Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

mercredi 25 juillet 2018

Du samedi 21 juillet au mercredi 25 juillet 2018 : HIVERNAGE DE THIRA


Pas de gros travaux à effectuer, on a choisi cette petite marina abritée, proche du canal Calédonien où nous projetons d’aller l’an prochain avec Antoine, Eliette et leur petite famille. On hivernera à flot afin d’éviter d’enlever le mât, ce que les compagnies d’assurance préconisent.

Un temps assez pourri, il bruine ou il pleut, pas le moindre rayon de soleil prévu ces jours-ci pour rincer et faire sécher les voiles ; nous les laisserons dans le coffre d’Owens Sails qui viendra les récupérer pour les laver et les stocker au sec.

Vidange du moteur et rangement du pont, hydrogénérateur, panneaux solaires, bimini, capote et annexe ; interdiction de laver le pont en raison de la pénurie d’eau liée à la sécheresse de ces deux derniers mois.
Ménage de l’intérieur sans oublier les fonds, on met le chauffage et le déshumidificateur pour assécher au maximum les endroits humides, matelas de l’avant, planchers et placard à cirés.

samedi 21 juillet 2018

Du samedi 7 juillet au vendredi 20 juillet 2018 : OBAN MARINA – PUILLADOBHRAIN (SEIL ISLAND) – CARSAIG BAY et SOUND OF ULVA (MULL ISLAND) – ARINAGOUR (COLL ISLAND) – TOBERMORY (MULL ISLAND) – LOCH DRUMBUIE – TOBERMORY (MULL ISLAND) – CRAOBH MARINA (5M, 15M, 28M, 17M, 17M, 5M, 5M et 33M)


Pour terminer notre croisière, on prévoit de faire le tour de l'île de Mull ; le temps est couvert, sans vent,



quelques miles au moteur pour mouiller à Puilladobhrain Anchorage, dans un passage étroit de l’île de Seil.











Petite pluie et brouillard pendant la nuit.







Seil est surnommée, l’île de l’ardoise ;











elle est reliée au continent par un petit pont de pierre, le « pont de l’Atlantique » construit il y a deux siècles.














Cottage






























Au loin, l’île de Mull









Dimanche, bon petit vent, comme on n’a plus l’habitude d’avoir depuis qu’on a passé la péninsule de Kintyre (louvoyage, force 3, mer peu agitée) ; Jacques n’y a pas cru et n’a pas descendu l’hydrogénérateur ...

Mull est dans un nuage, un rayon de soleil perce au-dessus de notre tête ; le vent tombe, on termine au moteur pour mouiller dans Carsaig Bay.







L’endroit est joli, vallée et maison qui se donne des allures de château;












à l’entrée de la baie les cormorans ont colonisé ces îlots rocheux.








On y reste lundi, car peu d’abris sûrs au Sud de Mull, soleil ; départ mardi au moteur avec un temps nuageux.

On longe Mull avant de bifurquer dans le Sound of Iona entre les deux îles,






un passage délicat entre les hauts-fonds et l’îlot Eilean nam Ban.












Abbaye de Iona








On passe près de la petite île Staffa qui serait le prolongement de la Chaussée des Géants en Irlande, un lieu inhospitalier interdisant de mouiller en laissant seul le bateau...







Grotte du géant Fingal et orgues basaltiques ;












ces blocs résultent du brusque refroidissement des coulées de lave au contact de la mer.







Génois pour faire les derniers miles (force 3) 







et mouillage dans le Sound of Ulva













Quelques bateaux de pêche à l’abri d’un haut-fond








Temps pluvieux le matin et vent sur Tiree et Coll, on reste à l’abri mercredi.

L’après-midi, promenade sur Ulva, où seules quelques maisons sont encore habitées ; c’était le fief du clan MacQuarrie dont le cri de guerre était : « The red tartan army » !
Les cinq habitants viennent de racheter l'île à son propriétaire afin d’éviter qu’elle ne tombe aux mains d’investisseurs venant de Russie ou du Moyen-Orient.







The boathouse de l’embarcadère 












Sheila’s Cottage, reconverti en musée ouvert à tous les vents et vraisemblablement aux oiseaux...






La pièce à vivre de Sheila lui servait aussi de chambre à coucher ; elle faisait brûler dans la cheminée une grosse branche d’arbre et mettait son linge à sécher à l’autre extrémité ! Elle a vécu ici chichement de la pêche aux bigorneaux, jusqu’en 1950.










Promenade à la recherche d’orgues basaltiques et de pierres dressées ; on ne voit rien de tout cela, mais l’endroit est agréable :







Woodland, on s’attendrait à voir surgir une sorcière !













Prairie












Soudain, une cavalcade de moutons noirs











qui s’enfuient à notre approche.









