On a décidé de faire d’une
traite la route vers Gibraltar, on devrait toucher du vent favorable assez fort
demain.
Jeudi :
beau temps, peu de vent aujourd’hui.
Moteur combiné au Watt and Sea
font office d’alternateur et les batteries de service se rechargent, à raison
de 18 A ; par contre la batterie moteur ne se recharge pas, et il ne
faudrait pas que la plaisanterie dure trop longtemps pour elle (démarrages et
maintien du circuit 12 V consomment quand même un peu).
Prise de mer, le gros
pare-battage rond qui nous manquait, tout neuf !
Un peu de voile en début de
nuit, au grand largue (force 3), mais de la houle désagréable, on joue à la
balançoire, ce n’est ni confortable, ni efficace, on passe le reste de la nuit
au moteur…
Vendredi : nous sommes à la hauteur de Carthagène, on touche enfin un peu de vent
(force 3) et on tire des bords de grand largue car le bateau n’est pas assez
stable au vent arrière ; des dauphins viennent joyeusement nous saluer et
puis s’en vont.
Nouveau bricolage sur le
pilote qui n’a pas tenu, par contre franc succès pour charger la batterie
moteur (il s’agissait d’un problème de contact entre l’alternateur et son
régulateur).
On a aussi une petite fuite
sur le dessalinisateur ; il produit
quelques litres puis s’arrête et ne repart que le lendemain quand il est reposé
ou peut-être quand la fuite est colmatée.
Le vent tombe le soir,
moteur…
Samedi :
aux abords du Cap Gata, nous ne sommes plus seuls ; Thira est pris en étau
entre deux processions des fourmis-cargos qui cheminent vers le rail.
Nous nous dirigeons vers Almerimar
sur la côte espagnole pour faire le plein de fuel, nous pensions avoir
davantage de vent pour cette traversée…
Ensuite, nous longeons la
Costa Del Sol, là où le courant contraire est le moins fort ; entre mer et
montagne, les serres de fraises et de tomates tapissent le paysage.
On se prépare à installer le
spi, mais le vent est déjà tombé; mer d’huile, un peu de brume, moteur…
Tortue qui fait la
sieste.
C’est le moment d’étrenner notre
four à pain Émile Henry : les baguettes ont bon goût, elles sont croustillantes,
dorées mais un peu compactes, la technique est à améliorer ! Exercice un
peu périlleux quand même, donc à réserver aux jours sans gîte et sans houle.
Dimanche :
quelques heures de répit à la voile au milieu de la nuit (vent portant, force 3
à 4), mais aussi plus de 2 nœuds de courant dans le nez, on avance très très doucement,
les feux de Malaga par le travers ne bougent pas pendant un quart entier…
Nombreux dauphins au milieu
des cargos ; on peut supposer qu’ils viennent de l’Atlantique, prendre des
vacances dans les eaux chaudes de la Méditerranée car dans le détroit, la
température de l’eau est descendue à 17°C. !
Le courant diminue, les
derniers miles vers le rocher de Gibraltar sont plus rapides.
Thira vient de franchir ses
20 000 miles ; depuis Le Lavandou, nous avons, hélas, fait 90 heures
de moteur…
Bien contents d’arriver au
Puerto Deportivo de La Alcaidesa, nouvelle marina espagnole, séparée de la
marina britannique par la piste de l’aéroport. Bon accueil (21,5 euros avec la réduction
STW, sanitaires et laverie de bon niveau, mais Wifi qui ne fonctionne pas) ; peu
de services, pas de boutiques d’accastillage, proche de la ville nouvelle et sans
charme.
On décide d’attendre les
Canaries pour entreprendre la réparation sur le pilote et pour changer les
vérins de hale-bas.
Bonne nuit
réparatrice !
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