LA HABANA
San
Cristobal de la Habana a été fondée en 1519 par les conquistadors
espagnols ; la ville s’enrichit du commerce du sucre, du tabac, de l’or et
des pierres précieuses que convoitent pirates et corsaires à la solde des
autres puissances européennes ; le Castillo de la Real Fuerza est
construit pour protéger la ville mais elle ne résiste pas au corsaire français
Jacques de Sores.
Le
commerce est florissant, La Havane devient la capitale de Cuba.
Au
XVIII° siècle, la ville tombe aux mains des Anglais mais elle est échangée
contre la Floride et redevient espagnole un an plus tard.
Au
XIX°, elle se couvre de palais et d’hôtels particuliers et s’étend au-delà des
remparts ; le cœur historique Habana Vieja est délaissé au profit de
Centro Habana.
Les
Américains construisent hôtels de luxe et casinos et font de La Havane la
capitale du jeu et de la prostitution jusqu’à ce que la révolution y mette fin.
Aujourd’hui,
la ville délabrée hésite entre la démolition et la rénovation en particulier
dans le secteur de la Habana Vieja.
LA HABANA VIEJA est
inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1982.
Ses quatre places ainsi que quelques anciennes demeures coloniales transformées en hôtels sont magnifiquement restaurées ; partout il y a des travaux, mais à deux pas, des immeubles s’écroulent...
Ses quatre places ainsi que quelques anciennes demeures coloniales transformées en hôtels sont magnifiquement restaurées ; partout il y a des travaux, mais à deux pas, des immeubles s’écroulent...
L’animation
y est constante - vie grouillante et spectacles de rue - , et la musique
omniprésente avec un orchestre dans chaque bar ou restaurant ; les musées
et galeries d’art abondent.
Le
luxe côtoie la misère, beaucoup vivotent du tourisme, certains mendient.
L’approvisionnement
est difficile comme partout à Cuba, la carte des restaurants est réduite.
Nous
logeons dans la Casa Humberto aménagée dans les années cinquante, charme désuet
sans aucun luxe ; pour y accéder, deux grilles cadenassées, une en bas de
l’immeuble, l’autre à l’étage.
PLAZA DE ARMAS
(XVI° au XVIII° siècle)
La
place des Armes représentait le centre politique de la capitale ;
au milieu, la statue de Cespedes, le « père de la nation ».
Le Palacio de los Capitanes Generales
était le siège du gouvernement colonial ;
dans le patio central, trône la statue de Christophe Colomb ;
le paon fait la roue devant la femelle, indifférente.
Salon de los Espejos
Voiture à vapeur
Reliquaire en argent
Une
salle est consacrée aux héros de la révolution : on y voit le premier
drapeau cubain hérité de l’américain, ainsi qu’un exemplaire des « Versos
Sencillas » de José Marti, écrivain et « apôtre de l’indépendance
cubaine » ; un de ces poèmes est à l’origine de la chanson
« Guantanamera » reprise en français par Joe Dassin.
Fenêtre typique, surmontée d’un vitrail, persiennes de bois et balcon de fer forgé
Castillo de la Real Fuerza
Giraldilla, la girouette à silhouette féminine est emblème de la cité
Palacio del Conde de Santovenia
Il accueille l’hôtel Santa Isabel
autour de son élégant patio.
PLAZA DE LA CATEDRAL (XVIII° siècle)
Cette
petite place dominée par la cathédrale et bordée de palais, forme un ensemble
harmonieux en pierre corallienne nacrée ; elle possédait une citerne qui
ravitaillait les navires en eau douce.
Catedral de San Cristobal
Nommée ainsi en l’honneur de Christophe Colomb, elle possède une façade
baroque ;
le chœur a été décoré par des artistes italiens.
De la tour, on a une belle vue sur la place
et sur les toits de la cathédrale.
