Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

vendredi 31 mai 2013

Mercredi 29 et jeudi 30 mai : NISOS TINOS – NISOS ANDROS (ORMOS PAPAPORTI et ORMOS ACHLA) (14M et 3M)

Le vent se calme en début d’après-midi et nous partons pour Andros ; navigation au travers avec un vent variant de 2 à 6, selon les reliefs ; mouillage dans la baie Papaporti qui borde le Sud d’Andros.
L’arrivée en annexe sur la plage est un peu humide ; par contre on peut débarquer à un petit quai au bout de la presqu’île, juste avant le Kastro vénitien, où les enfants viennent faire un petit plongeon le matin avant d’aller à l’école !
Le lendemain soir (force 5 à 6, on fait du 7 nœuds, uniquement avec le génois), nous allons mouiller dans Ormos Achla, un peu plus au Nord ; baignade ; la nuit sera houleuse…


Andros est l’île des armateurs grecs ; dans le prolongement d’Eubée, elle surprend par sa végétation et ses habitations qui n’ont rien de cycladique.





La vieille ville d’Andros, Chora, s’allonge sur une bande de terre qui sépare deux baies ; elle est vivante, tranquillement animée et il est agréable de s’y promener ;










ses maisons néoclassiques aux toits rouges s’alignent le long de l’artère principale qui mène aux ruines du Kastro vénitien.









Dans un écrin de verdure, le village de Stenies aux maisons d’armateurs s’inscrit dans un cadre magnifique, face à la mer ; les citrons qui ont fait la réputation d’Andros sont déjà mûrs.









Le monastère d’Agios Nikolaos (XVI° siècle) possède une église surprenante aux murs rouge et jaune ; visite guidée en français et on en repart avec des larmes de l’icône miraculeuse !










Église byzantine des Taxiarques à Messaria (XII° siècle)










Il y a de nombreuses sources à Andros, l’eau coule partout ; ici, à Menites, l’eau surgit de la gueule de lions en marbre.











Ravissant pont de pierre d’Aladinou ; nous n’aurons pas le temps de voir les moulins à eau très nombreux à Andros.









Magnifique plage d’Achla, aux eaux turquoise, en contrebas du monastère d’Agios Nikolaos, où nous avons mouillé la dernière nuit ; on remarque les murets de pierres sèches jalonnés de dalles triangulaires.



Nous avons beaucoup aimé Andros et Tinos, ces deux îles des Cyclades du Nord qui ont gardé une certaine authenticité, loin des circuits touristiques.



mercredi 29 mai 2013

Lundi 27 et mardi 28 mai : NISOS MYKONOS – NISOS TINOS (TINOS et ORMOS PANORMOS) (9M et 21M)

Bonne navigation au près (force 4) et amarrage au quai du vieux port de Tinos (19 euros car pour une nuit, on paie deux jours ; électricité - on n’en avait pas eu depuis Léros -, eau possible).
Bon supermarché Carrefour, boucherie qui vend du jambon cru de Tinos.
Le lendemain, on contourne Tinos par l’Ouest (vent portant force 4, faiblissant) pour venir mouiller à Panormos ; pas de vent, le calme avant la tempête ?
Nous sommes relativement protégés du vent de Sud, mais pas de la houle : nuit blanche, enfin, pas pour tout le monde !

Tinos, longtemps occupée par les Vénitiens, abrite une importante communauté catholique ; depuis que Sainte Pélagie a découvert l’icône miraculeuse de la Vierge, l’île vit désormais au rythme des pèlerinages orthodoxes.


Tinos





Les pénitentes montent à genoux le grand escalier qui mène à l’église de la Panagia Evanghelistria ;  nombreux ex voto de remerciements à la Vierge pour avoir évité un naufrage ou pour une guérison. 







Le monastère de Kechrovounio : autour de l’église les cellules des religieuses forment un coquet petit village.
Jacques se fait expulser par une nonne qui fantasme sur ses genoux ; ailleurs les popes sont moins regardants ! 





Vallée de Trabados






Dans la vallée de Tarabados, de nombreux pigeonniers, héritage des seigneurs vénitiens.











Les pigeons servaient à se nourrir et on récoltait leur fiente - comme en Cappadoce - qui servait d’engrais naturel.





















