la frontière entre l’Italie
et la Suisse, sont d’origine glaciaire et offrent des paysages alpestres
et méridionaux; ils bénéficient d’un climat doux, ce qui en fit, depuis la
Renaissance, un lieu de villégiature de la noblesse italienne et
européenne ; ainsi, se construisirent de somptueuses villas avec de
magnifiques jardins aux plantes exotiques ; malgré tout, les petits villages
ont gardé une certaine authenticité.
LAC d’ORTA
Le lac d’Orta, dans un écrin
de verdure, est le plus petit et le plus joli.
Sur une
presqu’île, le village d’Orta San Giulio,
aux maisons à toit
de lauzes,
fait face à l’île San Giulio.
L’église est
dédiée à San Giulio qui, au IV° siècle, aurait terrassé serpents et dragons
pour s’y installer ;
elle est décorée
de fresques (XIV° siècle).
Le Sacro Monte d’Orta (XVII° siècle), inscrit au patrimoine mondial de
l’UNESCO, comporte vingt chapelles racontant la vie de Saint François
d’Assise ;
elles sont
curieusement décorées de statues grandeur nature, formant des scènes très
vivantes : « La canonisation de Saint François » ;
fresque de Saint
François.
Nous sommes partis avec
tente et duvets mais la météo n’est pas clémente : orage et pluie la
première nuit ; le lendemain, l’accès au panorama est dans les nuages, la
vue complètement bouchée….
LAC MAJEUR
Le lac Majeur est en partie
en Suisse.
Les îles Borromées en sont le principal attrait :
Isola dei
Peiscatori, village de pêcheurs ; les « lucie », petites barques
à fond plat et à arceaux sont typiques de la région.
Isola Bella ; au XVII°
siècle, la famille Borromée y fit construire un palais baroque (on aime ou on
n’aime pas…) et de beaux jardins en terrasse.
Guéridon décoré
d’un bouquet de fleurs en mosaïques ; cadeau du pape au Comte Borromée,
ambassadeur auprès du Saint-Siège.
Tapisserie
flamande dite « de la Licorne », emblème de la famille Borromée (XVI°
siècle)
Tapisserie
anglaise
« Les
Grottes », pièces plus fraîches du palais, décorées de pierres et de
coquillages, un ensemble surprenant !
Sur les bords du lac,
Feriolo
Le lac Majeur
dominé par les neiges éternelles des Alpes
LAC DE CÔME
Stendhal décrivit le lac de
Côme comme « le plus beau site du monde » ! C’est le lac que
nous avons préféré.
De jolis villages se
succèdent tout au long de la rive :
Isola Comacina
Lenno
Tremezzo : Villa Carlotta (fin XVII° siècle)
Merveilleux jardins, d’une
grande diversité et d’une rare harmonie ; camélias, cèdres et séquoias
voisinent azalées et rhododendrons (malheureusement, ce n’est pas l’époque de
la floraison) et jardin exotique…
Jardin à
l’italienne
Le théâtre de
verdure
La vallée des
fougères, avec des plantes épiphytes évoquant la forêt tropicale
A l’intérieur de la villa,
de nombreux objets d’art :
Amour et
Psyché : Amour réveille Psyché d’un baiser ; œuvre de Tadolini, élève
de Canova (XIX° siècle)
Fête
champêtre ; tapisserie des Gobelins (XVIII° siècle)
Menaggio,
une agréable promenade en bord de lac :
belle station, aux
balcons de fer forgé
et placettes avec
fontaine.
Bellagio : Villa Melzi (XIX° siècle)
Bellagio, à la
pointe entre le lac de Côme et le lac de Lecco
La villa Melzi
possède un très
beau jardin à l’anglaise ;
une allée de
platanes borde le lac de Côme.
BERGAMO
Au Moyen-âge, Bergame
(l’ancienne Berghem des Gaulois) entre dans la Ligue lombarde et devient une
ville libre ; à l’époque du condottiere Bartolemo Colleoni, elle se soumet
aux Visconti, seigneurs de Milan puis finit par tomber aux mains de Venise.
C’est à Bergamo qu’est née
la « commedia dell’arte », improvisation ou imbroglio sur un scénario
défini à l’avance ; on lui doit les personnages de Pierrot, Polichinelle,
Arlequin, Scapin…
Citta Alta,
la villa haute ancienne, se couvre de monuments, à l’abri de ses murailles
vénitiennes.
Piazza
Vecchia : l’élégant Palais de la Ragione décoré du lion de Venise et le
Campanone, beffroi du XII° siècle
Le porche de la
Basilique Santa Maria Maggiore (XIV° siècle) est soutenu par des lions de
marbre rouge ;
à côté, la Cappella Colleoni (XV° siècle) sert de
mausolée : sa façade de marbres polychromes est décorée de scènes
bibliques et des travaux d’Hercule auquel le condottiere s’identifiait !
