Odile et Jacques

Odile et Jacques
vendredi 20 juin 2014
Lundi 16 juin et mardi 17 juin 2014 : BAIE DE CAVALIÈRE – SAINT RAPHAËL (32M)
Je suis un peu penaude en
remontant l’ancre ce matin : notre chaîne a labouré un champ de posidonies comme
cela ne nous était jamais arrivé, difficile de faire autrement quand il n’y a
pas de sable...
Vent de face qui faiblit
(force 4 puis 3) avec énormément de houle ; route au moteur très
inconfortable, le long du massif des Maures, en raison d’impératifs familiaux…
Le vieux port de Saint
Raphaël est en travaux ; on passe entre le Lion de mer et le Lion de terre
pour entrer dans la marina Sud de Santa Lucia (48 euros).
La basilique Notre
Dame de la Victoire de Lépante, de style romano-byzantin est surmontée de
l’archange Raphaël ; elle est due à un Grec qui commémore ainsi la
victoire de la « Sainte Ligue » sur la marine ottomane à Lépante, dans le golfe de Patras (XVI° siècle).
dimanche 15 juin 2014
Samedi 14 juin et dimanche 15 juin 2014 : PORQUEROLLES – LE LAVANDOU – BAIE DE CAVALIÈRE (13M et 3M)
Départ de bonne heure de
Porquerolles, car nous avons rendez-vous au Lavandou pour l’inspection du
gréement ; pas de vent, moteur…
En quittant
Porquerolles, le Cap des Mèdes
Amarrage dans l’ancien port du
Lavandou, peu de fond à l’entrée, mais on passe sans problème ;
avitaillement et lessive.
Pascal, le jeune qui
travaille pour Azur Voiles se montre compétent et on ne peut plus gentil ;
en prime, il nous répare l’armature de la capote !
Départ bien maîtrisé mais on
se plante dans l’entrée du port ; l’annexe de la Capitainerie mettra une bonne
demi-heure à nous dégager…
Il fait très lourd (34° dans
le bateau), temps orageux, on va au mouillage le plus proche, dans la Baie de
Cavalière, juste avant le Cap Nègre ; tonnerre au loin, vent et pluie,
mais cela ne dure pas.
La nuit est un peu houleuse,
un peu de vent en milieu de nuit ; les prévisions météo de ce dimanche
parlent de zones orageuses avec vent et grêles, en raison d’une dépression sur le
Golfe de Gênes ; on reste tranquillement au mouillage ; quelques
rafales, mais pas de réel problème…
samedi 14 juin 2014
Vendredi 13 juin 2014 : PRESQU’ÎLE de GIENS – PORQUEROLLES (ANSE DE LA COURTADE) (6M)
Louvoyage (force 4 devenant
3) vers Porquerolles ; mouillage plage de la Courtade, à l’Est du port de
Porquerolles.
Régate de vieux
gréements : Moonbeam, magnifique voilier au bord duquel le Prince Rainier
et Grace Kelly avaient fait leur voyage de noces
Nous nous étions donnés
rendez-vous avec Yves et Micheline, pour un sympathique déjeuner sur Grivola ;
la promenade jusqu’au phare sera pour une prochaine fois…
Temps orageux sur la côte,
on reste dans les îles pour la nuit.
Belles couleurs
pour ce coucher de soleil sur la presqu’île de Giens
Jeudi 12 juin 2014 : ANSE FABREGAS – PRESQU’ÎLE de GIENS (BAIE DU NIEL) (12M)
On attend midi, que le vent
se lève avant de repartir ; vent identique à celui de la veille,
mi-moteur, mi-spi.
Mouillage au Sud de la
presqu’île de Giens, dans la Baie du Niel.
Baie du
Niel ; île du Grand Ribaud et au loin, Porquerolles
Giens était autrefois une
île et faisait partie des îles d’Hyères ; les rivières, en se jetant dans
la mer, ont charrié sable et graviers, et désormais deux cordons la relient au
continent ;
entre ces deux « tombolos »,
on trouve comme en Camargue, des marais salants et des marécages où nichent de
nombreux oiseaux, notamment des flamants roses.
vendredi 13 juin 2014
Mercredi 11 juin 2014 : PORT PIN – CASSIS – ANSE FABREGAS (23M)
On mouille devant Cassis
pour aller faire quelques courses au marché ; malheureusement, on ne
trouve pas de vin blanc en cubi…
Barques dans le
port de Cassis
Vent un peu capricieux
(force 0 à 4) : moitié Volvo, moitié bord de spi au largue.
Le bec du Cap de
l’Aigle, devant La Ciotat
On dépasse les Embiez et le
Cap Sicié pour aller mouiller dans l’anse Fabregas avant la presqu’île de
Saint-Mandrier qui borde la rade de Toulon.
Anse Fabregas,
roche rouge et plage de sable noir
Lundi 9 juin et mardi 10 juin 2014 : ÎLES DU FRIOUL – CALANQUE D’EN VAU et CALANQUE PORT PIN (16M)
Peu de vent, surtout du
moteur pour rejoindre les Calanques de Cassis.
