Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

dimanche 19 juillet 2020

Du mardi 7 juillet 2020 au mardi 21 juillet 2020 : PRÉPARATIFS 2


Un premier colis est arrivé au chantier, pas de date précise pour le deuxième...

Départ pour Port Leucate avec une halte à Grignan où Patrick et Cynthia sont heureux de nous faire découvrir leur petit pied-à-terre, juste sous les remparts du château. On se donne rendez-vous en septembre sur la Côte d’Azur.

Le château-fort du XI° siècle est transformé à la Renaissance en résidence de plaisance ; au XVII° siècle, François de Grignan épouse Françoise de Sévigné, fille de la marquise de Sévigné ; les Lettres de Madame de Sévigné à sa fille, publiées après son décès à Grignan, connaissent un immense succès. Le château, détruit lors de la Révolution, est reconstruit à l’identique au XIX° par Marie Fontaine.








Grignan















Château de Grignan avec l’ancien donjon médiéval















Chambre de Madame de Grignan














Salle du Roi : le cabinet d’apparat plaqué d’ébène, illustre des scènes bibliques et mythologiques.













La chambre de Tournon est ornée de tapisseries d’Aubusson et de Felletin.













Depuis les « terrasses d’argent, toutes vos vues sont magnifiques » ;
















on peut admirer les reliefs de l’Ardèche, la tour de Chamaret ou encore le mont Ventoux.











A Port Leucate, nettoyage et blanchiment du teck, antifouling de la coque, entretien du guindeau et des winches, remplacement des housses de pare-battages, d’une dorade et des lazzy-jacks, nettoyage des fonds avec aspiration des varangues, dérouillage et regalvanisation de l’ancre... A Cogolin, il ne nous restera plus qu’à changer la chaîne rouillée et à faire réviser les vérins du pataras.

Escapade à Saint Pierre chez Jean-François et Maïté où Marie et ses filles mettent de l’animation ; une bonne journée, on est bien contents de les revoir tous !

Le deuxième colis n’arrive que le 15 juillet et la tramontane souffle jusque samedi, on n’est plus à un jour près... Trop de vent pour mâter le lendemain, la grue n’est libre que le mardi suivant, cinq jours supplémentaires à attendre... On hésite à rentrer chez nous... Petites promenades en bord de mer, à pied et en trottinette !
Impossible de réserver une voiture de location pour notre retour de Cogolin, on se rabat sur le train...


La mise à l’eau et le matage sont finalement avancés à lundi après-midi :









Dernières retouches d’antifouling,

















mise à l’eau
















et mise en place du mât traversant.










Quelques péripéties : le convertisseur 12V-220V qui sert à charger ordinateurs en route tombe en panne (cosse déconnectée), les vérins de pataras sont bloqués, la drisse de génois passe derrière le mât et les reconnexions de l’électronique sont laborieuses...




Du jeudi 18 juin au jeudi 25 juin 2020 : PRÉPARATIFS 1


A la sortie du confinement le 11 mai, les déplacements en métropole sont limités à 100km ; cette restriction est levée le 2 juin. Cependant les frontières à l’intérieur de l’Union Européenne restent fermées jusqu’au 15 juin et même jusqu’au 1° juillet avec l’Espagne (finalement, ce sera le 22 juin).

Faire le tour de la péninsule ibérique avec le minimum d’escales et sans visites à terre manque d’intérêt, d’autant que Jacques est réticent à l’idée de faire escale à Gibraltar et de prendre l’avion. Nous devons rentrer chez nous au plus tard le 26 juillet.

On décide alors de rapatrier Thira en Méditerranée par la route, en convoi exceptionnel. Mauvaise surprise au démâtage, deux barreaux et une barre de flèche fissurés, la prudence nous oblige à les changer ; pas de pièces en stock, Sparcraft à La Rochelle doit relancer leur fabrication, délai attendu trois à quatre semaines...








Arrivée de Thira à Port Leucate









Le départ de Hendaye a été houleux, Jacques ayant sous-estimé la hauteur de l’ensemble ; le bateau arrive le lendemain en kit, roue, balcon avant et chandeliers démontés.


Le pont est sale – selon Joël, les avions relarguent leurs restes de kérosène avant d’atterrir à Irun –, les drisses, les ris et le teck ont moisi comme à Trinidad et en Ecosse.

Après deux nuits sur la zone de carénage, on s’installe sur le chantier de la voilerie et on passe une semaine à reconstruire Thira, briquer le pont et dérouiller les inox.

Port Leucate n’a aucun charme, la zone technique encore moins ; sanitaires neufs, dont la moitié est hors d’usage ; pas grand chose au SPAR, mais le Cutty Sark fait des bonnes pizzas ; vente de poissons au quai des pêcheurs. Le port est tourné vers la terre et la lagune ; on a du mal à situer la mer, seuls les goélands criards nous rappellent qu’on y est...

