Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

jeudi 21 juin 2012

Samedi 16 et dimanche 17 juin : HAÏFA – ASHKELON (87M)


La sortie du port en fin d’après-midi est un peu sportive ; navigation de nuit, au moteur sans aucun intérêt, à 6 miles des côtes.
Amarrage dans la marina d’Ashkélon, à quelques miles seulement de la bande de Gaza ; on entend les tirs de roquettes mais la ville est parait-il protégée par le « bouclier », du moins, on l’espère…

Avec Agapanthe, on cherche à louer une voiture afin d’éviter les tours express à Massada et Jérusalem ; pas de voiture, on se débrouillera en bus ; départ de bonne heure demain matin.
Repas commun sur le quai, chacun amène un plat de sa confection.

Samedi 16 juin : VISITE DE HAÏFA ET CESAREE


C’est le shabbat, le jour où on ne travaille pas : les magasins sont fermés, même les trains ne fonctionnent pas !
Les juifs orthodoxes (environ 10%) n’ont pas le droit de faire du feu (le vendredi, ils préparent les repas jusqu’au dimanche) ni d’appuyer sur un interrupteur !
Il est aussi interdit de manger du porc et de mélanger lait et viande lors d’un même repas ; il faut laisser 4 heures entre les deux et les ménagères utilisent deux batteries de cuisine !

Haïfa sur le Mont Carmel, « Vigne de Dieu », fut pour beaucoup d’immigrés le port d’entrée en Israël ; les différentes communautés cohabitaient au mieux mais les dernières immigrations russe et éthiopienne semblent plus difficiles.






Le monastère carmélite Stella Maris fut fondé à l’époque des croisades : les moines vivaient en ermites comme le prophète Elie






Les jardins bahaïs sont un lieu sacré du bahaïsme, religion qui prône l’égalité et l’unité







Césarée fut construite par le roi Hérode en l’honneur de Jules César (22 av. J.-C.) ; ce port, protégé par deux immenses digues, devint la capitale de l’Empire Romain en Palestine avec Ponce Pilate comme gouverneur ; Césarée passa et repassa aux mains des arabes puis des croisés : au XIII ° siècle, Saint Louis la réhabilita et construisit les fortifications.






Le site, mêlant ces deux époques en bordure de mer est magnifique ; l’amphithéâtre d’Hérode servait aux courses de chars






Les thermes






Citadelle des croisés : Tour du temps






Rue voûtée de la ville croisée






Cactus









Vendredi 15 juin : VISITE DE SAINT JEAN D’ACRE


Au XII° siècle, les croisés Hospitaliers firent de la ville d’Acre, leur principal port : Saint Jean d’Acre, sur la route du tombeau du Christ à Jérusalem…
Perdue puis reconquise par Richard Cœur de Lion, elle fut dévastée par les Mamelouks ; les croisés, définitivement expulsés de Palestine, se replièrent alors sur Chypre.
Au XVIII° siècle, le Bosniaque El-Djezzar lui redonne de l’importance et, avec l’aide des Anglais, tint en échec Bonaparte. Il renforce les remparts et reconstruit la ville sur celle des croisés qui est désormais souterraine.

Le site est inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001.







La salle des chevaliers













Le réfectoire où se serait restauré Marco Polo













Rempart de El-Djezzar













De nos jours, la ville intramuros est arabe musulmane








Très agréable soirée dans une famille israélienne : Yves, le « Commodore » du Carmel Yacht Club, et sa femme nous reçoivent chaleureusement ; lui, originaire d’Egypte (sa famille parlait français, non pas arabe), s’est réfugié en Uruguay avant de venir s’installer en Israël, sa femme est originaire du Maroc.

En Israël, les juifs modérés semblent majoritaires mais les juifs orthodoxes pèsent beaucoup sur la vie politique…

Jeudi 14 Juin : EXCURSION EN GALILEE


Escapade en Galilée sur les pas du Christ…

Nazareth, grouillante d’animation est la plus grande ville arabe chrétienne.




La Basilique de l’Annonciation a été reconstruite sur les ruines d’une église byzantine ; décorée par des fresques, mosaïques et vitraux de la « Vierge à l’enfant » venant du monde entier, elle est particulièrement émouvante






On passe par Cana et on fait une halte au bord de la rivière Jourdain, là où Jean a baptisé Jésus ; de nos jours, le Jourdain sépare Israël de la Jordanie. 






