On se lève un
peu avant le soleil pour cette longue route ; un peu de moteur pour passer
Boa Vista puis navigation tranquille (grand largue, force 3, mer belle) en
évitant les écueils de Joao Valente et avec un léger courant favorable ;
quelques dauphins. Un temps à spi, mais l’annexe est attachée sur le pont et gênerait
la manœuvre ; bonne ou mauvaise excuse, en tout cas, c’en est une ! On avance
mieux l’après-midi (force 4, mer peu agitée).
Dessalinisation toute la
journée afin de partir du Cap-Vert avec des tanks d’eau pleins ; à raison de 6
litres par heure, ce n’est pas très rapide, mais cela fonctionne !
On
pêche une bonite à ventre rayé ;
assez vite, un
énorme poisson mord à l’hameçon et nous arrache un premier calamar ; cinq
minutes plus tard, c’est au tour du deuxième ; nous sommes un peu dépités
car ils marchaient bien, on n'en a plus d’aussi gros...
Des
pêcheurs nous proposent un thon.
Soleil voilé,
puis nuages, visibilité médiocre ; l’atmosphère est lugubre, il devrait
pleuvoir demain ; moteur car le vent tombe.
Mouillage en
début de nuit à Porto do Maio ; les phares ne fonctionnent pas, les bateaux
au mouillage et les barques ne sont pas éclairés , on se fraie un chemin et on
mouille à l’aveuglette...
Nuit
houleuse ; à trois heures du matin, pluie, la chaîne rappelle durement sur
le guindeau, probablement prise dans un rocher, on rajoute du mouillage en se
faisant tremper ; idem à six heures du matin, après que le vent ait
tourné ; la chaîne fait des zigzags, mais heureusement, l’ancre est bien
dans le sable ; nouveau mouillage, plus près de la ville.
Difficile de
descendre à terre : des rouleaux sur la plage, pas de débarcadère ;
on tente un débarquement par le quai du ferry, à trois mètres de haut, on se
hisse sur une plate-forme flottante rouillée et de là, on se hâle sur une
échelle rouillée, périlleux avec la houle ; n’ayant pas très envie de
finir en sandwich entre les deux, on finit par renoncer...
Un peu de
frustration, retour au bateau, rangement, ménage, repose de l’anode et premier
nettoyage de la coque (beaucoup d’algues filamenteuses et tenaces nous freinent,
Béchir en serait désolé !) .
C’est une île
plate et désertique, découverte en mai 1460 ; les Anglais venaient s’y approvisionner
en sel et la ville s’appelait alors Porto Inglès.
Igreja
Matriz
La deuxième
nuit devrait être plus tranquille.
Cécile nous
apprend que plusieurs attentats ont eu lieu à Paris cette nuit, nous sommes
tous très tristes... Gary a perdu un de ses collègues.
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