Retour une dizaine de jours chez nous, bien contents de profiter de la piscine.

RETOUR EN MEDITERRANEE



Nous avons laissé Thira en septembre dernier à Hendaye. Jacques retourne bricoler avec Joël en février ; le bateau, mal positionné sur ses bers est rempli d’eau, beaucoup de pluie encore cette semaine-là...

A l’époque, l’épidémie de COVID-19 qui a démarré en Chine en décembre 2019, nous paraît lointaine ; on s’alarme fin février quand l’Italie est touchée, la France se confine le 17 mars pour près de deux mois...


CONFINEMENT : INTERROGATIONS SUR LA CROISIÈRE 2020

Edition : 27 mars – Révision 2 avril – 19 avril - 9 mai

Le planning initial était de rejoindre Thira à la mi-avril, après avoir difficilement négocié une prolongation de notre contrat d’hivernage, et de quitter Hendaye dès que le bateau serait prêt à naviguer.

En effet, la navigation jusqu’à Gibraltar comporte plusieurs caps (La Corogne, Cap Finisterre, Cabo de la Roca, Cabo de Sao Vicente, Détroit de Gibraltar…) qui peuvent être difficiles à passer et nous bloquer en attendant un temps praticable.

Avec deux contraintes :
-       - Retrouver Jacqueline et Jacques pour 15 jours autour des Rias Bajas (après le cap Finisterre), fin mai – début juin.
-       - Prendre un vol de retour à Malaga le 11 juillet, après avoir laissé le bateau à Gibraltar et visité l’Andalousie en voiture (5 jours)

En gros, le programme était :
-       - Côte Cantabrique jusqu’à Muros jusqu’au 20 mai.
-       - Rias Bajas jusqu’au 5 juin
-       - Portugal jusqu’au 25 juin
-       - Arrivée à Gibraltar le 1er juillet

Avec Coronavirus, les interrogations restent aujourd’hui :

-      -  Date de fin du confinement ? : probablement pas avant fin avril, donc au moins 15 jours de décalage par rapport au planning initial. D’après les annonces faites le 7 mai pour les étapes du déconfinement, le trajet vers Hendaye ne pourra pas se faire avant le 2 juin. Quelques préfectures maritimes, dont celle de l’Atlantique, autorisent la navigation de plaisance à partir du 11 mai. Dans notre cas (déplacements limités à 100 km autour du domicile, ce n’est pas encore suffisant. Il faudra attendre le 2 juin au plus tôt.

-       - Permis de navigation et escales le long des côtes espagnoles et portugaises ? A priori, l’Espagne ayant été touchée avant la France, elle devrait avoir réouvert ses portes quand notre confinement sera levé. Pour le Portugal, c’est moins sûr, car l’épidémie n’est pas encore très développée, semble-t-il, au 27 mars. La réouverture de la libre circulation à l’intérieur de l’espace Schengen ne semble pas être prévue (du côté français) avant le 15 juin…

-      -  De plus, on peut ajouter l’incertitude de la 2ème vague. Quelle sera la situation mi-août quand nous retournerons chercher le bateau à Gibraltar ? Il ne faudrait pas que les frontières soient de nouveau fermées et les vols annulés.

D’autre part, même si le confinement est levé, cela ne signifie pas que l’épidémie est terminée ; des petits virus solitaires peuvent continuer leur activité en auto-entrepreneurs indépendants. Il nous est interdit d’être contaminés au cours de cette navigation. Cela signifie que nous devrons rester très prudents : privilégier les mouillages, éviter les contacts, respecter les gestes barrières lors des escales dans les ports, uniquement pour le ravitaillement. Nous excluons toute excursion à terre. De même, l’escale à Gibraltar est annulée ; elle ne présente plus d’intérêt pour nous et nous ne voulons pas aller taquiner le virus dans des avions (s’ils volent).

La solution de repli, en fonction de la situation réelle, pourrait être de faire de longues navigations (50 MN par jour par exemple), avec mouillages, naviguer « tranquilles » dans les Rias Bajas (mouillages uniquement) puis de nouveau longues étapes le long du Portugal jusqu’au Baléares et les Marines de Cogolin.

L’accueil de nos amis à Muros paraît bien compromis. Comme nous, je ne pense pas qu’ils seraient très rassurés de voyager en avion pour nous rejoindre, ni qu’il soit très raisonnable de se confiner à quatre dans un bateau dans les circonstances actuelles. Dommage, ce ne sera que partie remise.

Pour situer les choses :
-       - Côte Cantabrique jusqu’à Muros : 400 MN – 8 jours de navigation soutenue, sans blocage météo
-       - Rias Bajas « tranquilles » : 15 jours
-       - Portugal jusqu’à Gibraltar : 550 MN – 11 jours de navigation soutenue, sans blocage météo
-       - De Gibraltar à Ibiza : 400 MN
-       - De Minorque à Marseille : 200 MN