Jeudi 31 décembre 2015
Retour vers la baie de Tous
les Saints pour passer le réveillon du Nouvel An à terre ; près puis bon
plein (force 3 à 5), on enroule un peu de génois à l’arrivée.
A côté des immeubles de Barra, une petite église à deux clochers.
On
mouille devant le Iate Club da Bahia,
tout à l’entrée de la baie ; on tente de débarquer pour trouver un
restaurant ; une grande réception se prépare mais on se fait refouler,
faute de carton d’invitation...
On
retourne au bateau réveillonner tous les deux : champagne, civet de
sanglier, haricots verts, purée de potiron et crème brûlée ; finalement
c’est peut-être meilleur !
Réveillés à minuit par les feux
d’artifice, on est aux premières loges :
Bonne
année à tous !
Vendredi 1° janvier 2016
On
déménage, bien décidés à débarquer et à trouver un bon restaurant.
Une procession maritime de bateaux pavoisés emmène la statue de N.S.
dos Navigantes vers Barra ; les « filles de saints » jettent
roses et cadeaux à Yemanja, déesse de la mer, assimilée à la Vierge.
Le
Terminal Nautico da Bahia ne répond pas à la VHF et le mouillage est encombré
de corps-morts ; on retourne mouiller à l’entrée de la Bahia Marina.
Débarquement
à la rame sur une petite plage, près de la Capitainerie du Port ; le garde
armé nous envoie trois officiels de la Marine, en uniforme blanc ; la
cheftaine nous explique que c’est interdit de laisser l’annexe et de débarquer
ici... On finit par aller en annexe dans Bahia Marina, mais il faut encore
passer le sas de sortie ; conduits au bureau de la marina, on retrouve
notre copine franco-brésilienne qui nous laisse enfin passer ! On a trouvé
ici des Brésiliens très tatillons avec le règlement et pas très accueillants...
Montée
au Pelourinho qui se remet des festivités de la veille, odeur de bière
désagréable, beaucoup dorment et cuvent par terre...
La
plupart des restaurants sont fermés, on déniche enfin Maria Mata Mouro installé
dans une vieille demeure du XVII° siècle : tartinades locales, bonne
moqueca de poissons et fruits de mer (cuisinés dans une sauce au lait de coco
bien relevée), riz et manioc, gâteau au chocolat poivré pour Jacques, mi-cuit
au chocolat et sorbet à l’ananas pour moi ; le tout est arrosé d’un vin
blanc chilien bien agréable !
On
redescend sur le bord de mer ; depuis une semaine, la zone est protégée de
palissades afin d’éviter les débordements ; très importante présence
policière et multiples vendeurs agréés de boissons et sandwiches.
On
a la chance d’assister à une prestation d’Olodum, un groupe anti-raciste né
dans le Pelourinho ; il est chargé de promouvoir la culture
afro-brésilienne par la musique , la danse et le théâtre ; ambiance
garantie, la foule se trémousse dès la première note de musique !
Chant, danse, percussions
et exercice d’équilibre au tambour !
Retour
au bateau à la tombée de la nuit, on profite encore des chants.
Samedi
Départ pour quelques jours dans la
baie de Tous les Saints, en attendant l’arrivée de nos prochains équipiers
mardi soir ; il fait très beau et très chaud depuis une semaine ; peu
de vent, on navigue au moteur vers le chenal, qu’empruntent aussi les
pétroliers qui vont à la raffinerie de l’ilha Madre de Deus, au Nord de la
baie.
Église de l’ilha Dos Frades, l’île des Deux Frères.
On
fait le tour de l’ilha Bom Jesus pour aller mouiller ; un instant de panique
car il est difficile de se repérer entre les multiples îlots et bancs de
sable... Au moins dix voiliers au mouillage, essentiellement brésiliens.
L’endroit est magnifique, mangrove, plages et cocotiers.
On
tente de nettoyer la coque qui, après un mois passé dans les eaux tropicales
chaudes, est couverte de petits coquillages blancs et d’algues vertes au niveau
de la ligne de flottaison ; travail rendu difficile par le vent qui s’est
levé et surtout par le courant, il faudra recommencer...
Dimanche
Un ibis rouge vole près du bateau,
magnifique !
