Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

mercredi 11 novembre 2015

Du mercredi 4 novembre au lundi 9 novembre 2015 : PORTO DO TARRAFAL (SAN NICOLAU) – SANTA MARIA (SAL) (88M) et VISITE de SAL

Navigation chaotique sous San Nicolau le matin, rafales ou manque de vent, un peu de moteur ; le temps est brumeux, il fait très lourd.
Une tortue et de nombreux petits dauphins qui nous laissent vite tomber...
On s’approche de Baia do Carriçal, l’endroit est joli mais le mouillage ne nous inspire pas.
Le vent s’établit dans le chenal entre les deux îles (bon plein, force 5, mer peu agitée), on navigue avec la trinquette et un ris. Navigation beaucoup plus facile et confortable que ce que nous avait prédit Joël : pas de louvoyage, il nous faut abattre plusieurs fois de 10 degrés pour aller vers le Sud de l’île, peut-être un courant nous porte-t’il vers le Nord ?
La carte signale des anomalies magnétiques à l’Ouest de Sal et les indications du traceur sont différentes de celles du pilote, du compas et du radar ; on ne sait plus à quel GPS se vouer ! Pour compliquer un peu les choses, ici, la déclinaison (différence entre le Nord magnétique et le Nord géographique) est de 13°, alors qu’elle est négligeable chez nous.
Nuit noire, sans lune, étoiles blafardes, mais la terre apparait enfin sur le radar.
Mouillage à 4 heures du matin dans la baie de Santa Maria très éclairée, le sondeur est toujours capricieux...

Catherine et Philippe débarquent pour trouver un hôtel plus confortable en attendant leur vol.
Lessive, jerrycans d’essence et de fuel, mais la houle rend les débarquements et embarquements malaisés...
Trop de vent l’après-midi pour entreprendre le nettoyage de la coque et la pose de l’anode.
Le soir, au moment de remonter l’annexe pour la sécuriser, on la voit s’éloigner ; on lève l’ancre en catastrophe pour la récupérer mais le moteur cale, le bout de l’annexe encore au taquet s’est pris dans l’hélice ; remouillage en vitesse... Il fait noir, plus d ‘annexe en vue ; est-elle partie vers la côte ou vers le large ? Nuit d’inquiétude, on danse un peu.
Lever matinal, aux jumelles notre annexe pourrait bien être sur la plage près du phare ; Jacques plonge pour retirer le bout et au même moment, un pêcheur qui l’a repérée vient me proposer de la ramener ; à 7 heures 30, tout est rentré dans l’ordre !
Morales de l’histoire : d’abord, ne pas oublier qu’un nœud de chaise qui n’est pas en tension se desserre... ensuite, les Cap-Verdiens ne sont pas tous des voleurs d’annexe, un grand merci à lui ! Enfin, le suraccident n’est jamais très loin...

Depuis notre arrivée au Cap-Vert, les magasins sont mal achalandés, même en fruits et légumes ; on ne trouve que des œufs mais on peut acheter du poisson aux pêcheurs ; il nous faut désormais vivre sur nos réserves jusqu’à l’arrivée au Brésil dans un mois (que Joël se rassure, les coffres sont pleins !).
On manque d’énergie quand on reste plus d’une nuit au mouillage : mise en route du groupe électrogène et changement de l’hélice du Watt and Sea pour un modèle plus grand.

SAL
Santa Maria






Sur huit kilomètres, une très belle plage de sable blanc, eau turquoise,









mais l’endroit n’a pas de charme : concentration d’hôtels (style Marrakech ou autre), de restaurants et de boutiques à touristes.
Désormais, les tortues évitent de venir y pondre...
Plan d’eau magnifique pour les véliplanchistes et les kitesurfeurs, on a une pensée pour Gary.
Restau chez Angela, bon poisson.









Les Sénégalais ne semblent pas très appréciés des Cap-Verdiens : ils trustent les abords du débarcadère et harcèlent les touristes, dénaturant l’ambiance.












Tour de l’île guidé en minibus :
A part une petite oasis avec quelques cultures, l’île est très aride (cinq jours de pluie par an seulement) ; elle est aussi très plate hormis quelques cônes volcaniques.

Espargos, la capitale où l’on cultivait autrefois des asperges.
Beaucoup de Cap-Verdiens venant des autres îles et d’immigrés africains espèrent trouver du travail à Sal ; autour de la capitale, des bidonvilles qu’essaient d’éliminer les Portugais en construisant de nombreux logements sociaux. Sal est pleine de contrastes, beaucoup plus que les autres îles.


Palmeira, un village de pêcheurs






Le mouillage semble plus abrité que celui Santa Maria, quelques bateaux s’y sont arrêtés.












Retour de pêche ; les femmes trient les poissons dans des bassines,












avant de les emmener.













Tressage de feuilles qui sert de toiture










Buracona







La mer a creusé une piscine naturelle entre ces récifs volcaniques,












ainsi qu’une grotte, l’« Œil Bleu ».













Morro Leste









Terra Boa







Mirage, les personnes semblent marcher sur l’eau.












Rocha da Salina









Pedra Lume
Les Salines de Pedra Lume ont fait la réputation de Sal ; elles furent exploitées par les Salins du Midi jusqu’à l’indépendance ; actuellement, il est proposé un bain de jouvence, comme dans la Mer Morte : dix ans de gagnés en un quart d’heure ! Je ressors avec la peau toute douce, mais pour le reste, ce ne sera pas aussi efficace...






L’eau de mer chaude arrive naturellement par le fond du cratère volcanique.










La météo annonçait un vent de Nord assez fort avec houle de Nord-ouest ; dans ces conditions, le mouillage de Sal Rei à Boa Vista est déconseillé, on a donc attendu une journée pour partir.
Faux-départ le lendemain, alors qu’on remonte l’ancre, le moteur ne répond plus, on rejette la chaîne à l’eau en craignant que l’inverseur ne soit en cause ; exploration faite, c’est le câble qui commande accélération du moteur qui est cassé ; commande à Volvo en espérant que Joël puisse le recevoir à temps pour nous le ramener...
Morale (ou quelque chose d’approchant) : l’avantage d’être pessimiste, c’est qu’après avoir redouté le pire, on est presque content de constater que le dommage est relativement limité ; certains pourront prétendre qu’au final, autant être d’un optimisme à toute épreuve, le résultat étant le même.

Bricolage de fortune en découpant le câble et en le ramenant dans le coffre arrière ; ça marche, bravo Jacques !!!

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