Journée
d’autopista pour aller vers le centre du pays ; impossible de dépasser le
90, tant l’autoroute est défoncée par les nids de poule ; vélos et
carrioles roulent parfois à contresens et les piliers de pont servent d’arrêt
d’autobus...
On
fait plusieurs stations essence sur une route parallèle avant d’en trouver une
qui a de la gasolina 94 réservée aux voitures de location ; les locaux se
contentent d’essence avec un indice d’octane de 83 !
PENINSULE DE ZAPATA ET BAIE DES COCHONS
La
péninsule de Zapata au sud de Cuba est une région marécageuse, inondée à la
saison des pluies, où des crocodiles trouvent refuge.
Accès à la Laguna del Tesoro, une ancienne implantation des Indiens Taïnos.
Retour des pêcheurs dans le petit port de Playa Larga
Plage
Un
guide nous emmène dans le Parque
Nacional de la Cienega de Zapata, déclaré réserve de la biosphère par
l’UNESCO :
Un terrain plat et arboré
où nichent de nombreux oiseaux
et où broutent les cochons sauvages.
Arbre vénéré par les adeptes de la Santeria, la religion
afro-cubaine
Perroquet
Pivert rouge
Le pivert
construit son nid à l’abri dans un tronc.
Roucou
Tocororo, l’oiseau national de Cuba au plumage bleu, blanc et rouge
Hibou
Grand colibri dans son nid, on voit dépasser sa tête et son long bec
Ani dont la longue queue noire verticale sert de gouvernail
faucon
et bien d’autres encore...
L’après-midi,
on longe la Baie des Cochons où des monuments ont été érigés à la mémoire des neuf victimes des
bombardements américains ; c’est ici, entre Playa Larga et Playa Giron que
1 400 exilés cubains ont tenté de débarquer en 1960.
Plage rectiligne et eaux turquoise ;
les crabes ont traversé la route à leurs risques et périls, pour
aller pondre leurs œufs dans la mer ;
halte à la Cueva de Los Pesces, une piscine naturelle de 70 mètres de
profondeur qui communique avec la mer ;
puis à Caleta Buena, une anse protégée de la houle par une barrière
karstique.
Des
eaux claires pour ces deux derniers snorkelings de la saison : Barracuda, Girelles,
Papillons 4 zié, Papillons pyjamas, Perroquets, Serpentine,
coraux,
Sergents majors et Colas,
et un dernier sourire de Chirurgien.
CIENFUEGOS
La
cité s’étend au bord d’une immense baie, quasiment une mer intérieure reliée à
la mer des Caraïbes par un passe étroite.
Ferdinand
de Jagua a été fondée au début du XIX° siècle, par le Français Louis de Clouet
accompagné de familles originaires de Bordeaux et de la Louisiane qui venait
d’être cédée aux États-Unis.
La
ville, renommée Cienfuegos, s’enrichit du commerce du sucre et se couvre de
bâtiments néoclassiques puis de style colonial ou baroque.
La
« Perle du Sud » est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Pueblo Nuevo, le centre historique
Le
cœur de la ville s’organise autour du Parque José Marti,
la statue du héros national côtoie la Glorieta, le kiosque à musique.
La cathédrale est ornée de vitraux qui viennent de France ; St
Jacques et son bâton de pèlerin.
Le Palacio de Gobernio est plus récent, son dôme sert de repère dans la
ville.
Le Palacio Ferrer, style Art nouveau,abrite la maison de la culture ;
répétition de l’orchestre municipal, une très bonne musique afro-cubaine.
Poissons, Pino Varens
Teatro Tomas Terry
Autour du parc
Avenida 54, une rue piétonne animée en cette veille de fête des mères
Marché artisanal
Hôtel La Union, nous y sommes souvent allés pour nous connecter à internet
Maison coloniale avec de belles grilles de fer forgé
Cienfuegos, peinture murale de Leandro Soto
El Barbero del Rytmo, un musicien célèbre
Calèche, le « Transporte Nacional »
Scène de rue, dépeçage d’un cochon !
Punta Gorda,
une longue péninsule au Sud du centre historique
On y accède par le Paseo del Prado,
puis par le Malecon qui longe la Bahia de Cienfuegos.
Villa en bois construite par les colons de Louisiane
Le Club nautique et le Palacio Azul
Marché typique
Peu de choses à acheter - fruits et légumes, mais surtout oignons et
piments - , mais beaucoup d’animation ; un camion-citerne débite de la
bière locale.
TRINIDAD
En
1514, Diego Velazquez fonda « Santissima Trinidad », Sainte
Trinité ; les filons d’or étant vite épuisés, les colons espagnols vont
cultiver la canne à sucre et le tabac, et élever du bétail.
Au
XVIII° siècle, l’industrie sucrière est florissante, notamment après la chute
d’Haïti ; les esclaves arrivent en nombre pour travailler dans les
haciendas de la Valle de los Ingenios.
Trinidad
s’embellit de maisons basses aux toits de tuiles ; les propriétaires
terriens font venir d’Europe du mobilier précieux et des objets d’art, bronzes,
horloges, lustres à pendeloques, horloges, porcelaine fine...
Le
village semble s’être endormi au milieu du XIX°, touché par la crise sucrière
et l’abolition de l’esclavage ; il est resté intact avec ses ruelles mal
pavées, ses maisons alignées richement décorées et ses voitures à cheval.
Plaza Mayor
Une petite place bordée de bâtisses élégantes, et décorée de statues, de bancs
en fer forgé
et de lévriers en bronze.