A Tabgha, l’église de la Multiplication des pains et des poissons, abrite une mosaïque byzantine évoquant le miracle de Jésus-Christ









Du Mont des Béatitudes, où Jésus a prononcé le Sermon sur la montagne,


on a une très belle vue sur le lac de Tibériade (ou mer de Galilée), située 200 mètres sous le niveau de la mer ; grâce à ses sources d’eau chaude, Tibériade est une ville balnéaire depuis l’époque romaine.








Ce qui frappe le plus, c’est qu’à part quelques pierres de l’époque byzantine (V° siècle), tous les édifices datent du siècle dernier ; les années, les Ottomans, les Turcs sont passés par là…

Repas de midi dans un kibboutz : les premiers colons, partant de rien, se sont groupés pour mener une vie communautaire ; un échange d’un travail (agriculture, élevage mais aussi industrie), le kibboutz lui offre le logement et un peu d’argent de poche.
Les enfants sont élevés ensemble et ne voient leurs parents que quelques heures par jour ; beaucoup apprendront un métier manuel ou deviendront militaires.
L’esprit des pionniers a quelque peu changé et les kibboutzim peinent à recruter…
Une remarque : ils sont entourés de barbelés (mais les ports aussi !).

Le soir, les membres du Carmel Yacht Club nous ont préparé un agréable repas au bord de la rivière, devant les lumières de la ville (la nuit, c’est plus beau que la journée !) : houmous (purée de pois chiches) et falafel (boulettes de semoule frites) font partie du menu.

UN PEU D’HISTOIRE : DES RECITS BIBLIQUES A LA NAISSANCE D’ISRAËL


Les trois grandes religions monothéistes, le judaïsme, le christianisme et l’islam, sont nées sur un même territoire en forme de croissant ; ce croissant fertile couvre la Mésopotamie (Irak et Syrie où coulent le Tigre et l’Euphrate), le pays de Canaan (Liban, Israël, Palestine, Jordanie) arrosé par le Jourdain, jusqu’au delta du Nil en Egypte.

TEMPS ANCIENS
1800 av. J.-C. : Abraham, patriarche commun à ces trois religions, conduit son peuple d’Ur en Chaldée, vers la Terre Promise ; lorsque la famine sévit, ils migrent vers l’Egypte mais deviennent esclaves des pharaons
1250 av. J.-C. : L’Exode, Moïse ramène son peuple au pays de Canaan pour y établir une nation, Israël dont Saül est le premier roi ; 12 tribus.
1000 av. J.-C. : Saül est battu par les Philistins ; deux royaumes : Israël au nord et royaume de Juda (le roi David fait de Jérusalem sa capitale, son fils Salomon y construit le premier temple juif)
Occupation par les Assyriens, les Babyloniens (Nabuchodonosor), les Perses
VI° siècle av. J.-C. : Exil à Babylone

PERIODES HELLENISTIQUE ET ROMAINE, REVOLTES JUIVES
IV° siècle av. J.-C. : A la mort d’Alexandre le Grand, ses généraux Ptolémée et Séleucos se disputent Israël
Révolte des juifs Hasmonéens
I° siècle av. J.-C. : occupation romaine
Le roi Hérode embellit le second temple de Jérusalem
Naissance de Jésus de Nazareth
Les empereurs Titus et Hadrien font détruire le temple de Jérusalem et en interdisent l’accès aux juifs
Révolte des Zélotes de Massada
IV° siècle : l’Empire byzantin
Empereur Constantin : essor du christianisme
Les rabbins rédigent le Talmud, la loi juive
Diaspora juive


DES MUSULMANS AUX CROISES
VII° siècle : Arrivée de l’islam ; les califes édifient le dôme du Rocher sur le mont du Temple
XI° siècle : les Seldjoukides prennent Jérusalem
XI° et XII° siècles : Croisades ; Godefroy de Bouillon prend Jérusalem et Baudouin I° en est le premier roi ; les Templiers et les Hospitaliers
XII° siècle : le Sarrazin Saladin est vainqueur du roi Guy de Lusignan
XIII° siècle : chute de Saint Jean d’Acre et départ des derniers croisés

DES OTTOMANS AUX ANGLAIS
XVI° siècle : la Palestine devient ottomane
Soliman le Magnifique construit la muraille qui entoure encore la vieille ville de Jérusalem
XIX° siècle : le Sionisme nait en réaction aux pogroms de Russie et de Pologne, et à l’antisémitisme en Europe (affaire Dreyfus) : première vague d’immigration juive
XX° siècle : après la première guerre mondiale, les britanniques administrent la Palestine ; la seconde vague d’immigration provoque la colère des Arabes palestiniens
Après la seconde guerre mondiale et l’Holocauste, l’ONU recommande la partition en deux états, l’un juif, l’autre palestinien

