Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

lundi 22 mai 2017

Du jeudi 4 mai au samedi 6 mai 2017 : VISITE de LA HAVANE

LA HABANA
San Cristobal de la Habana a été fondée en 1519 par les conquistadors espagnols ; la ville s’enrichit du commerce du sucre, du tabac, de l’or et des pierres précieuses que convoitent pirates et corsaires à la solde des autres puissances européennes ; le Castillo de la Real Fuerza est construit pour protéger la ville mais elle ne résiste pas au corsaire français Jacques de Sores.
Le commerce est florissant, La Havane devient la capitale de Cuba.
Au XVIII° siècle, la ville tombe aux mains des Anglais mais elle est échangée contre la Floride et redevient espagnole un an plus tard.
Au XIX°, elle se couvre de palais et d’hôtels particuliers et s’étend au-delà des remparts ; le cœur historique Habana Vieja est délaissé au profit de Centro Habana.
Les Américains construisent hôtels de luxe et casinos et font de La Havane la capitale du jeu et de la prostitution jusqu’à ce que la révolution y mette fin.
Aujourd’hui, la ville délabrée hésite entre la démolition et la rénovation en particulier dans le secteur de la Habana Vieja.

LA HABANA VIEJA est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1982.
Ses quatre places ainsi que quelques anciennes demeures coloniales transformées en hôtels sont magnifiquement restaurées ; partout il y a des travaux, mais à deux pas, des immeubles s’écroulent...
L’animation y est constante - vie grouillante et spectacles de rue - , et la musique omniprésente avec un orchestre dans chaque bar ou restaurant ; les musées et galeries d’art abondent.
Le luxe côtoie la misère, beaucoup vivotent du tourisme, certains mendient.
L’approvisionnement est difficile comme partout à Cuba, la carte des restaurants est réduite.
Nous logeons dans la Casa Humberto aménagée dans les années cinquante, charme désuet sans aucun luxe ; pour y accéder, deux grilles cadenassées, une en bas de l’immeuble, l’autre à l’étage.

PLAZA DE ARMAS (XVI° au XVIII° siècle)

La place des Armes représentait le centre politique de la capitale ;








au milieu, la statue de Cespedes, le « père de la nation ».









Le Palacio de los Capitanes Generales








était le siège du gouvernement colonial ;














dans le patio central, trône la statue de Christophe Colomb ;















le paon fait la roue devant la femelle, indifférente.















Salon de los Espejos










Le palais abrite désormais le Museo de la Ciudad :










Calèche
















Voiture à vapeur















Reliquaire en argent









Une salle est consacrée aux héros de la révolution : on y voit le premier drapeau cubain hérité de l’américain, ainsi qu’un exemplaire des « Versos Sencillas » de José Marti, écrivain et « apôtre de l’indépendance cubaine » ; un de ces poèmes est à l’origine de la chanson « Guantanamera » reprise en français par Joe Dassin.

Palacio del Secundo Cabo










Fenêtre typique, surmontée d’un vitrail, persiennes de bois et balcon de fer forgé














Castillo de la Real Fuerza









La plus ancienne forteresse de La Havane
















Giraldilla, la girouette à silhouette féminine est emblème de la cité









Palacio del Conde de Santovenia








Il accueille l’hôtel Santa Isabel















autour de son élégant patio.










PLAZA DE LA CATEDRAL (XVIII° siècle)

Cette petite place dominée par la cathédrale et bordée de palais, forme un ensemble harmonieux en pierre corallienne nacrée ; elle possédait une citerne qui ravitaillait les navires en eau douce.
Catedral de San Cristobal







Nommée ainsi en l’honneur de Christophe Colomb, elle possède une façade baroque ;















le chœur a été décoré par des artistes italiens.














De la tour, on a une belle vue sur la place 















et sur les toits de la cathédrale.





Le Palacio des Marques de Arcos accueillait la Trésorerie royale et le Palacio de los Condes de Casa Bayona abrite le Museo de Arte Colonial :














Patio

















Éventail















Lavabo














Guéridon















La Casa de los Marqueres de Aguas Claras est devenue un restaurant, El Patio, rafraîchi par une fontaine.














La Boguedita del Medio rendue célèbre par Hemingway qui venait y boire des mojitos.








Pour le décor,









des costumes créoles






















et une vieille fumeuse de Havane.












CALLE MERCADERES et CALLE OBISPO

Des rues très animées qui ont conservé de vieilles boutiques et ateliers presque intacts ; Hemingway descendait à l’hôtel Ambos Mundos.
Calle Mercaderes
Halte matinale au Museo del Chocolate, une station du Chemin de croix !









Patio de l’hôtel Conde de Villanueva, une référence pour les fumeurs de cigares













Museo de la Armuria ; l’armurerie fut pillée par les étudiants havanais lors de la révolution de 1959.













La Casa de la Obra-Pia au porche ouvragé servait d’orphelinat ;



















boîte à couture.
















Casa de los Arabes ;



















azulejo, céramique murale.















Corsaire figé ou automate


















Musiciens de rue










Danseurs sur échasses














Calle Obispo








La Casa de Obispo, la plus vieille maison de La Havane est couverte d’un toit de tuiles anciennes. 















Ce masque grec sert de boîte aux lettres.















Patio néoclassique de l’hôtel Florida ;


















Vazquez y expose ses œuvres colorées.

















La Farmacia y drogueria Taquechel a gardé ses rayonnages en bois où s’alignent les bocaux de porcelaine.















