Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

vendredi 22 janvier 2016

Du dimanche 17 janvier au jeudi 21 janvier 2016 : VISITE de JOAO PESSOA (ETAT du PARAÏBA)

A partir de l’état du Paraïba, commence le Nordeste, une des régions les plus pauvres du Brésil ; région essentiellement agricole (canne à sucre, coton, puis palmier babaçu dont on tire l’huile pour cuisiner) où se sont longtemps affrontés les grands propriétaires terriens et les « sans terre » ; aujourd’hui, avec ses immenses plages, la région s’ouvre au tourisme.


Dimanche 
Rangement et ménage dans les bas-fonds ; le dessalinisateur semble bien fonctionner à l’arrêt, sans gîte.






Jacaré, un village-rue où s’alignent les maisons colorées.










Lundi 
Il pleut à verse depuis 3 heures du matin ; un taxi nous emmène à Cabedelo faire les formalités auprès de la Capitainerie du port, puis dans une clinique ORL à Joao Pessoa pour Jacques et enfin, dans un supermarché Carrefour pour l’avitaillement.







Rio Paraïba









Le long du rio, Por del Sol, une zone touristique mal entretenue avec beaucoup de boutiques à T. Shirts et à cachaça ;






coucher de soleil (sans soleil aujourd’hui) accompagné par le Boléro de Ravel. 










Mardi  
Un petit train antique et aux fenêtres grillagées, nous mène à Joao Pessoa, capitale de l’état ; vieille de 400 ans, elle garde dans son centre historique une poudrière,







quelques maisons coloniales, 













l’église baroque Sao Francisco













et son monastère, un bel ensemble architectural.












Trompette d'Or ou Liane à lait, son latex est toxique.










Mercredi 
Le long du littoral Atlantique, entre Cabedelo et Joao Pessoa, la longue plage de sable est protégée des rouleaux par une barrière de récifs coralliens.







Jangada sur la praça de Camboinha









Monique et Patrick d’Ael Mat arrivent, bien fatigués après moult aventures ; il leur manque un bagage resté à Paris... Agréable soirée.

Jeudi 
Un petit bateau à moteur nous emmène sur l’île de Restinga, au milieu du rio Paraïba ; plage et mangrove, beaucoup de moustiques, on ne s’attarde pas...







Île de Restinga













A l’ombre d’un palétuvier, en attendant le bateau... 








Moqueça de crevettes préparée par Nicolas qui nous parle de son expérience amazonienne.

dimanche 17 janvier 2016

Du lundi 11 janvier au samedi 16 janvier 2016 : ILHA BOM JESUS (BAIE DE TOUS LES SAINTS) – JOAO PESSOA (475M)

J1 : Lundi 11 janvier
Départ de bon matin pour profiter de la marée descendante et quitter Bom Jesus et la Baie de Tous les Saints.








Devant Salvador, Claude nous pêche un beau poisson avec des pois jaunes, un thazard  barré.











A la sortie de la baie, il reste 450M à parcourir contre le vent et contre le courant, pour remonter à Joao Pessoa, notre prochaine étape.
Beau temps ensoleillé et bon vent, deux virements de bord pour passer la première pointe puis du près (force 3 à 4, mer belle à peu agitée) ; contre le courant, on a du mal à faire plus de 4 noeuds...
Nuit douce mais le vent tourne au NE, un peu de louvoyage, on évite un grain ; le bateau tape dans les vagues, on est tous un peu malades. On longe la côte à quelques miles, quelques cargos et pêcheurs plus loin en mer.
Le vent forcit en milieu de nuit (force 5, un ris, génois demi-enroulé) et tombe au petit matin, moteur.
Bilan J1: 95M parcourus, il en reste 380 pour Joao Pessoa ; 6H30 de moteur ; un poisson pour le repas du soir.

J2 : Mardi 12 janvier 
Soleil, un peu de vent, mais pile de face, moteur... Deux options s’affrontent, suivre la côte à quelques miles, ou aller au large essayer de trouver un vent plus favorable...








A l’heure du déjeuner, on pêche un beau barracuda de 3kg, aux dents bien acérées !














Des oiseaux de mer volent derrière le bateau, les deux moulinets cliquettent en même temps, on relève deux bonites, mais l’une s’échappe pendant qu’on étourdit l’autre avec du gin (2kg).











On a assez à manger pour quelques jours, on remonte les traînes.
Le loch-speedo semble fonctionner à nouveau, mais il faut le réétalonner.







Coucher de soleil sous les Tropiques !