Débarquement
un peu compliqué sur l’ilha Bom Jesus ; village de pêcheurs assez quelconque,
pas de restaurant ouvert.
Près du débarcadère, de beaux flamboyants ombragent les quais ; les
gens viennent y jouer aux cartes ou amènent leurs provisions pour manger.
Lundi
Un gros orage à l’heure du
petit-déjeuner, on coupe toutes les batteries ; une rafale couche le
bateau, le beurre et la confiture atterrissent sur les coussins ; dehors,
les attaches du bimini lâchent et l’annexe vole dans les haubans...
On
attend la fin de la pluie pour partir et s’amarrer dans Bahia Marina.
Nouvel
orage, moins violent que celui de ce matin.
Mardi
Rangement et ménage ; on fait
nettoyer la coque par Roberto.
La
messe du mardi soir à N.S. do Rosario est riche en symboles syncrétiques,
difficiles à interpréter pour nous : ambiance recueillie mais très
joyeuse, ponctuée de chants et de danses, d’acclamations, d’invocations et
d’applaudissements...
En tête de la procession, une vieille femme, suivie de porteurs
d’offrandes, paniers de pains et de fruits qui seront distribués à la fin de la
messe ;
lâcher de ballons !
Avec
un rameau, le prêtre jubilatoire nous arrose copieusement, d’eau bénite.
Repas
au Jardim dos Delicios.
Après
24 heures de voyage, Laure et Claude d’A Tom, arrivent le soir, sous la pluie
battante... On est bien contents de les revoir.
Mercredi
Courses au shopping Barra et
installation du robinet, on a enfin de l’eau, et même chaude pour la vaisselle,
un luxe !
Au Mercado Modelo, démonstration de Capoeira, un art martial apporté par
les esclaves originaires d’Angola ; beauté du geste – les coups ne sont
pas portés – et accompagnement musical.
Dans
le Pelourinho, soirée pour admirer le Balé folclorico da Bahia, époustouflant
de couleurs et de vivacité ; folklore bahianais et danses du Candomblé, la
religion africo-brésilienne :
Le Panthéon des orixas, les dieux africains ; ici, Oxum, déesse des
rivières et des lacs
Les pêcheurs et leurs femmes remercient Yemanja, la déesse de la mer et lui
demandent protection.
Samba de Roda, une danse très enjouée ; danse acrobatique des esclaves
noirs et beauté des Bahianaises qui font tournoyer leurs jupons.
Jeudi
Bricolages et déjeuner au restaurant
au kilo du SENAC, l’école hôtelière.
Vendredi
Marché Sao Joaquim, un marché
très typique, dans des conditions d’hygiène déplorables : fruits et
légumes, viande, poissons, mais aussi artisanat ; on achète un panier en
osier pour aérer et mieux conserver nos fruits et légumes sur le bateau.
Ecorces et herbes servant vraisemblablement à faire des décoctions
Les crevettes de la baie sont séchées ou fumées.
La farine Copioba est la fleur de farine de manioc produite dans l’état de
Bahia ; elle est sautée dans l’huile pour préparer la farofa et constitue
la base de l’alimentation.
Au coucher du soleil à Rio Vermelho,
Churrascaria Fogo de Chao, on se régale avec du bœuf Angus, picanha, filet
mignon et côte... Merci à Vanille pour l’adresse !
On en profite pour acheter à Dinha, ses acarajés aux crevettes.
Samedi
On quitte la marina pour Ilha
Itaparica ; un bon grain en route, on enroule le génois puis on affale la
grand-voile ; mouillage avant la marina, le vent s’est calmé mais la pluie
reprend, sieste.
Igreja Sao Lourenço
Dimanche
Le temps est pluvieux, on débarque en
annexe à la marina d’Itaparica, près de laquelle il y a une fontaine d’eau
potable.
Village de pêcheurs et résidences secondaires des Salvadoriens fortunés
Village de pêcheurs et résidences secondaires des Salvadoriens fortunés
Sagement assis , en attendant la fin de l’averse !
La pointe Nord, à marée basse est
bordée de cytises.
Manguier
Saut de puce pour mouiller à Ilha Bom Jesus.
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