Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

samedi 31 octobre 2015

ILES DU CAP-VERT

Archipel de l’Atlantique à la hauteur du Sénégal, les Iles du Cap-Vert comprennent :
-       les îles au Vent, Barlavento : Santo Antao, Sao Vicente, Santa Luzia, Sao Nicolau, Sal, Boa Vista
-       les îles sous le Vent, Sotavento : Maio, Santiago, Fogo et Brava,
que nous visiterons en principe dans cet ordre.
Climat :
-       d’octobre à juin, la saison sèche, où soufflent les alizés de Nord-Est et parfois l’harmattan, vent chaud et sec chargé de sable du Sahara
-       de mi-juillet à octobre, la saison des pluies qui sont apportées par la mousson.  
Heure : UTC -1, donc - 2 heures avec la France. 
Langue : portugais ou créole ; en fait, tous les Cap-Verdiens qui sont allés à l’école ont appris le français.
Monnaie : 1 euro vaut 110 escudos.

Un peu d’histoire...
Au XV° siècle, les Portugais Diogo Gomes et Antonio de Noli s’installent dans les Iles du Cap-Vert, alors inhabitées.
Les îles vivent du commerce de l’ébène, des pagnes de coton et de la canne à sucre avec l’Afrique, puis de l’orseille (un colorant rouge), du cuir et du vin avec le Portugal.
Au carrefour de l’Europe, de l’Afrique et des Amériques, le Cap-Vert est une escale dans le commerce triangulaire, fournissant eau, vivres et surtout esclaves africains vers le Brésil.
Au XVII° siècle commence une période de déclin : Gorée concurrence le Cap-Vert, les produits portugais sont taxés et il y a de nombreuses sécheresses.
Au XIX° siècle, après un traité avec le Portugal, des compagnies anglaises s’installent, puis c’est à nouveau le déclin, les Portugais délaissant cette colonie.
En 1956, Amilcar Cabral crée le Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-Vert ; une révolte des dockers est violemment réprimée.
Aidé par Cuba, le mouvement indépendantiste gagne du terrain ; en 1972, l’ONU reconnait le PAIGC ; en 1973, Amilcar Cabral est assassiné, la République de Guinée-Bissau est proclamée ; en 1980, après un coup d’état, les deux états se séparent, la première Constitution capverdienne est adoptée.

Actuellement, le Cap-Vert est considéré comme un pays de développement moyen. 

Du lundi 19 octobre au dimanche 25 octobre 2015 : SAN SEBASTIAN (LA GOMERA-ILES CANARIES) – MINDELO (SAO VICENTE- ILES DU CAP VERT) (865M)

La dépression reste installée autour de Madère ; on profite d’une fenêtre météo pour partir vers le Cap- Vert sans nous arrêter à El Hierro, la dernière des îles Canaries. En faisant route vers le Sud-ouest, nous devrions éviter le près.

Lundi : Un peu de moteur avant de toucher le vent qui monte rapidement (grand largue, force 6, 2 ris, demi-génois), mer peu agitée à agitée ; à part une petite interruption, le vent se maintient. Côté pêche, un petit thon manqué.
Bilan J1 : 150M au loch, 163 sur la carte en raison d’un courant favorable.

Mardi : Moins de vent le matin, on enlève nos ris (grand largue, force 3 à 4), le vent remonte (force 6), on en reprend un, et ainsi de suite...
Un poisson volant a atterri sur le pont cette nuit et on pêche une petite bonite ; une baleine saute au loin.

Le vent se maintient (force 4 à 6), mer peu agitée. On fait toujours route au Sud-Ouest pour passer entre la dépression des Canaries et celle du Cap Vert qui se dirige vers le Sénégal.







Rayons lumineux et grain









Bilan J2 : 146M au loch, 152 sur la carte.

Mercredi : On essaie d’éviter les nombreux grains, une bonne averse et vent variable, ce qui nous oblige à faire quelques heures de moteur.
Le soleil revient, un peu de vent aussi (force 4) mais sur l’autre amure ; il ne dure pas, moteur dans l’après-midi.







