Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

vendredi 24 février 2017

Du dimanche 19 février au dimanche 5 mars 2017 : ROAD BAY (ANGUILLA) - ST THOMAS BAY – GORDA SOUND – THE BATHS (VIRGIN GORDA) COOPER ISLAND – SALT ISLAND – PETER ISLAND – NORMAN ISLAND (ILES DU SUD DE TORTOLA) - LONG BAY – SANDY SPIT - GREAT HARBOUR (JOST VAN DYKE) - SOPER’S HOLE – ROAD TOWN (TORTOLA) – LES CAVES (NORMAN ISLAND) (BRITISH VIRGIN ISLANDS) (79M, 9M, 7M, 7M, 1M, 2M, 5M, 9M, 1M, 2M, 4M, 11M et 8M) et VISITE DES ILES VIERGES BRITANNIQUES

On part samedi soir, avant le coucher du soleil ; les abords d’Anguilla ne sont pas très clairs et une journée ne suffirait pas pour cette longue navigation vers les BVI où il faut aussi arriver de jour.
Peu de vent, sortie au moteur en évitant les hauts-fonds ainsi que les casiers sur les tombants repérés à l’aller.
Nuit très tranquille (grand largue, force 3, mer belle) et étoilée, Vénus brille de tous ses feux mais le croissant de lune tarde à se lever ; le dessal est content et produit l’équivalent de cinq packs d’eau.

BRITISH VIRGIN ISLANDS
Christophe Colomb fut charmé par ce chapelet d’îles et les baptisa « Les onze mille Vierges » en référence aux 11 000 compagnes de Ste Ursule assassinées par les Huns.
Ces îles furent délaissées par les Espagnols, davantage attirés par l’or d’Amérique du Sud ; elles servirent alors de repaire aux flibustiers anglais, mais aussi français et hollandais qui attaquaient les navires espagnols.
Les Anglais s’installèrent définitivement dans les BVI au XVII° siècle, formant une colonie britannique autonome.
La canne à sucre et le coton ont laissé la place au tourisme et au nautisme, notamment américain ; la monnaie est le US$ ; la conduite est à gauche, mais avec un volant le plus souvent à gauche !

VIRGIN GORDA
On a décidé de ne pas aller à Anegada, une île entourée d’une barrière de corail dont l’accès est malaisé, mais le vent, plus faible que prévu, tourne et nous y emmène ; on fait un bord de vent arrière pour aborder Virgin Gorda par le Nord. Dimanche matin, une grosse barre noire pluvieuse arrive sur nous, on reprend l’option Sud en mettant le moteur ; finalement, le vent repart, tourne, tombe et repart en tournant, on passe par le Nord. On hésite à s’arrêter dans le Gorda Sound, mais les autorités sont très pointilleuses et on encourrait une amende à mouiller sans faire les formalités, on poursuit notre route jusque St Thomas Bay.








Club Med 2 au mouillage










On n’ose pas franchir en annexe le chenal dragué au milieu de la barrière de corail qui mène à la marina ; le lendemain matin, il y a moins de rouleaux.
Notre première prise de contact avec les BVI aurait pu être défavorable : la bouée à 30 US$  - que l’on refuse, comme tous les autres bateaux, sauf les USA registered - , 2 US$ par pied posé à terre, 2 US$ par sac poubelle ; les cartes bancaires étrangères ne fonctionnent pas dans les ATM, il faut faire la queue au guichet. 
Puis finalement, les choses s’améliorent : on est exemptés du paiement de la poubelle parce que la nôtre est petite ; en fait, on en avait deux, mais la cheftaine n’a pas compris que la plus grosse était une poubelle ! Les formalités ne nous coûtent que 3 US$ à la douane et 25 cents à l’immigration ! On achète ensuite notre carte SIM pour internet à un prix raisonnable.
Les gens nous renseignent de façon très cordiale ; même la banquière rigole quand Jacques lui dit qu’il arrive à bien imiter la signature du titulaire de la carte ; elle en a même rajouté, en disant que la photo de son passeport était bien contrefaite aussi (mais là, elle avait tort, il y avait beaucoup plus de cheveux sur la photo) ; aux US, il ne faudra peut-être plus jouer à ça !

