Route
vers St Martin (vent arrière, force 5, un ris, mer agitée), on fait de la balançoire
mais le dessal fonctionne ; on contourne l’île pour arriver dans la Baie
de Marigot, un immense mouillage de sable peu profond ; cela fait plaisir
d’avoir toute la place pour jeter l’ancre, mais il y a des inconvénients, on
est loin d’être seuls et les bateaux à moteur traversent la baie à toute
vitesse en créant une houle désagréable...
D’un
côté de la baie, à l’entrée de la lagune, le shipchandler Ile Marine où on fait
gratuitement la clairance ; Jacques y dépose le répétiteur de vent dont
l’aiguille se bloque, mais il faut attendre lundi pour que Raymarine France
accepte l’échange ; de l’autre côté, la Marina Fort Louis qui n’a pas de
place mais une bonne laverie (le linge s’est accumulé depuis six semaines !)
et qui permet d’accéder à la ville ; on se balade donc beaucoup en annexe
- qui heureusement semble réparée - mais
quand le vent souffle, on arrive trempés...
Plein
d’eau et de carburant ; on termine le nettoyage du teck en l’éclaircissant
à l’acide oxalique, avant de passer deux couches de SEMCO, un produit
protecteur selon la recette de Ian et Patricia de Jackson Smith.
Mouillage
à Grand Case, un petit requin rôde autour du bateau ; le village est très
animé le soir, restaurants gastronomiques à langoustes, petits lolos de cuisine
créole et nombreuses boutiques. Par contre, le PMT du Rocher Créole ne mérite pas
le détour...
Jeudi,
on contourne St Martin par le Nord, pour passer la journée au mouillage de l’îlet
Pinel ; une frayeur en arrivant, 5 mètres au sondeur là où on aurait dû en
avoir 15 ; le mouillage étant un peu délicat et houleux, on décide d’aller
plutôt mouiller sous l’île Tintamarre classée en réserve naturelle, tortue dans
le mouillage mais rien à voir au PMT ; retour à Grand Case le soir.
Peu
de vent depuis quelques jours, il fait beaucoup plus chaud mais les nuits
restent fraîches.
SAINT MARTIN
L’île
était peuplée par les Arawaks puis par les Caraïbes avant d’être
« découverte » par Christophe Colomb le 11 novembre 1493, jour de la
Saint Martin. Après les Espagnols, les Hollandais et les Français venus de St
Christophe l’occupèrent ; en 1648, l’île fut partagée en deux : au Nord,
St Martin la française et au Sud, Sint Maarten la néerlandaise.
L’île
a vécu de la canne à sucre, du coton, de l’indigo et des marais salants, et
depuis peu du tourisme, en particulier côté hollandais.
Peu
de colons français sont restés après l’abolition de l’esclavage, St Martin
s’est davantage peuplée d’Anglo-Saxons.
D’abord
rattachée à la Guadeloupe, elle est devenue une Collectivité d’Outre-Mer.
Marigot
Un
point positif, Marigot vaut quand même mieux que Philipsburg avec ses
casinos !
Du Fort Louis, construit en 1789 pour se protéger des attaques anglaises, on
a une belle vue sur la Baie de Marigot, le lagon puis la mer.
West Indies Mall, désert en absence de ferry
Le kiosque du Marché
Marché aux épices et rhums arrangés
Ancienne case créole, très colorée, occupée par le coiffeur
Galerie Antoine Chapon, de belles aquarelles et un artisanat de qualité
Laurelle’s Frock de Sir Roland Richardson (2009)
Tour de l’île
A Grand Case, le Calmos Café, une adresse de Cécile ;
à marée haute, les tables ont les pieds dans l’eau !
Dollar des Sables, ce coquillage de la famille des oursins a été trempé
dans un bain d’argent pour en faire un joli pendentif.
Étang aux Poissons, au loin, St Barth
Iguane très habile pour grimper aux arbres
Côté hollandais, Great Bay Salt Pond, un ancien marais salant où les
oiseaux migrateurs font étape.
St
Martin n’a pas le même charme que St Barth mais les mouillages sont
meilleurs ; c’est notre dernière étape française avant la métropole, aussi
fait-on le plein de fromages, de saucissons et de bon pain, produits qu’on ne trouve nulle
part ailleurs.
La
marina refuse de faire nos formalités de départ ; on évite d’aller au port
qui veut nous faire payer le mouillage dans la baie ; saut en annexe chez
le ship, ce qui nous permet aussi de régler le problème d’alimentation en
essence du moteur par la nourrice.
Belle aventure qui ne semble pas toujours simple ...Vous rendez bien ,par votre récit ,la diversité des petites îles de l'est Caraïbes.A très bientôt,au plaisir de vous revoir......Avec toute notre affection Monique et Patrick
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