Cumulonimbus 













au coucher du soleil 









Bilan J3 : 124M au loch, 10 heures de moteur.

Jeudi : Vent faible la nuit (travers, force 2 à 3), voiles et moteur ; de bon matin, on passe le Tropique du Cancer. Le pilote lâche à nouveau, cette fois-ci, c’est la rotule du vérin de pilote qui s’est dévissée ; réparation en route...
Les dépressions ne posent plus de problème, on cherche plutôt le vent ; bon plein puis louvoyage et finalement moteur avec vent de face... 








Un albatros nous fait une belle démonstration de vol plané avant de se lasser au jeu.











Bilan J4 : 131M au loch, 11 heures de moteur, reste 266M avant le Cap-Vert.

Vendredi : Le pilote lâche à nouveau vers minuit, on se relaie à la barre, mais heureusement il fait beau : bon vent, (près puis bon plein force 4, 2 ris), bon cap vers Mindelo et mer peu agitée; nuit étoilée, on suit l’ascension de Vénus très brillante, Jupiter, et Mars un peu rougeâtre, toutes trois alignées.
Nouvelle réparation sur le pilote.
Très beau temps, pas un nuage, on avance bien (bon plein, force 4) ; on voit quelques poissons volants,





et ce jeune oiseau venu faire une halte, à 220M de toute terre.










Au coucher du soleil, on pêche une petite bonite.
Nuit tranquille (travers, force 4 devenant 3).
Bilan J5 : 139M au loch, reste 122M avant le Cap-Vert

Samedi : Au petit matin, on croise un cargo à destination de la Belgique et surprise, notre petit oiseau réapparaît de derrière les bidons de fuel !
Pêche d’une petite dorade coryphène.
Bon vent pour une navigation tranquille, contrairement aux prévisions météo (près à travers, force 3).

Au menu du midi, duo de carpaccio de poisson.







Quelques heures de spi l’après-midi.














Au bout de la ligne, un poisson très effilé avec de nombreuses dents, non encore identifié à ce jour ; on le rejettera à l’eau car il ne semble pas très comestible.










Bon vent jusqu’au milieu de la nuit, on met ensuite le moteur jusqu’à l’arrivée.
Bilan J6 : 111M au loch, on arrive au Cap-Vert.

Dimanche :






Au lever du soleil, Thira dans la baie de Mindelo 


Amarrage dans la nouvelle marina, la seule que nous rencontrerons dans l’archipel (bon accueil, un peu nonchalant, 28 euros la journée - ici, on compte les jours et non les nuits -, 2 euros pour 100 litres d’eau, pas de laverie, Wifi qui fonctionne irrégulièrement à la marina ainsi qu’au bar).
En ville, laverie et possibilité de Wifi dans les bars et à l’Alliance Française.
Plein de fuel - beaucoup de mousse payée au prix fort - en n’oubliant pas de le filtrer ; l’eau n’est pas potable, donc on l’économise au maximum en faisant fonctionner le dessal en navigation.

Formalités le lendemain à l’Immigration (5 euros) et à la Police Maritime (7 euros) ; il faudra y retourner avant de partir afin de récupérer les papiers du bateau...

Bilan de la traversée : vent correct mais qui nous a quand même fait défaut en milieu de parcours, moyenne de 6 nœuds ; bilan de pêche mitigé, quelques prises de petite taille ; bilan technique : réparation du pilote à consolider, sondeur en panne, fenêtres de la capote à recoudre...
Sous les tropiques, les nuits sont longues, 12 heures ; à quatre, nous avons pris des quarts de deux heures et demie, ce qui est très confortable.

Du samedi 17 octobre au dimanche 18 octobre 2015 : SANTA CRUZ DE LA PALMA (LA PALMA) – SAN SEBASTIAN (LA GOMERA) (58M)

On se lève de bonne heure en raison d’une erreur d’estimation du capitaine, mais qui nous permet d’admirer







le Teide au lever du soleil.