Le Palacio des Marques de Arcos accueillait
la Trésorerie royale et le Palacio de
los Condes de Casa Bayona abrite le Museo de Arte Colonial :
Patio
Ces élèves en uniforme, le même dans tout le pays, s’apprêtent à visiter le planétarium.
Ce quartier où nous logeons est plus populaire - maisons en ruines, amoncellement de gravats et rues défoncées -, mais il fourmille de vie : les gens assis sur le pas de leur porte interpellent les passants, les vélos et carrioles transportent toutes sortes de marchandises - des sacs de ciments à l’ail - , et le linge sèche aux fenêtres.
fioles et anciens remèdes ; porte en ferronnerie ouvragée,
Éventail
Lavabo
Guéridon
La Casa de los Marqueres de Aguas
Claras est devenue un restaurant, El Patio, rafraîchi par une
fontaine.
La Boguedita del Medio rendue
célèbre par Hemingway qui venait y boire des mojitos.
Pour
le décor,
et une vieille fumeuse de Havane.
CALLE MERCADERES et CALLE OBISPO
Des
rues très animées qui ont conservé de vieilles boutiques et ateliers presque
intacts ; Hemingway descendait à l’hôtel Ambos Mundos.
Calle Mercaderes
Halte
matinale au Museo del Chocolate, une station du Chemin de croix !
Museo de la Armuria ; l’armurerie fut pillée par les étudiants
havanais lors de la révolution de 1959.
La Casa de la Obra-Pia au porche ouvragé servait d’orphelinat ;
Calle Obispo
boîte à couture.
azulejo, céramique murale.
Musiciens de rue
Danseurs sur échasses
Calle Obispo
La Casa de Obispo, la plus vieille maison de La Havane est couverte d’un
toit de tuiles anciennes.
Ce masque grec sert de boîte aux lettres.
Patio néoclassique de l’hôtel Florida ;
Vazquez y expose ses œuvres colorées.
La Farmacia y drogueria Taquechel a gardé ses rayonnages en bois où
s’alignent les bocaux de porcelaine.
Porte ancienne encadrée d’azulejos
Bonne musique au café de Paris
Petit marché artisanal, bois sculpté, cuir, maracas...
Cartomancienne
Petite fille à la poupée
PLAZA DE SAN FRANCISCO DE ASIS
L’église et le couvent de Saint François d’Assise (XVI° siècle) sont ornés
de statues ; le chœur détruit par un cyclone a été remplacé par un trompe
l’œil.
On y assiste à un concert dédié à Mario Romeu, compositeur de danzon, une
musique cubaine aux racines espagnoles et africaines ; belle prestation du
pianiste de jazz mais on a moins aimé le vieux joueur de güiro (une sorte de
calebasse) censé donner le rythme.
Cloître
Porte de tabernacle en argent
De la tour, on domine la place San Francisco et la Fontaine aux lions,
ainsi que la vieille ville.
Le « Simon Bolivar »
Jacques demande son chemin à Chopin
Maison de la peinture vénézuélienne : détail d’une composition murale
en relief (Sosabravo)
PLAZA VIEJA
(fin XVI° siècle)
La Vieille Place, anciennement Place Neuve, est entourée de belles maisons
aux crépis colorés, fenêtres ornées de vitraux et balcons en ferronnerie
travaillée.
Elle
a servi de marché aux esclaves puis à un marché couvert.
Vitrina de Valonia, consacrée à la B.D. belge ; des enfants y vont en
classe !
Casa del Marques de Duquesne,
capitaine de navire dans l’armée française ; il fut accepté dans l’armée
espagnole et dirigea l’arsenal de La Havane.
Ces élèves en uniforme, le même dans tout le pays, s’apprêtent à visiter le planétarium.
Uno, dos, tres, sol !
Spectacle nocturne, bâtons de feu
EN PERIPHERIE DE LA HABANA VIEJA
Ce quartier où nous logeons est plus populaire - maisons en ruines, amoncellement de gravats et rues défoncées -, mais il fourmille de vie : les gens assis sur le pas de leur porte interpellent les passants, les vélos et carrioles transportent toutes sortes de marchandises - des sacs de ciments à l’ail - , et le linge sèche aux fenêtres.
