SPANISH VIRGIN ISLANDS
Découvertes
par Christophe Colomb, ces îles furent longtemps le domaine des pirates ;
les Amérindiens Taïnos, fuyant les massacres perpétrés par les Espagnols à
Porto Rico, y trouvèrent refuge.
Les
SVI sont devenues américaines et dépendent de Porto Rico ; l’espagnol est
la langue officielle mais la plupart parlent aussi anglais.
Elles
sont peu habitées et en grande partie, classées en réserve naturelle.
CULEBRA
On
quitte à regret les petites Antilles et notre Patuelli qui nous guide depuis
Grenade.
Route
au portant vers les Iles Vierges Espagnoles (bords de grand
largue, force 5 à 6, mer peu agitée) ;
mouillage à Culebra, dans la baie Ensenada
Honda près de Dewey.
On
cherche en vain le drapeau de Porto Rico, on soupçonne Joël – qui nous a fourni
sa collection – de l’avoir confondu avec celui de Cuba qui lui ressemble à s’y
méprendre, on garde donc celui des US... On essaie aussi de téléphoner aux
Customs pour se signaler avant de débarquer ; pas de réseau, cela nous
arrange bien car on se voyait mal répondre à toutes les questions d’usage en
les épelant en anglais !
Débarquement
pour faire les formalités à l’aéroport : le chef, d’abord bougon, nous dit
qu’il aime bien les Français et nous explique les procédures ; son
associée à la coupe semi-iroquoise, est efficace et sympa. Pas de tabac,
d’alcool (enfin presque), ni d’animaux mais, malgré les affiches qui tapissent
les murs, pas de questions concernant d’éventuelles ordures venant des BVI ou
des USVI ; on repart avec notre Cruising Licence valable un an (37 US$).
Le
lendemain, temps orageux et du vent attendu pour la nuit ; on part au
moteur vers Rosario Bay et on arrive en même temps que le grain ; les
bouées semblent réservées au club de plongée, on retourne sous la pluie
prendre une bouée dans Tamarindo Bay.
Tortue
dans le mouillage et snorkeling avec de très beaux fonds, Jacques voit une
raie ;
Gorgones vertes et violettes,
forêt de coraux mous
et durs.
Poisson Trompette
Castagnole bleue, presque fluo
Les
bouées doivent être libérées la nuit, on erre une heure dans la baie pour
trouver un mouillage avec un peu de sable...
Bouée
de bon matin dans Rosario Bay pour
un snorkeling ; les fonds sont jolis mais plutôt agités et troubles, peu
de poissons.
On
part pour Flamenco Bay, mais à la pointe NE il y a force 6, la mer est agitée,
l’annexe se retourne, on croise un cata qui se met à l’abri et un dauphin ;
on fait demi-tour, en raison de notre tirant d’eau, ce serait risqué de rentrer
dans la baie avec une telle houle et des fonds de 3 mètres.
On essaie une autre bouée de Rosario et on passe l’après-midi à côté d’une
barre nuageuse noire, des rafales, grosse pluie au loin ; on y reste la
nuit comme on a vu quelques bateaux le faire...
Dimanche
19 mars, c’est l’anniversaire du capitaine !
Nouveau
départ pour Flamenco Bay au moteur
(force 4, mer peu agitée), on entre prudemment dans la baie en se faufilant
dans un passage de la barrière de corail ; mouillage sur de beaux fonds de
sable, un peu de houle. Grande plage de sable avec peu de monde ; on ne
voit pas de flamants roses mais les restes d’un char américain. On tente de
débarquer en annexe, près de ce qui reste d’un ponton, de grosses vagues viennent
s’y briser, on rebrousse chemin...
CULEBRITA
On
attend que le vent et la houle se calment pour partir à Culebrita, un îlot qui
jouxte Culebra ; le temps se couvre, on part après la pluie.
L’entrée
de Tortuga Bay est elle aussi protégée
par des récifs coralliens, on prend une bouée dans cette magnifique baie où
viennent pondre les tortues.
Un
peu de houle pendant la nuit, nous sommes seuls et pour cause, les bouées ne
doivent être utilisées que la journée ; les autres bateaux repartent
passer la nuit dans Ensenada Honda.
Après
les deux premières averses du lendemain matin, on débarque pour se promener
vers le phare ; un peu d’hésitation sur la route à suivre, mais le sentier
est agréable.
Plage de sable fin et cocotiers
Thira
Végétation faite de garrigue, d’arbustes bas
et de cactées ;
nombreux et énormes Bernard l’ermite ;
l’ancien phare en briques et pierres est bien plus joli que le
nouveau !
VIEQUES
Route
vers Vieques, par petit temps (force 2 à 3, bon plein, mer belle) ; la
pointe Est est rocheuse, falaises et souffleur.
Mouillage
dans Bahia Salina del Sur ; l’ancre,
posée à côté d’étoiles de mer, est surveillée par deux thazards ; la chaîne
traverse un cratère de bombe, celle-là au moins a explosé, par contre, Jacques
a l’impression d’en voir une derrière un rocher...
A
terre, des pancartes interdisent les promenades au-delà de la plage. Les
Américains ont longtemps utilisé Vieques comme base d’entraînement de
tir ; après les protestations des habitants, ils sont partis, laissant
encore quelques obus non explosés, aussi bien sur terre qu’en mer... A la place
du camp, a été créé le Vieques National Wildlife Refuge, avec notamment 2 000
chevaux sauvages qu’on voit parfois galoper dans le village.
Beaucoup
d’algues chevelues sur la coque, il faudra s’en occuper...
Assez
beau snorkeling, mais peu de poissons, belle Girelle, Ange des Caraïbes,
Poisson Coffre Mouton, noir à points blancs.
De
plus en plus de difficultés avec le guindeau à la remontée, un faux contact ;
connexion resserrée au niveau du relais, cela semble aller mieux.
Route
au moteur,
on repère le mouillage devant Puerto Mosquito
avant
de jeter l’ancre dans Puerto Real,
près du village d’Esperanza.
Taxi
collectif, où on est seuls, pour aller à Isabel Segunda, la capitale ;
visite un peu décevante mais on fait quelques courses.
Phare de la pointe Mulas, récemment restauré,
au milieu d’un petit parc arboré de frangipaniers.
Les hôtels et habitations donnent sur la mer, barrant l’accès à la plage.
Fortin Conde de Mirasol
Alors
qu’on attend notre taxi du retour – peut-être dans une heure - , Mania et
Gabriel nous ramènent gentiment à Esperanza ; on prend un pot au Lazy Jacks
qui tient de lieu de rencontre des navigateurs.
Avant
la nuit, moteur pour aller mouiller à l’entrée de Puerto Mosquito ; c’est une anse presque fermée, bordée de
mangrove où le plancton est luminescent ; petit saut en annexe
et bain de nuit pour Jacques qui nage en scintillant de plein de petites
étoiles !
Un
souci avec l’assurance du bateau qui résilie notre contrat à l’échéance de la
mi-mai ; en cause, l’augmentation des risques cycloniques dans la zone
Antilles... Heureusement qu’Antoine s’occupe de nos affaires compliquées !
On
apprend aussi que Mor Karen, avec qui on se faisait un plaisir de naviguer
jusque Cuba, déclare forfait ; les bateaux français que l’on rencontre ici sont
plutôt sur la route du retour, vers la Guadeloupe ou la Martinique...
Nous
avons bien apprécié ces Îles Vierges Espagnoles et leurs côtes découpées, en
priorité Culebrita mais aussi les snorkelings de Culebra et la bioluminescence
de Vieques.
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