Début de
navigation tranquille (vent arrière, force 3, mer belle), temps nuageux,
quelques éclaircies mais quelques gouttes aussi ; le vent monte
l’après-midi (grand largue, force 5, mer peu agitée), on file vers Santiago.
La digue du
port a été prolongée ; on mouille près du port des pêcheurs, trois autres
voiliers dont un tourdumondiste polonais en solitaire. Il y a un petit quai
près de la station essence, il sera facile d’y débarquer.
Temps gris,
on annonce du vent mais le mouillage est bien abrité.
Jorge vient
nous proposer ses services, notamment de garde d’annexe et de bateau pour 10
euros par jour (c‘est l’inflation galopante par rapport aux autres îles) et
nous conseille d’être vigilants la nuit ; ceci ajouté à la mauvaise
réputation de Praia, nous conduit à fermer les coffres, cadenasser le moteur
d’annexe, rentrer les moulinets, mettre les portes, cacher les ordinateurs et ne
dormir que d’une seule oreille... On a même hésité à mettre l’alarme !
On négocie
aussi avec lui le nettoyage de la coque pour 30 euros ; le travail est
correct, cela améliorera notre glisse. On lui paie la garde du bateau, mais, comme
on pouvait le craindre, il n’est pas là le lendemain ; un petit gamin
sympathique nous explique que Jorge est un « grand bandit »...
SANTIAGO, l’île la plus grande du Cap-Vert, est
marquée par son histoire coloniale : arrivée des Portugais, commerce du
bois, de la canne à sucre et des pagnes de coton, échangés en Afrique contre
des esclaves qui travailleront dans les plantations ou seront acheminés vers le
Brésil.
Praia est la capitale du Cap-Vert ; actuellement,
un quart de la population y vit, moins métissée qu’ailleurs, plus africaine que
portugaise ; une population inactive s’entasse dans les quartiers
périphériques, augmentant le climat d’insécurité.
Partout, de
nombreuses maisons inachevées, parfois murées ; ce sont celles que la diaspora
fait construire en vue de son retour au pays.
Jorge nous
chaperonne dans le quartier du Platô, sur la hauteur ; c’est le quartier commerçant
avec le palais présidentiel, pas très touristique et peu animé en ce dimanche
hormis quelques marchands ambulants et cireurs de chaussures ; par contre
l’église semble pleine.
Petites
courses au supermarché mais pas de café avec WiFi et impossible de recharger
notre clé 3G. L’iridium ne fonctionne pas non plus en raison de la couverture
nuageuse...
Le lendemain,
la ville est plus animée et malgré une présence policière, on se fait accoster
plusieurs fois.
Assises dans la rue, les femmes vendent de tout, poissons, récoltes,
vêtements...
Un
exercice d’équilibre qui semble très facile.
Restaurant
Quintal da Musica, un hommage aux musiciens du Cap-Vert
Tour de Santiago
Les
formalités à la Police Maritime prennent du temps, il ne nous reste que
quelques heures pour visiter l’île.
Elle
est montagneuse avec de profondes vallées fertiles et verdoyantes, mais le
temps est brumeux.
Assomada,
un marché typique de fruits, légumes
et
même volailles ;
à l’heure
du repas, beaucoup de lycéens dans la rue.
Eglise
de Boa Entrada
La côte Est
est très découpée,
petites criques de sable noir,
canne à sucre
et
vêtements qu’elles vendent souvent devant leur maison.
Joël nous a rejoints
pour la traversée avec dans ses bagages, un sondeur (à mettre en réserve car le
notre fonctionne à nouveau après
nettoyage des cosses), le fil d’accélération du moteur que l’on remplace
aussitôt et une bouteille de Champagne pour fêter le passage de
l’équateur !
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