A la tombée de la nuit, le vent forcit (force 4 à 5, un ris, puis deux) et tourne à l’Est , on avance assez bien, mais il faudra quand même toute la nuit pour passer les plates-formes pétrolières d’Acaraju ; le bateau tape dans les vagues et il fait très chaud, la cabine avant est intenable, on dort dans le carré.
A minuit, on se met face au vent pour laisser passer un cargo qui ne se déroute pas ; cela faisait deux heures que nous étions en route de collision, manifestement personne ne veillait à bord...
Au petit matin, un triplé de dauphins saute joyeusement à plusieurs reprises, magnifique !
Bilan J2 : 80M parcourus sur la route directe, il en reste 300M ; 6H15 de moteur ; un barracuda et une bonite.

J3 : Mercredi 13 janvier
Vent de NE comme tous les matins, louvoyage puis moteur.
On a beaucoup déchargé cette nuit, l’hydrogénérateur a pêché un paquet d’algues, le problème est donc facilement résolu.
Le dessalinisateur se désamorce au bout d’un demi-litre car de l’air rentre dans le circuit ; Jacques refait toutes les étanchéités, mais sans succès...
Le vent se lève en milieu d’après-midi (force 3 à 4, un ris avant la nuit), louvoyage pour passer une pointe.
Nuit étoilée, Jacques repère la Croix du Sud qui n’est pas tout à fait au Sud ! Le bateau est cerné de pêcheurs au lamparo.
Bilan J3 : 100M parcourus, il reste 200M pour Joao Pessoa ; 7H45 de moteur ; pêche interdite !
Repas : le midi, carpaccio de barracuda, le soir, moqueca de barracuda (avec de l’huile d’olive à la place de l’huile de palme) et crème caramel ; on se régale !

J4 : Jeudi 14 janvier
Beau temps ensoleillé et sans nuages, louvoyage tranquille (force 3, mer presque belle), puis quelques heures de moteur ; on arrive à la hauteur de Maceio.
Le vent se lève en début d’après-midi (force 4 devenant 5 ; un ris, puis deux), on avance bien et dans la bonne direction, on s’autorise même à abattre un peu !








La pêche est à nouveau ouverte ! On prend une petite bonite, de quoi faire un carpaccio pour quatre.












Encore beaucoup de pêcheurs au lamparo ; ils sont alignés à la lisière entre le plateau continental (50 mètres) et la fosse marine (1000 à 5000 mètres de profondeur) ; un bateau sentinelle fonce sur nous et m’oblige à bifurquer brusquement.
Beaucoup de plancton luminescent dans le sillage du bateau.
Orage au loin, le vent faiblit (force 3 puis 2), on enlève les ris au milieu de la nuit et on met le moteur au petit matin.
Accompagnement de petits dauphins.
Bilan J4 : 90M parcourus, il en reste 110 ; 2H30 de moteur ; une petite bonite.

J5 : Vendredi 15 janvier
Temps nuageux, un peu de vent après deux petites heures de moteur (bon plein à travers, force 3).
On arrive à la pointe extrême Nord-Est du Brésil, là où les alizés de SE se partagent : au Sud de Recife, où nous étions jusqu’à présent, les alizés bifurquent NE, au Nord de Recife, ils restent SE ; le courant aussi devrait maintenant commencer à nous porter.
On prépare le spi mais le vent refuse.






Jacques nous fait de bonnes baguettes dorées et croustillantes !









On traverse un banc de poissons frétillants et sauteurs, les oiseaux pêchent, pas nous, une touche mais pas de prise...
Bord de spi l’après-midi (travers, force 3), on passe à la hauteur de Recife.
Bilan J5 : 110M, 1H45 de moteur.
Repas : baguettes à la tapenade ; porc aux lentilles à la graisse de canard ; crêpes arrosées de cidre de Normandie, Monique et Patrick, on vous attend avec impatience !

Samedi 16 janvier
On enroule le génois pour ne pas arriver pendant la nuit.






Beau lever de soleil










Chenal pour passer la barrière de corail qui longe la côte, on contourne la petite ville de Cabedelo, gardée par le phare de Pedra Seca, avant d’entrer dans le Rio Paraïba bordé de bancs de sable et de mangrove.
Amarrage dans Marina Jacaré Village où nous sommes accueillis par Nicolas Tiphagne, gérant de la marina et ancien accompagnateur du Rallye Des Îles du Soleil ; deux pontons sommaires aux planches incurvées et peintes en jaune (18 euros par jour), une pergola à l’ombre avec sanitaires et connexion Wifi ; on y mange une bonne moqueca de langoustes.

