Nous
partons en Ecosse nous mettre à l’abri avant la forte dépression qui s’annonce pour
mercredi soir.
Le
temps est couvert, le soleil n’est pas loin, il ne se montre qu’en début
d’après-midi.
On
prend un ris en partant ; traversée de la mer d’Irlande avec un vent qui
tourne du près au travers en fin de journée et faiblit (force 4 à 6, mer peu
agitée à agitée, un ris puis deux, un demi-génois) ; courant par le
travers qui nous emmène d’un côté puis de l’autre...
Pour
la première fois, on suit un voilier anglais ; il fait une route près du
vent alors qu’on a choisi de ne pas serrer le vent puis de lofer quand il
tourne, la stratégie semble payante car on le rattrape de 3,5 Miles.
La
balancine se coince dans le Y (à l’envers) du pataras, en essayant de la
déloger, on perd à l’eau une demi-gaffe télescopique ; il nous faudra
quatre double-virements de bord pour la décoincer !
Le
disjoncteur du winch du génois saute quand il a trop chaud, notamment quand le
moteur tourne ; on essaie donc d'enlever le cache du moteur en navigation.
Une vingtaine de pêcheurs sont
agglutinés autour de l’îlot Ail Sa Craig qu’on rebaptise « Soufflé au
Grand Marnier ».
Dans l’île d’Arran, on entre dans Lamlash Bay, très jolie,
protégée par Holy Island.
Beaucoup
de bateaux, bouée à 10 livres, à déposer à terre ; notre enveloppe est
prête mais l’annexe n’est pas gonflée...
Enfin
une bonne journée de navigation à la voile, à près de 7 nœuds de
moyenne !
Mercredi,
le vent a tourné, le baromètre dégringole, la dépression arrive.
Le
moteur ne démarre pas, problème de batterie, on se connecte provisoirement sur
les batteries de service, à voir à l’arrivée... C’est la panne du jour, mais
cela n’exclut pas qu’il y en ait une autre !
Bord
de grand-largue dans le Firth of Clyde (force 4 à 5, mer belle) et amarrage
dans Yacht Largs Haven juste avant la pluie ; pas très facile avec du vent
de travers, on doit s’y reprendre à plusieurs fois avant que je puisse sauter
sur le quai (47 euros, bonne laverie, WiFi qui fonctionne).
Accueil
par trois douaniers qui s’entraînent pour le Brexit ; le plus jeune pose les
questions d’usage et prend deux pages de notes sur son petit carnet ; le plus
âgé, un Gallois proche de la retraite est plus détendu ; pas de chiens quand
même !
Shipchandler
assez bien achalandé mais le village est assez loin ; commande d’une
batterie moteur au chantier.
On
rencontre Nicolas La Clanche d’Equipage marine, un français rencontré au salon
nautique qui fait de l’entretien de bateaux ; il nous donne quelques
tuyaux sur les marinas et la navigation en Ecosse ; ici, il a fait beau
pendant six semaines et maintenant « l’été est fini ! ».
On
attend la tempête Hector pour cette nuit et jeudi matin ; le soir, le vent
souffle déjà fort mais on arrive quand même à dormir ; le matin, le vent
tourne et s’engouffre dans la marina, on saute et le bateau gite, si bien qu’on
doit utiliser les tapis antidérapants pour le petit-déjeuner ; on se
calfeutre dans le bateau et vers midi, le vent se calme.
Deux
fournées de pain bien réussies, ce n’est pourtant pas la chaleur qui les fait
monter ! Jacques triche en allumant le four ou en mettant le petit
chauffage d’appoint.
Vendredi,
on se décide un peu tard à visiter Glasgow : taxi, train, métro, on arrive
en début d’après-midi sous la pluie...
GLASGOW
Siège
d’un archevêché et d’une université depuis le Moyen-âge, Glasgow a pris son
essor au XVII° siècle avec le développement des échanges transatlantiques et du
commerce du sucre, du rhum et du tabac ; c’était l’époque où les Tobacco
Lords dirigeaient la ville.
Ce
commerce cessa après la guerre d’Indépendance américaine, mais ces riches
négociants ont su investir dans l’industrie cotonnière ; avec la
révolution industrielle, la sidérurgie et les chantiers navals ont enrichi
Glasgow, la couvrant de palais victoriens et de façades classiques géorgiennes.
Malgré
le déclin industriel des années 60, Glasgow est restée très vivante et est la
ville la plus peuplée d’Ecosse.
La cathédrale de Glasgow, de style gothique, est le quatrième sanctuaire
édifié à l’emplacement où St Mungo établit une église en bois au début du VII°
siècle.
La nef, une succession de piliers et d’arcs brisés
sur plusieurs étages.
Un jubé de pierre sépare la nef du chœur ; les sculptures
représentent les sept péchés capitaux.
Chapiteaux à feuillage
La Création
Figure du Christ
La
particularité de cette cathédrale, c’est qu’il existe un deuxième sanctuaire,
l’église basse construite pour abriter les restes de St Mungo, patron de
Glasgow ;
une merveille gothique où s’enchevêtrent les arcs brisés.
Une tapisserie représente l’église et les attributs de St Mungo, un saumon et un anneau parce qu’il aurait retrouvé l’anneau de la reine dans un saumon (Stewart, 1979)
Hunterian Art Gallery
A sa mort, le célèbre obstétricien William Hunter légua ses collections d’art à l’université de Glasgow.
Vue de Corbeil de derrière les arbres (J.-B. Corot, 1870)
Magasin avec un balcon à Dieppe (J. Whistler, 1899)
St George (A. Rodin, 1904) ; Camille Claudel, sculptrice et amante de Rodin,
a servi de modèle.
la Mackintosh House reconstitue l’habitation de Charles Rennie Mackintosh, l’architecte qui a rénové Glasgow au début du XX° Siècle ; un mobilier épuré, d’avant-garde pour l’époque
avec un motif floral qui se répète dans la décoration de son épouse
Margaret.
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