Le vent tarde un peu à se lever, puis bonne navigation par le travers (force 5, génois à demi-enroulé).
Amarrage à la marina de San Sebastian, bon accueil (on paie 27 euros sans avoir eu le tarif car la capitainerie est fermée, assez bon WiFi, pas de laverie).
On assiste dans un bistrot à la débâcle du XV français devant les All Black...

LA GOMERA : les Guanches résistèrent longtemps aux envahisseurs,  mais l’île fut prise par Peraza l’Ancien ; les habitants se rebellent et assassinent Peraza le Jeune.

Tour de l’île, alternance de pluie et de soleil - de nombreux arcs en ciel -, et des paysages variés.

San Sebastian, une petite ville assez vivante, marquée par les nombreuses escales de Christophe Colomb.







Les maisons anciennes de couleur vive,















sont souvent ornées de pierres volcaniques rougeâtres.
















Eglise de la Asuncion 













et sa clôture en bois













Casa Colon













Pozo de la Aguada, le puits dont Colomb se servit pour constituer ses réserves d’eau.












La Torre del Conde appartenait aux fortifications de la ville.










Parc national de Garajonay : le plateau repose sur des couches basaltiques horizontales contenant un grand réseau aquifère.






Mirador de Lajar : vue sur les gorges de la Degollada de Peraza ; de nombreux palmiers












Mirador de los Roques













Bosque del Cedro, laurisilva, forêt primaire de lauriers, datant de l’ère tertiaire ;












petite promenade vers El Cedro,












en raison de l’humidité apportée par les alizés, les troncs et les branches sont couverts de mousse chevelue, ajoutant un peu de mystère à l’endroit...








Valle Gran Rey






Barranco de Valle Gran Rey, tapissé de cultures en terrasses, vignes et bananiers













Bons tapas sur le petit port de Valle Gran Rey 









Côte nord





















Agulo, village situé sur deux collines, La Montaneta et Las Casas ; 












maisons rénovées de style canarien































Hermigua












Descente sur San Sebastian par le barranco Seco, le versant sud est plus aride.









La Gomera est une petite île préservée avec de très beaux paysages.

Nous avons beaucoup apprécié les Canaries que nous ne connaissions pas du tout ; elles sont toutes très différentes : à l’Est, Graciosa et Lanzarote, volcans plus anciens, îles plates surmontées de cônes volcaniques et très arides ; à l’Ouest, Gran Canaria, Tenerife, La Palma et La Gomera, îles plus récentes, paysages montagneux très tourmentés et plus verts ; difficile d’en préférer une, peut-être Graciosa et Lanzarote, nos premières découvertes ?
Les Parcs Nationaux sont tous inscrits au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO.











lundi 19 octobre 2015

Du dimanche 11 octobre au vendredi 16 octobre 2015 : BAHIA DE ANTEQUERA (TENERIFE) – SANTA CRUZ DE LA PALMA (LA PALMA) (97M)

On quitte le mouillage en début d’après-midi pour contourner la pointe Nord de Tenerife (louvoyage, force 5, un ris) puis le vent faiblit.




A l’heure de l’apéro, on pêche une belle dorade coryphène de près de 3kg selon Philippe, notre expert ! Délicieuse et  très tendre, crue avec de la sauce soja sucrée et cuite en papillotes.









Bonne nuit (travers, force 3 puis près, force 4, avec un peu de houle), nuit noire, étoilée quand on s’éloigne de Tenerife, aucune rencontre ; on arrive en début de matinée à Santa Cruz de La Palma ; amarrage dans la marina La Palma, bon accueil (21 euros avec la réduction STW, laverie, WiFi qui fonctionne irrégulièrement).
On reste quelques jours de plus en raison du mauvais temps ; la dépression reste stationnaire sur les Canaries : on enregistre 54 nœuds de vent dans le port où rentre la houle, pluie ; l’Observatoire annule notre rendez-vous...

