Cap au Sud pour cette journée de navigation, au près (force
4, forcissant à 5, on prend un ris dans le chenal entre Andros et Tinos), à
près de 6 nœuds de moyenne ; cela fait plaisir de faire un peu de
voile !
Nous croisons une nouvelle fois, le long de la côte de Tinos
(parfois Rossos), le ferry « Ekaterina » (bella ?) qui fait
Tchou Tchou en quittant le port …
Amarrage au quai d’Ermoupolis, bordé de bistrots ;
prévoir de s’éloigner du quai en raison du trafic des ferries ; port
gratuit, carte pour eau et électricité à 2 euros 30; laverie et petits
commerces sympathiques (coopérative de Syros dans la rue Chios).
La marina, qui ne semble pas fonctionnelle, est très
éloignée de la ville.
Au Moyen Age, Syros a été marquée par la présence des capucins
catholiques francs qui ont accordé leur protectorat à l’île et en
assuraient l’administration, la justice et l’éducation. Pendant la guerre d’indépendance,
elle resta neutre et accueillit de nombreux réfugiés grecs qui fuyaient les
Turcs : Ermoupolis, la « cité d’Hermès » s’est enrichie et
développée grâce à la présence de ces artisans et commerçants
entreprenants (chantier naval, filatures) ; influencée par les idées du
siècle des Lumières, elle devient au XIX° siècle la capitale intellectuelle de
la Grèce.
Actuellement, elle est la capitale administrative des
Cyclades.
Ermoupolis est bâtie sur deux collines : Ano
Syros, la catholique, dominée par la Cathédrale Agios Georgios et Anastassi (Resurrection),
l’orthodoxe, où se dresse l’église Agios Nikolaos ; ces deux mondes
longtemps opposés tendent à se rapprocher.
Eglise Agios
Nikolaos
Ano Syros, la Syros d’en haut, forme un dédale de
ruelles aux maisons pastel qui grimpent à Agios Gorgios, en cours de restauration et au monastère des
Capucins.
Au niveau du port, la place Miaouli, immense agora
de marbre, que borde l’hôtel de ville et de beaux bâtiments
néoclassiques à arcades.
Dormition de la Vierge, œuvre de jeunesse du
Crétois Domenikos Theotokopoulos qui plus tard sera connu sous le nom d’El Greco
(Église de la Kimissis, icône du XVI° siècle).
En bref, Ermoupolis représente une étape agréable quand le
vent ne se lève pas.
Elle inspire à Jacques cette syrate cycladique : au
port d’Ermoupolis, capitale de Syros, les Syrotes sirotent leur Ouzo, sur le
quai, face à Thira !
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