Porte ancienne encadrée d’azulejos


















Bonne musique au café de Paris
















Sancho Pança
















Petit marché artisanal, bois sculpté, cuir, maracas...














Cartomancienne














Petite fille à la poupée











PLAZA DE SAN FRANCISCO DE ASIS





L’église et le couvent de Saint François d’Assise (XVI° siècle) sont ornés de statues ; le chœur détruit par un cyclone a été remplacé par un trompe l’œil.












On y assiste à un concert dédié à Mario Romeu, compositeur de danzon, une musique cubaine aux racines espagnoles et africaines ; belle prestation du pianiste de jazz mais on a moins aimé le vieux joueur de güiro (une sorte de calebasse) censé donner le rythme.













Cloître


















Porte de tabernacle en argent















De la tour, on domine la place San Francisco et la Fontaine aux lions,














ainsi que la vieille ville.















Le « Simon Bolivar »















Jacques demande son chemin à Chopin















Maison de la peinture vénézuélienne : détail d’une composition murale en relief (Sosabravo)









PLAZA VIEJA (fin XVI° siècle)






La Vieille Place, anciennement Place Neuve, est entourée de belles maisons aux crépis colorés, fenêtres ornées de vitraux et balcons en ferronnerie travaillée. 







Elle a servi de marché aux esclaves puis à un marché couvert.











Casa del Conde de Jaruco, un ancien salon littéraire, abrite un atelier d’art.


















Factoria Plaza Vieja, la brasserie est toujours en activité.















Vitrina de Valonia, consacrée à la B.D. belge ; des enfants y vont en classe !













Casa del Marques de Duquesne, capitaine de navire dans l’armée française ; il fut accepté dans l’armée espagnole et dirigea l’arsenal de La Havane.















Ces élèves en uniforme, le même dans tout le pays, s’apprêtent à visiter le planétarium.
















Uno, dos, tres, sol !
















Spectacle nocturne, bâtons de feu










EN PERIPHERIE DE LA HABANA VIEJA



Ce quartier où nous logeons est plus populaire - maisons en ruines, amoncellement de gravats et rues défoncées -, mais il fourmille de vie : les gens assis sur le pas de leur porte interpellent les passants, les vélos et carrioles transportent toutes sortes de marchandises - des sacs de ciments à l’ail - , et le linge sèche aux fenêtres.














Les maisons délabrées sont investies par les familles cubaines ;















les commerces sont rares hormis cette boulangerie qui offre, ce qui est exceptionnel, trois sortes de pain mou.













Covento de Nuestra Senora de Belén















Museo de la Farmacia Habanera, installé dans l’ancienne Drogueria Sarra : comptoir en bois sculpté et rayonnages où s’alignent les pots de porcelaine,














fioles et anciens remèdes ; porte en ferronnerie ouvragée,


















fenêtre-vitrail et paravents de porte.



















Plaza del Cristo et église Santo Cristo del Buen Viaje ;














vitrail, Présentation de Jésus au temple.















Marchande de fleurs










DU CAPITOLE AU PRADO
A l’Ouest de La Habana Vieja, ce quartier plus récent date de la Belle Époque : de beaux bâtiments imposants et de larges avenues partent du Parque Central ; c’était alors le quartier de prédilection de la pègre des USA.







Le Capitolio Nacional où siégeait le Parlement et le Gran Teatro font face à des immeubles colorés avec arcades.











Les vieilles américaines aux couleurs pimpantes attendent à l’entrée du Grand Théâtre ;

on y donne des opéras, des concerts et des représentations du Ballet National de Cuba ; Jacques, en bermuda long se fait refouler...








Le Museo Nacional de Bellas Artes possède une belle section antiquités qu’on ne s’attendait pas à trouver à Cuba :








Égypte, barque funéraire

















et statuette d’Osiris ;





















Rome, buste funéraire


















et mosaïque.













Peinture espagnole :










Mère et enfant (Zurbaran, XVII°)


















Famille à la plage (Sorolla, début XX°)














Floridita, l’un des nombreux bars fréquentés par Hemingway








Le Prado ou Paseo de Marti, relie le Parque Central à la mer :







cette belle artère, bordée d’immeubles élégants possède un terre-plein central où s’installent artistes et vendeurs de babioles ;














patio intérieur de l’hôtel de Séville, décoré de céramiques.













Forteresse Castillo de los Tres Reyes del Morro















Le Malecon, promenade du bord de mer s’étire sur plusieurs kilomètres vers l’hôtel Nacional.








CENTRO HABANA
Un tour en bus nous promène sur le Malecon et vers le Cimetero de Colon ; arrêt à la Plaza de la Revolucion, une immense esplanade avec un monument central style stalinien, des portraits géants du Che et de Fidel Castro ainsi que des slogans appelant à l’unité et à la révolution.

A La Havane, les moyens de locomotion sont multiples : taxi ordinaire,








bici-taxi,















coco-taxi,















calèche,















et belle américaine.










POUR CONCLURE,







une image de La Havane : drapeau cubain, Boguedita del Medio d’Hemingway et voitures américaines rutilantes des fifties.








Nous avons été séduits par le Vieil Havane qui, tout en restant un lieu vivant investi par ses habitants, reflète bien ce que devait être la puissance et le faste de l’ancien empire colonial espagnol.
Cependant, ce quartier touristique rénové ne saurait gommer, ni les immeubles en ruines, ni la misère de la population aggravée par l’embargo américain qui dure depuis 57 ans.
Les multiples travaux en cours devraient poursuivre cette transformation, mais le quartier saura-t’il garder son âme ? 


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