C’est la seule marina de la côte, une escale sympathique, privilégiée par les bateaux français ; c’est la première fois qu’on rencontre autant de monde et le bateau y sera en sécurité lors de notre escapade à terre vers l’Amazonie.

Bilan de la remontée vers Joao Pessoa
Cinq jours de navigation avec une moyenne efficace de 4 nœuds seulement : trois jours et demi au près ou en louvoyant contre le courant, navigation ni agréable, ni efficace ; un jour et demi au bon plein/travers et avec le courant, un peu de spi, le rêve ! 23 heures de moteur.
Bonne pêche : un thazard barré, un barracuda et deux bonites.

Du jeudi 31 décembre 2015 au dimanche 10 janvier 2016 : MORRO DE SAO PAULO – IATE CLUB DA BAHIA - SALVADOR DE BAHIA – ILHA ITAPARICA

Jeudi 31 décembre 2015 
Retour vers la baie de Tous les Saints pour passer le réveillon du Nouvel An à terre ; près puis bon plein (force 3 à 5), on enroule un peu de génois à l’arrivée.






A côté des immeubles de Barra, une petite église à deux clochers. 









On mouille  devant le Iate Club da Bahia, tout à l’entrée de la baie ; on tente de débarquer pour trouver un restaurant ; une grande réception se prépare mais on se fait refouler, faute de carton d’invitation...
On retourne au bateau réveillonner tous les deux : champagne, civet de sanglier, haricots verts, purée de potiron et crème brûlée ; finalement c’est peut-être meilleur !






Réveillés à minuit  par les feux d’artifice, on est aux premières loges :









Bonne année à tous !

Vendredi 1° janvier 2016
On déménage, bien décidés à débarquer et à trouver un bon restaurant.




Une procession maritime de bateaux pavoisés emmène la statue de N.S. dos Navigantes vers Barra ; les « filles de saints » jettent roses et cadeaux à Yemanja, déesse de la mer, assimilée à la Vierge.







Le Terminal Nautico da Bahia ne répond pas à la VHF et le mouillage est encombré de corps-morts ; on retourne mouiller à l’entrée de la Bahia Marina.
Débarquement à la rame sur une petite plage, près de la Capitainerie du Port ; le garde armé nous envoie trois officiels de la Marine, en uniforme blanc ; la cheftaine nous explique que c’est interdit de laisser l’annexe et de débarquer ici... On finit par aller en annexe dans Bahia Marina, mais il faut encore passer le sas de sortie ; conduits au bureau de la marina, on retrouve notre copine franco-brésilienne qui nous laisse enfin passer ! On a trouvé ici des Brésiliens très tatillons avec le règlement et pas très accueillants...

Montée au Pelourinho qui se remet des festivités de la veille, odeur de bière désagréable, beaucoup dorment et cuvent par terre...
La plupart des restaurants sont fermés, on déniche enfin Maria Mata Mouro installé dans une vieille demeure du XVII° siècle : tartinades locales, bonne moqueca de poissons et fruits de mer (cuisinés dans une sauce au lait de coco bien relevée), riz et manioc, gâteau au chocolat poivré pour Jacques, mi-cuit au chocolat et sorbet à l’ananas pour moi ; le tout est arrosé d’un vin blanc chilien bien agréable !
On redescend sur le bord de mer ; depuis une semaine, la zone est protégée de palissades afin d’éviter les débordements ; très importante présence policière et multiples vendeurs agréés de boissons et sandwiches.
On a la chance d’assister à une prestation d’Olodum, un groupe anti-raciste né dans le Pelourinho ; il est chargé de promouvoir la culture afro-brésilienne par la musique , la danse et le théâtre ; ambiance garantie, la foule se trémousse dès la première note de musique !






Chant, danse, percussions
















et exercice d’équilibre au tambour !












Retour au bateau à la tombée de la nuit, on profite encore des chants.

Samedi 
Départ pour quelques jours dans la baie de Tous les Saints, en attendant l’arrivée de nos prochains équipiers mardi soir ; il fait très beau et très chaud depuis une semaine ; peu de vent, on navigue au moteur vers le chenal, qu’empruntent aussi les pétroliers qui vont à la raffinerie de l’ilha Madre de Deus, au Nord de la baie.







Église de l’ilha Dos Frades, l’île des Deux Frères.








On fait le tour de l’ilha Bom Jesus pour aller mouiller ; un instant de panique car il est difficile de se repérer entre les multiples îlots et bancs de sable... Au moins dix voiliers au mouillage, essentiellement brésiliens.