Mouillage au fond de la
Calanque d’En Vau, par 10 mètres, en portant une amarre à terre ; pas de
vent, ce qui aide à la manœuvre !
Calanque d’En Vau,
un émerveillement ;
la végétation
s’accroche à la falaise,
qui prend de
belles couleurs mordorées au coucher du soleil.
Jacques pêche une
sardinelle, petit poisson apéritif, très bon.
Le lendemain, on va dans
Port Pin, la calanque jumelle ; il fait chaud, l’eau est à 22°, premier
bain de la croisière, un peu frais tout de même, mais cela sent les
vacances !
Calanque de Port
Pin, couverte de pins d’Alep
mercredi 11 juin 2014
Dimanche 8 juin 2014 : CARRO – ÎLES DU FRIOUL (POMEGUES, ANSE DE LA CRINE et RATONNEAU, BAIE DU GRAND SOUFRE) (16M et 1M)
Un peu de louvoyage (force
4) pour arriver rapidement dans les îles du Frioul, au large de
Marseille ; il semble que tous les Marseillais s’y soient donnés
rendez-vous en ce week-end de Pentecôte estival.
Il n’y a plus de place dans l’île Ratonneau au Nord ; autrefois,
les voyageurs malades étaient mis en quarantaine dans l’hôpital Caroline.
On opte pour l’île Pomègues au Sud, dans l’anse de
la Crine ; mouillage par 13 mètres, assez encombré mais très joli.
Pour la nuit,
mouillage au Nord de la baie du Grand Soufre où le débarquement est plus
facile ; on n’ose pas cependant laisser le bateau une journée entière pour
visiter Marseille.
Les deux îles,
d’un calcaire blanc éclatant au soleil, sont reliées par une digue qui abrite
le port du Frioul.
La promenade sur
le sentier de Pomègues au soleil couchant est magnifique ;
de multiples
petites criques se révèlent à chaque tournant.
Les goélands
leucophées appelés ici « gabians » y ont élu domicile ;
cette mère protège
ses petits et devant son hostilité, on rebrousse chemin !
Coucher de soleil
sur les îles du Frioul
Vue sur le château
d’If et Notre-Dame de la Garde, la « bonne mère » qui veille sur
Marseille.
Le château d’If
Le château (XVI°
siècle) a été construit sur l’île d’If, sous François 1°, afin de protéger
Marseille.
Il servit ensuite de prison
d’état au « Masque de fer », vraisemblablement le frère de Louis XIV,
au Comte de Mirabeau et à la dépouille de Kléber, banni par Napoléon ;
cependant le prisonnier le plus célèbre est sans conteste Edmond Dantès, le
Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas !
Les cellules des
prisonniers s’ouvrent sur la cour intérieure.
mardi 10 juin 2014
Samedi 7 juin 2014 : PORT SAINT LOUIS DU RHÔNE – CARRO (ANSE DU VERDON) (17M)
bien que les
pêcheurs, les pieds dans l’eau soient à quelques mètres,
et que les kite-surfeurs
flirtent avec les mâts d’une épave…
Louvoyage dans le Golfe de
Fos (force 4, on garde notre ris), pas trop de cargos dans le chenal qu’on
traverse facilement.
Après la Provence, cap vers
l’Est, la Côte d’Azur et l’Italie…
On se rapproche de la Côte
Bleue, au niveau de la chaîne de l’Estaque ; mouillage dans l’Anse du
Verdon, près de Carro ; il fait très beau et commence à faire chaud,
beaucoup de monde sur les plages et dans l’eau (19°, encore un peu frais pour
nous).
L’hydro générateur a bien
fonctionné et compense le pilote automatique ; nous sommes donc parés pour
de grandes traversées, avec en prime des glaçons pour l’apéro!
samedi 7 juin 2014
Du mardi 3 juin au vendredi 6 juin 2014 : VISITE D’ARLES, DE LA CAMARGUE ET DES BAUX DE PROVENCE
ARLES
L’antique Arélate prit son
essor à l’époque romaine et devint une colonie prospère ; l’empereur
Constantin s’y installe et remodèle la ville.
Le théâtre (I°
siècle av. J.-C.) pouvait accueillir 10 000 spectateurs.
L’amphithéâtre (1°
siècle après J.-C.) servait aux combats de gladiateurs ou avec les fauves ;
actuellement, s’y déroulent corridas et courses à la cocarde.
Au Moyen-âge, les
arènes furent investies par des habitations ; c’est peut-être pour cela
que les arches ont été bien conservées.
Portail roman,
finement sculpté, de l’église Saint Trophime (XII° siècle), le premier évêque
d’Arles
Cloître Saint
Trophime (XII° et XIV° siècle), mi-roman, mi-gothique
Détail d’un
chapiteau
Tous ces monuments ont été
classés au Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.
LA CAMARGUE
LA CAMARGUE
Afin de la découvrir, nous
avons visité le Musée de la Camargue installé dans une ancienne bergerie :
« le fil de l’eau… le fils du temps » explique l’adaptation permanente
de l’homme à ce milieu, ainsi que les traditions qui demeurent vivantes.
