Navigation
chaotique sous San Nicolau le matin, rafales ou manque de vent, un peu de
moteur ; le temps est brumeux, il fait très lourd.
Une tortue et
de nombreux petits dauphins qui nous laissent vite tomber...
On s’approche
de Baia do Carriçal, l’endroit est joli mais le mouillage ne nous inspire pas.
Le vent
s’établit dans le chenal entre les deux îles (bon plein, force 5, mer peu
agitée), on navigue avec la trinquette et un ris. Navigation beaucoup plus
facile et confortable que ce que nous avait prédit Joël : pas de
louvoyage, il nous faut abattre plusieurs fois de 10 degrés pour aller vers le
Sud de l’île, peut-être un courant nous porte-t’il vers le Nord ?
La carte
signale des anomalies magnétiques à l’Ouest de Sal et les indications du
traceur sont différentes de celles du pilote, du compas et du radar ; on
ne sait plus à quel GPS se vouer ! Pour compliquer un peu les choses, ici,
la déclinaison (différence entre le Nord magnétique et le Nord géographique)
est de 13°, alors qu’elle est négligeable chez nous.
Nuit noire,
sans lune, étoiles blafardes, mais la terre apparait enfin sur le radar.
Mouillage à 4
heures du matin dans la baie de Santa Maria très éclairée, le sondeur est
toujours capricieux...
Catherine et
Philippe débarquent pour trouver un hôtel plus confortable en attendant leur
vol.
Lessive,
jerrycans d’essence et de fuel, mais la houle rend les débarquements et
embarquements malaisés...
Trop de vent
l’après-midi pour entreprendre le nettoyage de la coque et la pose de l’anode.
Le soir, au moment
de remonter l’annexe pour la sécuriser, on la voit s’éloigner ; on lève l’ancre
en catastrophe pour la récupérer mais le moteur cale, le bout de l’annexe encore
au taquet s’est pris dans l’hélice ; remouillage en vitesse... Il fait
noir, plus d ‘annexe en vue ; est-elle partie vers la côte ou vers le
large ? Nuit d’inquiétude, on danse un peu.
Lever
matinal, aux jumelles notre annexe pourrait bien être sur la plage près du
phare ; Jacques plonge pour retirer le bout et au même moment, un pêcheur
qui l’a repérée vient me proposer de la ramener ; à 7 heures 30, tout est
rentré dans l’ordre !
Morales de
l’histoire : d’abord, ne pas oublier qu’un nœud de chaise qui n’est pas
en tension se desserre... ensuite, les Cap-Verdiens ne sont pas tous des
voleurs d’annexe, un grand merci à lui ! Enfin, le suraccident n’est
jamais très loin...
Depuis notre
arrivée au Cap-Vert, les magasins sont mal achalandés, même en fruits et
légumes ; on ne trouve que des œufs mais on peut acheter du poisson aux
pêcheurs ; il nous faut désormais vivre sur nos réserves jusqu’à l’arrivée
au Brésil dans un mois (que Joël se rassure, les coffres sont pleins !).
On manque
d’énergie quand on reste plus d’une nuit au mouillage : mise en route du
groupe électrogène et changement de l’hélice du Watt and Sea pour un modèle
plus grand.
Santa Maria
Sur
huit kilomètres, une très belle plage de sable blanc, eau turquoise,
mais l’endroit
n’a pas de charme : concentration d’hôtels (style Marrakech ou autre), de
restaurants et de boutiques à touristes.
Désormais,
les tortues évitent de venir y pondre...
Plan d’eau
magnifique pour les véliplanchistes et les kitesurfeurs, on a une pensée pour
Gary.
Restau chez
Angela, bon poisson.
Les Sénégalais ne semblent pas très appréciés des Cap-Verdiens : ils trustent les abords du débarcadère et harcèlent les touristes, dénaturant l’ambiance.
Les Sénégalais ne semblent pas très appréciés des Cap-Verdiens : ils trustent les abords du débarcadère et harcèlent les touristes, dénaturant l’ambiance.
Tour de l’île guidé en minibus :
A part une
petite oasis avec quelques cultures, l’île est très aride (cinq jours de pluie
par an seulement) ; elle est aussi très plate hormis quelques cônes
volcaniques.
Espargos, la capitale où l’on cultivait
autrefois des asperges.
Beaucoup de
Cap-Verdiens venant des autres îles et d’immigrés africains espèrent trouver du
travail à Sal ; autour de la capitale, des bidonvilles qu’essaient d’éliminer
les Portugais en construisant de nombreux logements sociaux. Sal est pleine de
contrastes, beaucoup plus que les autres îles.
Palmeira, un village de pêcheurs
Le
mouillage semble plus abrité que celui Santa Maria, quelques bateaux s’y sont
arrêtés.
Retour de pêche ; les femmes trient les poissons dans des bassines,
avant de les emmener.
Tressage de feuilles qui sert de toiture
Buracona
La
mer a creusé une piscine naturelle entre ces récifs volcaniques,
ainsi
qu’une grotte, l’« Œil Bleu ».
Morro Leste
Terra Boa
Mirage, les personnes semblent marcher sur l’eau.
Rocha da Salina
Pedra Lume
Les Salines
de Pedra Lume ont fait la réputation de Sal ; elles furent exploitées par
les Salins du Midi jusqu’à l’indépendance ; actuellement, il est proposé
un bain de jouvence, comme dans la Mer Morte : dix ans de gagnés en un
quart d’heure ! Je ressors avec la peau toute douce, mais pour le reste, ce
ne sera pas aussi efficace...
L’eau de mer chaude arrive naturellement par le fond du cratère volcanique.
La météo
annonçait un vent de Nord assez fort avec houle de Nord-ouest ; dans ces
conditions, le mouillage de Sal Rei à Boa Vista est déconseillé, on a donc
attendu une journée pour partir.
Faux-départ
le lendemain, alors qu’on remonte l’ancre, le moteur ne répond plus, on rejette
la chaîne à l’eau en craignant que l’inverseur ne soit en cause ;
exploration faite, c’est le câble qui commande accélération du moteur qui est
cassé ; commande à Volvo en espérant que Joël puisse le recevoir à temps
pour nous le ramener...
Morale (ou
quelque chose d’approchant) : l’avantage d’être pessimiste, c’est qu’après
avoir redouté le pire, on est presque content de constater que le dommage est
relativement limité ; certains pourront prétendre qu’au final, autant être
d’un optimisme à toute épreuve, le résultat étant le même.
Bricolage de
fortune en découpant le câble et en le ramenant dans le coffre arrière ; ça
marche, bravo Jacques !!!
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