Pyrgos est réputée pour son marbre et ses sculpteurs.
Dans les maisons tiniotes, les portes et les fenêtres sont chapeautées d’un hyperthiras de marbre sculpté, aux motifs tous différents :








pigeons,















fleur et ifs,












bateau…









A Pyrgos, tout est en marbre : les monuments, le clocher, les tombes, les encadrements de portes ou fenêtres, les escaliers,








la fontaine,















le dallage…





mardi 28 mai 2013

Dimanche 26 mai : VISITE DE DELOS

Il est interdit de mouiller à moins de 500 mètres de Délos (il faudrait jeter l’ancre à Rinia et y aller en annexe, mais il y a trop de vent aujourd’hui), on y va donc en ferry, au grand regret de Jacques…

C’est à Délos que Léto, chassée par la jalousie d’Héra, vint accoucher sous un palmier des jumeaux Apollon et Artémis, enfants de Zeus.
Il est surprenant que cette île aride, battue par le meltem et sans port naturel, ait vu se développer cette importante cité vouée au culte d’Apollon, dieu de la Beauté ; elle prit la tête de la Ligue de Délos dont elle se voit confier le trésor ; grand centre commercial, elle vit son apogée à l’époque hellénistique (II° siècle av. J.-C.) et se couvrit de riches demeures ; personne n’avait le droit d’y naître ou d’y mourir !
Délos fut dévastée par Mithridate, roi du Pont puis par les pirates…






Près du port antique, le marché des Compétaliastes ; un petit monument circulaire est dédié à Hermès, le dieu des marchands










De leur terrasse, les lions dominent le lac sacré, lieu de naissance d’Apollon.











Temple des dieux étrangers, consacré à la déesse égyptienne Isis












Maison des dauphins, pavement de mosaïques












Maison de Cléopâtre et Dioscourides




lundi 27 mai 2013

Samedi 25 mai : NISOS MYKONOS : ORMOS KALAFATIS – MYKONOS MARINA (15M)

Navigation tranquille au sud de l’île, assez pelée.
Amarrage dans la marina de Mykonos ; de nouvelles pendilles - un peu légères – ont été mises en place mais toujours pas d’eau ni d’électricité… Pas d’office non plus, bien qu’un pontonnier soit venu nous aider, donc nuits gratuites.
Le port est sale et assez houleux, on installe nos amarres à ressort.
Petit supermarché nouvellement installé ; pratique car on est loin de la ville.


Mykonos est l’île « branchée » avec des prix en conséquence (on se fait avoir avec des petits gâteaux à trois euros, « spécialités » pas vraiment extraordinaires)…

Chora
La vieille ville de Mykonos est charmante, même si le pélican Pétros, la mascotte de l’île, n’est pas au rendez-vous :






Vue du vieux port











A côté du Kastro, la Panagia Paraportiani, ensemble de cinq petites églises accolées les unes aux autres ; Mykonos compte autant d’églises que de jours dans l’année !










Dans le quartier d’Alefkandra, les maisons de la « Petite Venise », ont les pieds dans l’eau.











Kato Mili, les moulins, emblèmes de Mykonos ; certains sont habités. 











Sur les hauteurs, le moulin de Boni, en état de marche !











Il offre une très belle vue sur Chora ; au fond, l’île de Délos.











Place des trois puits, où venaient boire les jeunes filles en quête d’un mari











Ruelles étroites, bordées de maisons à deux étages ; portes, volets, balcons et escaliers sont en bois peint de couleurs vives.








Ano Mera : Monastère de la Panagia Tourliani (XVI° siècle)
Le pope qui nous accueille se montre assez avenant, même s’il nous prend pour des Américains !







Bel iconostase de bois









Repas à la taverne To Sketi tou Proédrou (bon, prix correct, bon accueil en français impeccable).

samedi 25 mai 2013

CYCLADES : UN PEU D’HISTOIRE

L’archipel des Cyclades - 56 îles dont une vingtaine sont habitées – forme un cercle (kuklos) autour de Délos, l’île sacrée où Léto est venue accoucher d’Apollon, fils de Zeus.

Au début du III° millénaire avant J.-C., s’y développa la civilisation cycladique ou civilisation des idoles ; ces statuettes de marbre poli, aux formes épurées - tête ovale et bras rituellement croisés – n’ont pas entièrement livré leur signification.
Ce peuple d’agriculteurs et de marins commerçait déjà avec l’Asie.

