LE BRÉSIL PRÉCOLOMBIEN
Amérindiens venus d’Asie par le Détroit de Béring,
s’installent en Amazonie : chasse, pêche et culture du manioc ;
sambaquis (amas de coquillages qui servaient d’habitations ou de sites funéraires),
poteries, parures de plumes et peintures corporelles, anthropophagie.
- les Tupi-Guaranis, agriculteurs
sédentaires sur le littoral
- les Tapuias, nombreuses tribus de chasseurs
nomades de l’intérieur
DÉCOUVERTE ET COLONISATION
1494 :
le traité de Tordesilhas attribue aux Portugais les terres à l’Ouest de la
longitude 50°.
1500 :
les navigateurs portugais Pedro Alvares Cabral puis Amerigo Vespucci découvrent et baptisent
ce continent Terra de Santa Cruz.
Commerce du
pau-brasil, un arbre dont on extrait un pigment pourpre, le pays s’appelle
désormais Brasil.
Concurrence
des commerçants anglais, hollandais et surtout français installés au Pernambucco.
1530 : Colonisation
portugaise et création des capitaineries
1550 :
Tomé de Souza est nommé Gouverneur général et établit sa capitale à Salvador de
Bahia.
Les Jésuites
tentent de convertir les Indiens au christianisme et fondent Sao Paulo ;
les Portugais chassent une colonie de Huguenots français, emmenée par
Villegagnon, et fondent Rio de Janeiro.
LE CYCLE DU SUCRE (1580 – 1698)
Les Portugais
implantent la canne à sucre dans
le Nordeste brésilien et ont besoin de main d’oeuvre pour travailler dans les
plantations ; devant l’hostilité des indigènes soutenus par les Jésuites,
les planteurs vont faire venir d’Afrique trois millions et demi
d’esclaves ; ce trafic durera trois siècles jusqu’à l’abolition de
l’esclavage en 1888.
A cette
époque, Français et Hollandais essaient
de s’implanter au Brésil.
LA RUÉE VERS L’OR (1698 – 1807)
L’industrie
sucrière décline, concurrencée par celle des Antilles.
D’importants gisements d’or et de diamants sont
découverts dans le Sud du pays, notamment à Ouro Preto ; la capitale est
transférée à Rio de Janeiro ; les immigrants portugais affluent, ainsi que
les esclaves achetés pour travailler dans les mines, la population brésilienne
est multipliée par dix.
L’agriculture
se développe vers l’intérieur du pays.
Les Jésuites,
qui tentaient d’armer les indiens, sont expulsés du Brésil .
1750 : L’Amazonie
et la vallée de l’Uruguay sont conquises, les nouvelles frontières du Brésil
sont avalisées lors du Traité de Madrid.
Premières rébellions
L’élite de
ces villes coloniales se révolte contre Lisbonne et réclame le droit de se
gouverner ; la conspiration Inconfidentia Mineira est réprimée et son chef
Tiradentes pendu.
INDÉPENDANCE ET L’EMPIRE (1807 –
1889)
Napoléon
entre au Portugal et le prince-régent Joao VI fuit avec sa cour au
Brésil qu’il élève au rang de royaume, évitant ainsi son éclatement. Il
développe le commerce, l’industrie, les institutions et nomme son fils Dom
Pedro, prince-régent du Brésil.
Le boom du café
La culture du
café s’étend sur des territoires encore vierges, le Brésil en devient le
premier producteur mondial.
En 1822, le
Brésil s’émancipe du Portugal et Pedro
1° en devient l’empereur.
Battu par
l’Argentine, le Brésil doit céder l’Uruguay.
Pedro 1° est
contraint d’abdiquer, son fils Pedro II
lui succède.
Le pays se
modernise et prospère, de nombreux immigrés européens s’installent.
Il bat le
Paraguay.
L’abolition de l’esclavage
Les
abolitionnistes mènent campagne et des révoltes sociales éclatent.
En 1850, la
traite des Noirs est interdite.
En 1888,
Isabel, la fille de Pedro II abolit l’esclavage par la Lei Aurea.
Les esclaves
affranchis partent en masse vers les villes ; les grands propriétaires,
les fazendeiros, précipitent la chute de l’empereur, déposé par un coup d’état
militaire.
LES DÉBUTS DE LA RÉPUBLIQUE (1889 –
1929)
En 1891, la
constitution est adoptée, le Brésil devient un état fédéral laïque doté d’un régime
présidentiel ; cependant le pouvoir réel reste aux mains des grands
propriétaires terriens, des éleveurs et des producteurs de café qui désignent
les présidents ; des révoltes éclatent.
On fait appel
à des Italiens pour travailler dans les fazendas caféières de la région de Sao
Paulo.
L’aventure du caoutchouc
Avec
le développement de l’industrie automobile, la demande en latex est
forte ; la récolte de la sève des hévéas se développe en Amazonie, Manaus
prospère.
En
1917, le Brésil entre dans la guerre contre l’Allemagne.
La
crise de 1929 provoque la chute des cours du café, le Brésil plonge dans la
dépression.
L’ÈRE DES BÂTISSEURS POPULISTES (1930 – 1964)
Getulio Vargas s’empare du pouvoir ; excellent
stratège, il modernise le pays et met en place des lois sociales.
L’état nouveau
Sous cette
bienveillance, se cache un dictateur : une nouvelle Constitution renforce
le pouvoir de l’exécutif, les opposants communistes sont emprisonnés, Vargas
décrète l’état d’urgence en 1937 et impose l’Estado Novo, régime autoritaire inspiré du fascisme.
Il s’engage,
par opportunisme, aux côtés des Alliés mais est contraint de démissionner après
la guerre ; il sera néanmoins réélu en 1951.
L’âge d’or de Kubitschek
Élu en 1956,
ce fils d’immigrés tchèques continue à moderniser le pays ; c’est une
période d’expansion économique, de stabilité politique et de progrès social.
La
construction d’une nouvelle capitale Brasilia, est un gouffre financier, la
dette explose.
LA DICTATURE MILITAIRE (1964 – 1985)
Le président
suivant est renversé par un coup d’état militaire en 1964.
L’armée
impose un régime dictatorial, les partis d’opposition sont interdits, les
libertés civiles réduites.
La relance
économique passe par la pénétration de l’Amazonie et l’exploitation de ses
richesses ; cependant la croissance économique accentue les inégalités
entre les riches et les pauvres.
En 1968, l’agitation
sociale pousse le président Costa e
Silva à instaurer l’état d’urgence.
La répression
contre l’opposition et le communisme s’intensifie avec l’opération Condor.
L’église
catholique brésilienne, inspirée par la « théologie de la
libération », dénonce l’injustice, la misère et la violence .
De grandes
grèves éclatent, le président rétablit les partis politiques et le candidat de
l’opposition est élu en 1985.
LE BRÉSIL CONTEMPORAIN
En 1988, une
nouvelle Constitution accorde des droits civiques et sociaux.
Le
conservateur Fernando Collor est contraint de démissionner.
Une nouvelle
monnaie le Réal permet de ralentir l’inflation.
En 1994, le
social-démocrate Cardoso mène une politique libérale ; la situation
économique s’améliore jusqu’à la crise financière de 1999.
En 2002, Lula
da Silva, le chef du Parti des Travailleurs est élu ; il lance un
programme destiné aux plus défavorisés mais des problèmes dans les domaines de
la sécurité, de l’éducation et de la santé subsistent.
En 2010,
Dilma Rousseff, du même parti, lui succède.
(D’après Guide Vert Brésil)
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