DES ORIGINES A L’UNIFICATION
Premières migrations
Tribus
de chasseurs-cueilleurs qui se
sédentarisent.
Les
Celtes arrivent du continent puis d’Irlande (VII° siècle et IV° siècle av.
J.-C.)
Face au monde romain (I° siècle av. J.-C. au II°
siècle ap. J.-C.)
Vespasien
envoie ses légions pour assujettir la Calédonie ; Hadrien fait construire
un mur pour isoler le pays.
Le royaume d’Alba
Au
IV° siècle, deux peuples se partagent le territoire, les Pictes au Nord et les
Britons, au Sud ; viennent s’y ajouter à l’Ouest, les Scots venus
d’Irlande, à l’Est, les Anglo-Saxons venus du continent et au Nord, les
Vikings.
Une
première christianisation est menée par St Ninian mais surtout par St Colomba,
venu d’Irlande.
Les
divers peuples d’Ecosse, s’unirent au IX° siècle, sous le règne de Kenneth
MacAlpine ; son fils, Malcolm II agrandit le territoire et son petit-fils
Duncan I°, roi de Strathclyde, hérite du royaume d’Alba. Macbeth règne après
lui.
L’Ecosse médiévale
Après
la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant, plusieurs familles
nobles anglaises, telle la famille Stuart, viennent se réfugier à la cour de
Malcolm III ; l’Ecosse du Sud est plus proche de la culture anglaise,
tandis que le Nord, plus gaélique est organisé en clans.
C’est
le début des affrontements entre Écossais et Anglais.
Alexandre
III gagne la bataille de Largs contre les Vikings.
L’ECOSSE ET L’ANGLETERRE
La guerre d’indépendance
A la
mort d’Alexandre III, la noblesse écossaise se tourne vers Edouard I°
d’Angleterre pour lui choisir un successeur ; John Balliol reconnait la
suzeraineté d’Edouard I° puis conclut un traité, « la Vieille
Alliance » avec les Français en 1295 ; il abdique et l’Ecosse passe
sous la domination anglaise.
Le
temps des héros
William
Wallace remporte la victoire de Stirling mais est vaincu l’année suivante.
Robert
Bruce élimine l’autre prétendant et se fait couronner roi ; la victoire de
Bannockburn en 1314, marque le début du processus d’indépendance, que les
Anglais reconnaissent en 1328. A sa mort, son fils David II lui succède, mais
l’Angleterre s’ingère à nouveau dans les affaires écossaises ; l’Ecosse ne
retrouvera sa souveraineté qu’avec le traité de Berwick en 1357, alors que les
Anglais sont occupés à faire la guerre aux Français (guerre de cent ans).
Les Stuarts
Quand
David II décède, le trône passe à Robert II puis Robert III Stewart (ou Stuart) ;
il envoie en France son fils, le futur Jacques I dans le but de le
protéger ; celui-ci est capturé, élevé à la cour d’Angleterre avant de
revenir régner en Ecosse. Il renforce la Vieille alliance, lutte avec les
Français contre l’Angleterre et meurt assassiné. La plupart de ses descendants
subissent le même sort, laissant des enfants trop jeunes pour régner ;
quand Marie Stuart accède au trône en 1542, elle n’a que onze semaines !
Knox
et la Réforme
Les
écrits de Luther et Calvin atteignent l’Ecosse au XVI° siècle et malgré la
répression, les prêches gagnent des adeptes. La régente, Marie de Guise,
suscite le mécontentement en favorisant l’influence française à la cour. Le
personnage le plus influent est John Knox, disciple de Calvin. A la mort de la
régente, le Parlement écossais entérine la réforme et le protestantisme, plus
précisément le presbytérianisme devient religion d’état. Le catholicisme reste
implanté dans les Highlands.
Le
règne de Marie Stuart est un désastre, elle abdique au bout de sept ans et
s’enfuit à Londres, laissant aux protestants le contrôle du pays et l’éducation
de son fils, Jacques VI.
Les conflits du XVII° siècle
A la
mort d’Elisabeth I° d’Angleterre, Jacques VI d’Ecosse devient Jacques I°
d’Angleterre et unit ainsi les deux couronnes ; il essaie d’instaurer
l’anglicanisme en Ecosse et son fils Charles I° accroît le mécontentement des
Écossais en imposant le Scottish Prayer Book ; ceux-ci signent le National
Covenant , s’engageant à défendre la couronne d’Ecosse et le presbytérianisme.
La
guerre civile
Les
Covenantaires s’allient aux parlementaires anglais en conflit avec Charles I°,
au sein de la Solemn League and Covenant, la guerre civile déchire
l’Angleterre. Charles I° est finalement assassiné et la monarchie abolie.
Cromwell
dirige l’Angleterre mais les Covenantaires offrent le trône à Charles II
s’il accepte le Covenant ; désormais l’Angleterre républicaine et l’Ecosse
royaliste s’affrontent , Cromwell bat l’armée covenantaire à Dunbar en 1650 et
envahit l’Ecosse ; Charles II s’enfuit en France, l’Ecosse est intégrée au
Commonwealth.