INDEPENDANCE et « CATASTROPHE »
1948 : départ des Britanniques et guerre Israélo-arabe
Israël acquiert son indépendance et les pionniers affluent
Pour les Arabes palestiniens, c’est la « catastrophe » : ils doivent se soumettre à l’autorité israélienne ou s’exiler dans des camps de réfugiés
Depuis, guerres, attentats, massacres enflamment le Moyen Orient sans qu’une solution qui puisse satisfaire tout le monde, ne voie le jour.
Les territoires palestiniens comprennent la Cisjordanie, Jérusalem Est et la bande de Gaza qui a acquis son autonomie ; 117 pays, ainsi que l’UNESCO, ont reconnu la Palestine, cependant les colonies juives ne cessent de s’implanter en Cisjordanie…

Israël compte 76% de juifs, 16% d’Arabes musulmans et 2% d’Arabes chrétiens.
Le service militaire dure trois ans pour les garçons, deux pour les filles, avec des périodes chaque année ; en sont exemptés les juifs religieux orthodoxes ainsi que les Arabes musulmans.
La monnaie est le shekel : 1 euro pour 5 shekels.
L’écriture de droite à gauche est pour nous de l’hébreu !

Mardi 12 et mercredi 13 juin : FAMAGOUSTE (CHYPRE NORD) – HAÏFA (ISRAËL) (160M)


Nous quittons Chypre Nord pour le Moyen-Orient.
Cap vers l’Est pour éviter de naviguer dans les eaux grecques, puis vers le Sud-est ; bons bords de spi entrecoupés de moteur.



La nuit est tranquille, bien étoilée mais un peu brumeuse. 

A l’entrée dans les eaux territoriales israéliennes, à 25 miles des côtes, nous nous signalons par VHF, à deux reprises à « Israeli Navy »; ensuite, nous ralentissons car il y a une « goal line » à surtout ne pas franchir avant 8H du matin ni avant que la Navy ne nous pose une série de questions d’identification du navire et de l’équipage (on n’avait pas bien compris la consigne, le bateau de guerre vient nous rappeler à l’ordre, mais ne nous tire pas dessus !).

Avant l’entrée du port, les garde-côtes contrôlent nos passeports, qu’on leur remet par l’intermédiaire d’une épuisette ; on répond à une autre série de questions : transportez-vous des cadeaux, de l’alcool, des armes, qu’êtes-vous l’un pour l’autre, comment vous êtes-vous connus ? !!!

L’amarrage dans le port de pêche d’Haïfa est laborieux : pas de place à quai, on s’entasse à 20 bateaux, sur 2 rangées, remplissant l’espace entre deux pontons ; il faut crapahuter pour aller à terre, ce qui me vaudra une entorse…
Pas d’électricité pour nous, l’eau, nous n’avons même pas essayé…

A peine arrivés, un douanier vient poliment fouiller le bateau, à la recherche d’un passager clandestin.
Dernières formalités à terre : les douaniers apposent leur tampon sur une feuille volante (un tampon israélien empêche l’entrée dans plusieurs pays, notamment au Liban) ; nous sommes en règle, il ne nous reste plus qu’à acheter un drapeau !

Pas de marina, mais accueil sympathique par les membres du Carmel Yacht Club.
Promenade le long de la rivière Kishon : le site pollué est en cours de réhabilitation ; les oiseaux migrateurs y font à nouveau escale entre l’Europe Centrale et l’Afrique.

vendredi 15 juin 2012

Lundi 11 juin : REPOS

On termine de visiter Famagouste :






Muraille vénitienne ; elle surplombait un fossé qui pouvait être inondé d‘eau de mer en cas de siège











L’église Saint Pierre et Saint Paul avec minaret









Il commence à faire très chaud ; la baignade à la plage - piscine d’un hôtel est bien appréciée.

Dernières recommandations pour la navigation vers Israël, formalités de sortie de Chypre Nord.
Apéritif sur Nymphéa.



