Le vent se calme en début d’après-midi et nous partons pour
Andros ; navigation au travers avec un vent variant de 2 à 6, selon les
reliefs ; mouillage dans la baie Papaporti qui borde le Sud d’Andros.
L’arrivée en annexe sur la plage est un peu humide ;
par contre on peut débarquer à un petit quai au bout de la presqu’île, juste
avant le Kastro vénitien, où les enfants viennent faire un petit plongeon le
matin avant d’aller à l’école !
Le lendemain soir (force 5 à 6, on fait du 7 nœuds, uniquement
avec le génois), nous allons mouiller dans Ormos Achla, un peu plus au
Nord ; baignade ; la nuit sera houleuse…
Andros est l’île des armateurs grecs ; dans le
prolongement d’Eubée, elle surprend par sa végétation et ses habitations qui
n’ont rien de cycladique.
La vieille ville d’Andros, Chora, s’allonge sur
une bande de terre qui sépare deux baies ; elle est vivante, tranquillement
animée et il est agréable de s’y promener ;
ses maisons néoclassiques aux toits rouges s’alignent
le long de l’artère principale qui mène aux ruines du Kastro vénitien.
Dans un écrin de verdure, le village de Stenies
aux maisons d’armateurs s’inscrit dans un cadre magnifique, face à la
mer ; les citrons qui ont fait la réputation d’Andros sont déjà mûrs.
Le monastère d’Agios Nikolaos (XVI° siècle)
possède une église surprenante aux murs rouge et jaune ; visite guidée en
français et on en repart avec des larmes de l’icône miraculeuse !
Il y a de nombreuses sources à Andros, l’eau coule
partout ; ici, à Menites, l’eau surgit de la gueule de lions en marbre.
Ravissant pont de pierre d’Aladinou ; nous
n’aurons pas le temps de voir les moulins à eau très nombreux à Andros.
Magnifique plage d’Achla, aux eaux turquoise, en
contrebas du monastère d’Agios Nikolaos, où nous avons mouillé la dernière
nuit ; on remarque les murets de pierres sèches jalonnés de dalles
triangulaires.
Nous avons beaucoup aimé Andros et Tinos, ces deux îles des
Cyclades du Nord qui ont gardé une certaine authenticité, loin des circuits
touristiques.