On
part samedi soir, avant le coucher du soleil ; les abords d’Anguilla ne
sont pas très clairs et une journée ne suffirait pas pour cette longue
navigation vers les BVI où il faut aussi arriver de jour.
Peu
de vent, sortie au moteur en évitant les hauts-fonds ainsi que les casiers sur
les tombants repérés à l’aller.
Nuit
très tranquille (grand largue, force 3, mer belle) et étoilée, Vénus brille de
tous ses feux mais le croissant de lune tarde à se lever ; le dessal est
content et produit l’équivalent de cinq packs d’eau.
BRITISH VIRGIN ISLANDS
Christophe
Colomb fut charmé par ce chapelet d’îles et les baptisa « Les onze mille
Vierges » en référence aux 11 000
compagnes de Ste Ursule assassinées par les Huns.
Ces
îles furent délaissées par les Espagnols, davantage attirés par l’or d’Amérique
du Sud ; elles servirent alors de repaire aux flibustiers anglais, mais
aussi français et hollandais qui attaquaient les navires espagnols.
Les
Anglais s’installèrent définitivement dans les BVI au XVII° siècle, formant une
colonie britannique autonome.
La
canne à sucre et le coton ont laissé la place au tourisme et au nautisme,
notamment américain ; la monnaie est le US$ ; la conduite est à
gauche, mais avec un volant le plus souvent à gauche !
VIRGIN GORDA
On a
décidé de ne pas aller à Anegada, une île entourée d’une barrière de corail
dont l’accès est malaisé, mais le vent, plus faible que prévu, tourne et nous y
emmène ; on fait un bord de vent arrière pour aborder Virgin Gorda par le
Nord. Dimanche matin, une grosse barre noire pluvieuse arrive sur nous, on
reprend l’option Sud en mettant le moteur ; finalement, le vent repart,
tourne, tombe et repart en tournant, on passe par le Nord. On hésite à
s’arrêter dans le Gorda Sound, mais les autorités sont très pointilleuses et on
encourrait une amende à mouiller sans faire les formalités, on poursuit notre
route jusque St Thomas Bay.
Club Med 2 au mouillage
On
n’ose pas franchir en annexe le chenal dragué au milieu de la barrière de
corail qui mène à la marina ; le lendemain matin, il y a moins de
rouleaux.
Notre
première prise de contact avec les BVI aurait pu être défavorable : la
bouée à 30 US$ - que l’on refuse, comme
tous les autres bateaux, sauf les USA registered - , 2 US$ par pied posé à
terre et 2 US$ par sac poubelle ; les cartes bancaires étrangères ne
fonctionnent pas dans les ATM, il faut faire la queue au guichet.
Puis
finalement, les choses s’améliorent : on est exemptés du paiement de la
poubelle parce que la nôtre est petite ; en fait, on en avait deux, mais
la cheftaine n’a pas compris que la plus grosse était une poubelle ! Les formalités
ne nous coûtent que 3 US$ à la douane et 25 cents à l’immigration ! On achète
ensuite notre carte SIM pour internet à un prix raisonnable.
Les
gens nous renseignent de façon très cordiale ; même la banquière rigole
quand Jacques lui dit qu’il arrive à bien imiter la signature du titulaire de
la carte ; elle en a même rajouté, en disant que la photo de son passeport
était bien contrefaite aussi (mais là, elle avait tort, il y avait beaucoup plus
de cheveux sur la photo) ; aux US, il ne faudra peut-être plus jouer à ça !
L’après-midi,
on va prendre une bouée aux Baths, mais en regardant la météo, on s’aperçoit
que le vent va tourner à l’Ouest cette nuit ; on lâche notre bouée pour partir
nous abriter dans Gorda Sound, mouillage sous Mosquito, une île privée avec
hôtel ; grosses averses et orages au loin pendant la nuit.
Gorda Sound
Au
Nord de Virgin Gorda, le Gorda Sound représente un grand plan d’eau protégé par
des îlots et une barrière de corail ; de nombreux hôtels avec pontons en
parsèment le tour.
Gorda Sound
Leverick Marina, d’inspiration créole
Snorkeling
derrière le Colquhoun Reef, eau claire mais agitée ; on voit un gros Poisson
Coffre, jaune à points noirs, caché sous un rocher et des éponges vases en forme
de coupelles.
Gorda Peak National Park
un beau papillon rayé jaune et noir,
et
d’énormes bernard-l’ermite.
Tout
en haut, il faut monter sur un mirador de trois étages pour avoir une petite
vue sur le Gorda Sound
et sur les îlots au Sud de Tortola...
The Baths
Des
blocs de granit s’amoncellent sur la plage, formant par endroit des petites
piscines naturelles ; un ensemble surprenant, aussi bien de mer que de
terre :
LES ÎLES AU SUD DE TORTOLA
Sauts
de puce au moteur entre ces îles ; temps nuageux avec quelques averses
(vent qui tourne du NE au SE, force 4, mer peu agitée).
Fallen Jerusalem
Les
mêmes blocs de pierre qu’aux Baths ont pu faire penser à Jérusalem détruite par
les Romains !
Ginger Island
L’île
au gingembre, un nom bien anglais, semble inhabitée et n’offre pas de
mouillage.
Cooper Island
Pas
de place dans la Baie des Mancenilliers, les bouées occupent tout l’espace et
il faudrait mouiller par plus de 15 mètres, on passe la nuit un peu plus loin dans
Hallovers Bay.
Cistern Point
Salt Island
Bouée
à Lee Bay pour quelques heures, tout près d’une épave qui sert de site de
plongée.
