Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

samedi 8 août 2015

Du vendredi 26 juin au mardi 30 juin 2015 : CADIX (ESPAGNE) – PORTO SANTO (MADERE, PORTUGAL) (557M)

Vendredi : départ dans l’après-midi pour cette longue traversée vers Madère ; on peut mettre assez vite les voiles (vent variable, petit 3), ce n’est pas encore la grande vitesse mais au moins on n’entend plus le ronflement du moteur !

Après avoir passé les chimiquiers au mouillage, on pêche trois énormes maquereaux de plus d’un kilo chacun ! Ce soir, papillotes de filets de maquereaux au vin blanc, sauce tomate et herbes du marché de Saint Tropez ; tout le monde se régale ! Demain, Jacques nous préparera un carpaccio – c’est devenu sa spécialité – et Joël des filets en papillotes à la moutarde. C’est la première année que notre pêche commence à être rentable !









Joël admiratif devant les trois maquereaux !















Quelques dauphins nous accompagnent et puis s’en vont ; on ne doit pas aller assez vite pour qu’ils s’amusent.








Samedi : la nuit est plus ou moins confortable (grand largue, force 4 puis 5, mer peu agitée, assez hachée), on avance assez bien, mais pas tout à fait dans la bonne direction… Il nous faut traverser les flux de cargos qui circulent entre Gibraltar et le Portugal.
Le vent tourne favorablement dans l’après-midi (travers, force 4), la houle se fait moins sentir, Thira file en ronronnant de plaisir ! Le vent forcit (force 5), on prend deux ris et on enroule un peu de génois avant la nuit ; pendant la manœuvre, la bouée d’homme à la mer en profite pour partir à l’eau…

Dimanche : houle inconfortable qui s’atténue mais le vent forcit (force 6 rafales à 7), on met la capote pour se protéger des vagues ; branle-bas de combat à quatre heures du matin, le pilote disjoncte, il faut récupérer une écoute de génois à l’eau…
Eau de mer dans les fonds, la pompe de cale se met en route régulièrement ; peu d’eau à l’avant, il faudra explorer le problème quand il fera jour.
Bon vent toute la journée (force 5 puis 6), mer peu agitée, les nausées ont disparu.
Les lignes sont remises à l’eau mais s’emmêlent, ce qui occupe l’après-midi ; l’exploration des fonds aussi, mais pas encore de diagnostic.
A l’heure de l’apéritif, le tzatziki plonge dans le coffre à écoutes. Une vague quelque peu scélérate couche le bateau, la bôme trempe dans l’eau, à l’intérieur je suis projetée la tête première dans le tableau électrique, une casserole de filet mignon à la main ; bilan : trois boutons électriques cassés, de la sauce partout et une oreille fendue…
Écran bleu, l’ordinateur refuse de redémarrer, sans doute a-t-il été heurté ; Windows s’affaire toute la nuit et au petit matin, nous souhaite très lentement la « bienvenue » ; ouf !

Lundi : le temps se couvre, il fait frisquet ; meilleure nuit pour tout l’équipage, bon vent (travers, force 6, s’atténuant 4 à 5) ; on déroule le génois, on lâche les ris et on marche toujours à plus de six nœuds.
Trois calamars volants atterrissent sur le pont et serviront d’appât...
On approche de Porto Santo, l’île la plus au Nord de l’archipel de Madère, journée de détente.

Mardi : pour cette quatrième et dernière nuit de navigation, l’air est doux, le vent faiblit comme prévu ; la technique de l’« aile de pigeon » nous permet de pouvoir lofer à l’arrivée afin de mieux profiter du vent ; petit exercice nocturne pour récupérer le lazy-jack qui est parti à l’eau ; un peu de moteur juste avant l’arrivée le matin dans le petit port de Porto Santo (21,50 euros avec réduction STW, sanitaires corrects) ; Marco nous attend pour nous amarrer ; très bon accueil aussi du policier qui parle français. 







Les bateaux en escale sur la route de la transat ont décoré la digue du port avec leur logo.







Au total, hormis la houle, ce fut une bonne traversée au portant, presque exclusivement à la voile, à plus de 6 nœuds de moyenne. Nous avons tourné sur des quarts de trois heures, ce qui semble une bonne solution et naviguer à trois est infiniment plus confortable qu’à deux.
La fuite d’eau semble s’être tarie ; elle n’apparaitrait qu’à la gite ou lorsque la pression des vagues est trop forte ; à suivre…
Location d’une voiture pour faire le tour de l’île.

PORTO SANTO est une île volcanique, comme tout l’archipel madérien. Contrairement à Madère, elle est très aride mais la promenade et les paysages sont magnifiques, la mer d’un bleu profond. Elle était autrefois plantée de dragonniers, dont la résine rouge servait à teindre les tissus.







Belvédère de la Portela














Les moulins de bois pivotent selon la direction du vent













Serra de Fora














Paysage minéral de Pico Branco














Fonte da Areia, la source de sable, 














jolie promenade le long de la falaise calcaire, sculptée par l’érosion.














Punta da Canavera ; 














l’ilheu de Ferro, refuge de la tarentule de Porto Santo ; au loin, Madère.













Mirador de Pico das Flores ;














basalte en tuyaux d’orgue.












Punta da Calheta ; Ilheu de Baixo, l’île du Bas d’où on extrayait les pierres calcaires nécessaires pour fabriquer la chaux.










         


L’immense plage de sable blanc de Porto Santo, la seule de Madère

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