Les batteries sont assez déchargées en raison du manque de soleil ; de plus, depuis qu’on a déconnecté le booster, l’alternateur ne les charge que partiellement.

Jeudi, temps écossais, bruine ; pas de vent, on part au moteur et on le garde quand il se lève un peu et que le soleil essaie de percer ; on déroule quand même le génois, mais moins on en fait, moins on a envie d’en faire !
Bouée à Arinagour, dans Coll Island (12£), obole à déposer au bar de l’hôtel.








Mouillage et village d’Arinagour








Maisons blanches sagement alignées














Pub













Tourbière et linaigrette












En bordure du loch,














du quartz, blanc comme neige.











Vendredi, soleil, petit vent idéal pour une navigation tranquille (grand largue puis vent arrière, force 3 puis 4, mer belle) ; vent et pluie prévus pour les deux prochains jours, on contourne la pointe NW de Mull vers Tobermory.
Une vingtaine de bateaux sur l’eau, on n’a jamais vu autant de monde !

Bouée dans la jolie baie de Tobermory, très abritée (16£, WiFi mais connexion aléatoire).







Maisons multicolores alignées ;











les anciennes maisons de pêcheurs et les églises ont été transformées en boutiques, restaurants et hôtels.


























Lifeboats












La distillerie de Tobermory produit du Tobermory non tourbé et du Ledaig tourbé.












Coffre à alcool








On assiste à la victoire des Bleus dans un pub ; quelques français mais peu d’ambiance...
Lundi, temps mitigé mais la grosse pluie a cessé, on fait le tour de Mull en voiture :







En longeant le Loch na Keal,













on traverse des pâturages ;












moutons Scottish Blackface, mâles et femelles ont des cornes.












La route longe la falaise,













avant de traverser la péninsule d’Ardmeanach.












La rivière descend du massif du Ben More (966 mètres)













pour se jeter dans le Loch Scridain.












Les vaches Highland sont capables de vivre dans des régions inhospitalières.












Fionnphort, embarcadère pour l’île de Iona













Abbaye de Iona








Au VI° siècle, un moine irlandais Saint Colomba (ou Columcille), débarqua avec douze compagnons pour fonder l’abbaye de Iona, dans cette île battue par les vents.

Une partie du « Book of Kells » a été écrite par les scribes et enlumineurs d’Iona ; après l’attaque meurtrière des Vikings, quelques moines se sont réfugiés à Kells en Irlande avec le fameux livre, tandis que d’autres ont fait perdurer l’abbaye.
Au XIII° siècle, le fils du seigneur des îles fonda un monastère bénédictin à l’emplacement de l’abbaye primitive.
L’église fut agrandie puis restaurée au siècle dernier par la Communauté d’Iona, une fraternité œcuménique.







Maclean’s Cross (XV° siècle) décorée d’entrelacs celtes et d’une crucifixion ; au Moyen-âge, les pèlerins s‘y arrêtaient pour prier avant d’arriver à l’abbaye.















St Oran’s Chapel (XII° siècle) le plus ancien édifice du site, de style roman ; c’était la chapelle funéraire des MacDonald, seigneurs des îles.













The Street of the Dead, ponctuée de trois grandes croix celtiques, mène à l’abbaye ;











St Martin’s Cross (VIII° siècle) décorée de scènes bibliques, Vierge à l’Enfant, Daniel et les lions, Abraham préparant le sacrifice d’Isaac...














Cette petite chapelle abritait le reliquaire de St Colomba.












L’église de l’abbaye en pierres multicolores














est de style gothique














mais possède quelques restes romans de l’église bénédictine ;















l’autel est en marbre vert de Iona.














Vitrail de St Columcille














Le cloître est formée d’arcades à colonnes jumelées 











dont les chapiteaux ont été récemment sculptés.











Le couvent a été fondé en même temps que le monastère ; beaucoup de nonnes venaient de familles nobles.








Le musée abrite une collection de pierres paléochrétiennes et médiévales :



Détail de St John’s Cross (VIII° siècle) : deux lions et un serpent enroulé autour de cercles
















Détail de St Oran’s Cross (VIII° siècle) : Vierge à l’Enfant 












Les premières représentations de cette scène se retrouvent aussi bien dans les hautes croix que dans le Livre de Kells.















La croix de cette dalle gravée (X° siècle) fait aussi écho à celle du Livre de Kells.















Dalle gravée (XIV°siècle) , pierre tombale des Mackinnons qui dirigèrent Iona de la part des Macdonald, seigneurs des îles.















Détail de Mackinnon’s Cross (XV° siècle) : griffon













Jardin de l’école primaire













Retour par le Ross of Mull













le long du loch Scridain ;












on emprunte ensuite la vallée du Glen More dominée par le Ben More ;










les paysages sont dépouillés, d’innombrables cascades alimentées par les pluies des deux derniers jours dévalent les pentes ;












au milieu de la lande, trois petits lacs...