L’endroit est magnifique, mangrove, plages et cocotiers.










On tente de nettoyer la coque qui, après un mois passé dans les eaux tropicales chaudes, est couverte de petits coquillages blancs et d’algues vertes au niveau de la ligne de flottaison ; travail rendu difficile par le vent qui s’est levé et surtout par le courant, il faudra recommencer...

Dimanche 
Un ibis rouge vole près du bateau, magnifique !
Débarquement un peu compliqué sur l’ilha Bom Jesus ; village de pêcheurs assez quelconque, pas de restaurant ouvert.





Près du débarcadère, de beaux flamboyants ombragent les quais ; les gens viennent y jouer aux cartes ou amènent leurs provisions pour manger. 


Lundi 
Un gros orage à l’heure du petit-déjeuner, on coupe toutes les batteries ; une rafale couche le bateau, le beurre et la confiture atterrissent sur les coussins ; dehors, les attaches du bimini lâchent et l’annexe vole dans les haubans...
On attend la fin de la pluie pour partir et s’amarrer dans Bahia Marina.
Nouvel orage, moins violent que celui de ce matin.

Mardi 
Rangement et ménage ; on fait nettoyer la coque par Roberto.
La messe du mardi soir à N.S. do Rosario est riche en symboles syncrétiques, difficiles à interpréter pour nous : ambiance recueillie mais très joyeuse, ponctuée de chants et de danses, d’acclamations, d’invocations et d’applaudissements...




En tête de la procession, une vieille femme, suivie de porteurs d’offrandes, paniers de pains et de fruits qui seront distribués à la fin de la messe ; 














lâcher de ballons !









Avec un rameau, le prêtre jubilatoire nous arrose copieusement, d’eau bénite.
Repas au Jardim dos Delicios.
Après 24 heures de voyage, Laure et Claude d’A Tom, arrivent le soir, sous la pluie battante... On est bien contents de les revoir.

Mercredi 
Courses au shopping Barra et installation du robinet, on a enfin de l’eau, et même chaude pour la vaisselle, un luxe !




Au Mercado Modelo, démonstration de Capoeira, un art martial apporté par les esclaves originaires d’Angola ; beauté du geste – les coups ne sont pas portés – et accompagnement musical.








Dans le Pelourinho, soirée pour admirer le Balé folclorico da Bahia, époustouflant de couleurs et de vivacité ; folklore bahianais et danses du Candomblé, la religion africo-brésilienne :








Le Panthéon des orixas, les dieux africains ; ici, Oxum, déesse des rivières et des lacs











Les pêcheurs et leurs femmes remercient Yemanja, la déesse de la mer et lui demandent protection.










Samba de Roda, une danse très enjouée ; danse acrobatique des esclaves noirs et beauté des Bahianaises qui font tournoyer leurs jupons.  







Jeudi 
Bricolages et déjeuner au restaurant au kilo du SENAC, l’école hôtelière.

Vendredi 
Marché Sao Joaquim, un marché très typique, dans des conditions d’hygiène déplorables : fruits et légumes, viande, poissons, mais aussi artisanat ; on achète un panier en osier pour aérer et mieux conserver nos fruits et légumes sur le bateau. 






Ecorces et herbes servant vraisemblablement à faire des décoctions













Les crevettes de la baie sont séchées ou fumées.










La farine Copioba est la fleur de farine de manioc produite dans l’état de Bahia ; elle est sautée dans l’huile pour préparer la farofa et constitue la base de l’alimentation.











Au coucher du soleil à Rio Vermelho,  












Churrascaria Fogo de Chao, on se régale avec du bœuf Angus, picanha, filet mignon et côte... Merci à Vanille pour l’adresse !














On en profite pour acheter à Dinha, ses acarajés aux crevettes.











Samedi 
On quitte la marina pour Ilha Itaparica ; un bon grain en route, on enroule le génois puis on affale la grand-voile ; mouillage avant la marina, le vent s’est calmé mais la pluie reprend, sieste.







Igreja Sao Lourenço










Dimanche 
Le temps est pluvieux, on débarque en annexe à la marina d’Itaparica, près de laquelle il y a une fontaine d’eau potable.








Village de pêcheurs et résidences secondaires des Salvadoriens fortunés 












Sagement assis , en attendant la fin de l’averse !











La pointe Nord, à marée basse est bordée de cytises.













Manguier






 

Saut de puce pour mouiller à Ilha Bom Jesus.