Dimanche 10 juin : GOLDEN BEACH – FAMAGOUSTE (44M)


Bonne journée de voile, surtout au près (2 à 4) le long de la côte sud de la péninsule de Karpas.
Mouillage dans l’avant-port de Famagouste, juste à côté d’une épave ; un bateau de guerre nous cache la vue de la Cathédrale Saint Nicolas…

jeudi 14 juin 2012

Samedi 9 juin : KARPAS GATE – GOLDEN BEACH (33M)


Nous faisons partie des quelques bateaux qui se désolidarisent de l’EMYR pour prendre un mouillage sur la route de Famagouste.
Nous longeons sous spi la péninsule du Karpas, très sauvage et contournons la pointe Saint André pour venir mouiller au sud, dans Golden Beach, juste après Monastery Bay.





Eaux turquoises, dunes de sable blanc ; baignade (l’eau est à 26°) et farniente dans le hamac, bref, un avant-goût des vacances !








Soirée crêpes au coucher du soleil.
Les tortues qui viennent pondre sur la plage ne sont pas au rendez-vous (les bateaux amis non plus, d’ailleurs) ; à l’époque de la ponte, l’accès à la plage est interdit du coucher au lever du soleil.

Vendredi 8 juin : MERSIN (TURQUIE) – KARPAS GATE (CHYPRE NORD) (74M)


Route en sens inverse, sans doute mieux optimisée car 3 miles de moins ; essentiellement voile et moteur, mais quand même 4 heures de voile en arrivant.
Apéritif chez Mor Karen, pendant que les anglais vont manger un « fish and chips ».

jeudi 7 juin 2012

Du lundi 4 au jeudi 7 juin : REPOS


A la marina, il est difficile de se faire comprendre car l’anglais est peu parlé ; un Migros bien achalandé et beaucoup de boutiques de vêtements mais aucun magasin d’accastillage…
Un dolmus nous emmène vers le vieux port, à environ 5km ; la ville a été reconstruite après un tremblement de terre et n’a pas beaucoup d’âme…
Nous trouvons un coiffeur : salon moderne, au premier étage, nous sommes les seules clientes ; le coiffeur s’applique et Françoise et moi en ressortons rafraîchies (8,5 euros, coupe et brushing), tandis que Jean Paul et Jacques sont attablés devant un verre d’eau et un thé car le bistrot ne sert pas d’alcool !
Cocktail-repas somptueux, offert par la municipalité ; décor de ballons rouges et blancs, couleurs de la Turquie.






Danses folkloriques enjouées aux accents orientaux







Une catholique vient nous parler, toute contente de rencontrer des français ; la Turquie est un état laïque et la liberté religieuse est respectée.
Saint Paul est né à Tarse, non loin d’ici ; ses voyages en Anatolie l’ont conduit jusqu’à Malte où il a fait naufrage, avant d’être exécuté à Rome.
Dans le bus du retour, chansons anglaises et françaises se répondent.


Le lendemain, nous dénichons le bazar où l’on trouve de tout, ainsi que le marché aux poissons.







Les sacs de thé et de fruits secs côtoient ceux de tabac








A notre retour, la nouvelle tombe : la Syrie a fait pression sur le Liban, qui refuse désormais de recevoir l’EMYR, en raison de notre prochaine visite en Israël…
Repas dans un restaurant de la marina ; bon orchestre mais le cœur n’y est pas, d’autant plus qu’on se fait arnaquer sur le vin…


Repos forcé : le retour sur Chypre est prévu, mais à quelle date? Nous aurions aimé en profiter pour visiter Chypre sud, mais nous sommes dépendants de l’EMYR pour les formalités douanières…
Les conflits politico-religieux nous rattrapent : quand on pense qu’on est revenu exprès en Turquie pour pouvoir aller au Liban, il y a de quoi rager un peu…
Repas à bord de Thira avec Jackson Smith et Mor Karen, le bateau danois.


Dernière journée à Mersin : promenade au Forum, immense môle commercial qui n’a rien à envier aux nôtres puis au bazar.
Repas de poisson avec Vanille.



mardi 5 juin 2012

Dimanche 3 juin : KARPAS GATE (CHYPRE NORD) – MERSIN (TURQUIE) (77M)


Nous quittons Chypre, terre d’histoire et de légendes, en espérant avoir le temps de visiter Chypre sud à notre retour d’Israël…

Retour pour une dernière escale en Turquie car le Liban refuse, pour des raisons politiques, d’accueillir les bateaux venant de Chypre nord ; finalement le problème semble résolu mais il est trop tard pour modifier nos plans…

