J1 : Lundi 11 janvier
Départ de bon
matin pour profiter de la marée descendante et quitter Bom Jesus et la
Baie de Tous les Saints.
Devant Salvador, Claude nous pêche un beau poisson avec des pois jaunes, un thazard barré.
A la sortie
de la baie, il reste 450M
à parcourir contre le vent et contre le courant, pour remonter à Joao Pessoa,
notre prochaine étape.
Beau temps
ensoleillé et bon vent, deux virements de bord pour passer la première pointe
puis du près (force 3 à 4, mer belle à peu agitée) ; contre le courant, on
a du mal à faire plus de 4 noeuds...
Nuit douce
mais le vent tourne au NE, un peu de louvoyage, on évite un grain ; le
bateau tape dans les vagues, on est tous un peu malades. On longe la côte à
quelques miles, quelques cargos et pêcheurs plus loin en mer.
Le vent
forcit en milieu de nuit (force 5, un ris, génois demi-enroulé) et tombe au
petit matin, moteur.
Bilan J1:
95M parcourus, il en reste 380 pour Joao Pessoa ; 6H30 de moteur ; un
poisson pour le repas du soir.
J2 : Mardi 12 janvier
Soleil, un peu de vent, mais pile de face,
moteur... Deux options s’affrontent, suivre la côte à quelques miles, ou aller
au large essayer de trouver un vent plus favorable...
A
l’heure du déjeuner, on pêche un beau barracuda de 3kg, aux dents bien
acérées !
Des
oiseaux de mer volent derrière le bateau, les deux moulinets cliquettent en même
temps, on relève deux bonites, mais l’une s’échappe pendant qu’on étourdit
l’autre avec du gin (2kg).
On a assez à
manger pour quelques jours, on remonte les traînes.
Le
loch-speedo semble fonctionner à nouveau, mais il faut le réétalonner.
Coucher de soleil sous les Tropiques !
A la tombée
de la nuit, le vent forcit (force 4 à 5, un ris, puis deux) et tourne à l’Est ,
on avance assez bien, mais il faudra quand même toute la nuit pour passer les
plates-formes pétrolières d’Acaraju ; le bateau tape dans les vagues et il
fait très chaud, la cabine avant est intenable, on dort dans le carré.
A minuit, on
se met face au vent pour laisser passer un cargo qui ne se déroute pas ;
cela faisait deux heures que nous étions en route de collision, manifestement
personne ne veillait à bord...
Au petit
matin, un triplé de dauphins saute joyeusement à plusieurs reprises,
magnifique !
Bilan
J2 : 80M parcourus sur la route directe, il en reste 300M ; 6H15 de
moteur ; un barracuda et une bonite.
J3 : Mercredi 13 janvier
Vent de NE
comme tous les matins, louvoyage puis moteur.
On a beaucoup
déchargé cette nuit, l’hydrogénérateur a pêché un paquet d’algues, le problème
est donc facilement résolu.
Le dessalinisateur
se désamorce au bout d’un demi-litre car de l’air rentre dans le circuit ;
Jacques refait toutes les étanchéités, mais sans succès...
Le vent se
lève en milieu d’après-midi (force 3 à 4, un ris avant la nuit), louvoyage pour
passer une pointe.
Nuit étoilée,
Jacques repère la Croix du Sud qui n’est pas tout à fait au Sud ! Le
bateau est cerné de pêcheurs au lamparo.
Bilan J3 :
100M parcourus, il reste 200M pour Joao Pessoa ; 7H45 de moteur ;
pêche interdite !
Repas : le
midi, carpaccio de barracuda, le soir, moqueca de barracuda (avec de l’huile d’olive
à la place de l’huile de palme) et crème caramel ; on se régale !
J4 : Jeudi 14 janvier
Beau temps
ensoleillé et sans nuages, louvoyage tranquille (force 3, mer presque belle),
puis quelques heures de moteur ; on arrive à la hauteur de Maceio.
Le vent se
lève en début d’après-midi (force 4 devenant 5 ; un ris, puis deux), on
avance bien et dans la bonne direction, on s’autorise même à abattre un
peu !
La
pêche est à nouveau ouverte ! On prend une petite bonite, de quoi faire un
carpaccio pour quatre.
Encore
beaucoup de pêcheurs au lamparo ; ils sont alignés à la lisière entre le
plateau continental (50 mètres) et la fosse marine (1000 à 5000 mètres de profondeur) ;
un bateau sentinelle fonce sur nous et m’oblige à bifurquer brusquement.
Beaucoup de
plancton luminescent dans le sillage du bateau.
Orage au
loin, le vent faiblit (force 3 puis 2), on enlève les ris au milieu de la nuit
et on met le moteur au petit matin.
Accompagnement
de petits dauphins.
Bilan
J4 : 90M parcourus, il en reste 110 ; 2H30 de moteur ; une
petite bonite.
J5 : Vendredi 15 janvier
Temps
nuageux, un peu de vent après deux petites heures de moteur (bon plein à travers,
force 3).
On arrive à
la pointe extrême Nord-Est du Brésil, là où les alizés de SE se partagent :
au Sud de Recife, où nous étions jusqu’à présent, les alizés bifurquent NE, au
Nord de Recife, ils restent SE ; le courant aussi devrait maintenant commencer à
nous porter.
On prépare le
spi mais le vent refuse.
Jacques
nous fait de bonnes baguettes dorées et croustillantes !
On traverse
un banc de poissons frétillants et sauteurs, les oiseaux pêchent, pas nous, une
touche mais pas de prise...
Bord de spi
l’après-midi (travers, force 3), on passe à la hauteur de Recife.
Bilan
J5 : 110M, 1H45 de moteur.
Repas :
baguettes à la tapenade ; porc aux lentilles à la graisse de canard ; crêpes
arrosées de cidre de Normandie, Monique et Patrick, on vous attend avec
impatience !
Samedi 16 janvier
On enroule le
génois pour ne pas arriver pendant la nuit.
Beau lever de soleil
Chenal pour
passer la barrière de corail qui longe la côte, on contourne la petite ville de
Cabedelo, gardée par le phare de Pedra Seca, avant d’entrer dans le Rio
Paraïba bordé de bancs de sable et de mangrove.
Amarrage dans
Marina Jacaré Village où nous sommes accueillis par Nicolas Tiphagne, gérant
de la marina et ancien accompagnateur du Rallye Des Îles du Soleil ; deux
pontons sommaires aux planches incurvées et peintes en jaune (18 euros par
jour), une pergola à l’ombre avec sanitaires et connexion Wifi ; on y
mange une bonne moqueca de langoustes.
C’est la
seule marina de la côte, une escale sympathique, privilégiée par les bateaux
français ; c’est la première fois qu’on rencontre autant de monde et le
bateau y sera en sécurité lors de notre escapade à terre vers l’Amazonie.
Bilan de la
remontée vers Joao Pessoa
Cinq jours de
navigation avec une moyenne efficace de 4 nœuds seulement : trois jours et
demi au près ou en louvoyant contre le courant, navigation ni agréable, ni
efficace ; un jour et demi au bon plein/travers et avec le courant, un peu
de spi, le rêve ! 23 heures de moteur.
Bonne pêche :
un thazard barré, un barracuda et deux bonites.
Pour nous, le compte-rendu est efficace et bien agréable,on s'y croirait !!
RépondreSupprimerVejo voces em'breve .....
Abraços
Monique et Patrick