Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

dimanche 17 janvier 2016

Du lundi 11 janvier au samedi 16 janvier 2016 : ILHA BOM JESUS (BAIE DE TOUS LES SAINTS) – JOAO PESSOA (475M)

J1 : Lundi 11 janvier
Départ de bon matin pour profiter de la marée descendante et quitter Bom Jesus et la Baie de Tous les Saints.








Devant Salvador, Claude nous pêche un beau poisson avec des pois jaunes, un thazard  barré.











A la sortie de la baie, il reste 450M à parcourir contre le vent et contre le courant, pour remonter à Joao Pessoa, notre prochaine étape.
Beau temps ensoleillé et bon vent, deux virements de bord pour passer la première pointe puis du près (force 3 à 4, mer belle à peu agitée) ; contre le courant, on a du mal à faire plus de 4 noeuds...
Nuit douce mais le vent tourne au NE, un peu de louvoyage, on évite un grain ; le bateau tape dans les vagues, on est tous un peu malades. On longe la côte à quelques miles, quelques cargos et pêcheurs plus loin en mer.
Le vent forcit en milieu de nuit (force 5, un ris, génois demi-enroulé) et tombe au petit matin, moteur.
Bilan J1: 95M parcourus, il en reste 380 pour Joao Pessoa ; 6H30 de moteur ; un poisson pour le repas du soir.

J2 : Mardi 12 janvier 
Soleil, un peu de vent, mais pile de face, moteur... Deux options s’affrontent, suivre la côte à quelques miles, ou aller au large essayer de trouver un vent plus favorable...








A l’heure du déjeuner, on pêche un beau barracuda de 3kg, aux dents bien acérées !














Des oiseaux de mer volent derrière le bateau, les deux moulinets cliquettent en même temps, on relève deux bonites, mais l’une s’échappe pendant qu’on étourdit l’autre avec du gin (2kg).











On a assez à manger pour quelques jours, on remonte les traînes.
Le loch-speedo semble fonctionner à nouveau, mais il faut le réétalonner.







Coucher de soleil sous les Tropiques !









A la tombée de la nuit, le vent forcit (force 4 à 5, un ris, puis deux) et tourne à l’Est , on avance assez bien, mais il faudra quand même toute la nuit pour passer les plates-formes pétrolières d’Acaraju ; le bateau tape dans les vagues et il fait très chaud, la cabine avant est intenable, on dort dans le carré.
A minuit, on se met face au vent pour laisser passer un cargo qui ne se déroute pas ; cela faisait deux heures que nous étions en route de collision, manifestement personne ne veillait à bord...
Au petit matin, un triplé de dauphins saute joyeusement à plusieurs reprises, magnifique !
Bilan J2 : 80M parcourus sur la route directe, il en reste 300M ; 6H15 de moteur ; un barracuda et une bonite.

J3 : Mercredi 13 janvier
Vent de NE comme tous les matins, louvoyage puis moteur.
On a beaucoup déchargé cette nuit, l’hydrogénérateur a pêché un paquet d’algues, le problème est donc facilement résolu.
Le dessalinisateur se désamorce au bout d’un demi-litre car de l’air rentre dans le circuit ; Jacques refait toutes les étanchéités, mais sans succès...
Le vent se lève en milieu d’après-midi (force 3 à 4, un ris avant la nuit), louvoyage pour passer une pointe.
Nuit étoilée, Jacques repère la Croix du Sud qui n’est pas tout à fait au Sud ! Le bateau est cerné de pêcheurs au lamparo.
Bilan J3 : 100M parcourus, il reste 200M pour Joao Pessoa ; 7H45 de moteur ; pêche interdite !
Repas : le midi, carpaccio de barracuda, le soir, moqueca de barracuda (avec de l’huile d’olive à la place de l’huile de palme) et crème caramel ; on se régale !

J4 : Jeudi 14 janvier
Beau temps ensoleillé et sans nuages, louvoyage tranquille (force 3, mer presque belle), puis quelques heures de moteur ; on arrive à la hauteur de Maceio.
Le vent se lève en début d’après-midi (force 4 devenant 5 ; un ris, puis deux), on avance bien et dans la bonne direction, on s’autorise même à abattre un peu !








La pêche est à nouveau ouverte ! On prend une petite bonite, de quoi faire un carpaccio pour quatre.












Encore beaucoup de pêcheurs au lamparo ; ils sont alignés à la lisière entre le plateau continental (50 mètres) et la fosse marine (1000 à 5000 mètres de profondeur) ; un bateau sentinelle fonce sur nous et m’oblige à bifurquer brusquement.
Beaucoup de plancton luminescent dans le sillage du bateau.
Orage au loin, le vent faiblit (force 3 puis 2), on enlève les ris au milieu de la nuit et on met le moteur au petit matin.
Accompagnement de petits dauphins.
Bilan J4 : 90M parcourus, il en reste 110 ; 2H30 de moteur ; une petite bonite.

J5 : Vendredi 15 janvier
Temps nuageux, un peu de vent après deux petites heures de moteur (bon plein à travers, force 3).
On arrive à la pointe extrême Nord-Est du Brésil, là où les alizés de SE se partagent : au Sud de Recife, où nous étions jusqu’à présent, les alizés bifurquent NE, au Nord de Recife, ils restent SE ; le courant aussi devrait maintenant commencer à nous porter.
On prépare le spi mais le vent refuse.






Jacques nous fait de bonnes baguettes dorées et croustillantes !









On traverse un banc de poissons frétillants et sauteurs, les oiseaux pêchent, pas nous, une touche mais pas de prise...
Bord de spi l’après-midi (travers, force 3), on passe à la hauteur de Recife.
Bilan J5 : 110M, 1H45 de moteur.
Repas : baguettes à la tapenade ; porc aux lentilles à la graisse de canard ; crêpes arrosées de cidre de Normandie, Monique et Patrick, on vous attend avec impatience !

Samedi 16 janvier
On enroule le génois pour ne pas arriver pendant la nuit.






Beau lever de soleil










Chenal pour passer la barrière de corail qui longe la côte, on contourne la petite ville de Cabedelo, gardée par le phare de Pedra Seca, avant d’entrer dans le Rio Paraïba bordé de bancs de sable et de mangrove.
Amarrage dans Marina Jacaré Village où nous sommes accueillis par Nicolas Tiphagne, gérant de la marina et ancien accompagnateur du Rallye Des Îles du Soleil ; deux pontons sommaires aux planches incurvées et peintes en jaune (18 euros par jour), une pergola à l’ombre avec sanitaires et connexion Wifi ; on y mange une bonne moqueca de langoustes.

C’est la seule marina de la côte, une escale sympathique, privilégiée par les bateaux français ; c’est la première fois qu’on rencontre autant de monde et le bateau y sera en sécurité lors de notre escapade à terre vers l’Amazonie.

Bilan de la remontée vers Joao Pessoa
Cinq jours de navigation avec une moyenne efficace de 4 nœuds seulement : trois jours et demi au près ou en louvoyant contre le courant, navigation ni agréable, ni efficace ; un jour et demi au bon plein/travers et avec le courant, un peu de spi, le rêve ! 23 heures de moteur.
Bonne pêche : un thazard barré, un barracuda et deux bonites.

1 commentaire:

  1. Pour nous, le compte-rendu est efficace et bien agréable,on s'y croirait !!
    Vejo voces em'breve .....
    Abraços
    Monique et Patrick

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