Paysage aride
Peter Island
Mouillage
dans Dead Man Bay, juste avant la pluie, un crachin breton qui se transforme en
averses tropicales.
Dead Chest Island
Norman Island
Le
soleil est revenu, on part prendre une bouée de Privateer Bay et faire un tour
en annexe à la recherche du trésor de Stevenson. Bon snorkeling vers les
grottes avec de beaux fonds et de la luminosité, mais pas de trésor !
Corail Corne d’Élan
Corail et Girelles
Corail étoilé
Demoiselle Queue jaune
Perroquet mâle et Sergent Major
Perroquet femelle
Sergents Majors sur fond de corail orangé
Éponge tubulaire et Girelle à tête bleue
JOST VAN DYKE
Cette
île porte le nom d’un pirate hollandais.
Route
tranquille au portant (force 3, mer belle) et mouillage dans Long Bay sous
Little J.V. Dyke.
Apéritif
avec Manutea dont on avait fait la connaissance à Spanish Town ; les
formalités ont quelque chose de bon, elles permettent de rencontrer d’autres
équipages !
Le
lendemain, magnifique mouillage près de Sandy Spit et nuit dans Great Harbour.
On
essaie de faire quelques courses : à la boulangerie, on trouve du pain à
la banane qui s’apparente plutôt à un cake pas assez cuit, mais rien à
l’épicerie où les tomates sont trop mûres et molles, peut-être décongelées...
Sandy Cay
Great Harbour, quelques maisons en bord de mer pour tout village
Eglise Méthodiste et son campanile ; entre les deux, la niche du
chien !
Le Foxy’s Bar, une institution fréquentée par les bateaux de passage qui y
laissent leur carte de visite.
Un taxi collectif nous mène au Soggy’s Dollar Bar,
dans White Bay, belle plage de sable blanc ; une autre ambiance, les
bateaux s’entassent derrière la barrière de corail, à seulement quelques mètres
de la plage ;
à l’autre extrémité, le mouillage est plus calme.
TORTOLA
Du
vent de NE est prévu pour toute la semaine, rendant difficile les petits
mouillages du Nord ; on va se mettre à l’abri à la pointe SW de Tortola,
dans Soper’s Hole où on s’amarre à une bouée (30 US$).
Soper’s Hole
L’endroit
est mignon, style « bonbons acidulés », quoiqu'assez encombré.
Soper’s Hole
Bar et échoppe de la marina
Petite promenade en annexe entre Tortola et Frenchman’s Cay, l’étroit
passage est bordé de mangrove.
Vol de frégates,
envol de pélican.
Rangements,
ménage et bricolages divers ; Jacques remet l’ancien répétiteur de vent, le
nouveau sera remplacé quand Raymarine aura résolu le problème de fond d’écran
qui se décolle à la chaleur et bloque l’aiguille ; réparation du feu vert
mais maintenant, c’est le rouge qui ne marche plus...
Avant
d’arriver en territoire américain, tout plaisancier avec bateau privé doit
avoir un visa ; par internet on remplit un ESTA et une fois l’accord
obtenu, il faut aller le chercher en ferry ! On passe une journée à faire
un aller et retour Tortola (BVI) - St John (USVI) et cette petite plaisanterie
nous revient à 97 US$ par personne (ESTA 14, ferry 55, taxe BVI 20,
taxe USVI 8) ; le soir, sympathique apéro sur Électron Libre rencontré
lors de ce périple.
Road Town
Louvoyage
(force 6 devenant 5, deux ris et tiers de génois, mer peu agitée) et amarrage
dans Village Cay Marina à Road Town (80 US$ avec l’eau et l’électricité,
accueil moyen, assez bonne laverie, prise électrique américaine à acheter 150
US$) ; les abords semblent avoir mal vieilli, le supermarché est assez
bien achalandé mais excessivement cher.
Avant
d’arriver, l’eau déborde des toilettes, juste un oubli de refermer les vannes
après la vidange des eaux noires ; le lendemain eau douce dans les fonds,
de nouveau un collier desserré...
Soirée
karaoké, Beatles et tubes des années soixante-dix, un peu massacrés mais cela
nous rajeunit ! Le matin, les coqs se réveillent à quatre heures et
souhaitent le faire savoir.
On
rencontre deux équipages canadiens, dont un Centurion 45.
Le samedi après-midi, goûter d’anniversaire à Queen Elizabeth II Park
On
souhaite un bon anniversaire à Gary et à Antoine !
Robert
et Monique viennent nous rejoindre une dizaine de jours, on a prévu de les
chercher à l’aéroport pour un tour de l’île de Tortola ; faux départ car AVIS
reste fermé, ils doivent prendre un taxi...
Le
vent va se renforcer les jours prochains, on décide de partir après les
formalités pour ne pas rester bloqués dans cette marina.
Pas de bouée libre aux Indiens,
ni à
Bight, on en prend une aux Caves dans Norman Island pour un dernier snorkeling.
Pour
fêter nos retrouvailles, champagne, colombo de poulet et cake à l’ananas et au
rhum.
Nuit
agitée sur bouée (30 US$), le vent commence à souffler par rafales.
Les soixante îles des Îles Vierges Britanniques représentent un magnifique plan d’eau de navigation ; cependant
il y a beaucoup de monde et les villages, hormis Great Harbour de Jost Van
Dyke, semblent avoir perdu de leur authenticité ; de plus le mauvais temps
ne nous a pas permis de profiter pleinement des jolis coins et des bons mouillages,
et on en attendait peut-être trop...
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