Cette civilisation fut supplantée par les Minoens (Crète), puis les Mycéniens (Grèce continentale) et enfin les Doriens.
Les Cyclades firent partie de la Confédération athénienne et livrèrent bataille aux Perses.
A l’époque byzantine, elles subirent de nombreuses attaques de pirates.
Elles tombèrent aux mains des Vénitiens, furent occupées par les Turcs avant de redevenir grecques.


Vendredi 24 mai : NISOS THIMAINA – NISOS MYKONOS (CYCLADES) (60M)

Nuit ventée, on veille ; le vent semble faiblir et nous partons, avec deux ris et la trinquette, bien décidés à ne pas faire cette longue route au moteur quand il n’y aura plus de vent.

Contre le vent, la houle et le courant, on n’avance pas et on se fait balloter ; on enlève ris et trinquette et finalement on met le moteur devant Icaria - là où Icare s’est brûlé les ailes – jusqu’à l’arrivée…
Rencontre avec deux dauphins qui ne nous suivent pas…
Pour l’instant, on n’a pas vraiment eu de chance avec nos navigations : trop de vent et on reste au mouilllage, pas assez et on marche au moteur, vent idéal quand on est bloqué par un problème technique…

Mouillage à la nuit tombée, un peu à l’aveuglette, à Mykonos, Ormos Kalafatis.

Nous voici enfin dans les Cyclades !

jeudi 23 mai 2013

Mercredi 22 et jeudi 23 mai : NISOS PATMOS – NISOS THIMAINA (23M)


Notre  guindeau est bien arrivé à Patmos cette nuit ; montage par le chantier en changeant le barbotin qui n’était pas adapté à notre chaîne...








Le frère charpentier-manager nous paie un café grec tandis que le frère mécano nous offre une croix orthodoxe tressée et bénie le jour des Rameaux ; avec elle et notre « hook » maori, on ne risque plus rien !










Pas de vent, route au moteur; on croise un navire de guerre turc dans les eaux territoriales grecques, un « casus belli » ?

Mouillage à Thimaina qui nous semble mieux abrité du coup de vent de Sud attendu que Fournoi où notre ancre avait dérapé il y a deux ans. Nous mouillons sous le cimetière ; il n’y a pas que les bonnes âmes de l’île qui reposent ici, le fond de la baie sert de dépotoir ; dommage !






Eglise de Thimaina aux rondeurs toutes modernes









Le vent tourne un peu et au milieu de la nuit, nous sommes proches de la côte ; nous remouillons au petit matin - mais avec le nouveau guindeau, c’est un plaisir ! -  plus près du quai en espérant ne pas gêner le ferry…
On reste au mouillage toute la journée…



mardi 21 mai 2013

Lundi 20 et mardi 21 mai : NISOS MARATHOS – NISOS PATMOS (10M)


Nous avons rendez-vous avec les frères du chantier de Patmos Marine pour une expertise sur notre guindeau qui fonctionne au ralenti avant de s’emballer ; autopsie par le mécano - fidèle à son image, compétent mais un peu « ronchon » - : le moteur est bon mais les rouages internes ont vraisemblablement été endommagés suite à l’intervention sauvage du chantier de Didim ; il peut aussi s’agir d’un problème de relais électrique…
Une réparation risquerait de ne pas tout résoudre, aussi décidons-nous  de le changer ; il faudra attendre 48 heures pour qu’il arrive d’Athènes par ferry…
Dommage parce qu’il fait très beau avec un bon petit vent…

Programme des navigations futures…
Annexe jusque Grikos et marche vers Skala (hors saison, il y a peu de bus); en route, quelques ares de blé déjà moissonnés, lauriers et bougainvilliers en fleurs, petites chapelles où brûlent des cierges en cire d’abeille ;






au détour d’un chemin apparait Skala.









Courses à Skala : bon supermarché, poissonnerie et boucherie sur la route de Chora ; pâtisserie aux délicieuses spécialités de pâte d’amandes…

lundi 20 mai 2013

Dimanche 19 mai : NISOS PATMOS – NISOS MARATHOS (12M)


Courte navigation vers les îlots au Nord de Léros qui constituent une réserve naturelle ; nous visitons l’île Arki avant de nous poser à l’île Marathos : deux maisons et deux tavernes qui ont installé des bouées d’amarrage.

