Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

mardi 11 avril 2017

Du mardi 28 mars au dimanche 2 avril 2017 : BAHIA DE BOQUERON (PUERTO RICO) – ILE SAONA – CASA DE CAMPO – BAYAHIBE – CASA DE CAMPO (REPUBLICA DOMINICANA) (93M, 4M, 10M, 3M et 3M) et VISITE DE LA REPUBLIQUE DOMINICAINE

Départ en début d’après-midi par petit temps (près, force 3) pour traverser le canal de la Mona qui sépare Porto Rico de l’île d’Hispaniola ; la République Dominicaine en occupe la partie Est, Haïti la partie Ouest.
Nuit étoilée, sans lune, le vent tourne au Nord et se lève enfin (travers, force 4, mer belle), plancton luminescent autour de l’hydrogénérateur.
Vers minuit, on passe sous l’île Mona, à peu près au milieu du canal ; impressionnant, à un mile, on ne la distingue qu'à peine !
En arrivant à l’île Saona, le vent forcit (travers, force 5 à 6, mer peu agitée), on rejoint la route de plusieurs cargos, tankers et aussi celle des pêcheurs ; on craint d’avoir accroché un casier, un quart d’heure plus tard, une boule s’échappe du tableau arrière : deuxième prise ou première qui s’échappe ? On prend deux ris pour réduire l’allure et mouiller à la voile au NW de l’île Saona, une réserve naturelle ; quelques dauphins saluent notre arrivée.
Plongée, rien d’anormal, pas de bout sous la coque.

Au mouillage, un méga-yacht : deux différences avec nous, d’abord, il est à moteur et ensuite, ses haubans ne l’empêchent pas d’avoir une piste d'atterrissage pour son hélicoptère personnel ! Plus loin, une vingtaine de catas à touristes viennent bruyamment passer la journée sur une langue de sable.








Île Saona, plage de sable blanc, cocotiers et eau émeraude 
























Débarquement à terre pour nous signaler à l’armée dominicaine qui nous autorise à passer la nuit ici, avant de faire notre entrée demain à Casa de Campo.
On reste seuls au mouillage, pour la première fois, on se barricade dans le bateau pour la nuit ; il y a peu de temps, un bateau français a été attaqué à l’arme blanche dans la marina de Bocca Chica ; à cet endroit les officiels sont corrompus, prélevant des taxes supplémentaires, confisquant les passeports ou ne donnant pas l’autorisation d’appareiller...

Le lendemain, petit bord de près sous génois (force 4) pour se baigner à Las Palmillas, raie et myriade d’étoiles de mer ; quelques dauphins peu vivaces passent derrière le bateau.

Un nouveau bord de génois au travers (vent irrégulier par rafales, force 4 à 5) pour mouiller à Casa de Campo, à l’embouchure du Rio Chavon.
Interdiction de débarquer, appel à la VHF de la marina ; au bout d’une heure et demie, un pontonnier vient emmener Jacques en annexe et me le ramène une heure plus tard, furieux et déplumé de 174 US$ (entrée du bateau 70, de l’équipage 24, permis de navigation, services sanitaires, taxes pour les personnes, autorités portuaires, 20 chacun) ; le document est officiel avec moultes reçus, impossible de négocier...
Pas le droit non plus d’utiliser la laverie ; la loueuse de voiture nous fait une fleur, 100 US$ par jour avec deux jours minimum, on la refuse... 








Immense complexe résidentiel, type Port Grimaud,










supermarché bien achalandé, mais aussi golfs, terrains de polo, cinéma, théâtre, hôtel de luxe et aéroport international...








Départ à la pêche devant la marina.









On part au moteur, mouiller à Bayahibe, derrière les catas de promenade.







