; deux abeilles autour d’une goutte de miel (Malia)











Jeu d’échecs, incrusté d’ivoire et de cristal de roche, décoré d’or et argent (Knossos)













Rhyton en cristal de roche (Kato Zakros, 1450 av. J.-C.)

















Rhyton en forme de tête de taureau, en partie restauré (Knossos, 1600 av. J.-C.)














Déesse au serpent, déesse de la fertilité (Knossos, 1600 av. J.-C.)















Acrobate en ivoire qui saute sur un taureau ! (Knossos)















Fresque de Taurokathapsia, saut sur le taureau (Knossos, 1500 av. J.-C.)











Disque de Phaistos en argile dont l’écriture hiéroglyphique, sur les deux faces, se lit en spirale ; elle reste une énigme qu’on vous laisse résoudre ! (Phaistos, 1650 av. J.-C.)












Sarcophage de pierre, sculpté et peint : cérémonie funéraire (Agia Triada, 1400 av. J.-C.)













Bague en or de Minos : très finement travaillée, elle représente la danse des déesses.











Pour terminer cette visite, on vous laisse méditer sur le paradoxe du menteur :
Le philosophe crétois Epiménide (VII° siècle av. J.-C.), originaire de Knossos aurait affirmé que tous les Crétois sont des menteurs ; si Epiménide dit vrai, tous les Crétois ne sont pas des menteurs et alors il ment ; s’il ment, alors il dit la vérité !