Mardi
On
décide d’attendre demain pour franchir le détroit de Messine avec moins de vent
et de courant contraires. Il y a 10 ans, il fallait faire de savants calculs et
tenir compte de l’heure de la marée, des courants et contre-courants ;
aujourd’hui, on a accès à de jolies cartes avec des flèches bleues qui indiquent
d’heure en heure, la force et la direction du courant.
Repos,
nettoyage du cockpit, bricolage et blog.
Promenade en annexe vers Isola Bella,
presqu’île
protégée par son statut de Réserve naturelle.
Mercredi
Départ
à 6H du matin en prévision d’une longue route ; on veut aussi arriver dans
le détroit avant que le vent ne se lève.
Petit
contre-courant favorable mais le vent se
lève, treize nœuds de face, plus fort et plus tôt que prévu ; on veut
éviter de louvoyer dans le chenal des cargos, d’autant plus que le courant y
est plus important.
On longe au moteur la côte sicilienne, très belle, déchiquetée mais construite.
A 9H, courant et vent contraires, on a du mal à atteindre 5 nœuds, il nous reste 15M jusqu’à la sortie. On croise la ligne des ferrys qui font la navette entre la Sicile et la Calabre.
A 10H,
le vent diminue, le courant aussi avec un contre-courant d’un nœud et demi,
vitesse à 7,2 nœuds ; brutalement, à la hauteur de Messine, courant
contraire d’un nœud et demi, vitesse à 3,7 nœuds ! Les renverses de
courant s’observent par des remous sur l’eau.
Messine
On voit
enfin des bateaux de pêcheurs d’espadon, avec une haute tour pour les guetteurs
et un éperon très long à l’avant où s’installe l'harponneur.
Un peu avant midi, on franchit le cap Peloro avant de bifurquer vers l’Ouest.
A cet
endroit du Détroit de Messine, seuls 3,6 km séparent la Calabre de la Sicile. La
rencontre de deux courants opposés y produit de grands remous et des
tourbillons ; la légende raconte que deux monstres marins Charybde et
Scilla sont à l’origine de ce phénomène.
Un bateau ramasse son filet
En
milieu d’après-midi, on passe le cap de Milazzo pour entrer dans le golfe de
Patti.
Mouillage
à Tindari, au Nord de la langue de
sable, au milieu de nulle part...
On a
très chaud, baignade rapide, la première pour moi, pas de méduse mais aucun
poisson de mouillage non plus...
En haut de la falaise, le Sanctuaire deTindari
Beau coucher de soleil
Jeudi
Grosse
discussion sur la stratégie de retour : aucun créneau favorable pour la
traversée vers la Sardaigne (zone dépressionnaire avec vents faibles tourbillonnants),
vent d’Ouest samedi et dimanche, pluie sur la Corse et l’Italie. Le minuscule
port d’Ustica (six places sur ancre), au tiers de la route, n’a pas de place
samedi matin, seulement dimanche ; il faudrait attendre lundi pour y aller
à moins de faire étape samedi sur une bouée à Alicudi.
Beaucoup
de moteur en perspective, on se dirige vers Lipari pour faire le plein.
On
longe la côte Ouest de Vulcano :
Coulée de lave
Îlot
Pietra Quaglietto ou Pierre des puffins
Porto di Ponente, joli mais trop encombré pour y mouiller
Le fuel
n’ouvre qu’en milieu d’après-midi, on attend une heure avant de pouvoir s’amarrer
à Lipari (Lipari Service, bon
accueil, amarrage cafouilleux juste derrière des cailloux où les gens ont pied,
houle avec rappel sur les aussières, 60 euros). On a remarqué que plus
l’amarrage est cafouilleux, plus les pontonniers sont serviables !
Promenade
dans la vieille ville :
La
citadelle est perchée sur un promontoire.
Plage de galets et de sable noir
Les encadrements des portes et des fenêtres sont en pierre de lave.
La montée à la cathédrale San Bartolomeo est raide !
Statue en argent de San Bartolomeo ; l’apôtre mourut écorché vif et son cercueil, jeté à la mer, est venu s’échouer à Lipari.
Dîner à
la Trattoria del Vicolo.
Vendredi
La
météo est toujours défavorable, surtout dimanche avec vent contraire et pluie.
Le loueur de bouée d’Alicudi ne répond pas et on ne tient pas y à rester trois
nuits. On renonce à aller à Ustica.
Départ
après quelques courses, mouillage par 12 mètres de fond au Sud de Lipari, près
des Faraglioni et face à Vulcano, à Praia
di Vinci.
Vue sur Vulcano et les fumerolles du Gran Cratere della Fossa
Baignade,
quelques méduses et sars.
En fin
d’après-midi, on déménage à Porto di
Levante à Vulcano, plus abrité. Des
corps-morts ont été installés depuis le mois dernier et occupent la moitié du
mouillage...
Vulcano
et son petit port
Au
soleil couchant, ces roches volcaniques se parent de belles couleurs.
Samedi
Plongée
dans les bas-fonds de Thira où du fuel apparait régulièrement au niveau de la
vanne de l’évier. On enlève tous les planchers et on essuie consciencieusement
tout ce qui est rangé. On pompe sept litres de fuel dans les fonds, les varangues
et dans la cale moteur.
On
avait bien senti une odeur depuis le départ quand le moteur marchait ; on
avait mis cela sur le compte des interventions sur le moteur par Jacques et par
le chantier ; ce qui nous inquiète c’est que notre consommation a augmenté.
On ne détecte pas de fuite en faisant tourner le moteur un quart d’heure.
Ennuyeux à la veille d’une traversée sans vent vers la Sardaigne...
De
nombreux bateaux arrivent dans l’après-midi, certains, en particulier des
Italiens, font l’attraction en tentant de mouiller ! La nuit tombée, on
empêche un énorme catamaran de s’intercaler entre nous et d’autres monocoques.
Dimanche
Le vent
se lève dans la journée, plusieurs averses. A la place d’une ultime ascension à
Vulcano, on nettoie sommairement le pont et on plie l’annexe. Le bal incessant des
bateaux continue...
Coucher de soleil
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