Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

vendredi 27 janvier 2017

Du lundi 23 janvier au jeudi 26 janvier 2017 : GREEN ISLAND (ANTIGUA) – COCOA BEACH (BARBUDA) (32M)

Un peu de vent aujourd’hui, on quitte Antigua pour Barbuda, l’île qui lui est rattachée.







Elena of London, un voilier de 44 mètres, nous laisse sur place et arrivera deux heures avant nous !

















Lancement du spi bien réussi (grand largue, force 3 à 4, mer belle),












jusqu’au moment où Jacques rentre mettre une bière au freezer "je me demande bien qui les boit toutes ces bières, il n’y en a plus au frigo ! ", le spi s’enroule sur lui-même, on doit l’affaler...
Vent arrière en arrivant à Barbuda, le fil de pêche, lui, se déroule à toute allure, va-t’on manger autre chose que du saucisson ? oui...,










non, encore un thazard ! On le relâche mais il est quelque peu groggy...












On cherche un mouillage avec précaution car les cartes sont peu précises ; de plus, le vent va tourner au Sud, dont aucun mouillage n’est abrité.
Finalement, on suit Elena et on mouille sur la côte Sud, devant Cocoa Beach ; au bout de l’immense plage, un hôtel très sélect avec aéroport privé, où il est interdit de débarquer...

Le débarquement sur la plage en annexe semble difficile et humide, il mène à une route, loin de tout village.







Beau et vaste mouillage, plusieurs tortues nagent autour des bateaux.









Grosses averses, on attend le surlendemain pour aller au quai en annexe, à 5 kilomètres ; cela nous prend une bonne demi-heure et près d’une heure pour revenir, mais on revient secs !

BARBUDA est une île de sable plate avec une seule petite ville au centre, Codrington ; elle est séparée de la mer par un immense lagon bordé d’une plage de 11 kilomètres de long.
Le débarquement se fait sur un petit quai où une barge charge des camions de sable pour l’exportation.









Martello Tower










On marche un bon moment sur une piste sableuse avant de rencontrer un taxi qui nous mène à Codrington, village en quadrillage dont les jardins sont protégés des animaux qui circulent librement en ville :









ânes plus ou moins sauvages,




















moutons tondus,















chèvre ramenant ses petits après la promenade !









Néanmoins, on ne rencontre pas les cochons sauvages ni les daims laissés par les premiers colons.
Jeu de piste pour les formalités de sortie : douanier sympathique dont le bureau jouxte sa maison ; une rue à droite, deux rues à gauche et tout droit à 6-7 minutes, la dame de l’immigration avec sa petite fille chantonne en faisant les papiers et nous tamponne nos passeports parce qu’on lui réclame ! Retour sur nos pas, première à droite et tout droit jusqu’à l’Office de Tourisme, au bord du lagon.

Un bateau-taxi nous conduit au fond du lagon, dans la mangrove, au Frigate Bird Sanctuary ; à la saison des amours, le mâle dans les buissons attire la femelle en gonflant, juste sous son bec, un sac d’un rouge écarlate, gros comme un ballon ; ils construisent un nid de brindilles et la femelle dépose un œuf qui sera couvé alternativement par les deux parents, pendant sept semaines ; le petit mettra six mois pour devenir autonome :








le ballet des Frégates Superbes ;











































ces jeunes n’ont que deux semaines ;

















le mâle peut atteindre près de 3 mètres d’envergure.












Une belle expérience, mais trop rapide et un peu chère (50 US$), on aurait dû partager notre barque avec le jeune couple d’Australiens avec bébé qu’on avait suivi de bureau en bureau...
Quelques courses au petit supermarché, du poulet mais pas de tomates, elles arriveront avec le prochain ferry.
A l’heure du repas, l’école est grande ouverte, les garçons jouent au base-ball dans la cour de récréation,








les filles se chipotent des bonbons dans la rue ;













au restaurant du village, que rien ne signale, les enfants achètent et mangent leur repas, emballé dans du papier alu ; pour nous ce sera lasagnes de langouste et bière Wadadli pour 5 euros !








Une longue route avec un faible vent arrière nous conduirait à Nevis, on préfère attendre vendredi que les conditions soient plus favorables.
Démêlage du spi, bricolage sur le guindeau et mise à jour des mails ; un peu de cuisine aussi, chips de patates douces, poivron grillé, bananes plantains, poulet créole, fondant au chocolat et pain.
Barbuda, une île tranquille et sans histoires, un accueil plutôt sympathique, loin des complexes luxueux isolés de la population...













samedi 21 janvier 2017

Du mercredi 11 janvier au dimanche 22 janvier 2017 : DESHAIES (GUADELOUPE, FRANCE) – ENGLISH HARBOUR – FALMOUTH HARBOUR – CARLISLE BAY – DEEP BAY – ST JOHN’S HARBOUR – GREAT BIRD ISLAND – GREEN ISLAND (ANTIGUA) (45M, 2M, 4M, 12M, 2M, 12M et 20M) et VISITE D’ANTIGUA

Vent de Nord prévu à partir de demain, on renonce à aller à Montserrat car le mouillage n’est pas abrité et aussi parce qu’ensuite il serait délicat d’aller sur Antigua. Le volcan de cette île anglaise est sous haute surveillance, une partie de l’île récemment dévastée est interdite d’accès.