Première baignade de l’année, du moins en Méditerranée, 20°C, moins chaud que la mer des Caraïbes, mais correct pour ce début de saison.

Jolie promenade à terre : 






paysage sauvage et belle vue sur les îlots voisins;












pas de route ni de chemin, seulement des sentiers empruntés par les chèvres cornues.











Repas chez Pandelis : poisson fraîchement pêché, bon mais relativement cher (comme tous les poissons grecs)…




Du jeudi 16 au samedi 18 mai : NISOS LIPSI – NISOS PATMOS (20M et 13M)


Temps un peu brumeux et pas de vent ; on en profite pour étalonner le pilote en faisant des ronds dans l’eau…
Du vent de Sud-Est est annoncé pour cette nuit et demain, aussi préfère-t-on mouiller à l’Ouest de l’île, Ormos Khokhlaka ; on passe la journée sur le bateau à briquer les inox, d’autant plus que le moteur d’annexe se révèle capricieux !
Le dernier jour, on fait le tour par le Nord pour venir mouiller à Ormos Livadhi.
Location d’un scooter chez Aris (route de la poste, confortable, peu bruyant, 10 euros).

Nous avons plaisir à redécouvrir Patmos, l’île où Saint Jean l’Evangéliste aurait écrit l’Apocalypse. 






Le monastère fortifié a été construit au XII° siècle par le moine Christodule, en l’honneur de Saint Jean.












Cour du monastère











Saint Jean reçoit la révélation de Dieu qu’il transmet à son disciple (fresque du catholicon).












Nativité (icône crétoise, fin du XV° siècle)











Dans Chora, la vieille ville aux murs blanchis, on admire l’harmonie des volumes.











Ruelles étroites et passages voutés ; les portes et fenêtres peintes en bleu ou vert pastel, sont encadrées de pierres grises.










Les moulins de Patmos, avec en toile de fond l’une des plus belles baies du monde.








Ces sites sont inscrits au Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.







jeudi 16 mai 2013

Mardi 14 et mercredi 15 mai : NISOS LEROS – NISOS LIPSI (19M et 2M)


Gros orage cette nuit, avec beaucoup d’éclairs ; ce matin, le beau temps est revenu pour notre vrai départ.
Un peu de vent à la sortie de la baie de Lakki ; on prend un ris qu’on enlèvera assez vite.
Navigation entre les îles et force 5-6 en arrivant à Lipsi, on enroule le génois.
Mouillage dans la baie de Lera Lipso, très jolie entre Lipsi et un îlot ; c’était notre dernière escale de 2012 avec A Tom.

C’est à Lipsi qu’Ulysse aurait rencontré la nymphe Calypso.

Le lendemain, nous allons mouiller près de la ville : jolie plage, 






églises aux toits bleus, 













petit port de pêche…

mardi 14 mai 2013

Du vendredi 10 au lundi 13 mai : PREPARATION DU BATEAU et VISITE DE LEROS


L’île aux profondes échancrures n’est pas envahie par les touristes ; elle nous a plu par sa quiétude et par un certain charme qu’on a du mal à trouver dans les villages de Turquie.

La baie de Lakki a servi de base navale aux Italiens pendant la Seconde guerre mondiale puis l’île fut utilisée pour déporter les prisonniers politiques pendant la guerre civile.

Nous louons un scooter, je commence à y prendre goût et après les montagnes des Saintes, les dénivelés ne me semblent pas si impressionnants !






Église Agios Isodoros, reliée à la côte par un isthme d’un mètre de large












Plage de Bléfoutis











Taverna Mylos (le moulin) avec sa piscine naturelle ; sardines et calamars grillés.











 Moulins sur la route de la forteresse byzantine













 Maison peinte en bleu grec










Nous terminons réparations et travaux divers, cela prend toujours plus de temps que prévu : réparation de la commande avant du guindeau qui ne veut plus descendre, montage d’un chargeur d’alternateur de batterie, travail en haut du mât…
Complément de provisions : bon supermarché Spanos, à un quart d’heure au Nord de la marina et commerçants dans le village chez qui Monique nous a introduits !