Iglesia de la Santissima Trinidad, retable en bois
La Casa de los Sanchez abrite le musée de l’architecture coloniale :
mur en pisé, toits de tuiles, grilles en bois au XVIII° puis en fer forgé au
XIX° ;
boiserie ouvragée au plafond et lustre en cristal de Bohème,
fenêtre-vitrail,
heurtoir en bronze,
azulejos,
paravent de porte,
ancêtre du jacuzzi (1920),
lampe à gaz.
Patio
Chats de Hidalgo
Palacio de Ortiz, les balcons sont ornés de fresques florales.
La Casa Padron abrite le petit musée d’archéologie Guamuhaya consacré à la
période précolombienne, figure zoomorphe, chauve-souris ;
la cuisine couverte d’azulejos s’ouvre sur le patio central.
A proximité de la Plaza Mayor
Palacio
Cantero
Hall d‘entrée richement décoré
et patio central
Voiture à cheval
De la tour, on a une vue sur la ville, l’ermitage de N.S. de la Candelaria
et la Sierra del Escambray.
Convento
San Francisco de Asis
Après avoir servi de poulailler puis d’école, il accueille le Museo de la
Lucha contra Bandidos, consacré à la lutte contre les bandits, c’est-à-dire les
contre-révolutionnaires ;
de sa tour, vue sur la Plaza Mayor et au loin, la mer.
Au fil des rues...
L’Hostal Lili où nous logeons,
appartient à la famille depuis 102 ans ;
il se situe à la limite d' un quartier plus populaire dont les petites
maisons colorées se détachent sur la Sierra del Escambray.
Au XVIII° siècle, les fenêtres sont protégées de barreaux de bois
et au XIX°, de fer forgé
joliment ouvragés.
Une terrasse bien sympathique
Restaurant Palador La Nueva Era,
salsa et chachacha.
Restaurant Quinze Catorce 1514, une des plus anciennes maisons de la ville
Restaurant Les Conspiradores
Cafe Don Pepe, fontaine
Maison de la musique,
orchestre de salsa.
Restaurant Yesterday
Atelier de peintre
La broderie, un artisanat local
qui habille même les chaises !
L’intérieur des maisons s’offre au regard, éventails.
Temple Santeria consacré à Yemalla, la déesse de la mer
Cavaliers
Calèche
Mercedes
Le projet de l’école primaire fait référence à José Marti et à Fidel
Castro.
Che Guevara
Valle de los Ingenios
Les
champs de canne à sucre ont laissé la place à la culture du manioc et du maïs,
aux arbres fruitiers et aux pâturages.
La plantation
Manaca Iznaga a conservé la tour qui permettait de détecter au plus vite un
départ de feu et de surveiller les esclaves ;
vue sur la maison des maîtres, la Sierra del Escambray
et la campagne environnante.
Moulin à chevaux
Hacienda Guachinango
LA ROUTE DU RETOUR
nous
fait passer par Santa Clara rendue
célèbre par l’attaque d’un train blindé par Che Guevara en 1958 ; les
Barbuderos s’empareront des munitions et entreront dans La Havane.
Mausolée
du Che et sa statue monumentale.
Halte
à la marina de Varadero qui semble
bien déserte, un seul bateau européen, un allemand.
Nuit
à Matanzas et dernier repas de
langouste cubaine, chant et guitare pour nous seuls.
Parque de la Libertad,
statues de José Marti, l’apôtre de l’indépendance, et d’une femme libérée
de ses chaînes.
Pharmacie fondée en 1882 par un Français, Ernest Triolet : sur les
rayonnages de bois noble s’alignent les bocaux en porcelaine de Limoges ;
balance de marbre et de bronze ;
fioles en verre - celle de Cognac est vide ! -, moule à
suppositoires ;
laboratoire où se concoctaient les préparations, alambic et chaudron de
cuivre ;
paravent de porte de la maison d’habitation.
CUBA
Ainsi
se termine notre étape cubaine avant le grand retour : en mer, les
paysages plats des largos n’offrent pas grand intérêt hormis les poissons
tropicaux et les langoustes ; à terre, nous avons beaucoup apprécié le
Vieil Havane très vivant, ses belles pierres, sa musique et ses belles
Américaines, ainsi que la Vallée de Vinales avec ses magnifiques paysages
verdoyants et son mode de vie rural d’un autre temps.
La
nourriture est souvent quelconque, surtout dans les grands hôtels ; mieux vaut
manger dans les casas particulares qui proposent invariablement du poulet ou du
porc à 10 CUC, du poisson à 12 CUC et parfois de la langouste à 15 CUC.
L’accueil
y a toujours été chaleureux, par contre, on ne s’est pas risqué à parler
politique ; les Cubains semblent résignés, surtout préoccupés à faire la
queue devant les magasins à chaque arrivage, ainsi que pour les formalités
administratives.
Partout
des slogans et des écrits de Fidel appellent à s’unir et à poursuivre la
révolution.
La
liberté politique et la liberté d’expression ne sont pas encore d’actualité et
on a pu constater que l’information étrangère était filtrée.
Pendant
notre voyage, nous avons suivi autant que possible l’élection d’Emmanuel Macron
et le choix d’ Édouard Philippe qui a ravi nos Havrais ; bonne chance à
eux !
On
emmène Monique et Patrick à l’aéroport, c’est l’heure pour eux de repartir en
France et pour nous de retrouver la mer.
Merci
à Patrick pour son aide précieuse dans la préparation de Thira pour son ultime
étape et à Monique qui avait organisé notre séjour à terre.
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