Départ de bonne heure de Deshaies ; petit temps, on largue un ris, puis deux (bon plein, force 3 à 4, mer peu agitée), on n’a plus l’habitude de se traîner à moins de 5 nœuds. Le vent doit tourner au NE en fin de journée, on essaie de prendre un peu de marge pour ne pas avoir à louvoyer...
On attrape un poisson à grandes dents de plusieurs kilos, type thazard ; il se détache, de toutes façons on ne l’aurait pas gardé car les poissons carnassiers sont susceptibles d’avoir la ciguatera...

ANTIGUA

Après sa découverte par Christophe Colomb, Antigua devint anglaise pour trois siècles et n’a acquis son indépendance totale qu’en 1981.









Le soleil de son drapeau symbolise l’avènement d’une nouvelle ère, les couleurs évoquent le dynamisme, l’espoir et l’héritage africain ; plus prosaïquement, on peut y voir aussi le soleil, la mer et le sable ! 











Sa côte est très découpée et offre beaucoup de mouillages, on la surnomme l’île aux 365 plages.

On rentre dans English Harbour, une baie tortueuse et profonde ; plus de place dans la marina, on mouille dans Ordinance Bay bordée de mangrove, un trou à cyclone.
Au XVIII° siècle, English Harbour est devenue la principale base navale britannique de l’Est des Antilles et a été dirigée pendant trois ans par le jeune capitaine de frégate Nelson ; cet arsenal a été restauré et les bâtiments utilisés, autant que possible à l’identique par la Nelson’s Dockyard Marina.
Devenu parc national, l’endroit est séduisant, très « british » ; autour du quai, les voiliers ont remplacé les navires de guerre, l’Oyster Rallye s’apprête à partir faire le tour du monde.










Ancre et cabestan, l’ancêtre du winch ; il servait à coucher les bateaux pour les caréner.
















Quartiers des Officiers : les officiers occupaient l’étage lors du carénage de leur bateau ; au rez-de-chaussée, douze grandes citernes pouvant contenir 1 200 000 litres d’eau !














Magasin de Cuivre et de Bois de charpente
















Forge du maréchal-ferrant














Abri de bateau et Grenier du menuisier









Les formalités d’entrée à Antigua et Barbuda sont vite expédiées ; à notre retour à bord, le port nous demande de déménager un peu plus loin pour effectuer des travaux sous-marins ; quand on veut reprendre notre place, impossible de remonter l’ancre coincée sous un corps mort ; son propriétaire est un plongeur britannique qui d’emblée nous réclame 100 US$ et davantage si on abîme son mouillage...

Dégoûtés, on déménage dans la baie voisine de Falmouth Harbour pour prendre la bouée à 25 US$ qu’on avait voulu économiser...
Antigua est un paradis fiscal : super-yachts dans la marina, un autre monde... 







Maltese Falcon avec ses trois mâts orientables et ses voiles en arc de cercle















Momoko, un voilier de 60 mètres de long !










Le Middle Ground Trail, un sentier agréable relie Falmouth à English Harbour :








Vue sur Falmouth Harbour















Végétation sèche, agaves















et pervenches de Madagascar.















Chèvres















L’entrée d’English Harbour















est gardée par le Fort Berkeley,









                                            avec au fond, la Nelson’s Dockyard Marina.

 De Shirley Heights,








on a une vue magnifique sur les deux baies au coucher du soleil









Dimanche, on s’installe à Carlisle Bay pour deux nuits ; une tortue se promène entre les bateaux, toujours du vent par rafales et de nombreux grains jour et nuit.

A terre, la Old Road traverse des collines boisées :









Carlisle Bay
















Eglise moravienne















Maison rasta










Mardi, on passe entre la côte et Cade Reef, chenal large mais non balisé sous génois seul (grand largue, force 5 à 6), puis on va au large pour éviter les nombreuses têtes de corail encore actives et non répertoriées ; on enroule un peu de génois (près, force 6, mer peu agitée) et on termine au moteur pour ne pas louvoyer.









Au passage devant Jolly Harbour, l’eau prend une couleur lait à la menthe.









Mouillage à Deep Bay, juste avant St John’s ; une curiosité dans la baie, l’épave d’un cargo coulé au début du siècle, mais l’eau est trouble, la visibilité très mauvaise.

