Odile et Jacques

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dimanche 6 décembre 2015

LE BRÉSIL : UN PEU D’HISTOIRE...

LE BRÉSIL PRÉCOLOMBIEN
Amérindiens venus d’Asie par le Détroit de Béring, s’installent en Amazonie : chasse, pêche et culture du manioc ; sambaquis (amas de coquillages qui servaient d’habitations ou de sites funéraires), poteries, parures de plumes et peintures corporelles, anthropophagie.
-       les Tupi-Guaranis, agriculteurs sédentaires sur le littoral
-       les Tapuias, nombreuses tribus de chasseurs nomades de l’intérieur

DÉCOUVERTE ET COLONISATION
1494 : le traité de Tordesilhas attribue aux Portugais les terres à l’Ouest de la longitude 50°.
1500 : les navigateurs portugais Pedro Alvares Cabral  puis Amerigo Vespucci découvrent et baptisent ce continent Terra de Santa Cruz.
Commerce du pau-brasil, un arbre dont on extrait un pigment pourpre, le pays s’appelle désormais Brasil.
Concurrence des commerçants anglais, hollandais et surtout français installés au Pernambucco.
1530 : Colonisation portugaise et création des capitaineries
1550 : Tomé de Souza est nommé Gouverneur général et établit sa capitale à Salvador de Bahia.
Les Jésuites tentent de convertir les Indiens au christianisme et fondent Sao Paulo ; les Portugais chassent une colonie de Huguenots français, emmenée par Villegagnon, et fondent Rio de Janeiro.

LE CYCLE DU SUCRE  (1580 – 1698)
Les Portugais implantent la canne à sucre dans le Nordeste brésilien et ont besoin de main d’oeuvre pour travailler dans les plantations ; devant l’hostilité des indigènes soutenus par les Jésuites, les planteurs vont faire venir d’Afrique trois millions et demi d’esclaves ; ce trafic durera trois siècles jusqu’à l’abolition de l’esclavage en 1888.
A cette époque, Français  et Hollandais essaient de s’implanter au Brésil.

LA RUÉE VERS L’OR (1698 – 1807)
L’industrie sucrière décline, concurrencée par celle des Antilles.
D’importants gisements d’or et de diamants sont découverts dans le Sud du pays, notamment à Ouro Preto ; la capitale est transférée à Rio de Janeiro ; les immigrants portugais affluent, ainsi que les esclaves achetés pour travailler dans les mines, la population brésilienne est multipliée par dix.
L’agriculture se développe vers l’intérieur du pays.
Les Jésuites, qui tentaient d’armer les indiens, sont expulsés du Brésil .
1750 : L’Amazonie et la vallée de l’Uruguay sont conquises, les nouvelles frontières du Brésil sont avalisées lors du Traité de Madrid.
Premières rébellions
L’élite de ces villes coloniales se révolte contre Lisbonne et réclame le droit de se gouverner ; la conspiration Inconfidentia Mineira est réprimée et son chef Tiradentes pendu.

INDÉPENDANCE ET L’EMPIRE (1807 – 1889)
Napoléon entre au Portugal et le prince-régent Joao VI fuit avec sa cour au Brésil qu’il élève au rang de royaume, évitant ainsi son éclatement. Il développe le commerce, l’industrie, les institutions et nomme son fils Dom Pedro, prince-régent du Brésil.
Le boom du café
La culture du café s’étend sur des territoires encore vierges, le Brésil en devient le premier producteur mondial.
En 1822, le Brésil s’émancipe du Portugal et Pedro 1° en devient l’empereur.
Battu par l’Argentine, le Brésil doit céder l’Uruguay.
Pedro 1° est contraint d’abdiquer, son fils Pedro II lui succède.
Le pays se modernise et prospère, de nombreux immigrés européens s’installent.
Il bat le Paraguay.
L’abolition de l’esclavage
Les abolitionnistes mènent campagne et des révoltes sociales éclatent.
En 1850, la traite des Noirs est interdite.
En 1888, Isabel, la fille de Pedro II abolit l’esclavage par la Lei Aurea.
Les esclaves affranchis partent en masse vers les villes ; les grands propriétaires, les fazendeiros, précipitent la chute de l’empereur, déposé par un coup d’état militaire.

LES DÉBUTS DE LA RÉPUBLIQUE (1889 – 1929)
En 1891, la constitution est adoptée, le Brésil devient un état fédéral laïque doté d’un régime présidentiel ; cependant le pouvoir réel reste aux mains des grands propriétaires terriens, des éleveurs et des producteurs de café qui désignent les présidents ; des révoltes éclatent.
On fait appel à des Italiens pour travailler dans les fazendas caféières de la région de Sao Paulo.
L’aventure du caoutchouc
Avec le développement de l’industrie automobile, la demande en latex est forte ; la récolte de la sève des hévéas se développe en Amazonie, Manaus prospère.
En 1917, le Brésil entre dans la guerre contre l’Allemagne.
La crise de 1929 provoque la chute des cours du café, le Brésil plonge dans la dépression.

L’ÈRE DES BÂTISSEURS POPULISTES (1930 – 1964)
Getulio Vargas s’empare du pouvoir ; excellent stratège, il modernise le pays et met en place des lois sociales.
L’état nouveau
Sous cette bienveillance, se cache un dictateur : une nouvelle Constitution renforce le pouvoir de l’exécutif, les opposants communistes sont emprisonnés, Vargas décrète l’état d’urgence en 1937 et impose l’Estado Novo, régime autoritaire inspiré du fascisme.
Il s’engage, par opportunisme, aux côtés des Alliés mais est contraint de démissionner après la guerre ; il sera néanmoins réélu en 1951.
L’âge d’or de Kubitschek
Élu en 1956, ce fils d’immigrés tchèques continue à moderniser le pays ; c’est une période d’expansion économique, de stabilité politique et de progrès social.
La construction d’une nouvelle capitale Brasilia, est un gouffre financier, la dette explose.

LA DICTATURE MILITAIRE (1964 – 1985)
Le président suivant est renversé par un coup d’état militaire en 1964.
L’armée impose un régime dictatorial, les partis d’opposition sont interdits, les libertés civiles réduites.
La relance économique passe par la pénétration de l’Amazonie et l’exploitation de ses richesses ; cependant la croissance économique accentue les inégalités entre les riches et les pauvres.
En 1968, l’agitation sociale  pousse le président Costa e Silva à instaurer l’état d’urgence.
La répression contre l’opposition et le communisme s’intensifie avec l’opération Condor.
L’église catholique brésilienne, inspirée par la « théologie de la libération », dénonce l’injustice, la misère et la violence .
De grandes grèves éclatent, le président rétablit les partis politiques et le candidat de l’opposition est élu en 1985.

LE BRÉSIL CONTEMPORAIN
En 1988, une nouvelle Constitution accorde des droits civiques et sociaux.
Le conservateur Fernando Collor est contraint de démissionner.
Une nouvelle monnaie le Réal permet de ralentir l’inflation.
En 1994, le social-démocrate Cardoso mène une politique libérale ; la situation économique s’améliore jusqu’à la crise financière de 1999.
En 2002, Lula da Silva, le chef du Parti des Travailleurs est élu ; il lance un programme destiné aux plus défavorisés mais des problèmes dans les domaines de la sécurité, de l’éducation et de la santé subsistent.
En 2010, Dilma Rousseff, du même parti, lui succède.

(D’après Guide Vert Brésil)

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