LA PALMA est une île volcanique verte avec de nombreuses sources et très accidentée.
Les Benahoares en furent les premiers habitants ; le chef Tanausu tomba dans une embuscade tendue par Alonso Fernandez de Lugo, il se laissa mourir de faim et devint le héros de son peuple. La Palma est rattachée au Royaume de Castille et prospère : canne à sucre, vin de Malvoisie, puis tabac et bananes ; elle était aussi connue pour ses chantiers navals. Un seul grand complexe hôtelier, l’île reste assez préservée du tourisme de masse.

Santa Cruz de La Palma
C’est une jolie ville avec de vieilles maisons des XVII° et XVIII° siècles ; de grands travaux sont en cours pour aménager le bord de mer.







La marina au lever du soleil













Balcones de la Avenida Maritima, balcons de bois parfois doubles et vérandas




















































Les maisons de l’ancienne calle Real














Couvent San Francisco














Fenêtres à guillotine et balcon fleuri













Une fenêtre en forme de hublot













Lo Divino, groupe de musiciens qui chantent lors des fêtes de Noël













Plaza de Espana avec l’hôtel de ville où siégeaient les Consistoriales, les autorités. 













Église del Salvador :













beau plafond à caissons de style mudéjar
















Casa Monteverde

















Plusieurs étages donnent sur le patio de la Casa Salazar.














Les maisons plus récentes s’harmonisent avec celles de la vieille ville. 














Sur la hauteur, Nuastra Senora de las Nieves : 












clocher-porche















la Vierge des Neiges est descendue en grandes pompes à Santa Cruz tous les 5 ans ; 















c’est l’occasion d’une fête où dansent los Enanos, les nains emblématiques de la ville.









Restaurant canarien Los Almendros, car Chipi-Chipi est en vacances.

Parque Nacional de la Caldera de Taburiente
La caldeira est un immense cirque volcanique, en partie effondré au niveau du Barranco de las Angustias. Faute d’avoir réservé l’accès voiture à la Cumbrecita, on suit le magnifique sentier de la crête Nord. 







Mirador de Los Andenes :













du haut de la Caldeira, la vue plonge vers le barranco de Las Angustias ; 













l’intérieur est très accidenté 




























avec de nombreux pitons rocheux ;



























les nuages l’envahissent rapidement au cours de la journée...











Le fond, très humide en raison de nombreuses sources est couvert de pins canariens.












De jolies couleurs...














Végétation de la Caldeira













Roque de Los Muchachos (2 426 mètres)












Jeune Vipérine de Tenerife; la deuxième année, l'inflorescence peut atteindre 1 à 3 mètres de haut!











L’Observatoire d’Astrophysique, une collaboration mondiale ; il est renommé en raison de la pureté de l’air et les Canaries constituent une  « Réserve Astronomique ».











Mirador Los Llanos del Jable, vue sur El Paso ; c’est aussi un point d’observation astronomique.












Forêt de pins canariens









Autour de l’île
A la pointe Sud, Fuencaliente, on achète du vin de Malvoisie à la Bodega Teneguia :







l’éruption du volcan Teneguia en 1971














a atteint le phare et les Salines.









A l’Ouest






Les églises canariennes ont toutes un clocher ajouré et un petit balcon de bois.













Situé à l’emplacement de la première église édifiée par Fernandez de Lugo, l’ermitage San Miguel,












à l’intérieur sobre.












Tazacorte : les bananeraies tapissent le barranco jusqu’à la mer














Mirador El Time, vallée d’Aridane









Au Nord









Le Nord battu par les alizés est très humide ; jeune dragonnier.













Les bananeraies en terrasses occupent tout l’espace ;















chaque fleur donne naissance à un régime de bananes.


















San Andres, un village qui a gardé un certain charme :












rue qui dégringole vers la mer,













cour de récréation, 













flamboyant.













Forêt de Tilos, laurisilva, 













forêt primaire de lauriers ;  







  







    un mur végétal tapisse la paroi rocheuse ;















on suit une levada, un canal d’irrigation,















qui nous mène à la source du rio de los Sauces. 

















Los Hesperides












Nous avons beaucoup aimé Santa Cruz mais le mauvais temps ne nous a pas permis d’apprécier pleinement les paysages de La Palma.