Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

lundi 25 juin 2018

Du mardi 12 juin au vendredi 15 juin 2018 : BANGOR (IRLANDE DU NORD – G.B.) – LAMLASH BAY (ARRAN ISLAND) (ECOSSE – G.B.) - LARGS (64M et 17M) et VISITE DE GLASGOW


Nous partons en Ecosse nous mettre à l’abri avant la forte dépression qui s’annonce pour mercredi soir.
Le temps est couvert, le soleil n’est pas loin, il ne se montre qu’en début d’après-midi.
On prend un ris en partant ; traversée de la mer d’Irlande avec un vent qui tourne du près au travers en fin de journée et faiblit (force 4 à 6, mer peu agitée à agitée, un ris puis deux, un demi-génois) ; courant par le travers qui nous emmène d’un côté puis de l’autre...
Pour la première fois, on suit un voilier anglais ; il fait une route près du vent alors qu’on a choisi de ne pas serrer le vent puis de lofer quand il tourne, la stratégie semble payante car on le rattrape de 3,5 Miles.
La balancine se coince dans le Y (à l’envers) du pataras, en essayant de la déloger, on perd à l’eau une demi-gaffe télescopique ; il nous faudra quatre double-virements de bord pour la décoincer !
Le disjoncteur du winch du génois saute quand il a trop chaud, notamment quand le moteur tourne ; on essaie donc d'enlever le cache du moteur en navigation.







Une vingtaine de pêcheurs  sont agglutinés autour de l’îlot Ail Sa Craig qu’on rebaptise « Soufflé au Grand Marnier ».










Dans l’île d’Arran, on entre dans Lamlash Bay, très jolie,













protégée par Holy Island.









Beaucoup de bateaux, bouée à 10 livres, à déposer à terre ; notre enveloppe est prête mais l’annexe n’est pas gonflée...

Enfin une bonne journée de navigation à la voile, à près de 7 nœuds de moyenne !


Mercredi, le vent a tourné, le baromètre dégringole, la dépression arrive.
Le moteur ne démarre pas, problème de batterie, on se connecte provisoirement sur les batteries de service, à voir à l’arrivée... C’est la panne du jour, mais cela n’exclut pas qu’il y en ait une autre !
Bord de grand-largue dans le Firth of Clyde (force 4 à 5, mer belle) et amarrage dans Yacht Largs Haven juste avant la pluie ; pas très facile avec du vent de travers, on doit s’y reprendre à plusieurs fois avant que je puisse sauter sur le quai (47 euros, bonne laverie, WiFi qui fonctionne).

Accueil par trois douaniers qui s’entraînent pour le Brexit ; le plus jeune pose les questions d’usage et prend deux pages de notes sur son petit carnet ; le plus âgé, un Gallois proche de la retraite est plus détendu ; pas de chiens quand même !
Shipchandler assez bien achalandé mais le village est assez loin ; commande d’une batterie moteur au chantier.
On rencontre Nicolas La Clanche d’Equipage marine, un français rencontré au salon nautique qui fait de l’entretien de bateaux ; il nous donne quelques tuyaux sur les marinas et la navigation en Ecosse ; ici, il a fait beau pendant six semaines et maintenant « l’été est fini ! ».

On attend la tempête Hector pour cette nuit et jeudi matin ; le soir, le vent souffle déjà fort mais on arrive quand même à dormir ; le matin, le vent tourne et s’engouffre dans la marina, on saute et le bateau gite, si bien qu’on doit utiliser les tapis antidérapants pour le petit-déjeuner ; on se calfeutre dans le bateau et vers midi, le vent se calme.
Deux fournées de pain bien réussies, ce n’est pourtant pas la chaleur qui les fait monter ! Jacques triche en allumant le four ou en mettant le petit chauffage d’appoint.

Vendredi, on se décide un peu tard à visiter Glasgow : taxi, train, métro, on arrive en début d’après-midi sous la pluie...

GLASGOW

Siège d’un archevêché et d’une université depuis le Moyen-âge, Glasgow a pris son essor au XVII° siècle avec le développement des échanges transatlantiques et du commerce du sucre, du rhum et du tabac ; c’était l’époque où les Tobacco Lords dirigeaient la ville.

Ce commerce cessa après la guerre d’Indépendance américaine, mais ces riches négociants ont su investir dans l’industrie cotonnière ; avec la révolution industrielle, la sidérurgie et les chantiers navals ont enrichi Glasgow, la couvrant de palais victoriens et de façades classiques géorgiennes.

Malgré le déclin industriel des années 60, Glasgow est restée très vivante et est la ville la plus peuplée d’Ecosse.






La cathédrale de Glasgow, de style gothique, est le quatrième sanctuaire édifié à l’emplacement où St Mungo établit une église en bois au début du VII° siècle.












La nef, une succession de piliers et d’arcs brisés
















sur plusieurs étages.















Un jubé de pierre sépare la nef du chœur ; les sculptures représentent les sept péchés capitaux.













Chapiteaux à feuillage

















La Création


















Figure du Christ











La particularité de cette cathédrale, c’est qu’il existe un deuxième sanctuaire, l’église basse construite pour abriter les restes de St Mungo, patron de Glasgow ; 






une merveille gothique où s’enchevêtrent les arcs brisés.













Une tapisserie représente l’église et les attributs de St Mungo, un saumon et un anneau parce qu’il aurait retrouvé l’anneau de la reine dans un saumon (Stewart, 1979)











Hunterian Art Gallery





A sa mort, le célèbre obstétricien William Hunter légua ses collections d’art à l’université de Glasgow.














Vue de Corbeil de derrière les arbres (J.-B. Corot, 1870)
















Magasin avec un balcon à Dieppe (J. Whistler, 1899)

















St George (A. Rodin, 1904) ; Camille Claudel, sculptrice et amante de Rodin, a servi de modèle.











la Mackintosh House reconstitue l’habitation de Charles Rennie Mackintosh, l’architecte qui a rénové Glasgow au début du XX° Siècle ; un mobilier épuré, d’avant-garde pour l’époque















avec un motif floral qui se répète dans la décoration de son épouse Margaret.

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