Carte du pays
d’Arles (1941)
La croix
camarguaise : la croix, le cœur et l’ancre dont chaque extrémité se
termine en trident, symbolise les saintes Maries, les pêcheurs et les gardians.
Gardian à cheval
Reine d’Arles et
ses demoiselles d’honneur en costume traditionnel
Ex-voto en
remerciement à Sainte Sara
L’île de la Camargue est une
vaste plaine alluvionnaire située dans le delta du Rhône, entre Petit Rhône,
Grand Rhône et Méditerranée ; la digue à la mer permet de contenir les
remontées d’eau salée et l’endiguement du Rhône de limiter ses crues.
Au Nord, la haute Camargue
est vouée à l’agriculture : blé, vigne, cultures fruitières et maraîchères
et surtout riz ;
le riz pousse les
pieds dans l’eau et la tête au soleil, ce qui nécessite de pomper l’eau douce
dans le Rhône.
On y pratique aussi
l’élevage des moutons mérinos d’Arles.
La zone des Salins près de la
mer, à Salin-de-Giraud; la récolte du sel se fait à la fin de l’été.
Les montagnes de
sel, les « camelles »
Les bassins
d’évaporation prennent en raison de leur grande salinité de belles couleurs
pourpres au couchant.
où étangs et
marais, très poissonneux, dominent le paysage ; ils sont connectés à la
mer par les « graus » ou au fleuve par des canaux ou
« roubines ».
ces pâturages naturels sont nécessaires au maintien de l’élevage traditionnel du taureau et du cheval de Camargue.
Les taureaux noirs, aux cornes en forme de lyre, sont groupés en troupeaux ou manades ; les Gardians marquent les jeunes taureaux au fer rouge, lors d’une ferrade.
Une maigre
végétation, la sansouïre, est formée de plantes halophiles résistantes au sel,
telle la salicorne ;
ces pâturages naturels sont nécessaires au maintien de l’élevage traditionnel du taureau et du cheval de Camargue.
Les taureaux noirs, aux cornes en forme de lyre, sont groupés en troupeaux ou manades ; les Gardians marquent les jeunes taureaux au fer rouge, lors d’une ferrade.
Le cheval camarguais,
petit et résistant, est élevé en liberté ou en manade ;
foncé quand il est
jeune, il devient blanc vers quatre à cinq ans.
La Camargue représente, pour
les oiseaux migrateurs, une halte majeure entre l’Europe du Nord et l’Afrique :
Mouette rieuse
Mouette rieuse
Héron cendré
Poule d’eau
Cygne tuberculé
Le flamant rose
est emblématique de la Camargue ; il ne prend sa belle couleur rose que
vers 6 à 7 ans.
cet échassier aux
pieds palmés, fouille dans la vase avec son bec crochu pour se nourrir.
Leurs plumes se
hérissent, prise de becs pour une belle ?
Le Parc naturel régional de
Camargue vise à protéger cet écosystème fragile.
Les Saintes Maries de la mer
nous ont quelque peu déçus ;
la légende dit que
Marie Jacobé et Marie Salomé, chassées de Palestine, y sont arrivées en barque,
accompagnées de leur servante noire Sara ;
chaque printemps,
les Gitans viennent en pèlerinage vénérer Sainte Sara.
Nous avons beaucoup apprécié
cette incursion en Camargue.
LES BAUX DE PROVENCE
Perché dans les Alpilles, ce
joli village médiéval se développa à l’abri de sa forteresse féodale (X°
siècle) ; les seigneurs des Baux, très belliqueux, finirent par se rendre
aux Comtes de Provence avant d’appartenir à la couronne de France ;
au XVII° siècle, afin de remercier le Prince de Monaco qui avait chassé les
Espagnols, la ville fut érigée en Marquisat des Grimaldi.
Le château et
copies de machines de guerre médiévales
Vue sur le vallon
de la Fontaine et sur les Alpilles au Nord,
et sur les anciens
marais des Baux au Sud.
Le village s’est
blotti au pied à la forteresse ; petites ruelles avec de jolies boutiques.
L’hôtel de
Manville aux belles arcades romanes, abrite la mairie.
Musée des Santons,
du provençal « santouns » ou petits saints : grande crèche de
Carbonel
Église saint
Vincent : l’Etoile du berger, vitrail de Max Ingrand, don du Prince
Rainier de Monaco
MARTIGUES,
ville de canaux sur l’étang de Berre
Le miroir aux
oiseaux
Pendant ces quelques jours,
intervention sympathique et on l’espère efficace d’un représentant Wauquiez sur
nos diverses fuites ; on termine d’installer l’hydro générateur qui est
maintenant opérationnel ; nous sommes prêts pour repartir, quoique sur un
bateau, c’est un peu comme le tonneau des Danaïdes ou le rocher de Sisyphe, les
travaux ne sont jamais terminés !
Inscription à :
Articles (Atom)