Les barques de pêche de Bayahibe, reconverties en promène-touristes









A terre, grâce aux indications d’un restaurateur breton installé ici depuis dix ans, on déniche une voiture de location pas chère chez Joël et une lavanderia chère (64 US$), fermée le lendemain ; Jean-Baptiste, un jeune haïtien sympa qui travaille au restaurant, récupère notre linge ; son père et son frère habitent encore Les Cayes, en face de l’île à Vache.
Ici, on roule au propane, impossible de trouver du butane pour remplir nos bouteilles de gaz, il faudra l’économiser en ne faisant plus chauffer notre pain du petit-déjeuner et en limitant gâteaux, gratins, etc...
On visite Altos do Chavon et le lendemain Santo Domingo.
Un mot sur la conduite des autochtones : sur l’autoroute, le dépassement se fait aussi bien à droite qu’à gauche, motards sans casque roulant parfois à contre-sens ; piétons qui traversent, on en a même vu se faire photographier sur le terre-plein central ! Les voitures n’ont pas toutes de plaque minéralogique, d'ailleurs, il en manque une à la nôtre. Plus grave, Jacques a évité, vraiment de justesse, une moto qui nous a coupé la route...
Grosse inquiétude en se levant le lendemain, impossible de trouver les clés de la voiture, peut-être sont-elles restées sur la portière pendant la nuit ? Jacques speede en annexe, la voiture est là, ouf ! Par contre, pas de clés jusqu’à ce qu’un policier municipal, me voyant tournicoter, les amène en demandant une petite récompense qu’on lui accorde bien volontiers !
Repas à Bambou Beach, chez le Breton, bonne fricassée de lambi.
Un bateau hollandais arrive au mouillage mais retournera ensuite à Porto Rico.
On retourne à Casa de Campo faire nos formalités de sortie : 65 US$, sans commentaires...
Mouillage houleux, comme toutes les fins d’après-midi, remontée du moteur d’annexe périlleuse.

HISPANIOLA : REPUBLIQUE DOMINICAINE
Les Indiens Taïnos, appartenant aux Arawaks, habitaient l’île à l’arrivée de Colomb lors de son premier voyage en 1492 ; il la baptisa Hispaniola.
Une première colonie espagnole implantée au Nord fut décimée, une seconde s’installa au Sud à l’embouchure du fleuve Ozama dès le début du XVI° siècle ; cette première ville du Nouveau Monde fut appelée Santo Domingo et devint la capitale des Indes Occidentales.
Christophe Colomb en fut le premier gouverneur, puis ses rivaux et enfin, son fils aîné Diego.
C’est de là que les Espagnols partirent conquérir Porto Rico, Cuba, la Floride et le Mexique ; la ville fut délaissée par les Espagnols au profit de La Havane et tomba aux mains du corsaire anglais Sir Francis Drake qui la saccagea. Philippe II d’Espagne fit construire des remparts pour la protéger.
En 1795, le traité de Bâle obligea l’Espagne à céder à la France, la partie Ouest d’Hispaniola qui deviendra Haïti ; la partie Est reste espagnole.
Les Haïtiens Toussaint Louverture et Jean-Pierre Boyer tentent de réunir les deux pays sous une même autorité, l’esclavage est aboli, mais cette réunification ne dura que 20 ans.
En 1844 Duarte proclame l’indépendance de la République Dominicaine. Après une longue période de dictature sous Trujillo, la République Dominicaine devient une démocratie.

SANTO DOMINGO
La ville coloniale de Santo Domingo, riche de ses monuments espagnols du XVI° siècle en belle pierre corallienne, fait partie du Patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO ; c’est une ville agréable, très vivante et attachante.

Puerta San Diego ou puerta del Mar
Seul accès en venant de la mer, elle mène à la place d’Espagne et à l’Alcazar ;








on reconnait l’aigle de Charles-Quint.









Alcazar de Colon
Ce palais a été construit en 1511 pour Diego Colomb, vice-roi du Nouveau Monde ; il était le siège de la couronne espagnole aux Amériques.








Palais de style gothico-mudéjar















Chevalier en armure (XVI° siècle)















Loggia à arcades avec vue sur le fleuve Ozama 















Chambre à coucher de Maria de Toledo, lit à baldaquin et coffre ouvragé














Salon de musique avec une harpe de cette époque










Museo de las Casas Reales
Construit en 1520, le Palais des Capitaines Généraux de la colonie abrite désormais un musée.