A minuit, Jacques récupère nos passeports ; à 4 heures, on part, la nuit est courte !
Un peu de vent au début et en fin de journée (3 à 4) qui nous permet de faire la moitié de la route sous spi ; il fait chaud, première journée bronzage !
Amarrage dans la nouvelle marina de Mersin, cernée par plusieurs rangées de tours, pas vraiment l’endroit sympathique où s’arrêter, mais un des buts de l’EMYR est de faire la promotion des marinas turques…
Il nous faut acheter un nouveau transitlog, uniquement pour trois jours…

Samedi 2 juin : VISITE DE SALAMINE ET DE FAMAGOUSTE


Un peu de flottement au départ : on finit par réserver un petit bus avec chauffeur qui nous emmène sur la côte est de Chypre.

SALAMINE fut la première capitale de Chypre ; au V° siècle av. J.-C., les cités chypriotes ont tenté de se révolter contre l’occupant perse et y furent battues.






Le magnifique gymnase, d’époque romaine (I° siècle), au pavement en opus sectile, était bordé par les thermes et deux piscines







La ville a été détruite par plusieurs tremblements de terre et les habitants se sont installés à Famagouste.

FAMAGOUSTE  (Ammochostos pour les Grecs, Gazimagusa pour les Turcs)
Au XIII° siècle, après la perte de Jérusalem et Saint Jean d’Acre, les croisés se replièrent sur Chypre ; le roi Richard Cœur de Lion donna l’île au français Guy de Lusignan.
Le port de Famagouste prit de l’importance car tous les navires provenant d’Orient, de Gênes, de Venise et de France y accostaient avec leur cargaison ; la ville devient florissante.






La cathédrale Saint Nicolas, gothique (XIV° siècle), est majestueuse ; dépouillée de ses statues, elle est reconvertie en mosquée










Les souverains de Chypre y étaient sacrés rois de Jérusalem










La tour Othello garde l’entrée du port ; un gouverneur vénitien de Famagouste a inspiré Shakespeare : Othello, se croyant trompé, tue sa femme Desdémone avant de se donner la mort…








Au XV° siècle, la ville tombe aux mains des Vénitiens qui ont reconstruit les fortifications sur le mur médiéval en une imposante muraille qui atteint par endroits 14 mètres d’épaisseur 






Au siècle suivant, après un siège d’une année, Famagouste est prise par les Turcs.







Fleur des fruits de la passion : son cœur est transpercé de clous

Vendredi 1° juin : REPOS

Pas de voiture de location disponible ; ce sera donc bricolage, lessives, ménage…






Promenade vers la péninsule de Karpas Gate, aux eaux limpides.








Les petites églises byzantines ont été pillées en 1974 et laissées à l’abandon ; on déniche une petite chapelle semi-souterraine avec des photos d’icônes et des exvotos en tissu blanc noué ; une petite communauté orthodoxe, privée de libertés, vit encore sur la péninsule.

La légende raconte que le roi et artiste Pygmalion cherchant la femme idéale, tomba amoureux d’une de ses sculptures de marbre ; Aphrodite eut pitié de lui et donna vie à la statue ; Pygmalion la nomma Galatée, « blanche comme le lait » et ils eurent un fils, Paphos qui fonda son propre royaume au sud de l’île…

Jeudi 31 mai : GIRNE – KARPAS GATE (43 M)


Une journée pas comme les autres : après une dernière visite de Girne, on part à une heure raisonnable ; le vent est au rendez-vous pour un bon bord de spi, mais faiblit dans l’après-midi…



Amarrage dans la toute nouvelle Marina de Karpas Gate; cocktail de bienvenue, quelques petits cadeaux.
La marina est très isolée, le village est à plusieurs kilomètres…
Petit supermarché où l’on peut commander de la bonne viande et du poisson ; laverie recommandée.

lundi 4 juin 2012

Du lundi 28 au mercredi 3O mai : VISITE DE CHYPRE NORD : NICOSIE ET GIRNE


CHYPRE, est la troisième île de la Méditerranée, aux portes de l’Asie.
Les Crétois y établirent les premiers comptoirs commerciaux, suivis par les Grecs ; Chypre (du nom cuprum, le cuivre dont elle est productrice) devint le centre des échanges commerciaux de la Méditerranée orientale.
Très convoitée, elle fut tour à tour occupée par les Perses, les Egyptiens, les Romains, les Byzantins, les Arabes, les croisés (Richard Cœur de Lion), les Chevaliers du Temple, les Français (Guy de Lusignan : la famille poitevine a régné sur l’île du XIII° au XV° siècle), les Vénitiens, les Ottomans, les Anglais…
Chypre acquit son indépendance en 1960 ; Monseigneur Makarios, président de la République de Chypre, constitua un gouvernement gréco-turc.
Après le coup d’état grec de 1974, les Turcs envahirent le nord de Chypre pour fonder la République Turque de Chypre, qui n’est reconnue que par la Turquie ; Chypre et sa capitale Nicosie, sont donc divisées en deux par la ligne verte : au nord, les Turcs musulmans, au sud les Grecs orthodoxes...

