Du lundi 5 décembre au vendredi 9 décembre 2016 : MARIGOT BAY (SAINTE LUCIE) – SAINTE ANNE – PETITE ANSE D’ARLET – FORT DE FRANCE - PETITE ANSE D'ARLET - LE MARIN (MARTINIQUE, FRANCE)

Soleil et temps calme (bon plein, force 3 à 4, mer belle) ; deux immeubles d’au moins six étages sortent de Rodney Bay.

On passe à côté d’un filet dérivant non signalé...

Dans le chenal entre les deux îles, on pêche une magnifique dorade coryphène, chatoyante au soleil, jaune, verte et bleue, d’environ 2 kg ; elle perd ses couleurs dès qu’on la sort de l’eau.

Les oiseaux de mer nous suivent et pêchent à côté de nous.

Sur l’eau, on voit de plus en plus de traînées de sargasses, ces algues qui envahissent les Antilles depuis quelques années.

Mouillage devant Sainte Anne, au Sud de la Martinique.

On part en annexe faire nos formalités d’entrée au Boubou Snack, près de la petite église ; trois minutes pour remplir une fiche par ordinateur qui est tamponnée par le patron du bar (3 euros) et sera transmise au service des douanes. Pas d’obligation de consommer mais on prend un quart d’heure d’internet autour d’un Ti Punch.

Cela fait du bien d’entendre parler français et de trouver enfin une vraie baguette, on craque pour des tartelettes et un pain aux raisins !

Il fait nuit lors de notre retour en annexe, on se sert du GPS de l’IPad pour retrouver Thira parmi les 150 bateaux au mouillage !

Au menu, darnes de dorade coryphène ; demain ce sera du carpaccio et après-demain à nouveau des darnes mais on ne s’en lasse pas.

Les grains se succèdent le lendemain, on remet l’exploration de la côte Est à plus tard et on reste à Sainte Anne :

marché aux épices avec bâtons de cacao, gousses de vanille, confitures exotiques, rhums arrangés et potions aphrodisiaques ! 

Snorkeling mais visibilité médiocre, on voit une anémone de mer et une rascasse volante, un poisson venimeux.

Mercredi, on part vers l’Ouest (grand largue, force 4 à 5, un ris, mer belle) ; halte et mouillage à la Petite Anse d’Arlet en évitant la ferme marine et de multiples casiers de pêcheurs, uniquement signalés par des bouteilles d’eau peu visibles... Une tortue se promène dans la baie et pointe parfois le bout de son nez.

Bourg d’Arlet

Orage la nuit.

Jeudi, route au moteur vers Fort de France, peu de vent, visibilité médiocre sous grains, on ralentit ; mouillage dans la Baie des Flamands, près du Fort Saint Louis.

Quelques heures dans la capitale de la Martinique qui au gré des changements de régime s’appela Fort Royal, Fort la République avant de devenir Fort de France ; le poète Aimé Césaire, apôtre de la négritude, en a été le maire pendant 40 ans.

Soutenu par Richelieu, Belain d’Esnambuc débarqua en Martinique en 1627.

Bibliothèque Schoelcher : Victor Schoelcher fut à l’origine du décret de 1848 qui a aboli l’esclavage dans les colonies françaises ; il fit don de sa bibliothèque à la ville de Fort de France.

Marché couvert, haut en couleurs ; on achète des groseilles pays qui s’apparentent à des fleurs d’hibiscus et servent à faire du sirop ou de la confiture.

Un assortiment de fruits exotiques : groseille pays, carambole, ananas, canne à sucre, maracuja ou fruit de la passion, cacao, noix de coco, papaye, banane...

Repas créole au marché chez Carole débordante de gentillesse et de vitalité : punch goyave, acras de morue, fricassée de chatrou et poulet colombo.

Retour sous génois seul (travers, force 4), un grain derrière, un grain devant, on y échappe ! Bouée dans la Petite Anse d’Arlet.

Vendredi, on retourne vers le port du Marin où nous sommes attendus :

voile et moteur jusqu’à la passe des Fous, entre la pointe et l’île du Diamant ; 

puis louvoyage contre le vent, la houle et le courant, on déroule un peu de génois (près, force 5, mer peu agitée, un ris et un quart de génois) ; l’ancre saute du davier et abîme la coque, on l’amarre et on continue en s’aidant du moteur.

Entrée dans le profond Cul-de-Sac du Marin, une multitude de bateaux au mouillage ; amarrage dans la Marina du Marin (25 euros par jour), bon accueil.

Nombreux magasins, bonne laverie et important plateau technique ; Jacques porte les vérins hydrauliques du pataras à réviser.

Eglise Saint Etienne du Marin (XVIII° siècle) ; la charpente est en forme de carène de navire renversée.