Portail plateresque orné des blasons de Carlos V, de l’isla Espanola et de la ville
















Le vestibule s’ouvre sur le patio  
















Grand salon du trône et des réceptions


















Blason de Santo Domingo


















Faïences murales














Trigonolito, idole de pierre à trois pointes, symbole de la fécondité dans le panthéon taïno


















Astrolabe, outil de navigation


















Défense d’éléphant sculptée, Henri II de France

















Chaise à porteurs





















Moulin à canne

















Pharmacie, bocaux d’opium, d’agar-agar















Herbier dont les tiroirs sont décorés de paysages










Casa del Testado, museo de la familia dominicana
Cette maison de 1505 porte le nom de son premier propriétaire, un homme de lettres, fils d’un producteur de canne à sucre ; elle présente le mobilier d’une famille dominicaine du XIX° qui n’est pas sans rappeler celui de nos grands-parents.








Casa del Testado, avec sa fenêtre géminée gothico-renaissance














Salon de thé















Salle à manger














Salon des fiancés ; ils étaient assis face à face sur les petites chaises tandis que les parents occupaient les deux fauteuils !
















Chambre à coucher, nécessaire de toilette

















La véranda à arcades donne sur la cour intérieure, avec un puits et une fontaine








Catedral Santa Maria la Menor
Première cathédrale des Amériques, elle ne fut jamais achevée, son campanile étant plus récent ; elle abritait les restes de Christophe Colomb et de son fils Diego.








Façade de style plateresque















et sa frise d’angelots















Vitrail contemporain









Parque Colon
La place de la cathédrale, la plus animée de la ville :








Statue de Christophe Colomb 


















Tressage des chapeaux en feuilles de palme

















Jeunes musiciens

















Vélo-bar


















Petit train touristique










Au fil des rues...










La garde du Panteon Nacional


















Casa de Ovando, construite en 1502 pour le gouverneur Nicolas de Ovando, 














s’est reconvertie en hôtel de luxe.















En face, l’Ambassade de France


















accueille un concours de peinture en hommage à Chasseriau, peintre romantique du XIX° (oeuvre sans titre de Yannery Rodriguez Caceres, 2016)

















Casa de Bastidas, de belles arcades 















entourent le patio où seront fêtés les deux ans de Celeste !














Préparation d’un mariage au Restaurante Briciola















Près du couvent des Dominicains, le Parque Duarte et la statue du « Père de la patrie »















De belles maisons



















Calle el Conde, une rue chargée d’histoire ; à la Cafetera, se réunissait l’intelligentsia locale, artistes, musiciens et politiciens libéraux ;

















ce monsieur lit la carte du restaurant pendant qu’on lui cire ses chaussures.
















Art naïf haïtien










ALTOS DE CHAVON
Cette reconstitution d’un village italien du XVI° a été offert par un richissime Américo-Autrichien à sa fille pour ses dix-huit ans ! On y trouve un théâtre antique ainsi que les ruines d’un temple romain !
Le résultat est surprenant ; ce village est intégré au complexe de Casa de Campo.








































L’église où sont même célébrés des mariages ;














de son campanile, belle vue sur le rio Chavon.









Musée archéologique, consacré aux Arawaks qui jouissaient d’une complexe organisation socio-politique ; ils vivaient de l’agriculture et étaient d’habiles potiers.








Mortier
















Massue




















Céramique Igneri


















et Ostionoïde










La vieille ville de Santo Domingo nous a séduits, c’est la plus belle que nous ayons vue depuis notre départ de Grenade ; arrivera-t'elle à effacer la mauvaise impression que nous ont laissée les formalités d’entrée et de sortie de la République Dominicaine ?
On a appris plus tard qu'il vaut mieux mouiller à la Romana, dans le rio Dulce, avant le pont et d'aller faire soi-même les formalités à l’aéroport.

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