L’après-midi, on va prendre une bouée aux Baths, mais en regardant la météo, on s’aperçoit que le vent va tourner à l’Ouest cette nuit ; on lâche notre bouée pour partir nous abriter dans Gorda Sound, mouillage sous Mosquito, une île privée avec hôtel ; grosses averses et orages au loin pendant la nuit.

Gorda Sound
Au Nord de Virgin Gorda, le Gorda Sound représente un grand plan d’eau protégé par des îlots et une barrière de corail ; de nombreux hôtels avec pontons en parsèment le tour.








Gorda Sound















Leverick Marina, d’inspiration créole










Snorkeling derrière le Colquhoun Reef, eau claire mais agitée ; on voit un gros Poisson Coffre, jaune à points noirs, caché sous un rocher et des éponges vases en forme de coupelles.

Gorda Peak National Park
Un taxi nous mène à un sentier de montagne très joli, fait de blocs de pierre et de racines,








avec de nombreux bromélias,

















un lézard,
















un beau papillon rayé jaune et noir,










et d’énormes bernard-l’ermite.
Tout en haut, il faut monter sur un mirador de trois étages pour avoir une petite vue sur le Gorda Sound








et sur les îlots au Sud de Tortola...










The Baths
Des blocs de granit s’amoncellent sur la plage, formant par endroit des petites piscines naturelles ; un ensemble surprenant, aussi bien de mer que de terre :























































































LES ÎLES AU SUD DE TORTOLA
Sauts de puce au moteur entre ces îles ; temps nuageux avec quelques averses (vent qui tourne du NE au SE, force 4, mer peu agitée).
Fallen Jerusalem
Les mêmes blocs de pierre qu’aux Baths ont pu faire penser à Jérusalem détruite par les Romains !
Ginger Island
L’île au gingembre, un nom bien anglais, semble inhabitée et n’offre pas de mouillage.
Cooper Island

Pas de place dans la Baie des Mancenilliers, les bouées occupent tout l’espace et il faudrait mouiller par plus de 15 mètres, on passe la nuit un peu plus loin dans Hallovers Bay.








Cistern Point










Salt Island

Bouée à Lee Bay pour quelques heures, tout près d’une épave qui sert de site de plongée.









Paysage aride










Peter Island
Mouillage dans Dead Man Bay, juste avant la pluie, un crachin breton qui se transforme en averses tropicales.








Dead Chest Island









Norman Island

Le soleil est revenu, on part prendre une bouée de Privateer Bay et faire un tour en annexe à la recherche du trésor de Stevenson. Bon snorkeling vers les grottes avec de beaux fonds et de la luminosité, mais pas de trésor !









Corail Corne d’Élan 















Corail et girelles















Corail étoilé















Demoiselle Queue jaune

















Perroquet mâle et Sergent Major



















Perroquet femelle
















Sergents Majors sur fond de corail orangé



















Éponge tubulaire et Girelle à tête bleue










JOST VAN DYKE
Cette île porte le nom d’un pirate hollandais.
Route tranquille au portant (force 3, mer belle) et mouillage dans Long Bay sous Little J.V. Dyke.
Apéritif avec Manutea dont on avait fait la connaissance à Spanish Town ; les formalités ont quelque chose de bon, elles permettent de rencontrer d’autres équipages !
Le lendemain, magnifique mouillage près de Sandy Spit et nuit dans Great Harbour.
On essaie de faire quelques courses : à la boulangerie, on trouve du pain à la banane qui s’apparente plutôt à un cake pas assez cuit, mais rien à l’épicerie où les tomates sont trop mûres et molles, peut-être décongelées...








