Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

vendredi 7 octobre 2011

Samedi 8 octobre : RETOUR !

Hier soir, nous avons fêté la fin de notre périple au restaurant du Yacht Club, au bord de la piscine éclairée : très bonne viande, service stylé et agréable, petit mot dans le Livre d’Or ! Un chauffeur nous emmène avec notre voiture de location à l’aéroport d’Izmir, sous le déluge !!! Bon vol et arrivée à Paris, sous la grisaille… Nous retrouvons avec plaisir les enfants qui nous ont préparé une petite fête !

Jeudi 6 octobre : VISITE D’ HERAKLEIA ET DU LAC BAFA

De l’ancien golfe de Latmos, comblé par les alluvions du Méandre, il ne reste que le lac Bafa, au bord duquel se trouve l’antique cité d’Hérakléia ; la ville se niche au pied du mont Latmos qui apparait comme un chaos de roches où de nombreux moines se sont installés.
Les paysages sont très beaux et le village nous donne un aperçu de la Turquie authentique…
On se gare en haut du village, dans un chemin rocheux, très étroit ; nous sommes accueillis par une villageoise, fichu et pantalon fleuri bouffant, qui se propose de nous guider ; cinq autres la rejoignent, baluchon sur le dos, et nous voilà partis sous bonne escorte ! On s’en tire pour 25 lires turques (10 euros) en échange du parking, de la visite et d’une petite nappe brodée (on réussit à éviter foulards et bijoux de pacotille) !





Le village d’Hérakléia





La procession…





Nécropole au milieu des rochers





Tombe immergée





Lac Bafa, où nichent les oiseaux migrateurs

mercredi 5 octobre 2011

Mercredi 5 octobre : VISITE DE PRIENE ET EPHESE

Le long des routes, les habitations au-dessus des magasins, se suivent et se ressemblent, formant une longue zone industrielle ; seuls les minarets élancés des mosquées rompent la monotonie et apportent un peu de charme…




Avant d’arriver à Priène, la route traverse des champs de coton ; c’est l’époque de la cueillette et le soir nous croiserons des camions remplis de flocons ouatés.







PRIENE
Détruite par les Perses et victime de l’ensablement de son port, Priène a été reconstruite selon un plan hippodamien, formé d’ilots rectangulaires de même surface.





Le temple d’Athéna dresse ses colonnes ioniques au pied de la falaise





Le théâtre a conservé ses fauteuils en marbre à pattes de lion, réservés aux notables








Le midi, nous mangeons à Selçuk, des « pide », pizzas turques très bonnes ; à 13H, le muezzin appelle à la prière, mais c’est aussi l’heure pour les collégiens en uniforme de retourner en cours…

EPHESE
Depuis le X° siècle avant J.-C., Ephèse s’est développée, à l’embouchure du Petit Méandre ; consacrée à Cybèle puis à Artémis (la jumelle d’Apollon), la ville prit la tête de la confédération ionienne et fut la ville du philosophe Héraclite.
Elle fut occupée par le lydien Crésus puis par le perse Cyrus mais Alexandre le Grand lui rendit la liberté ; passée ensuite sous domination romaine, Ephèse se révolte et, en représailles, est détruite par le général Sylla.
Ce n’est qu’en 27 av. J.-C. que l’empereur romain Octave Auguste en fait la capitale de la province romaine d’Asie : Ephèse se couvre alors des monuments somptueux qu’on admire aujourd’hui et compte 200 000 habitants.
Saint Paul, puis Saint Jean y prêchent le christianisme qui peu à peu supplante le culte d’Artémis.





Porte de sortie du Bouleutérion où se réunissait le Sénat





Le temple d’Hadrien, finement décoré, borde la rue des Courètes, les prêtres chargés du culte d’Artémis.





La bibliothèque de Celsus conservait 12 000 rouleaux ;





sa façade est ornée de frontons, colonnes et niches qui abritaient les statues de la connaissance







Pour nous, cette deuxième visite d’Ephèse demeure un émerveillement, tant cette ville apparait vivante…

Le musée de Selçuk expose statues et objets retrouvés sur le site :





Le jeune Eros chevauchant un dauphin







L’Artémis d’Ephèse, dont les multiples seins symbolisent la vie et la fécondité de la Terre ; elle est bien loin de l’Artémis chasseresse que l’on connait !

mardi 4 octobre 2011

Dimanche 2 et lundi 3 octobre : VISITE D’AHRODISIAS, DE PAMUKKALE-HIERAPOLIS ET DE NYSA

Incursion à l’intérieur des terres, en suivant la plaine fertile où serpente le Grand Méandre, entre deux chaines montagneuses.
Le soir, nous logeons à la pension Ozturk à Pamukkale : bon accueil familial, confort simple et bonne cuisine.

APHRODISIAS
Cité de marbre blanc qui étincelle au soleil, la ville était consacrée à Aphrodite, déesse le l’amour ; Aphrodisias était un haut lieu de pèlerinage, et à l’époque romaine, devint un grand foyer intellectuel et artistique, grâce à son école de philosophie et ses ateliers de sculpteurs.





Le sébastéion, allée d’honneur à la gloire des empereurs romains, était bordé par un portique décoré de bustes





Le tétrapylon, élégante porte construite sous l’empereur Hadrien, fermait l’aire sacrée du temple d’Aphrodite





La frise de Zolios, esclave affranchi, décorait le théâtre qu’il avait fait construire ; il apparait entre les Vertus, Démos (le peuple) et Polis (la ville)







PAMUKKALE et HIERAPOLIS
Au détour de la route, la montagne de Pamukkale apparait, blanche comme neige, sur plusieurs kilomètres : depuis des millénaires, une multitude de sources d’eau chaude (37°) et riche en minéraux, ont déposé en s’écoulant leur calcaire, formant le travertin ; nous avions vu le même phénomène en Croatie et en Nouvelle Zélande, et Pamukkale sert de référence aux géologues du monde entier.





