Location
d’une voiture à l’aéroport et route vers l’Ouest ; on traverse la
Cordillère de Guaniguanico, en passant par Soroa où Maïté nous régale.
Cochons sauvages sur le bord de la route
Les champs sont délimités par des haies
Petite halte à Bahia Honda où nous avions failli nous arrêter en bateau.
LA ROUTE DE VINALES
Entre mer et montagne, la route nous offre des paysages ruraux magnifiques
qui nous ramènent un siècle en arrière.
Les
voitures sont rares, les carrioles tirées par des chevaux représentent le mode
de transport privilégié :
promenade dominicale en famille,
père de famille fumant le cigare,
jeunes excités qui font la course en carburant au rhum...
Les
travaux des champs se font manuellement
à l’aide d’un attelage de bœufs ;
ce paysan trace des sillons
avant de semer du maïs.
On
cultive du riz dans les zones marécageuses et il y a de nombreux pâturages où
paissent vaches et chèvres.
VALLE DE VINALES
La Vallée de Vinales est classée Paysage
culturel de l’humanité par l’UNESCO.
L’érosion
a creusé la montagne calcaire, formant d’immenses cavités souterraines reliées
entre elles par
des galeries et des rivières ; ceci a donné naissance aux
« mogotes », ces collines arrondies karstiques séparées par des plaines
fertiles, là où les voûtes se sont effondrées.
Le village de Vinales est construit en quadrillage autour de la rue
principale où s’alignent les casas particulares ;
un panneau original !
A
Vinales, la moitié de la population travaille pour l’État, le quart vit du
tourisme et le dernier quart de l’agriculture.
Roland
notre guide parle assez bien français ; il est fonctionnaire et gagne 70
CUC par mois.
Il nous emmène en promenade au pied de la Mogote del Valle ;
sur
cette bonne terre rouge, les paysans cultivent en alternance du maïs et du
tabac, mais aussi des fruits et des légumes (ananas, mangues, bananes, café,
piment, manioc...) ;
ils labourent à l’aide de bœufs.
Belles images d’une autre époque,
attelage de chèvre !
90%
de la production de tabac est vendue à l’État et subit un procédé
industriel ; les paysans n’en gardent que les 10% restants qu’ils traitent
naturellement ; le cigare artisanal ou créole serait garanti sans nicotine
et sans goudrons !
Pied de tabac ;
les « vegueros » qui travaillent dans les plantations, montent de
très beaux chevaux ;
les bohios, huttes couvertes de palmes, sont des séchoirs à
tabac ;
construites en bois, les maisons d’habitation des paysans sont peintes de couleurs
vives.
Ananas-fleur,
clochette de laurier jaune
et flamboyant des jardins.
De beaux points de vue sur la
vallée :
Hôtel La Ermita
Mirador de los Jazmines
Coucher de soleil
et
repas pantagruélique à la Finca Ecologica el Paraiso (12 CUC) : une
vingtaine de plats, poisson, cochon grillé, bœuf en sauce, poulet rôti... Lucioles
dans le potager bio.
PINAR DEL RIO
Dans
la région de Pinar del Rio, le triangle de la Vuelta Abajo, on cultive le tabac
qui servira à faire les meilleurs cigares cubains, les « puros ».
Visite d’une plantation de 17ha, la Finca
El Pinar d’Alejandro Robaina :
Le
tabac est planté en octobre dans les « vegas », les champs ou sous
serre pour fournir des feuilles fines et de meilleure qualité qui serviront à
envelopper le cigare, la « cape » ;
les récoltes ont lieu en janvier et en avril ; la récolte sera de
bonne qualité s’il y a peu de pluie et s’il ne fait pas trop chaud (autour de
20°C) ;
les feuilles sont regroupées en bottes
avant d’être séchées (50 jours) dans les « casas de tabaco »,
ces granges au toit de palmes ou en tôle ondulée ;
les
feuilles sont ensuite mises à fermenter (40 jours) en tas, dont on contrôle
chaque jour la chaleur (38°C) et le taux d’humidité, avant de le remuer pour
éviter le développement des moisissures.
90%
de la production est alors envoyée dans les manufactures de tabac d’état, le
producteur ne transformant lui-même que les 10% restants.
Les cigares sont confectionnés à la main par les
« torcedores » :
ils
roulent à la main un mélange de feuilles qui constitue la « tripe »,
la partie intérieure du cigare (ce mélange est constitué des feuilles du bas de
la plante qui servent à la combustion, des feuilles moyennes qui donnent
l’arôme et des feuilles hautes, la force) ; il l’enveloppe dans une
feuille servant de sous-cape pour former la « poupée » ; enfin,
il sélectionne une feuille très fine dont il enlève la nervure centrale et
enroule en hélice cette demi-feuille, la « cape » autour de la poupée
et la tord à son extrémité ; enfin, il colle avec de la résine de pin, une
calotte circulaire à la tête du cigare.
Le
cigare nécessite un processus de vieillissement avant de pouvoir être consommé.
L’entreprise
Robaina produit 5 millions de cigares par an sur les 100 millions produits à
Cuba (150 millions auparavant).
Les
cigares sont vendus de 7 à 27 CUC l’unité, selon leur taille et leur saveur qui
dépend du mélange des feuilles. Jacques se laisse tenter...
Maisons colorées de Pinar del Rio
Taxi collectif
Retour du collège
et du lycée.
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