Duart Castle, donné en dot à la fille du seigneur des îles, il appartient maintenant à la famille Maclean ;













le château de pierres polychromes est en cours de rénovation.








Mardi, temps couvert, on fait quelques miles pour mouiller dans le Loch Drumbuie, à l’entrée du Loch Sunart sur le continent ; otarie qui nage et héron au bord du loch.






Loch Drumbuie









Retour à Tobermory pour assister aux Mull Highland Games.
L’origine des jeux remonte au XI° siècle, quand le roi d’Ecosse Malcolm III organisa des épreuves de force pour recruter ses gardes du corps. Pierre de Coubertin s’en est inspiré en introduisant le lancer de marteau, le lancer de poids et le tir à la corde dans les épreuves des Jeux Olympiques.
C’était l’occasion pour les clans de s’affronter ; aujourd’hui, les Highland Games sont l’occasion de célébrer la culture écossaise, en particulier l’héritage culturel et sportif des Highlands.

Pipe Bands, défilés de sonneurs de cornemuses (great Highland bagpipers) et de batteurs (drummers) :

La composition du pipe band a trouvé son origine au sein des armées britanniques, lorsque les sonneurs de cornemuse écossaise se sont associés aux tambours anglais ; cette marche militaire est effectuée au pas.






L’ouverture des Mull Highland Games, les organisateurs saluent l’arrivée de la Pipe Band.












Oban High School Pipe Band ;












cette fanfare a déjà gagné beaucoup de compétitions ;












les ténors exécutent des moulinets avec leurs mailloches.













Un petit tour et puis s’en vont !












Mull and Iona Pipe Band,













seuls les adultes ont un couteau dans leur chaussette droite.









Highland Dances :

Les danses des Highlands étaient autrefois réservées aux hommes mais de nos jours, la plupart sont dansées par des femmes ; elles sont dansées en kilt et accompagnées par une cornemuse.
Les juges évaluent la coordination bras-jambes, l’élévation, le respect du tempo musical et l’aisance que l’on montre à danser !


Highland Fling, la plus ancienne des danses des Highlands est dansée en solo, avec de rapides jeux de jambes et de bras, mais sans déplacement ; c’est la danse de la victoire, supposée imiter le cerf bondissant dans les collines.







Sword Dance : la danse de l’épée tire son origine de la danse qu’exécuta le roi Malcolm au-dessus de son épée croisée avec celle de celui qu’il venait de vaincre ; les pieds ne doivent jamais toucher les épées.

















Highland Reel est un quadrille










Les danses nationales écossaises, plus modernes, s’apparentent davantage à des ballets et ne se dansent pas en kilt.








Irish Jig, une gigue, parodie d’une danse irlandaise








Sailors Hornpipe, une danse populaire chez les navigateurs, traditionnellement accompagnée par un hornpipe et non par une cornemuse 











Remise des prix par Sir Lachlan Maclean of Duart and Morvern










Heavy weight competitions, où les compétiteurs concourent en kilt !



Hammer Throw, lancer de marteau (16 ou 22 livres) ; les lanceurs gardent les pieds sur le sol pendant le lancer, au moyen de pointes attachées à leurs chaussures.













Shot Putt, lancer de poids : the galleon ball est un boulet de canon retrouvé dans l’épave du San Juan de Sicilia, un galion espagnol coulé dans la baie de Tobermory !















Caber toss, lancer de tronc d'arbre : celui-ci, mesurant entre 5 et 6,5 mètres, 















doit faire un demi-tour












et atterrir perpendiculairement au sol.
















Lancer de cloche (56 livres) au-dessus d'une barre placée de plus en plus haut












Light competitions, courses, triple saut et saut en hauteur







Départ de la course des garçons de 6 à 8 ans









Un bonne journée de détente, sans temps mort, même si les participants n’étaient pas tous chevronnés.

Vendredi, c’est l’heure de la dernière ligne brisée, au moteur (vent contraire, force 2) ; il a plu hier soir et cette nuit et le soleil n’arrive pas à percer ce matin ; on est dans le brouillard pour aborder le Sound of Mull entre le continent et l’île, radar et feux de navigation ; un peu de courant contraire avant la renverse. Une otarie se baigne et plonge, quelques dauphins au loin.
Eclaircie et courant favorable en sortant du Sound of Mull, on passe devant Duart Castle ; la brume tombe à nouveau dans le Firth of Lorn.

Entrée dans le Sound of Luing avec 2,5 nœuds de courant favorable, contournement de l’île et remontée vers Craobh Marina où nous sommes accueillis par Alistair, le gérant de la marina.