Vendredi :
départ dans l’après-midi pour cette longue traversée vers Madère ; on peut
mettre assez vite les voiles (vent variable, petit 3), ce n’est pas encore la
grande vitesse mais au moins on n’entend plus le ronflement du moteur !
Après avoir passé les
chimiquiers au mouillage, on pêche trois énormes maquereaux de plus d’un kilo
chacun ! Ce soir, papillotes de filets de maquereaux au vin blanc, sauce
tomate et herbes du marché de Saint Tropez ; tout le monde se
régale ! Demain, Jacques nous préparera un carpaccio – c’est devenu sa
spécialité – et Joël des filets en papillotes à la moutarde. C’est la première
année que notre pêche commence à être rentable !
Joël admiratif
devant les trois maquereaux !
Quelques dauphins
nous accompagnent et puis s’en vont ; on ne doit pas aller assez vite pour
qu’ils s’amusent.
Samedi :
la nuit est plus ou moins confortable (grand largue, force 4 puis 5, mer peu
agitée, assez hachée), on avance assez bien, mais pas tout à fait dans la bonne
direction… Il nous faut traverser les flux de cargos qui circulent entre
Gibraltar et le Portugal.
Le vent tourne favorablement
dans l’après-midi (travers, force 4), la houle se fait moins sentir, Thira file
en ronronnant de plaisir ! Le vent forcit (force 5), on prend deux ris et
on enroule un peu de génois avant la nuit ; pendant la manœuvre, la
bouée d’homme à la mer en profite pour partir à l’eau…
Dimanche :
houle inconfortable qui s’atténue mais le vent forcit (force 6 rafales à 7), on
met la capote pour se protéger des vagues ; branle-bas de combat à quatre
heures du matin, le pilote disjoncte, il faut récupérer une écoute de génois à
l’eau…
Eau de mer dans les fonds,
la pompe de cale se met en route régulièrement ; peu d’eau à l’avant, il
faudra explorer le problème quand il fera jour.
Bon vent toute la journée
(force 5 puis 6), mer peu agitée, les nausées ont disparu.
Les lignes sont remises à
l’eau mais s’emmêlent, ce qui occupe l’après-midi ; l’exploration des
fonds aussi, mais pas encore de diagnostic.
A l’heure de l’apéritif, le
tzatziki plonge dans le coffre à écoutes. Une vague quelque peu scélérate couche
le bateau, la bôme trempe dans l’eau, à l’intérieur je suis projetée la tête
première dans le tableau électrique, une casserole de filet mignon à la
main ; bilan : trois boutons électriques cassés, de la sauce partout
et une oreille fendue…
Écran bleu, l’ordinateur refuse
de redémarrer, sans doute a-t-il été heurté ; Windows s’affaire toute la
nuit et au petit matin, nous souhaite très lentement la
« bienvenue » ; ouf !
Lundi :
le temps se couvre, il fait frisquet ; meilleure nuit pour tout
l’équipage, bon vent (travers, force 6, s’atténuant 4 à 5) ; on déroule le
génois, on lâche les ris et on marche toujours à plus de six nœuds.
Trois calamars volants
atterrissent sur le pont et serviront d’appât...
On approche de Porto Santo,
l’île la plus au Nord de l’archipel de Madère, journée de détente.
Mardi :
pour cette quatrième et dernière nuit de navigation, l’air est doux, le vent
faiblit comme prévu ; la technique de l’« aile de pigeon » nous
permet de pouvoir lofer à l’arrivée afin de mieux profiter du vent ; petit
exercice nocturne pour récupérer le lazy-jack qui est parti à l’eau ; un
peu de moteur juste avant l’arrivée le matin dans le petit port de Porto
Santo (21,50 euros avec réduction STW, sanitaires corrects) ; Marco nous
attend pour nous amarrer ; très bon accueil aussi du policier qui parle
français.
Les bateaux en escale
sur la route de la transat ont décoré la digue du port avec leur logo.
Au total, hormis la houle,
ce fut une bonne traversée au portant, presque exclusivement à la voile, à plus
de 6 nœuds de moyenne. Nous avons tourné sur des quarts de trois heures, ce qui
semble une bonne solution et naviguer à trois est infiniment plus confortable
qu’à deux.
La fuite d’eau semble s’être
tarie ; elle n’apparaitrait qu’à la gite ou lorsque la pression des vagues
est trop forte ; à suivre…
Location d’une voiture pour
faire le tour de l’île.
PORTO SANTO
est une île volcanique, comme tout l’archipel madérien. Contrairement à Madère,
elle est très aride mais la promenade et les paysages sont magnifiques, la mer
d’un bleu profond. Elle était autrefois plantée de dragonniers, dont la résine
rouge servait à teindre les tissus.
Belvédère de la
Portela
Les moulins de
bois pivotent selon la direction du vent
Serra de Fora
Paysage minéral de
Pico Branco
Fonte da Areia, la
source de sable,
jolie promenade le
long de la falaise calcaire, sculptée par l’érosion.
Punta da Canavera ;
l’ilheu de Ferro,
refuge de la tarentule de Porto Santo ; au loin, Madère.
Mirador de Pico das
Flores ;
basalte en tuyaux
d’orgue.
Punta da
Calheta ; Ilheu de Baixo, l’île du Bas d’où on extrayait les pierres
calcaires nécessaires pour fabriquer la chaux.
L’immense plage de
sable blanc de Porto Santo, la seule de Madère
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