Nous arrivons un peu tard, juste après le coucher du soleil…







Le lendemain, nous remontons, les pieds dans l’eau, le long des vasques de travertin






Pamukkale ou « la montagne de coton »





Une succession de vasques, remplies d’une eau bleue pâle, s’étagent en escalier






On ne se lasse pas du spectacle !








Les Romains, amateurs des bains, y ont construit une ville thermale, Hierapolis, avec piscine -encore en service, et jonchée de colonnes antiques- et thermes.





La porte de Domitien, s’ouvre sur le cardo, l’axe nord-sud qui mène au temple et au théâtre





Une tombe de la nécropole, prise au piège dans les sédiments calcaires, comme un chalet dans la neige...







NYSA
La ville antique, de part et d’autre de la rivière, est maintenant couverte d’une oliveraie.





Le théâtre a conservé ses bas-reliefs qui illustrent la vie de Dionysos, dieu du vin

samedi 1 octobre 2011

Samedi 1° octobre : VISITE DE DIDYMES ET MILET

La ville nouvelle de Didim n’a aucun charme ; ensemble de petits immeubles kitsch dont certains auraient leur place à Disneyland ! Une particularité, c’est que sur chaque toit en terrasse, on trouve un panneau solaire, surmonté de deux ballons d’eau chaude et froide…

DIDYMES
Didymes était un important lieu sacré de la Grèce antique et son oracle attirait les pèlerins, tandis que se déroulaient compétitions sportives et artistiques.





Ce temple colossal, consacré à Apollon, a été reconstruit sous Alexandre le Grand;





l'intérieur est très bien conservé et on emprunte les deux corridors voutés menant à l’adyton, où se trouvait la source sacrée.





La frise était décorée de têtes de Méduse, qui servaient à conjurer le mauvais sort…








MILET
La ville antique, située sur la côte égéenne à l’embouchure de la rivière Méandre, fut avec ses quatre ports, un important centre commercial entre l’Orient et la Méditerranée ; elle joua aussi un grand rôle intellectuel - y vécut le mathématicien Thalès, l’un des 7 Sages – ainsi que politique au sein de la confédération ionienne; de nos jours, les alluvions ont repoussé la mer à 10 kilomètres, mais la zone reste marécageuse.





Le théâtre, majestueux, fut agrandi par les romains et pouvait accueillir 15000 spectateurs ;





en haut et à mi-hauteur de la cavea, persistent les parodos, galeries voutées qui servaient à la circulation des spectateurs.





Le long de la Voie sacrée qui reliait Milet à Didymes, la stoa abritait les boutiques des commerçants et artisans.





Les thermes de Faustine, l’épouse de Marc-Aurèle, abritaient vestiaires, bains chauds (caldaria et sudatoria) et bains froids (frigidaria).

UN PEU D’HISTOIRE : LES DATES QUI ONT FAIT LA TURQUIE

L’histoire de l’Asie Mineure est intimement liée à celle de la Grèce…

L’AGE DU BRONZE : 3000 à 800 av. J.-C.
Civilisation hittite
La guerre de Troie

L’ANTIQUITE : 7° siècle av. J.-C. – 4°siècle après J.-C.
Colonisation grecque sur la côte égéenne (Ioniens) : Ephèse, naissance d’Homère
Fondation de Byzance
Empire phrygien à l’intérieur des terres : roi Midas
Civilisation lydienne : roi Crésus
Guerres médiques contre le roi Darius qui aboutissent à l’occupation perse
Le macédonien Alexandre le Grand chasse les Perses ; dynastie des Séleucides
Royaume de Pergame : Attale1°, allié des romains
Colonisation romaine malgré la rébellion du roi Mithridate ; Octave devient le premier empereur romain, après sa victoire sur Antoine

L’ERE BYZANTINE : 330 – 1353
L’empereur Constantin se convertit au christianisme et transfère sa capitale à Byzance, qu’il rebaptise Constantinople
Début de l’Empire byzantin et chute de l’Empire romain d’Occident (476)
L’empereur Justinien fait édifier la basilique Sainte Sophie, symbole de la chrétienté
Attaques des Arabes, des Slaves et des Bulgares
Controverses religieuses entre l’empereur et les moines : crises iconoclastes
Nouvel âge d’or byzantin : dynastie des Macédoniens, Basile II
Attaque des Turcs, repoussée avec l’aide des Croisés
Les Croisés en profitent pour chasser l’empereur mais Michel VIII Paléologue reprend Constantinople et rétablit l’empire
Prise de Constantinople par le sultan ottoman Mehmet II, symbole de la victoire de l’islam sur la chrétienté ; la ville est renommée Istanbul

L’ERE OTTOMANE : 1453 – 1922
Age d’or des Ottomans : Soliman le Magnifique ; expansion géographique, puissance commerciale, influence culturelle
Déclin de l’Empire ottoman ; défaite à la bataille navale de Lépante; la Grèce devient indépendante ; la France et l’Angleterre lui viennent en aide lors de la guerre de Crimée
Génocide arménien
Guerres balkaniques
Guerre d’indépendance turque dirigée par Mustafa Kemal dit Atatürk, défaite de l’armée grecque
En 1923, le traité de Lausanne affirme la souveraineté de la Turquie ; proclamation de la république.

Mardi 27 septembre et jours suivants : HIVERNAGE

Grand ménage, désarmement du bateau et mise à terre…
Nous prenons contact avec le chantier que nous a recommandé Rudolf pour les travaux d’entretien.
Au programme pour cet hiver, le changement de l’enrouleur de génois et un nouveau jeu de voiles.