Dublin
a été fondée par les Vikings à la fin du X° siècle, en amont de l’embouchure de
la Liffey, mais le roi celte Brian Boru les chasse à la bataille de
Clontarf en 1014 ; deux siècles plus tard, les Normands s’installent et
fortifient la ville.
Sous
domination anglaise, Dublin prospère et la bourgeoisie marchande édifie de
somptueuses demeures sous les règnes de George II et George III.
A la
fin du XVIII°, le Parlement irlandais vote l’Acte d’Union avec la couronne d’Angleterre ;
Dublin décline et lors de la Grande Famine, les paysans affluent dans la
capitale formant un prolétariat misérable.
Avec
la grève générale puis l’insurrection de 1916, la ville est le centre de la
résistance irlandaise.
Dublin
devient la capitale de la république d’Irlande en 1949.
Elle
a donné naissance à quatre Nobel de littérature (dont George Bernard Shaw et
Samuel Beckett) ainsi qu’aux écrivains Jonathan Swift et Oscar Wilde.
Très
animé, le cœur historique de Dublin a gardé son aspect géorgien, mais ce qui
frappe, c’est qu’il n’y a pas de monuments très anciens et en particulier ni
église ni château du Moyen-âge.
George Street Arcade (XIX° siècle), reconstruit après un incendie.
Trinity College and Old Library
Le
Trinity College fondé à la fin du XVI° siècle, fut un haut-lieu de la culture
anglaise ; seuls y étaient admis les protestants de sexe masculin.
Les Rubrics, bâtiments de brique rouge, sont les plus anciens
Le
book of Kells et autres manuscrits de l’époque des monastères, sont exposés
dans la Old Library, « Turning darkness into light » ;
malheureusement, pour des raisons de conservation, on ne voit que les copies
des belles enluminures.
Le
livre de Kells, une copie en latin des quatre Évangiles (début du IX° siècle),
est l’oeuvre d’un moine irlandais St Collumcille qui a fondé le monastère de
Iona en Ecosse ; après une attaque Viking, les moines se réfugièrent à
Kells, près de Dublin.
Portrait du Christ
Évangile de St Matthieu, motifs animaliers entrelacés
Évangile de St Marc
A l’étage, la Long room aligne 200 000 ouvrages anciens.
La harpe dite de Brian Boru est en fait plus récente ; elle a servi de
modèle à l’impression des billets de banque irlandais.
Dublin Castle and Chester Beaty Library
Cet
ancienne forteresse normande a été reconstruite au XVIII° siècle et le château servait
de résidence au représentant de la Couronne britannique ; il s’y donnait
de somptueuses réceptions pendant « la saison », six semaines autour
de la Saint Patrick.
Des
images de cette époque rendent cette visite vivante, mais c’est plus l’histoire
qui est intéressante que le décor lui-même.
Le State Drawing Room, le salon officiel
Le St Patrick’s Hall, orné des bannières de l’ordre des chevaliers de St Patrick ; c'est là que se déroulent les cérémonies d’investiture des présidents irlandais.
Apollon, plafond de stuc
Harpe d’or, symbole officiel de l’Irlande
James Connoly Room : après l’insurrection de 1916, le leader
socialiste blessé y a été emprisonné avant d’être exécuté.
La Chester
Beaty Library abrite une riche collection de manuscrits anciens, léguée par cet
ingénieur new-yorkais qui termina sa vie en Irlande.
Lettre de Saint Paul aux Corinthiens (texte grec sur papyrus, Egypte III° siècle)
Coran (Iran, XVIII° siècle)
Exposition temporaire, The Coëtivy Hours ; ce livre de prières richement enluminé, a été écrit pour l’Amiral de France Prigent de Coëtivy à l’occasion de son mariage (Paris, XV° siècle) :
Livre des Heures
Vierge à l’Enfant dans un jardin clos, une allusion au Jardin d’Eden et au
paradis
Ascension
National Museum of Archaelogy
Il
abrite une remarquable collection d’objets des périodes néolithique et celtique,
étonnamment bien conservés dans la tourbe ; pour nous, c’est la découverte de
civilisations avancées, différentes de celles de la Méditerranée.
Les
orpailleurs laissaient tremper des peaux de mouton dans les rivières aurifères,
puis les séchaient et les brûlaient pour recueillir l’or dans les cendres.
Pirogue de Lurgan, de 15 mètres de long, fabriquée dans un tronc de chêne
(2 500 B.C.)
Lunula, collier en or en forme de lune, porté par les guerriers (2 000 B.C.),
Les hommes portaient un collier en or sur la poitrine (800 à 700 B.C.), un brassard, un bracelet et des boucles d’oreille.
Pendentif de cuivre recouvert d’une feuille d’or, avec un motif phallique
(800 à 700 B.C.)
Attache de vêtement en or (800 à 700 B.C.)
Bracelet en bronze doré (800 à 700 B.C.)
Torque, bracelet torsadé en or (300 B.C. à 300 A.D.)
Bracelet en or ciselé (100 B.C.)
Bateau miniature en or (100 B.C.)
Tête à trois faces gravées dans la pierre (100 à 200 A.D.)
Broche de Tara, en or, argent et cuivre avec des incrustations d’ambre et
de verre ; elle est finement décorée d’entrelacs celtes, de volutes et de
spirales (800 A.D.)
Calice d’Ardagh en argent (800 A.D.)
Cloche et châsse de Saint Patrick (600 et 1 100 A.D.)
Crucifixion, plaque en cuivre (XI° siècle)
Croix-reliquaire de Cong (XII° siècle)
Réplique de l’autel de Saint Manchan (Art Viking du XII° siècle)
Le quartier de Temple Bar
Dans
le vieux Dublin, ce quartier récemment réhabilité est toujours animé ; les
entrepôts et magasins ont fait place à des centres culturels, des pubs et des
restaurants :
les pubs sont souvent très fleuris
et richement décorés.
The Stag’s Head
Ambiance jeune et branchée,
déjà bien chaude en début d’après-midi...
Ha’Penny Bridge, il en coûtait un demi-penny pour l’emprunter !
Le Setanta Wall retrace l’histoire d’un héros épique irlandais (Desmond Kinney, 1974)
Mouton, pull irlandais et casquette de tweed
Jeune couple irlandais
Référendum sur l’avortement, campagne en faveur du « Yes »
Bus à impériale
Invitation à la musique sur le quai du DART, le RER dublinois
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire