Le 1°novembre
1501, le navigateur portugais Americo Vespucci débarque dans la baie de
Salvador qu’il baptise Baie de Tous les Saints.
Une colonie
portugaise s’installe et prospère grâce à l’exploitation de la canne à sucre et
du pau-brasil (ou bois-brésil, on en tirait une teinture brun-rouge; en lutherie, ce bois est utilisé pour la fabrication des archets). Salvador est alors le premier port importateur d’esclaves.
La ville est
fortifiée, elle se couvre de riches églises et de maisons coloniales ;
Tomé de Souza, nommé gouverneur, en fait la première capitale du Brésil.
A la fin du XVIII°
siècle, son déclin s’amorce en même temps que celui du sucre.
La marina est
assez isolée, il est recommandé de prendre un taxi pour des raisons de sécurité...
La ville
basse le long du port, n’est pas très engageante ; des immeubles décrépis
ou plus récents remplacent peu à peu les maisons en ruines.
Mercado Modelo, artisanat africain et restaurant
On visite
essentiellement le Pelourinho, la vieille ville située sur un promontoire
rocheux, à laquelle on accède par un élévateur.
Elle fait partie
du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, mais les fonds pour sa réhabilitation semblent
s’être volatilisés ; quelques belles maisons restaurées s’intercalent
entre les façades délabrées.
Ce qui frappe
à Salvador, c’est l’animation constante - musique et danse - et l’ambiance
africaine de la ville.
Praça Tomé de Souza :
Palacio Rio Branco, l’ancien Palais du gouvernement
Église de la Miséricorde
Praça da Sé, place de l’ancienne
cathédrale :
Une
crèche, plus grande que nature ; au fond, une croix géante.
L’acarajé
da Mary, boulette de haricot ou de crevette, frite à l’huile de palme
Maisons coloniales aux balcons de fer forgé
Hommage à Zumbi dos Palmares, leader de la première expérience démocratique du
pays
Basilica da Sé, construite par les Jésuites, ainsi que le collège reconverti
ensuite en Faculté de Médecine ; la fontaine française est une allégorie
des quatre fleuves principaux du Brésil.
Jeune coiffeuse exerçant son art au milieu de la place !
Bahiana enjuponnée, portant turban et colliers ; en contrepartie de la
pose, visite à un joaillier...
Largo do Cruzeiro de Sao Francisco,
cette place est plus
touristique.
Le
lait de coco, une boisson rafraîchissante
Igreja et Convento de Sao Francisco :
l’église
baroque Sao Francisco, un décor exubérant qui laisse admiratif, même si on
apprécie peu ce style ; 800 kg de poudre d’or recouvrent les boiseries de
la nef et du chœur ;
ces
angelots soutiennent un pilier.
Le
cloître est décoré d’azulejos reprenant des sentences d’Horace : « Le
temps vole irrévocablement »;
mobilier
en jacaranda dans la sacristie.
Igreja
da Ordem Terceira de Sao Francisco, de style baroque plateresque ;
scènes
de la rue pour les azulejos portugais du cloître.
Pelourinho, un quartier plus populaire autour
de la place du Pilori où étaient durement châtiés les esclaves.
Igreja
NS do Rosario construite par la Confrérie des hommes noirs qui n’avaient pas
accès aux autres églises ; on y vénère les Saints Noirs.
Les dieux
africains, les orixas sont assimilés aux saints catholiques ; c’est grâce
à ce syncrétisme que les cultes africains ont survécu.
Le candomblé
est un culte de possession qui s’apparente au vaudou, tandis que l’umbanda s’inspire
davantage du spiritisme.
Groupe de jeunes tambours, un rythme entraînant mais assez répétitif ;
ce
jeune à la coiffure recherchée appartient à un autre groupe.
De
belles maisons restaurées,
inspirent des tableaux très colorés.
Musée Abelardo
Rodrigues :
Masque rituel d’origine amazonienne
Percussion africaine
Visite très
intéressante à un pierriste suisse, François Duc ; belles pierres des
Minas da Bahia, émeraudes, aigues-marines, topazes, améthystes et beaucoup d’autres,
on se laisse tenter...
Améthystes
Convento N.S.
do Carmo :
Cloître très sobre
Restau Pysco :
Peter, un argentin nous sert de la bonne viande à un prix raisonnable ; on
n’en avait pas mangé depuis les Canaries !
Salvador de
Bahia est une ville pauvre mais très vivante, avec un grand sens de la fête ;
il est nécessaire d’y retourner plusieurs fois pour s'en imprégner et l’apprécier.
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