Mercredi, on déménage juste à côté, à Saint John’s Harbour, la capitale ; elle est équipée pour recevoir les gros paquebots de passagers mais pas les voiliers ; on mouille au Nord du chenal, à un mile de la ville.
La cathédrale est en cours de rénovation, on visite le petit musée qui évoque la civilisation amérindienne, le colonialisme et l’héritage africain :













Poterie Arawak, Statuette rituelle

















et vannerie amérindienne, Porte-bébé.

















Marché aux esclaves à Antigua, un dimanche des années 1780














Jeu de warri, une variante de l’awalé, qui signifie « maison » en dialecte africain.

















Mère et enfant, Marie Kinsella
















Jour de Marché, Vernon Grigg 










Un coin sympathique et arboré autour du Redcliffe Quay, boutiques et kiosques rénovés :








Maison de bois, galerie au rez-de-chaussée et balcon à l’étage













La pause du midi pour ces collégiens en uniforme, pantalon pour les garçons














et robe pour les filles.














Artisanat et restaurants,
















poterie, la spécialité d’Antigua.









On aime moins Heritage Quay, une rue Free Tax qu’empruntent obligatoirement les touristes à la descente de leur paquebot ; boutiques de luxe, bijouteries, vêtements et chaussures...












Sapin de Noël sur Heritage Quay

















Plus typique, le marché où on trouve des fruits et légumes, 









mais pas vraiment de viande (quelques tranches de porc peu appétissantes), ni de poisson (trois têtes emballées sous plastique). On se demande comment les gens se nourrissent car on n’a vu aucun supermarché sur l’île...









Le soir, les trois paquebots s’en vont, le lendemain, au lever du soleil, trois autres arrivent...









Jeudi, le vent a enfin faibli, c’est le moment d’aller sur la côte au vent, à l’abri de la barrière de corail ; on passe par Boone Channel puis par un chenal dragué et sommairement balisé pour entrer dans le North Sound, un endroit magnifique protégé de la houle ; des îlots tout autour, le passage vers la pleine mer semble clair mais il ne faut pas s’y fier... Mouillage devant Great Bird Island.
Le soir, on se croirait seuls au monde, un autre voilier mouillé un peu plus loin ; les poissons sautent pour nous narguer - c’est un parc national -, les phaétons, blancs à longue queue tournoient en poussant des cris aigus.

La nuit n’a jamais été aussi tranquille, on reste un deuxième jour pour débarquer et admirer la baie du sommet.









Lever du soleil sur Great Bird Island,













les pêcheurs s’installent ; on leur commande du poisson ou mieux de la langouste, mais on ne voit rien venir...















On débarque sur la petite plage, côté Sud, avant de grimper sur la hauteur :













Thira seul au monde !














Trou dans la falaise












                                                    Belle vue panoramique sur le North Sound









Cette côte sauvage est le domaine des Phaétons à bec rouge ou Pailles-en-queue.
















De l’autre côté de l’île, la plage Nord
















Pois bord de mer ou Pois Cabrit, une liane rampante que l’on trouve au-dessus des plages.
















Gros Lézard d’Antigua




















et petit lézard !




















Tour en annexe vers Hells Gate




















Frégate Superbe appelée en créole Malfini, elle fait plus de 2 mètres d’envergure ; 











on voit aussi passer des pélicans.
Snorkeling décevant, beaucoup de corail mort et eau trouble ; corail corne de cerf et corail de feu, un régiment de poissons soldats et des girelles à tête bleue ou jaune.

Samedi on quitte le North Sound en empruntant le Horse Shoe Channnel ; pas de vent, on contourne Antigua au moteur en dessalant de l’eau, tout n’est pas perdu !






Après l’enfer, le diable, on passe au large de Devil’s Bridge, un plateau calcaire tourmenté par la mer ;















au loin, Green Island.










On fait le tour de Green Island pour entrer dans Nonsuch Bay et prendre une bouée du parc national, la NEMMA.  Là encore de beaux paysages avec des îlots protégés par une barrière de corail.

Pas de vent dimanche, on reste un jour de plus pour faire un tour en annexe et enlever les algues de la coque.










Ancien moulin à sucre d’Harmony Hall

















avec une vue partielle sur Nonsuch Bay ;
















le restaurant et la galerie d’art sont désertés,














mais le jardin est toujours entretenu.















Thira est mouillé à côté de Bird Island, peuplée de pélicans ;














maman garde les petits















pendant que papa fait sa toilette.














Coucher de soleil










Antigua a été une bonne étape et on a beaucoup aimé le Nelson’s Dockyard ; en fonction de la météo on a partagé notre séjour entre les beaux mouillages abrités d’English et Falmouth Harbours et les magnifiques sounds du NE protégés par une barrière de corail.

Pour une île recevant des touristes fortunés, les prix ne sont pas excessifs ; par contre, on n’a pas vraiment bien mangé et le snorkeling nous a déçus...








Oursins noirs et Gobies















Girelle à tête jaune















Chirurgien bleu qui semble toujours sourire















Papillon Kat Zié