Après
les derniers « au revoir », on quitte l’île à Vache avec un petit
pincement au cœur...
On
évite barques, casiers et filet où s’agglutinent les oiseaux ; départ plus
musclé que prévu et, au moment où on parle de prendre par précaution un
troisième ris, une vague me trempe ; bord de près pour sortir de la baie
des Cayes (force 6, 3 ris et demi-génois, mer peu agitée), ensuite on abat et
le vent faiblit (travers, force 4, mer peu agitée). On enlève deux ris, peu de
temps après le vent remonte (force 5 à 6), on avance bien mais sur la côte le
ciel est menaçant.
Vérification
des drosses qui sont assez détendues ; Jacques en resserre une au mieux,
et les sécurise dans les gorges avec des attaches. On décide de s’arrêter à
Port Antonio en Jamaïque pour une révision.
Encore
un oubli de fermer les vannes après vidange du tank ; il faut écoper mais
cela permet de faire un peu de ménage.
Le
vent tombe, quelques heures de moteur, et se relève à minuit (grand largue,
force 5 à 6, un ris et demi-génois, mer peu agitée) ; pleine lune, orage
loin devant, on croise de nombreux cargos.
Mer
plus agitée en arrivant dans le canal de la Jamaïque, de bonnes vagues, mais
moins inconfortable que ce que nous avions eu le long de la République
Dominicaine ; on arrive même à manger nos dernières langoustes haïtiennes
afin qu’elles ne tentent pas les douaniers jamaïcains s’ils montent à
bord !
Du
courant contraire, on n’avance pas aussi vite qu’on le croirait, mais on se
rapproche du voilier Kalimera parti avant nous de l’île à Vache. Nuage
sale sur la Jamaïque, soleil ailleurs.
Arrivée
à Port Antonio sur la côte Nord de la Jamaïque, un immense port naturel bordé
de mangrove, très bien protégé de la houle et du vent ; accueil chaleureux
à la marina Errol Flynn, un seul ponton pour une quinzaine de bateaux (45 US$
en comptant l’eau et avec Wifi gratuit ; bonne laverie) ; il y a
aussi des bouées à 25 US$.
On
voit très vite les officiels appelés pour Kalimera, Jacques remplit une dizaine
d’imprimés et en trois quarts d’heure, tout est bouclé ; le service sanitaire
est préoccupé par la cuve à eaux noires qu’il nous demande de connecter en
permanence (difficile pour nous car les matières refluent dans la cuvette des
WC !), il regarde nos mangues d’Haïti et est très intéressé par notre
dernier cubi de vin blanc qu’on garde précieusement pour l’arrivée de Monique
et Patrick ! Pas de souci avec la douane et l’immigration qui ne
descendent pas dans la cabine ; la douane nous apportera la clearance out
le lendemain matin, comme convenu.
Petit
tour à Port Antonio, la nuit tombe, on ne s’attarde pas... On y retourne le
lendemain matin pour faire quelques courses, mais il n’y a pas grand-chose à
acheter.
Jacques
retend les drosses de barre et fait le plein d’eau pendant que je fais la
lessive, le ménage et profite du Wifi pour mettre à jour le blog.
Encore
fatigués, on décide de rester ici une nuit supplémentaire.
On
voit arriver Silken Ties, les Anglais rencontrés à Haïti ; des contacts
aussi avec plusieurs bateaux qui s’arrêtent volontiers pour discuter.
Pour
la première fois depuis Grenade, il y a changement de fuseau horaire : UTC
-5, donc 7 heures de décalage avec la France qui vient de passer à l’heure
d’été.
La JAMAÏQUE est une ancienne colonie anglaise ; cette île montagneuse est bordée
sur la côte Nord d’anciennes exploitations de canne à sucre ; c’est le
pays du reggae et de Bob Marley ; c’est aussi le pays des rastafaris, les
adeptes de la philosophie rasta qui prônent un retour aux racines africaines et
un plus grand respect de la nature.
A l’entrée de Port Antonio, le débarcadère ;
les abords de la marina
sont agréables,
des bananiers et des grappes de fleurs de balisier.
Ancienne maison coloniale ;
ce vieux rasta arbore les couleurs panafricaines ;
vente de légumes sur le trottoir.
Ce
fut un court séjour technique en Jamaïque où nous n’avions pas prévu de nous
arrêter.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire