Odile et Jacques

Odile et Jacques
Odile et Jacques

vendredi 7 août 2015

Du jeudi 18 juin au dimanche 21 juin 2015: ILE ESPALMADOR (BALEARES) – ALMERIMAR – LINEA DE LA CONCEPTION (ESPAGNE) (430 M)

On a décidé de faire d’une traite la route vers Gibraltar, on devrait toucher du vent favorable assez fort demain.

Jeudi : beau temps, peu de vent aujourd’hui.
Moteur combiné au Watt and Sea font office d’alternateur et les batteries de service se rechargent, à raison de 18 A ; par contre la batterie moteur ne se recharge pas, et il ne faudrait pas que la plaisanterie dure trop longtemps pour elle (démarrages et maintien du circuit 12 V consomment quand même un peu).
Prise de mer, le gros pare-battage rond qui nous manquait, tout neuf !
Un peu de voile en début de nuit, au grand largue (force 3), mais de la houle désagréable, on joue à la balançoire, ce n’est ni confortable, ni efficace, on passe le reste de la nuit au moteur…

Vendredi : nous sommes à la hauteur de Carthagène, on touche enfin un peu de vent (force 3) et on tire des bords de grand largue car le bateau n’est pas assez stable au vent arrière ; des dauphins viennent joyeusement nous saluer et puis s’en vont.
Nouveau bricolage sur le pilote qui n’a pas tenu, par contre franc succès pour charger la batterie moteur (il s’agissait d’un problème de contact entre l’alternateur et son régulateur).
On a aussi une petite fuite sur le dessalinisateur ; il  produit quelques litres puis s’arrête et ne repart que le lendemain quand il est reposé ou peut-être quand la fuite est colmatée.
Le vent tombe le soir, moteur…

Samedi : aux abords du Cap Gata, nous ne sommes plus seuls ; Thira est pris en étau entre deux processions des fourmis-cargos qui cheminent vers le rail.
Nous nous dirigeons vers Almerimar sur la côte espagnole pour faire le plein de fuel, nous pensions avoir davantage de vent pour cette traversée…
Ensuite, nous longeons la Costa Del Sol, là où le courant contraire est le moins fort ; entre mer et montagne, les serres de fraises et de tomates tapissent le paysage.

On se prépare à installer le spi, mais le vent est déjà tombé; mer d’huile, un peu de brume, moteur…







  Tortue qui fait la sieste.










C’est le moment d’étrenner notre four à pain Émile Henry : les baguettes ont bon goût, elles sont croustillantes, dorées mais un peu compactes, la technique est à améliorer ! Exercice un peu périlleux quand même, donc à réserver aux jours sans gîte et sans houle.

Dimanche : quelques heures de répit à la voile au milieu de la nuit (vent portant, force 3 à 4), mais aussi plus de 2 nœuds de courant dans le nez, on avance très très doucement, les feux de Malaga par le travers ne bougent pas pendant un quart entier…
Nombreux dauphins au milieu des cargos ; on peut supposer qu’ils viennent de l’Atlantique, prendre des vacances dans les eaux chaudes de la Méditerranée car dans le détroit, la température de l’eau est descendue à 17°C. !
Le courant diminue, les derniers miles vers le rocher de Gibraltar sont plus rapides.
Thira vient de franchir ses 20 000 miles ; depuis Le Lavandou, nous avons, hélas, fait 90 heures de moteur…

Bien contents d’arriver au Puerto Deportivo de La Alcaidesa, nouvelle marina espagnole, séparée de la marina britannique par la piste de l’aéroport. Bon accueil (21,5 euros avec la réduction STW, sanitaires et laverie de bon niveau, mais Wifi qui ne fonctionne pas) ; peu de services, pas de boutiques d’accastillage, proche de la ville nouvelle et sans charme.
On décide d’attendre les Canaries pour entreprendre la réparation sur le pilote et pour changer les vérins de hale-bas.
Bonne nuit réparatrice !

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