Joli paysage montagneux assez aride ; Chypre manque d’eau, les moissons sont déjà terminées.
La circulation automobile se fait à gauche, une survivance de l’occupation anglaise ; importante présence militaire…

NICOSIE ou Lefkosia fut la capitale des Lusignan, les rois de Chypre.
La vieille ville est entourée de remparts que l’on doit aux Vénitiens ; à côté des anciens bâtiments en belle pierre ocre du pays, de nombreuses maisons délabrées.
Près de l’ancienne Cathédrale Sainte Sophie, transformée en mosquée par les Ottomans, le Bedestan fut le siège du métropolite orthodoxe de Chypre.






Bedestan ou église Saint Nicolas des Anglais









Le Caravansérail de Büyük Khan 
Vaste marché où confluaient les caravanes chargées des richesses d’Orient, soieries, parfums, épices…







Ce caravansérail a gardé un certain charme…








Depuis quelques années seulement, un poste frontière permet d’accéder à pied au sud de Nicosie où se situent les musées.

Musée Archéologique de Nicosie
De belles pièces chypriotes, pas toujours bien mises en valeur…









Porte gobelet mycénien (XII° av. J.-C.)















A Ayia Irini, ont été découvertes 2000 figurines de terre cuite, offrandes à une divinité agricole et guerrière (VII° av. J.-C.)
















Aphrodite, déesse de l’amour, est le symbole de Chypre (I° av. J.-C.)










La légende raconte qu’Aphrodite et Perséphone étaient toutes deux amoureuses du bel Adonis ; Zeus trancha en décidant qu’Adonis passerait six mois avec l’une et six mois avec l’autre ; quand ce fut le tour d’Aphrodite, Adonis fut mortellement blessé à la chasse par un sanglier ; des anémones poussèrent, rouges comme le sang d’Adonis et blanches comme les larmes d’Aphrodite…

Musée d’Art byzantin









L’entrée à Jérusalem (Icône du XVI° siècle)











GIRNE ou Kyrénia
Adossé au château des Lusignan, l’ancien port encerclé de maisons ottomanes est pittoresque, bien qu’envahi par les bistrots…







L’ancien port de Girne












Entrée du port, au pied du château 













Le musée du château abrite une épave grecque (III° siècle av. J.-C.); elle transportait des amphores de vin de Samos, des amandes, des olives, du raisin et des figues !








Château de Saint Hilarion ou Dieu d’Amour, fut construit par les byzantins (X°siècle), puis agrandi par les Francs.
Le site sur deux monts jumeaux est impressionnant ; les trois étages du château épousent parfaitement la montagne, le rendant quasiment imprenable.







Château de Saint Hilarion














Dans les appartements royaux, la fenêtre d’où la Reine Eléonore regardait la mer…










Abbaye de Bellapaïs ou Abbaye de la paix, de style gothique (XIII° siècle), mais un peu massive…Très beau réfectoire où, en raison d’une bonne acoustique, se donnent des concerts de musique classique.
Umberto Eco s’est inspiré de l’histoire de ce monastère pour écrire « le nom de la rose » ; les moines faisaient des recherches sur les puissances supérieures venues d’autres planètes, le « satanisme ».






Eglise, croix surmontant l’iconostase













Le cloître












Arc festonné du cloître









Soli







La basilique romaine de Soli abrite un pavement de mosaïques.







Musée de Güzelyurt
On y retrouve l’Artémis polymastos d’Ephèse, une couronne de feuilles d’or macédonienne, mais  on aime beaucoup les céramiques vernissées, au dessin contemporain.







Ces bols de mariage (XIV° siècle) représentaient souvent un couple enlacé.







Au port
Apéritif des bateaux français sur Thira, le cockpit est un peu petit !







Le dernier jour, soirée pirate très animée au Dome Hôtel : Vanille, Agapanthe et Thira !