Mercredi :
fenêtre météo jusque vendredi soir, le vent devrait faiblir.
Départ vers Les Canaries,
notre deuxième étape en Atlantique, on prend un ris (travers force 4) mais le
vent forcit (force 6).
En arrivant aux Ilhas Desertas,
coiffées d’un nuage blanc, une troupe de dauphins nous offre un festival de sauts
(5 en même temps), couplé à un ballet aérien d’oiseaux de mer, absolument fantastique !
On avait prévu de prendre un
deuxième ris, à l’abri mais près de la côte, mais le vent se renforce (force 7,
rafales à 8) ; on s’éloigne pour affaler la voile et continuer avec seulement
le génois.
Pas d’escale donc aux
Désertes, comme nous l’avions prévu ni dans Ilhas Selvagens, les îles
Sauvages ; ces îles sont des mouillages de beau temps et forment une
réserve naturelle, notamment pour la protection des oiseaux et des phoques
moines, espèce en voie de disparition ; un permis est nécessaire pour y
débarquer.
Ce n’est pas tant le vent
qui pose problème – on adapte la taille du génois au confort souhaité – que la
houle qui nous ballote un peu ; la pompe de cale se met en route
régulièrement, la fuite d’eau par l’arrière n’est pas encore élucidée, mais le
dessalinisateur ne semble pas en cause…
Jeudi :
Minuit, c’est l’heure que choisit le pilote pour nous lâcher à nouveau ;
cette fois-ci, c’est le secteur de barre qui s’est arraché… Nous nous
relaierons à la barre jusqu’à l’arrivée aux Canaries. Le dormeur s’attache la
main - mais parfois, il oublie - à l’extrémité d’un bout et peut ainsi être
réveillé par le barreur, à breveter !
Il fait très humide, on
prend quelques vagues, cirés jour et nuit malgré la capote ; et dire qu’on
appelle ça, la Plaisance !
Bonne navigation par le
travers, sous génois seul (force 6, puis 5, redevenant 6), un peu moins de
houle ; encore une visite de nos amis les dauphins et de deux
tortues.
Vendredi :
deuxième nuit un peu difficile, on s’endort à la barre, chacun à notre
tour ; Thira zigzague entre le vent arrière et le près (travers, force 6,
puis grand largue, force 5), malgré tout on fera cette traversée à plus de 6
nœuds de moyenne.
On atteint les Canaries au
petit matin.
Mouillage dans
l’île Graciosa devant la Playa Francesca pour le petit déjeuner.
En remontant le mouillage,
l’ancre saute du davier, heureusement sans dégât.
Amarrage dans le petit port
de Caleta del Selbo (8 euros, mais sans eau ni électricité), on cogne bêtement
l’avant, un peu de gelcoat arraché… Deux pontons sont réservés aux
plaisanciers, mais pour certains, l’aventure semble s’être terminée ici… On
fait la connaissance de Mindelo qui traversera vers le Brésil, peu après nous.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire