Reprise
en main du bateau avec installation provisoire d’un sondeur volant ; on a
un peu de mal à le faire fonctionner...
Nouveau
petit tour dans la ville haute, grosse averse le soir.
Mercredi : Taxi jusqu’à un Bom Preço pour les
courses, car près de la marina, c’est le désert...
Départ
un peu tardif en milieu d’après-midi (grand largue, force 5 à 6, on ne met que le
génois, mer peu agitée) afin d’explorer cette grande Baie de Tous les Saints dont Salvador garde l’entrée ;
environ 20M de large et autant de long, de nombreuses îles, un rio qui s’y
jette, bref, un plan d’eau idéal pour naviguer.
On
dépasse l’île d’Itaparica, un beau mouillage où il n’est plus conseillé de
s’arrêter pour des raisons de sécurité ; le vent faiblit, courant
contraire, moteur pour entrer dans le Rio Paraguaçu au fond de la baie (système
de balisage américain, rouge à tribord et vert à babord) mais le mouillage derrière
la pointe de l’entrée nous semble peu abrité ; on remonte le rio sur 2
miles pour mouiller de nuit sous l’île Monte Cristo, près de l’îlot do Arromba.
Nuit très tranquille.
Ilha Monte Cristo, la mangrove
Jeudi 24 décembre :
Averse ce matin, mais
le soleil revient.
Remontée
du Rio Paraguaçu au moteur ; rives boisées, quelques plages, rares
habitations sur pilotis ; on dépasse l’ilha do Frances et le monastère Sao
Antonio.
Ensuite
la zone n’est plus cartographiée, mais d’autres ont repéré le chemin par des
waypoints et, depuis trois mois, Jacques a prévu de fêter Noël dans une Pousada
de Santiago do Iguape.
Navigation
au milieu du chenal non balisé en évitant les bancs de sable ; l’eau est
très trouble mais par chance, notre sondeur semble fonctionner.
Les pêcheurs avec leur pirogue effilée creusée dans un tronc d’arbre,
remontent leurs filets.
Boum,
on s’arrête sur un banc de sable vaseux (le sondeur est passé brutalement de 7
mètres à 2,3 mètres, notre tirant-d’eau), marche arrière à fond, impossible de
se dégager... Le bateau gîte poussé par le courant de la marée montante et par
le vent qui forcit (force 5 à 6) ; on jette une ancre à l’arrière et un
des pêcheurs nous la porte un peu plus loin en nous disant d’attendre que l’eau
monte... Au bout d’une bonne heure - en tout cas, elle paraît bien longue - ,
la quille se dégage, on rebrousse chemin et on va mouiller à Sao Francisco do
Iguape, près du monastère ; on retourne ensuite en annexe chercher le
mouillage qu’on avait oringué.
A
terre, rien qui nous inspire, pas de restaurant, des sonos à fond, on ne trouve
pas non plus de crevettes à acheter aux pêcheurs...
Retour
sur Thira, on réussit à avoir les enfants sur Skype et on improvise un petit
réveillon autour de notre sapin clignotant : apéro, civet de lamproie et
spaghetti, gâteau de figues séchées aux amandes et turron d’Alicante ; le
tout est arrosé de muscadet de la Haye-Fouassière et on trinque à la nouvelle
installation de Françoise et Jean-Paul !
Joyeux
Noël à tous !
Vendredi 25 décembre :
Un peu de bricolage
ce matin avant d’appareiller ; retour vers l’ilha do Frances que l’on contourne
et remontée prudente vers Maragogipe, en se laissant porter par le
courant ; on mouille juste après l’embarcadère, à côté d’un voilier qui
semble hiverner ici.
Barques de pêche, à marée haute
Le
bout du débarcadère est le lieu de prédilection de la jeunesse de la petite
ville : chahuts, plongeons, pétarades de mobylette et musique ; on y
laisse notre annexe pour explorer le village : illuminations de Noël,
crèche géante et traîneau du Père Noël sur lequel se font photographier les
enfants.
Igreja Matriz
On
ne trouve pas le restau escompté et on finit par acheter les crevettes du rio
qui sont fumées, un peu desséchées...
Samedi : Samedi matin, c’est le jour du
marché à Maragogipe, on y achète des fruits de mer indéterminés.
Les paysans viennent avec leur cheval ou leur âne vendre leur production.
Quelques maisons anciennes retapées
On
redescend ensuite le rio contre le courant, jusque l’ilha Monte Cristo où l’on
mouille à nouveau pour passer la nuit.
Depuis
trois jours, dans la Rio Paraguaçu relativement abrité du vent, il fait une
chaleur étouffante...
Une
navigation au moteur inhabituelle, avec des terres tout autour du bateau ;
les fleuves tropicaux ont des eaux très troubles et certaines zones ne sont pas
cartographiées ; cela nécessite une attention constante, faute de quoi on risque l’échouage, comme on en a malheureusement fait l’expérience...
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