La
répression religieuse
Après
la mort de Cromwell, Charles II est rétabli sur le trône ; il oublie ses
promesses aux Covenantaires qui subissent de graves persécutions ; le Test
Act leur interdit, ainsi qu’aux catholiques, l’accès à certaines fonctions,
c’est « l’époque meurtrière ».
A la
mort de Charles II, son frère, le catholique Jacques VII monte sur le trône
mais les lords soutiennent le protestant Guillaume d’Orange, petit-fils de Jacques
I.
Guillaume
d’Orange débarque à la tête de ses troupes, c’est la « glorieuse
révolution » ; Jacques VII s’enfuit en france, l’Ecosse est soumise
mais son Eglise reste indépendante.
Guillaume
d’Orange demande à tous les chefs de clan écossais de lui jurer fidélité , le
retard du clan MacDonald est à l’origine du massacre de Glencoe.
LE ROYAUME-UNI
Les Hanovre et l’Acte d’union
A la
mort de Guillaume d’Orange, les Anglais ne veulent pas d’une souveraine
catholique et favorisent le choix de Sophie de Hanovre, petite-fille de Jacques
I° ; la dynastie des Hanovre prend la direction d’un Royaume-Uni,
promulgué par l’Acte d’union en 1707.
Les
mécontents en Ecosse se rassemblent sous la bannière des Stuarts, surtout dans
les Highlands majoritairement catholiques ; ces soulèvements sont connus
sous le nom de « révoltes jacobites », en référence à Jacques Stuart.
Les
révoltes jacobites, de Jacques III d’Angleterre, du comte de Mar sous Jacques
VIII et enfin avec l’appui des Espagnols échouent.
Le
Disarming Act
La
dernière tentative pour remettre un Stuart sur le trône d’Ecosse est menée par
le frère de Jacques VIII, Charles Edouard Stuart, aussi appelé Bonnie prince
Charlie ; il rassemble plusieurs clans des Highlands et une cavalerie des
Lowlands, prend Edimbourg et marche sur l’Angleterre ; il perd la bataille
de Culloden en 1746.
La
répression qui s’ensuit est très dure ; le Parlement anglais adopte le Disarming
Act qui interdit aux Écossais le port des armes, du tartan et la cornemuse ;
le système clanique gaélique disparaît.
Des lumières à l’industrialisation
La
seconde moitié du XVIII° siècle, les « Lumières écossaises », voit l’éclosion
de talents : le père de l’économie moderne Adam Smith, le philosophe David
Hume, les scientifiques Lord Kelvin et James Watt, l’écrivain romantique Walter
Scott.
Le
drame des Clearances
La
révolution industrielle est en marche, les commerçants s’enrichissent grâce au
tabac et au textile mais le monde paysan vit une époque sombre, les Highland
Clearances : les terres des chefs de clan rebelles sont cédées par la
Couronne anglaise à de nouveaux propriétaires qui augmentent les fermages et
lancent à vaste échelle des élevages de moutons pour produire de la laine ;
les Highlanders sont expropriés, leurs maisons brûlées et leur bétail tué.
Le
Crofters Act met fin à cette épuration des Highlands, mais beaucoup ont déjà
émigré en Amérique et en Australie, ou sont devenus ouvriers dans les usines
des Lowlands.
Dans
les Lowlands, la révolution agricole écossaise provoque aussi des migrations,
les Lowland Clearances.
L’essor
de l’industrie
La
population augmente rapidement à Glasgow et Edimbourg ; l’industrie du
tabac et du textile emploie des Highlanders mais aussi beaucoup d’Irlandais
catholiques.
James
Watt dépose son brevet de la machine à vapeur.
Au
XIX° siècle, se développent la production minière dans les Lowlands et la
construction navale à Glasgow.
L’Ecosse du XX° siècle
Dans
les villes ouvrières émergent des partis de gauche, comme le Scottish Labour
Party ; les grèves notamment celle pour la semaine de 40 heures en 1919 sont
durement réprimées ; Glasgow est surnommée Red Clydeside.
Mais
c’est surtout après la récession des années 1920-1930 que la situation empire
et, devant le chomage, 10% de la population écossaise émigre.
Malgré
la reprise économique pendant la Seconde Guerre mondiale, les revendications
autonomistes grandissent et les pouvoirs du Scottish Office sont augmentés.
Vers
la « dévolution »
Le
Scottish National Party n’arrive pas à s’imposer ; un premier projet de Scotland
Act échoue ; il faut attendre l’arrivée au pouvoir de Tony Blair pour qu’un
second projet de décentralisation soit approuvé par les Écossais en 1999.
Ce
second Scotland Act permet le retour à Edimbourg d’un parlement écossais qui a
le pouvoir de légiférer dans de nombreux domaines ; L’Ecosse dispose
également de son propre gouvernement dirigé par un Premier ministre, le First
minister ; le gouvernement britannique garde ses pouvoirs en matière de
diplomatie, de défense et de politiques économiques budgétaires et fiscales.
Autonomie
ou indépendance ?
En
2014, un référendum sur l’indépendance de l’Ecosse est rejeté.
En
2016, les Écossais ont voté contre la sortie de l’union européenne mais se
trouvent engagés dans le processus du Brexit...
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