Les maisons délabrées sont investies par les familles cubaines ;
les commerces sont rares hormis cette boulangerie qui offre, ce qui est
exceptionnel, trois sortes de pain mou.
Covento de Nuestra Senora de Belén
Museo de la Farmacia Habanera, installé dans l’ancienne Drogueria Sarra : comptoir en bois sculpté et rayonnages où s’alignent les pots de porcelaine,
Museo de la Farmacia Habanera, installé dans l’ancienne Drogueria Sarra : comptoir en bois sculpté et rayonnages où s’alignent les pots de porcelaine,
fioles et anciens remèdes ; porte en ferronnerie ouvragée,
fenêtre-vitrail et paravents de porte.
Plaza del Cristo et église Santo Cristo del Buen Viaje ;
vitrail, Présentation de Jésus au temple.
Marchande de fleurs
DU CAPITOLE AU PRADO
Le Capitolio Nacional où siégeait le Parlement et le Gran Teatro font face à des immeubles colorés avec arcades.
Les vieilles américaines aux couleurs pimpantes attendent à l’entrée du Grand Théâtre ;
A
l’Ouest de La Habana Vieja, ce quartier plus récent date de la Belle Époque : de beaux bâtiments imposants et de larges avenues partent du Parque
Central ; c’était alors le quartier de prédilection de la pègre des USA.
Le Capitolio Nacional où siégeait le Parlement et le Gran Teatro font face à des immeubles colorés avec arcades.
Les vieilles américaines aux couleurs pimpantes attendent à l’entrée du Grand Théâtre ;
on y
donne des opéras, des concerts et des représentations du Ballet National de
Cuba ; Jacques, en bermuda long se fait refouler...
Le Museo Nacional de Bellas Artes possède
une belle section antiquités qu’on ne s’attendait pas à trouver à Cuba :
Égypte, barque funéraire
et statuette d’Osiris ;
Rome, buste funéraire
et mosaïque.
Peinture
espagnole :
Mère et enfant (Zurbaran, XVII°)
Famille à la plage (Sorolla, début XX°)
Floridita, l’un des nombreux
bars fréquentés par Hemingway
Le Prado ou Paseo de Marti, relie le
Parque Central à la mer :
cette belle artère, bordée d’immeubles élégants possède un terre-plein
central où s’installent artistes et vendeurs de babioles ;
patio intérieur de l’hôtel de Séville, décoré de céramiques.
Forteresse Castillo de los Tres
Reyes del Morro
Le Malecon, promenade du bord de
mer s’étire sur plusieurs kilomètres vers l’hôtel Nacional.
CENTRO HABANA
Un
tour en bus nous promène sur le Malecon et vers le Cimetero de Colon ;
arrêt à la Plaza de la Revolucion, une immense esplanade avec un monument
central style stalinien, des portraits géants du Che et de Fidel Castro ainsi que des slogans
appelant à l’unité et à la révolution.
A La
Havane, les moyens de locomotion
sont multiples : taxi ordinaire,
bici-taxi,
coco-taxi,
calèche,
et belle américaine.
POUR CONCLURE,
une image de La Havane : drapeau cubain, Boguedita del Medio d’Hemingway et
voitures américaines rutilantes des fifties.
Nous
avons été séduits par le Vieil Havane qui, tout en restant un lieu vivant
investi par ses habitants, reflète bien ce que devait être la puissance et le
faste de l’ancien empire colonial espagnol.
Cependant,
ce quartier touristique rénové ne saurait gommer, ni les immeubles en ruines,
ni la misère de la population aggravée par l’embargo américain qui dure depuis
57 ans.
Les
multiples travaux en cours devraient poursuivre cette transformation, mais le
quartier saura-t’il garder son âme ?
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