L’Arche de
Noé : panneau de marqueterie selon Lorenzo Lotto
La fuite en
Égypte : tapisserie florentine
Crucifixion :
tapisserie d’Anvers
Tempietto di Santa
Croce, de style roman (XI° siècle)
LAC DE GARDE
Le lac de Garde est le plus
grand des lacs italiens.
Sirmione
occupe un joli site sur une presqu’île.
Forteresse des
Scaliger, seigneurs de Vérone (XIII° siècle)
Vieille ville
Grotte di
Catullo : à l’extrémité de la péninsule, l’immense villa romaine du poète
Catulle domine le lac de Garde.
Bas-relief de
l’époque paléochrétienne
VÉRONE
Située dans un méandre de
l’Adige, Vérone connut son apogée aux XIII° et XIV° siècles, sous la seigneurie
des Scaliger.
Shakespeare y mit en scène
les amours impossibles entre Roméo et Juliette : la famille de Roméo, les
Montaigu étaient des guelfes, partisans du pape ; ils s’opposaient aux
gibelins, partisans de l’empereur auxquels appartenaient les Capulet, famille de
Juliette…
Vérone tombe sous la coupe
des seigneurs de Milan, puis de la République de Venise.
Vestiges romains, églises
médiévales et palais Renaissance jalonnent la vieille ville.
Les arènes :
cet amphithéâtre pouvait accueillir 25000 spectateurs (1° siècle)
Le Ponte Scaligero
relie le Castelvecchio à l’autre rive de l’Adige (XIV° siècle).
Les fortifications
du Castelvecchio abritent un musée :
La Vierge à
l’enfant, Giovanni Bellini
Présentation de
Jésus au Temple, Le Tintoret
Piazza delle erbe
Le balcon de
Juliette !
Piazza dei
signori, bordée de palais
Arche Scagliere,
mausolées gothiques des Scaliger, seigneurs de Milan
Église
Sant’Anastasia (XIII° siècle)
Saint Georges
délivrant la princesse de Trébizonde ; fresque de Pisanello, d’une extrême
finesse (XV° siècle).
Très belle exposition dans
sa ville natale de Paolo Caliari, dit Véronèse (1528-1588) : la
composition des scènes, le mouvement et la finesse des traits, nous donnent
« l’illusion de la réalité »…
L’enlèvement
d’Europe
La conversion de
Marie-Madeleine
L’union vertueuse,
allégorie de l’amour
MILAN
Milan se développa à
l’époque romaine et devint le siège de l’Empire romain d’Occident ; les
Lombards y fondèrent un royaume qui eut pour roi Charlemagne.
Redevenue ville libre, Milan
fit partie de la Ligue lombarde qui triompha de l’empereur Frédéric
Barberousse ; les Visconti puis les Sforza devinrent ducs de Milan ;
François I° se proclame héritier légitime du duché de Milan mais il est arrêté
à Pavie par Charles-Quint ; Milan devint ainsi espagnole…
Église Sant’Ambrogio (XI° siècle)
L’église de style roman
lombard fut fondée au IV° siècle par Ambroise, évêque de Milan.
Mosaïque de marbre et de pâte de verre qui ornait la basilique primitive
Mosaïque de marbre et de pâte de verre qui ornait la basilique primitive
La chapelle San
Vittore est ornée de mosaïques d’or de l’époque byzantine : Saint Victor
Ambon de marbre,
décoré d’un aigle et d’un ange, symboles de St Jean-Baptiste et Saint Matthieu
(XII° siècle)
Il Duomo (XIV°
siècle)
Cathédrale de
Milan, un joyau du gothique flamboyant, la troisième au monde par sa taille :
135 flèches, d’une grande finesse, s’élancent vers le ciel.
Magnifique promenade
sur les terrasses qui permet d’admirer cette dentelle de pierre :
plusieurs milliers
de statues,
et gargouilles,
toutes
différentes.
Chevet de la
Cathédrale
Très sobre à
l’intérieur, elle est ornée de beaux vitraux : scènes de la Bible
et de la vie
quotidienne.
Castello Sforzesco (XV° siècle)
Résidence des
Sforza, ducs de Milan ; l’ensemble est assez imposant
Pinatoteca di Breria
Elle réunit des collections
de l’école vénitienne et de la Renaissance italienne.
Piéta, Giovanni
Bellini
Mariage de la
Vierge, Raphaël
Dîner dans la
maison de Simon, Véronèse
Repas à Emmaüs, Le
Caravage
Le camping sous notre petite
tente nous a rajeunis ! Nous avons traversé les lacs avec notre voiture,
ce qui évite bien des kilomètres ; nous avons ainsi évité d’emprunter les
autoroutes suisses pour lesquelles il faut payer un droit d’accès assez
conséquent ; par beau temps, il est préférable d’utiliser les
bateaux-navettes sur le lac pour se déplacer d’une ville à l’autre.
Nous avons beaucoup apprécié
cette incursion en Lombardie, même si le soleil nous a fait défaut ; il aurait
fallu pouvoir y consacrer davantage de temps et nous sommes arrivés trop tard pour
voir la Chartreuse de Pavie…
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