Sandy Cay 














Great Harbour, quelques maisons en bord de mer pour tout village 














Eglise Méthodiste et son campanile ; entre les deux, la niche du chien !














Le Foxy’s Bar, une institution fréquentée par les bateaux de passage qui y laissent leur carte de visite.















Un taxi collectif nous mène au Soggy’s Dollar Bar,











dans White Bay, belle plage de sable blanc ; une autre ambiance, les bateaux s’entassent derrière la barrière de corail, à seulement quelques mètres de la plage ;














à l’autre extrémité, le mouillage est plus calme.










TORTOLA
Du vent de NE est prévu pour toute la semaine, rendant difficile les petits mouillages du Nord ; on va se mettre à l’abri à la pointe SW de Tortola, dans Soper’s Hole où on s’amarre à une bouée (30 US$).

Soper’s Hole
L’endroit est mignon, style « bonbons acidulés », quoiqu'assez encombré.








Soper’s Hole














Bar et échoppe de la marina














Petite promenade en annexe entre Tortola et Frenchman’s Cay, l’étroit passage est bordé de mangrove.














Vol de frégates,















envol de pélican.









Rangements, ménage et bricolages divers ; Jacques remet l’ancien répétiteur de vent, le nouveau sera remplacé quand Raymarine aura résolu le problème de fond d’écran qui se décolle à la chaleur et bloque l’aiguille ; réparation du feu vert mais maintenant, c’est le rouge qui ne marche plus...

Avant d’arriver en territoire américain, tout plaisancier avec bateau privé doit avoir un visa ; par internet on remplit un ESTA et une fois l’accord obtenu, il faut aller le chercher en ferry ! On passe une journée à faire un aller et retour Tortola (BVI) - St John (USVI) et cette petite plaisanterie nous revient à 97 US$ par personne (ESTA 14, ferry 55, taxe BVI 20, taxe USVI 8) ; le soir, sympathique apéro sur Électron Libre rencontré lors de ce périple.

Road Town
Louvoyage (force 6 devenant 5, deux ris et tiers de génois, mer peu agitée) et amarrage dans Village Cay Marina à Road Town (80 US$ avec l’eau et l’électricité, accueil moyen, assez bonne laverie, prise électrique américaine à acheter 150 US$) ; les abords semblent avoir mal vieilli, le supermarché est assez bien achalandé mais excessivement cher.
Avant d’arriver, l’eau déborde des toilettes, juste un oubli de refermer les vannes après la vidange des eaux noires ; le lendemain eau douce dans les fonds, de nouveau un collier desserré...
Soirée karaoké, Beatles et tubes des années soixante-dix, un peu massacrés mais cela nous rajeunit ! Le matin, les coqs se réveillent à quatre heures et souhaitent le faire savoir.

On rencontre deux équipages canadiens, dont un Centurion 45.







Le samedi après-midi, goûter d’anniversaire à Queen Elizabeth II Park








On souhaite un bon anniversaire à Gary et à Antoine !

Robert et Monique viennent nous rejoindre une dizaine de jours, on a prévu de les chercher à l’aéroport pour un tour de l’île de Tortola ; faux départ car AVIS reste fermé, ils doivent prendre un taxi...
Le vent va se renforcer les jours prochains, on décide de partir après les formalités pour ne pas rester bloqués dans cette marina.








Pas de bouée libre aux Indiens,










ni à Bight, on en prend une aux Caves dans Norman Island pour un dernier snorkeling.
Pour fêter nos retrouvailles, champagne, colombo de poulet et cake à l’ananas et au rhum.
Nuit agitée sur bouée (30 US$), le vent commence à souffler par rafales.


Les soixante îles des BVI représentent un magnifique plan d’eau de navigation ; cependant il y a beaucoup de monde et les villages, hormis Great Harbour de Jost Van Dyke, semblent avoir perdu de leur authenticité ; de plus le mauvais temps ne nous a pas permis de profiter pleinement des jolis coins et des bons mouillages, et on en attendait peut-être trop...